Bilan Outre une programation non-asiatique fort riche et somme toute assez passionante (Avant-premières, Carte blanche à Roger Avary, Rétrospectives de l'oeuvre de Derek Jarman et Bill Morrison...) l'édition de cette année, la douzième, faisait la part belle à deux cinéastes nippons qu'a priori tout oppose excepté leur nom. D'un côté Ishii Teruo dont l'oeuvre pléthorique et foisonnante était représentée par trois de ses films de tortures (Femmes Criminelles, L'Enfer des tortures, Orgies sadiques de l'ere Edo), le premier épisode de la série mythique Abashiri Bangaichi et surtout son film culte et rarissime, Horror of a Deformed Man. (Re)découvrir ces films en la présence de ce qui s'apparente fort à un monstre sacré de l'époque légendaire des studios aura eu quelque chose d'exaltant... En face il y avait Ishii Sogo, tous ses longs-métrages (à l'exception de Gojoe déjà au programme de l'édition 2002) et surtout un florilège de ses courts. L'oeuvre est extremement hétérogène, l'homme est passionnant et la découverte de son cinéma dans sa quasi-globalité offre un éclairage nouveau et assez fascinant sur les oeuvres déjà connues dans nos contrées. Expérience mémorable parmi d'autres, totalement unique, le visionnage de Burst City dans sa version spéciale avec l'accompagnement sonore d'Ishii Sogo et Onogawa Hiroyuki, mixé en direct, pour le bonheur des oreilles et la vibration des corps... Enfin, le festival aura par ailleurs permis de voir ou revoir le petit monument culte qu'est Hanzo the Razor II (sous le titre très surprenant de sa sortie française dans les années 70, Kung Fu Hara Kiri) de Masumura Yasuzo ainsi que l'avant dernier Kim Ki-Duk, Samaria, dont la sortie par chez nous est annoncée pour les semaines à venir. Critiques Retrouvez les critiques des films asiatiques de la sélection en suivant les liens de la liste ci-contre. Interviews
Merci à Axel Monneau et à toute l’équipe de l’Etrange Festival |
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