Lexique anime/manga
A noter que les définitions données ci-dessous correspondent le plus souvent à l'utilisation occidentale qui est faite du terme. Cette définition peut être différente dans leur pays d'origine.
Anime : Les dessins animés/films d'animation au pays du soleil levant. L'utilisation du terme
Manga pour designer les vidéos est impropre et fera hurler les puristes.
Anime-comics (
animekomikkusu) : Ce n'est pas une bande-dessinée à proprement parler. Ce sont des livres créés en capturant certaines images de films, en les plaçant astucieusement et en ajoutant des bulles pour les dialogues. Au Japon, on trouve des anime comics pour presque tous les films et même pour les séries.
Bishôjo : "jeune fille mignonne". à ne pas confondre avec Shôjo. Ici il s'agit plus d'une caractéristique du chara-design. La jeune fille a priori encore collégienne ou lycéenne sera typiquement charmante, grande, mince avec des cheveux longs et avec plus ou moins de poitrine. On retrouve notamment Bishôjo dans le titre japonais de
Sailor Moon (1992) mais le terme s'applique aussi bien à Belldandy de
Oh ! My Goddess (1989) qu'à
Minase dans Bible Black.
Bishônen : "joli garçon".
Autant la bishôjo n'est pas rattachée à un public cible, autant le bishônen sera quasi-exclusivement présent dans les Shôjo. Ce joli garçon est mince et pas très viril voire un peu efféminé sur les bords mais qu'est-ce qu'il est mignon !!! Pour peu qu'il s'intéresse en plus aux garçons, il aura sa place dans un Shônen-ai ou un Yaoi s'il est vraiment motivé mais c'est une autre histoire.
BGM (Back Ground Music) : Ce sont les bandes-son des films et séries. On parlera également d'OST, Original Sound Track.
Bunko : format d'édition de manga plus compact (environ 15x11cm) et moins cher à produire qu'un manga de format classique (tankôbon). Autant au Japon, ce format est utilisé de préférence pour des rééditions, autant en France, il peut être choisi d'office comme le format de première édition.
Exemple : Black Jack (1ère édition chez Asuka), Survivant, L'Ecole Emportée...
Cosplay (costume playing) : basé sur le principe du ridicule ne tue pas, les fans de séries animées ou de manga se déguisent en leur personnage préféré pour se faire prendre en photo lors de conventions ou pour gagner un prix s'il y a concours mais ça n'est pas forcement le cas. Un cosplayeur qui se respecte prendra soin de faire son costume de A à Z avec ses petites mains et résistera à l'appel de la boutique en ligne qui pourrait lui faciliter le travail. A noter que contrairement à ce qu'on pourrait penser, le cosplay ne vient pas du Japon mais des USA où les oreilles pointus de Spock et les poils de Chewbacca en ont inspirés plus d'un.
Dôjinshi : Au Japon, on apparente ce terme à celui de fanzinat. Il s'agit de manga dessiné par un amateur et vendu lors des conventions. Quand il ne s'agit pas d'histoire originale, il est assez souvent basé sur des œuvres existantes mais prenant la liberté de placer alors les héros ou héroïnes dans un contexte plus... adulte. Peut aussi designer une œuvre qu'un auteur connu a décidé de publier indépendamment de sa maison d'édition habituelle. Beaucoup de mangaka (
CLAMP ,
ABE Yoshitoshi ,
AKAMATSU Ken ...) ont débuté comme ça.
Drama : Dans le domaine de l'audio : ce sont des pistes de dialogue que l'on trouve parfois sur CD audio. Cela peut être des passages directement tirés du film ou de la série, des histoires complètes, ou de simples paroles sur fond musical. Ces pistes n'ont souvent que peu d'intérêt pour qui ne comprend pas le japonais... NB : à ne pas confondre avec les Drama que l'on trouve à la télé au Japon et qui sont des séries avec des vrais humains dedans. Là où ça se corse c'est que de plus en plus de manga à succès se retrouve adapté en anime et en drama à télé japonaise.
Ecchi : se prononce etchi (H) en japonais. Même si la lettre H se rapporte à Hentaï, le sens en Occident a dérivé et désigne quelque chose de plus léger pornographiquement parlant que le Hentaï. Ce terme se rapporte à des œuvres à caractère sexuel plus proche de l'érotisme pervers que des dépravations très graphiques des monstres tentaculaires et autres exotismes en cuir du Hentaï. En france, l'exemple le plus représentatif est
Step up Love Story (1998).
