El Santo meets Donnie Yen ?
Etes-vous en manque d’un bon film de Donnie Yen, là, maintenant, tout de suite ? Envie primaire de Donnie comme d'un donuts bien sucré ? Moi, oui. Je conseille dans ce cas de voir, et revoir, et re-revoir ce toujours aussi jouissif Blade II, film de vampire bourrin dans lequel plusieurs chorégraphies respirent le coup de poing fulgurant, le combo qui fait mal et le rictus méchant. En deux mots : Donnie Yen. Qu’on le voit ou non le Donnie est partout là-dedans, à la fois dilué et archi présent.
Guillermo Del Toto ? Je scribouille ça début 2011 : il est désormais parti du projet Bilbo le Hobbit, sur lequel il a déjà bien bossé. Il reste pour l’instant attaché à cet autre projet au long cours qu’est Les Montagnes hallucinées de HP Lovecraft, il est aussi écrivain à ses heures avec son bouquin de vampires « La lignée », co-écrit avec Chuck Hogan (The Town)... J’en sors, d’ailleurs, de ce bouquin. C’est une purge, une vraie, qui m’a justement donné l’envie de revoir ce chouette film, à ce jour son chef d’œuvre au coude à coude avec L’échine du diable. Blade II était en son temps annoncé comme le brouillon d’un Hellboy qui, finalement, ne lui arriva pas à la cheville. Le labyrinthe de pan ? A mon sens il est surfait, très beau, certes, mais thématiquement trop redondant par rapport al Espinoza del diablo : des nazis, du fantastique, de la métaphore de bon aloi, et ?… Zappons Hellboy 2, qui recycle très maladroitement et de façon très infantile le monstrueux scénar de Blade 2, et continuons d’aimer les très sympathiques Mimic et Cronos pour leurs belles ambiances, leur amour des monstres revendiquée.
On se ressaisit, Môôssieur Del Toro, parce que Blade 2, en plus de zigouiller en masse nous raconte une belle histoire d’amour (cette fin !), une putain d’histoire d’amitié (ce début !), une fresque vampirique dantesque (en toile de fond !) et fait se croiser le cinéma américain avec cette icône qu’est Wesley Snipes et quelques aspects terminatoresques ; le cinéma mexicain avec cette photographie sudisante (marrons-jaunes sombres) et son final catcheur ; le cinéma espagnol avec la présence de l’également très iconique (sa mère) Santiago Segura (Torrente, quelques Alex de la Iglesia…) ; et, donc, raison de la fichounette sur Cinemasie : du jaune esthétisant, Donnie, le kung fu… mais pas seulement. Pour son « bloodpack », commando spécial du film, ainsi que pour certaines scènes d’action tarabiscotées faites de plans séquences complexes - réussis ou non
(*) -, Guillermo avoue s’être inspiré de l’anime Vampire Hunter D : Bloodlust, et, plus généralement, de son réalisateur Yoshiaki Kawajiri.
A l’époque de Leone on appelait le recyclage de films du « Cinéma Cinéma ». Aujourd’hui le temps passe et on pourrait appeler la chose du « cinéma cinéma cinéma cinéma… » tant la soupe brasse de plus en plus d’ingrédients. Quand elle est bonne, on s’en tape de ce qu’il y a dedans : on la boit d’un trait jusqu’à la dernière goutte. Mmhmm, c’est bon… Encore !
Du fantasme d'actioner sur pellicule : le "Bloodpack" prend la pose à gauche ; à droite Donnie balance du kick festif.
(*) Certains sont restés sur le carreau à cause de cette scène foireuse au début, quelques secondes ratés d'une pourtant superbe séquence d'action. Toute comme certains ne gardent comme souvenir de The Blade qu'une poutre grossièrement prédécoupée avant un violent coup de boule. C'est dommage, vraiment.
Le diurnambule écrase tout !
A la fin des années 80, un certain Jackie C. affirmait à qui voulait bien entendre, que HK produisait les meilleurs actioners de la planète. Aujourd'hui le brave monsieur fait plutôt profil bas en rentre dans le moule, car il vaut mieux faire du 250M$ que simplement faire du bon. C'est sûr que de telles affirmations paraîtraient bien ridicules de nos jours. Surtout que les exploits-de-là-bas sont même surclassés par ceux de Buffy et Sydney Bristow à la TV !!! Mais les ex-faiseurs rois de HK ne sont pas les seuls. Les mégastars musculeuses, Schwarzie et Sly, n'arrivent pas à sortir du cinéma de papa et sont complètement dépassés. La faute à qui ?
