| Type | Livre | |
| Editeur | Cahiers du Cinéma | |
| Prix constaté | 17 euros | |
| Plus d'info | Réédition: Sorti une première fois en 1999, le livre est réédité en version réactualisée le 15 novembre 2005. Quatrième de couverture édition 2005: Notamment récompensé d’un Lion d’or au Festival de Venise 1989 pour La Cité des douleurs, il connaît en Occident un succès croissant. Construit collectivement sous la direction de Jean-Michel Frodon, directeur des Cahiers du cinéma, cet ouvrage est composé d’essais consacrés à l’oeuvre de Hou Hsiao-hsien, son inscription dans l’histoire du cinéma, son rapport aux arts chinois, à l’histoire de son pays. Le cinéaste a accordé deux longs entretiens à Emmanuel Burdeau, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, où il raconte son enfance, évoque la genèse de son cinéma, analyse chacun de ses films, et parle de ses projets. Les textes sont rédigés par des auteurs français pour la plupart, mais également taiwanais, japonais et américains, afin d’offrir l’approche la plus ouverte de cette oeuvre reconnue dans le monde entier. L’ouvrage est complété par une étude critique de chacun des films de Hou Hsiao-hsien. La présente édition est augmentée d’un nouvel entretien avec le cinéaste et d’une analyse de ses trois derniers films, Millenium Mambo, Café Lumière et Three Times. |
Outre une belle préface d'Assayas revenant sur sa découverte du cinéaste et sa rencontre avec l'homme HHH, le livre valait pour le choix de ne pas se limiter dans l'analyse de la filmographie du cinéaste jusqu'aux Fleurs de Shanghaï à des interventions de critiques français mais offrir des éclairages étrangers (le talentueux critique US Kent Jones sur La Cité des Douleurs, Hasumi Shiguéhiko sur ses comédies romantiques des débuts...). L'interview d'HHH balayait de façon passionnante toute la carrière du cinéaste entre ses débuts et Les Fleurs de Shanghaï. Elle permettait de découvrir un cinéaste curieux du monde et soucieux de la mémoire de son pays comme d'une certaine densité humaine dans ses rapports aux autres, dans les rapports entre les êtres.
Mais le livre marquait aussi par sa grande thèse: en liant le travail du cinéaste à la calligraphie chinoise (art à la fois écrit et visuel), il posait le cinéma d'HHH comme un cinéma dont la modernité proviendrait de son ancrage dans la culture chinoise. Les rajouts de l'édition 2005 sont des analyses de Millenium Mambo, Café Lumière et Three Times et une seconde interview datant de 2005 où sont entre autres évoqués le choc de Hsu Chi à la découverte du premier montage cannois de Millenium Mambo et ses futurs projets (un projet de wu xia pian lui tenant à coeur mais dur à monter financièrement entre autres).
Toujours un must have et un beau complément au documentaire d'Assayas pour qui veut découvrir le cinéaste ou tenter de réfléchir sur son oeuvre.
Ordell Robbie
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