EroGuro : mélange d'érotisme et de grotesque comme son nom l'indique. Dans le domaine du manga, ce qualificatif s'applique idéalement à certaines œuvres de
HINO Hideshi et
MARUO Suehiro.
Fan Service : s'adressant plutôt au public masculin, le fan service est une réponse de l'auteur/réalisateur à une attente du lecteur/spectateur. Il peut tout aussi bien s'agir d'une bishôjo à forte poitrine que d'une maid ou d'un plan culotte (
KATSURA Masakazu power !) ; l'arrière-pensée étant généralement sexuelle mais pas obligatoirement... une chose est sûre ça n'apporte rien à l'histoire.
Gekiga : littéralement "image dramatique". De par la nature sérieuse, souvent noire et violente de ses histoires, ce genre s'adresse à un public adulte et tend à se détacher du manga ("image dérisoire"), plutôt réservé aux jeunes. Le terme vient de l'auteur
TATSUMI Yoshihiro qui l'inventa à la fin des années 50 et fut repris pas nombre d'auteurs des années 60-70. On y retrouve aussi bien des histoires sur la société japonaise et le difficulté à se remettre de la guerre que sur la mafia (
IKEGAMI Ryoichi ), des tueurs professionnels (
SAITÔ Takao ) et des samouraïs (
HIRATA Hiroshi ).
Hentaï : "pervers". Désigne les manga et anime ouvertement porno, graphiquement plus qu'explicites et pouvant impliquer un ou plusieurs tentacules (tentacule tentacule comment veux-tu que je... ), des moyens de ligotage très près du corps, des organes en tout genre disproportionnés et toutes autres joyeusetés à la perversité indiscutable.
Idol Card : Des cartes plus ou moins plastifiées de 6,5 x 9,5 cm avec le joli minois de vos personnages/mecha préférés !
Joseï : genre qui s'adresse aux femmes entre 18 et 30 ans. Autrement dit il s'agit du pendant féminin du Seinen. Les thèmes abordés sont plus sérieux que les bluettes d'adolescentes en recherche de l'homme de leur vie des Shôjo. Les héroïnes sont généralement de jeunes adultes avec des problèmes de leur âge plus ancrées dans la réalité. Parmi les quelques auteurs les plus connues et disponibles dans nos contrées, on peut citer
NANANAN Kiriko,
OKAZAKI Mari,
ANNO Moyoko,
SAKURAZAWA Erika. Dans les sujets un peu plus "exotiques", on trouvera aussi des séries sur la cuisine, la grossesse.
Kowaï : que l'on peut traduire par "j'ai peur". Il s'agit de manga horrifiques qui s'adressent à un public féminin plutôt jeune qui aime les émotions fortes. Pour les satisfaire,
ITO Junji est capable de se mettre en
Spirale ,
UMEZU Kazuo d'emporter l'école et
INUKI kanako de faire sourire trop largement.
Magical Girl : personnage emblématique du Shôjo. Il s'agit d'une jeune fille tout ce qu'il y a de plus normal qui se transforme en une alter-ego
doté de pouvoirs magiques après avoir prononcé une phrase, agité un bracelet ou tout autre objet symbole de son pouvoir et dont le seul but dans la vie, en dehors de trouver le prince charmant, est de sauver sa famille, ses amis voire le monde.
Manga : ("image dérisoire) Les bandes dessinées japonaises, traditionnellement en noir et blanc.
Mangaka : auteur de manga, tout simplement.
Mangashi : magazine de prépublication de manga au Japon.
Mecha : genre qui met en scène des robots de grande taille ou des personnages vêtus d'une armure leur donnant l'aspect d' un robot. Comment ne pas citer
Neon Genesis Evangelion,
Macross ou encore
Goldorak parmi les plus célèbres du genre.
Nekketsu (sous-catégorie Shonen) : Le Nekketsu, littéralement « sang bouillant », peut être défini comme le premier sous-genre du Shonen, à dissocier de la branche comique dite « Pantsu ». C’est de Nekketsu qu’il s’agit lorsqu’un manga traite sérieusement du dépassement de soi. Un héros vit un parcours initiatique à long terme, rempli d’épreuves et de souffrances, qui, à terme, le conduit à devenir l’égal d’un Dieu (Les chevaliers du zodiaque…).