Le cinéma évolue et dans le domaine de l'action, mieux vaut ne pas rester à la traine. Wesley Snipes a prouvé sa capacité étonnante à s'adapter. Avec un post-Die Hard dans l'avion, il a su être au-dessus des autres copies. Avec un John Badham pourtant endormi, il s'en sortait très bien. Avec la vague HK-gunfights-kung-fu, au lieu d'aller débaucher un technicien de là-bas, il va chercher Stephen Norrington et Christian Duguay et nous sort deux bombes coup sur coup.
Très malin donc le Wesley. Jusqu'à négocier avec Guillermo Del Toro pour ce Blade II. Solution magnifique. Cette suite des aventures du diurnambule révèle le talent monumental d'un auteur, dont le meilleur -on le devine- n'est pas passé (n'est-ce-pas John ?). Del Toro est avant tout un fan, mais surtout un fan doublé d'un artiste hors-normes. Son goût pour l'organique (déjà présent dans Mimic) se mêle délicieusement à son attrait pour le high-tech (quelles armes !), donnant à Blade II une saveur inédite. Mi-médiéval, mi-futuriste, ce film-choc réussit la fusion gigantesque entre le comics, la japanime et le jeu vidéo.
Cadrages furieux, éclairages déments, dialogues monstrueux : Del Toro puise intelligemment dans son bestiaire pop-culture et nous présente une nouvelle étape primordiale de l'histoire du 7e art. Là où d'autres stagnent encore en regrettant le bon vieux temps, il fait avancer les choses et impose ainsi une cadence folle (et saine) à l'industrie. Intelligent, il utilise Donnie Yen, là où il est le meilleur (la chorégraphie) et fait exploser les "limites" de Wesley Snipes en en faisant une figure de comic-book ultime (la sortie du bain : SUBLIME !!!).
Le script imparable de David S. Goyer permettant toutes les folies inimaginables, cette fine équipe se lache complètement (mention pour Ron Perlman). Un excellent film, donc ? Plutôt un chef-d'oeuvre grandiose. Versus au Japon. Blade II (bientôt III) aux USA. Ne regardons plus du côté de HK. Mais ça, Jackie C. doit déjà le savoir.
04 juillet 2002
par
Chris
Une grosse patate tout le long et des gueules de faucheurs qui font plaisir à voir.
Côté action, un film qui à la frite, c'est indéniable, ça ne s'arrête que pour dire trois mots, des effets visuels travaillés à souhait et des sauts à la spiderman sympathiques qui sentent le réchauffé.
Côté gore, les gueules de faucheurs sont assurément le gros point fort qui fait prendre la sauce : avant que l'on en voit vraiment une, on est en plein remix général "actioner", après, on sent que guillermo del toro va dynamiter le tout, et ça, c'est du tout bon, plus de gore et de tranchade qu'on ne pourrait le penser, miam. Très jouissif de ce côté là, rictus sadique assuré. Le mix special effects/special make up/animatronics a rarement été aussi convaincant. Il faut dire qu'il y a 1 petite dizaine de très bons studios qui ont bossé sur le film dont Mike Mignola (tiens, c'est marrant, c'est lui qui a bossé sur matrix) et ça se voit.
Côté scénario, hihihi (SPOILER, pff...)
Il y a malheureusement l'arme fatale qui tue tout le monde en une seconde comme dans blade, une énorme parade scénaristique pour que wesley fasse son kakou alors qu'il ne jette qu'une petite boule en plastique... pffiut, du vent.
Côté martial, c'est en effet très petit et wesley pèse autant qu'un pachyderme. Malheureusement del Toro a apparemment préféré le chorégraphe préféré de wesley snipes et son street fight plutôt que Donnie Yen et son kung fu. Heureusement que wesley est parfois entièrement digitalisé, ce qui lui permet de se prendre pour jet li ^_^
Notons aussi 2 passages, contre la "ninja vampire" devant les spots simplement affligeants car sans motion capture.
En tout cas, une franche réussite comparée au premier. A voir assurément. "Le dernier plan de la vampirette" a certainement bien fait rigoler tous les détracteurs de Legend of Zu, hihihi.
Dernière chose, quand blade 2 aura un scénario au niveau de la voute plantaire de matrix, il pleuvera des boules à ultraviolet.
Un actioner jouissif comme on en fait plus
Cela faisait quelques années que le cinéma américain n'avait pas délivré d'actioner de ce type, débarrassé des flashbacks trauma, discours moralisateurs, expositions longuettes et autres fioritures portant le film à 2h15. Blade 2 est un film simple, en ce sens qu'il ne contient que le minimum demandé et le soigne.
Le scénario n'aura jamais d'Oscar et ne demande pas d'avoir 130 de QI. Mais il parvient à maintenir un sacré rythme en enchaînant beaucoup de scènes d'action, en limitant le blabla d'exposition (voix off durant le générique, flashbacks expéditifs), en mélangeant violence bien gore et humour noir. Blade 2 ne se prend pas au sérieux, assumant pleinement son statut de série B bien jouissive, allant jusqu'au bout de tout ce qu'on attend d'un film de ce genre : plus gore que le premier film, plus violent, plus chorégraphié, plus rapide, plus drôle, plus noir. Bref, PLUS.
Au niveau du casting, c'est également loin des Oscars, mais le choix est judicieux. On mélange des gueules (Riendhart, LightHammer, Whistler) avec des présences physiques (Blade, Snowman) et des grands comiques comme on les aime (Blade, Riendhart). Welsey Snipes prend possession de son rôle avec nettement plus d'aisance que dans le premier film. Mieux géré physiquement, il explose dans les scènes de combats et se montre très caustique en dehors. On apprécie ensuite la présence de Ron Perlman et sa gueule légendaire, ainsi que le très court passage de Donnie Yen.
Autre satisfaction, l'aspect visuel du film. Bien sûr, les combats restent trop découpés. Mais Del Toro a nettement plus de talent que son prédécesseur, et se lâche complètement pour livrer des plans plus fous et visuels les uns que les autres. Les décors, costumes et maquillages contribuent à donner au film un style soigné, avec la surprise des Faucheurs, bien banals au premier coup d'oeil, mais ensuite plus originaux. La photo donne au film un ton très froid et bien glauque, la musique soutient le rythme, bref, tout se met à l'unisson pour nous en donner pour notre argent (et aussi notre besoin en castagne, humour noire, mandales, jabouinage et effets gores).
Pour en revenir aux scènes de combat, elle reprenne le même principe que le premier film (alternance de un contre un avec des bastons plus générales), mais en variant nettement plus les styles. L'apport d'un chorégraphe de renom est immédiat, surtout quand celui-ci ne cherche pas à faire ce qu'il a fait jusque là, mais se met dans le trip du film. Résultat, au lieu d'avoir du kung-fu (Donnie style) ou du corps à corps plus basique (comme dans le premier film), ici on mélange tous les genres jusqu'à explorer des terrains vierges mais assez cultes. Je veux évidemment parler des prises de catch, qui m'ont fait versé une petite larme en pensant à mes amis Hulk Hogan ou Ultimate Warrior. Ahhhhh une bonne vieille souplesse arrière, il n'y a que ça de vrai. Ajoutons à ça quelques coups de pieds Made in Donnie Yen, des maravages de groupes entiers par un Blade toujours aussi affuté, et on prend son pied. Le seul bémol reste les scènes entièrement en images de synthèse, où tout comme dans le récent Spiderman on pense plus à un jeu vidéo qu'à un réel combat.
Bref, Blade 2 c'est 1h50 qui nous ramène à l'époque des bons vieux Predator ou Aliens, qui nous font classer le "Comme disait mon père avant de tuer ma père, "Si on veut que quelque chose soit bien fait, il faut le faire soit-même"." aux côtés des non moins mythiques "Chique ça et tu banderas comme un dinosaure" et autres "Je sais pas si t'as bien vu le match à la télé, mais on vient de se faire torcher le cul, mec" (les fans reconnaîtront sans mal). C'est 1h50 de bon délire type série B avec les moyens d'une série A. C'est le genre de bonne soirée qui se termine par l'éternel "mais qu'est-ce que c'est que cette connerie encore" de sa copine ou de sa mère. Je crois que ça commençait à me manquer....
Un Melting-Pot réussi
J’attendais avec curiosité et une certaine dose d’impatience de voir ce que le mexicain Guillermo Del Toro, spécialiste des effets spéciaux et auteur de 2 films intéressants (Mimic – 1999 -, film d’horreur à gros budget se déroulant dans le métro de New York, et surtout Cronos – 1993 -, film d’horreur à petit budget mais ô combien original), allait nous concocter avec cette suite d’un film de vampires plus que fade, Blade. Le résultat est conforme à mes espérances. Del Toro conjugue en effet à merveille son imagination débridée d’ex-cinéaste indépendant avec le charisme retrouvé de Wesley Snipes, qui est désormais en première ligne des super-héros noirs américains juste à côté du Shaft des années 70, ainsi qu’avec la virtuosité du chorégraphe de scènes d’action chinois Donnie Yen.