OAV/OVA (Original Animation Video ou encore Original Video Animation) : Ces termes désignent des animes qui ne sont ni destinés à la télévision, ni au cinéma, mais uniquement à la vente en vidéo (ou DVD, ou Laserdisc, enfin l'esprit est là...).
OST (Original SoundTrack) : musique d'un film ou d'une série. Équivalent anglais de BO (bande-originale)
Otaku : Au Japon, ce terme désigne des fans qui ne vivent plus que pour leur passion, on tendance à se cloitrer et de ce fait perdent peu à peu contact avec la réalité. Ceci n'est pas valable que pour le monde du manga et de l'anime ; nombreux sont les Otaku de jeux vidéos, sport, idol ... L'utilisation de ce terme est assez péjorative. En Europe et aux États-Unis, on peut employer cette désignation pour un simple fan.
Pantsu (sous-catégorie Shonen) : Avec sa prononciation japonaise de l’anglais « pants », littéralement « culotte », le pantsu est le second sous-genre du Shonen, une approche comique que l’on reconnaît aisément à son jeune protagoniste masculin souvent timide et entouré de jeunes donzelles en tenues légères (Love Hina…).
SD (Super Deformed) : ou super déformé. Ce sont les persos des séries et films déformés qui se retrouvent avec une grosse tête et un petit corps hors-proportions, très mignons et souvent drôles et parodiques.
Seinen : genre s'adressant aux jeunes adultes mâles entre 18 et 30 ans. Equivalent au Josei chez les femmes, ils abordent également des thèmes de manière un peu plus sérieuse que le Shônen et s'autorise plus de violence, de noirceur et de thèmes dit "adultes". Au côté des
Akira ,
Gantz,
Rose Hip Rose, on peut également citer
Homunculus ,
MPD psycho et
Real .
Seiyū : comédien de doublage d'anime. Certains sont des célébrités au Japon et même en France de nombreux fans seront capables de citer quelques rôles interprétés par HORIE Horie, SAKAMOTO Maaya ou HAYASHIBARA Megumi.
Shôjo : ou "jeune fille". Les Shôjo manga sont donc ceux destinés à un public féminin/adolescentes. Beaucoup d'histoires d'amour édulcorées, des sentiments couleur bonbon, des magical girls, peu ou prou de combats et des codes graphiques qui leurs sont propres. A tout hasard :
Cardcaptor Sakura,
Jeanne et Serge,
La Rose de Versailles.
Shônen : ou "adolescent". Les Shônen manga sont les manga pour garçons/adolescents. Beaucoup plus porté sur l'action que le Shôjo. Ils parlent de parcours initiatiques où le héros va gagner en puissance après moultes combats (
Dragon Ball), de sport (
Slam Dunk), de mecha (
Mobile suit Gundam Wing), d'école (
GTO ) et aussi de petites culottes (
Love Hina).
Shônen-Aï : amour entre jeunes hommes. Il s'agit d'une sous-catégorie des Shôjo où des Bishônen entretiennent une relation romantique sans passage à l'acte (où alors lointainement suggéré). A ne pas confondre avec Yaoi qui lui est beaucoup plus explicite.
Sunjung : équivalent coréen du Shôjo
Tankôbon : format d'édition de manga le plus courant. Il s'agit du format privilégié pour une première édition reliée. Ses dimensions en général : 17,5 x 11,5 cm.
Yaoï : genre destiné au public féminin, il s'agit d'histoires d'amour entre hommes qui couvrent aussi bien la relation romantique que les relations sexuelles. Exemples connus :
Gravitation,
Zetsuai 1989.
Yonkoma : format de manga comique dans lequel chaque sketch est conté sur quatre cases seulement (Mes voisins les Yamadas de ISHII Hisaichi).
Yuri : ce terme s'applique indifféremment aux romances entre femmes quelque soit le type d'œuvre. Il qualifie aussi bien la relation entre Sakura et Tomoko dans
Cardcaptor Sakura que celle de Shiori et Carol dans
Chirality et de manière un peu plus réaliste et sérieuse dans les livres d'
YAMAJI Ebine.