Bref, tout est là : la liberté artistique, des références solides et surtout l’argent à foison, parfaitement utilisé pour que son odeur ne se renifle à aucun moment. Il ne reste plus qu’à se repaître d’un festin esthétique et organique incroyable, jusqu’à friser l’overdose de monstres, d’entrailles, d’explosions numériques et de mandibules. Si l’obscurité de Blade 2 n’atteint pas la perfection onirique et romantique d’un Dark City, sa sauvagerie, sa brutalité et son inventivité visuelle en font une adaptation idéale de la BD du même nom. Ce serait bête de le louper…
Une série B de premier choix.
Avec Blade 2, on tient peut-etre le film américain le plus proche de la série B hongkongaise routinière bien menée qui aurait un budget digne de ce nom. Et dire que pour arriver à ce petit miracle il a fallu unir les forces d'un cinéaste mexicain, d'un acteur américain et d'un chorégraphe hongkongais: comme quoi la mondialisation n'est pas forcément synonyme de contrefaçon lyophilisée de cinéma de genre d'Extreme-Orient avec retrait de tout ce qui pourrait géner le consommateur-type tel que défini par les executives hollywoodiens.
Parce que comme tout bon actioner made in Hong Kong qui se respecte, Blade 2 ne prétend jamais etre plus qu'un film visant à captiver le spectateur pendant toute la durée de la projection à partir d'une trame ultramince. Pas de prétexte bidon pioché dans la géopolitique ou la littérature de Science-Fiction, Blade 2 ne cherche pas à se faire passer pour ce qu'il n'est pas aux yeux du spectateur, c'est de l'action, de l'action, rien que de l'action... Trois fois rien en somme mais hautement jouissif lorsque c'est exécuté avec talent. Et c'est le cas ici. Parce qu'entre un Wesley Snipes formidable d'impassibilité, un Kris Kristofferson égal à lui-meme (1), des décors travaillés et une photographie bleutée du plus bel effet, un montage speedé des scènes d'action qui ne nuit pas à la visibilité des combats, une réalisation à l'ampleur classique virtuose hors des scènes de combat, le film ne manque pas d'atouts. Le scénario souffre certes d'une mise en place longuette mais ne ménage ensuite aucun temps mort. Enfin, la drôlerie des dialogues évite à la belle mécanique du film la froideur avec entre autres un "comme dirait mon père avant de tuer ma mère" qui n'a rien à envier aux fameux "tu sais ce que je préfère dans cette voiture? C'est son prix." ou "Tu as laissé des trucs pour moi? Oui que des morts...". Et tout ceci aboutit à près de deux heures de pur plaisir.
En mélangeant récit vampirique avec clone du Nosferatu version Herzog et héroine échappée d'un roman noir anglais (2), une pincée de gore, le sens des ambiances d'une bonne série B fantastique années 80, un univers futuriste, l'apport d'un chorégraphe de renom, un score comportant synthétiseurs et hip hop (3) et l'emploi correct des effets numériques durant les scènes d'action (4), Del Toro réussit à créer un univers personnel et cohérent qui fait cohabiter avec succès des éléments cinématographiques dont le point commun est le culte qu'ils ont pu générer auprès de la génération Starfix. En cela, il fait à sa manière ce que Tarantino ou les grands cinéastes hongkongais ont réussi : recycler, c'est à dire faire la synthèse d'influences diverses glanées sur toute la planète cinéma pour construire un matériau hybride qui a sa propre personnalité.
A l'heure où certaines cinématographies émergentes d'Asie du Sud-Est (Corée du Sud, Thailande) subissent l'influence des leurs voisins cinématographiquements imposants (Hong Kong, Taiwan, Japon, Chine) et d'Hollywood sans réussir à quelques exceptions près à se la réapproprier, Blade 2 est une bonne nouvelle. Pas de quoi prétendre au statut de chef d'oeuvre -à cause des défauts énumérés plus haut- mais juste de quoi faire un véritable bol d'air frais vivement recommandé en ces temps de vaches maigres pour l'amateur d'actioner non formaté.
(1) A ce propos il a souvent été reproché outre un scénario mince au film de ne pas avoir de vrais personnages alors justement que les acteurs du film sont suffisamment talentueux pour en poser et en définir un avec quelques attitudes évocatrices.
(2) D'où quelques plans à la splendeur decadente (le plan final évoquant Legend of Zu).
(3) Mais qui n'est pas pour autant de la soupe FM comme dans certains films d'hongkongais expatriés que je ne nommerai pas.
(4) Ce n'est pas toujours beau mais au moins Del Toro a-t-il le mérite d'essayer d'exploiter ce qui fait la richesse du mélange SF/action sans chercher à compenser les carences martiales de ses acteurs par un montage à la MTV comme c'est parfois le cas à Hong Kong ou en Corée.
Il tranche, il harpone, il flingue. Classe.
Tout de même bien mieux foutu que son triste prédessesseur. Pas exempt de défaut (priviliger la mise en scène par dessus tout) mais un spectacle rigolo, fun, et à la limite de la barbarie. Et puis, mince, Blade a la classe!
MDR
Voilà un film qui a, sur le papier, tout d'une daube ! et pourtant, on prend du plaisir durant les scènes d'action, on sent que le réalisateur y a cru et s'est appliqué !
Le second degré sauve l'idée de départ, et franchement on se laisse aller, cool !
20 octobre 2004
par
a woo
Oh Snowman... why you die so easily ?
Un film d'action à la sauce Holywood 2002, avec tous les effets numériques qui vont avec.
Artistiquement assez joli, martialement pathétique... Ah ce Wesley Snipes et son coup de pied latéral digne d'une ceinture blanche...
Il devrait pas s'habiller en noir !
Un point pour Donnie Yen, qui signe quand même ici ses premières vraies pas de chorégaphe.
bien mieux que le 1 (ce qui n'est pas dur)
Dejà la réalisation et la photo sont plus agréables, et on se perd moins en exposition foireuse de la psychologie des personnages.
Après une petite exposition sympa, mais qui ne met pas du tout dans l'ambiance du film je trouve, ça commence assez vite, le rythme est très soutenu.
Niveau jeu d'acteurs... c'est pas ce que l'on recherche le plus et heureusement parce qu'avec wesley Snipes... Et lors des combats il fait un peu lourdaud quand meme! On est pas trop impressionnés par ses capacités martiales.
Ron Perlman est excellent comme d'hab, la jolie damoiselle est jolie, les autres... ils ne sortent pas du lot, surtout pas notre Donnie qu'on aperçoit l'espace d'une dizaine de plans!
Les chorégraphies sont sympa et très bourrines, collent bien à l'action, sans êtres géniales non plus. Les images de synthèses sont dans l'ensemble assez bien utilisées, mais parfois trop.
Bref un film d'action divertissement pur et dur, qui permet une assez bonne soirée.
Comme d'habitude, je pense le contraire de tout le monde
J'avais d.étesté Blade 1. Voir un moustachu en cuir bouger comme si il avait un saucisson en quelque part dans un cadre trop fermé et étouffant m'avait emmerdé royalement.
J'aime mon films d'Action aéré et remplis de personnages humain.
LEs 2 premiers combats de Blade 2 sont bien. J'ai appris plus tard que c'Est Donniie Yuen qui les a fait.
Mais ensuite, on se rapproche de la WWF et je deteste la lutte. Le commentaire du DVD clame que le deuxième chérographe est un génie. Bien sur, un autre de ces rappers qui se prend pour Bruce Lee.
Lourd et ridicule.
LE dernier plan où la belle vampirette se décompose au soleil me fait pensé à Zu.... mais en plus ridicule....
Dialogue ridicule "You dont know who you fuck with!"
Premier degré. On me dira que c'est un film d'action. Ben moi je dis regardez Royal Warrior, Righting Wrong et 15 ans de Samo Hung pour voir qu'un film d'action peut comporté un minimum de psychologie. Les 4 terroriste de Royale Warrior par exemple sont humains, plus qu'humains....
Mais si vous aimez la WWF, c'est pour vous!"
loin du chef d'oeuvre annoncé par certains
c'est un bon blockbuster avec une ambiance sympa mais le film a des prétentions trop grandes. gros budget plus ou moins bien utilisé, scénario qui se voudrait un peu évolué mais qui ne l'est pas vraiment, clichés du film de vampire bien présents mais sans avoir l'âme qui aurait fait de BLADE II un truc vraiment excellent. en plus les scènes d'actions sont réalisées et montées à la sauce hollywoodienne actuelle mais ici on peut pas dire que ça soit réussi: manque d'une touche personnelle, montage épileptique qui ne fait pas ressentir la puissance des combats, enfin ça reste un blockbuster sympa, meilleur que pas mal d'actionners mais sans génie.
Même pas mal!
Plus innexpressif que Wesley Snipes, je pense qu'il n'y a guère que Chuck Norris ou Steven Seagal. Sa paralysie faciale lui tient lieu de seul ressort dramatique, c'est peu! Quant au scénar, plus poussif on peut difficilement trouver, plus @!#$ aussi.
Une conclusion s'impose toutefois:
Wesley! T'es Nuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuul!
Après un premier épisode réussi, une séquelle impressionnante mais de mauvais goût...
Après "Blade", premier épisode fort sympathique malgré une première demi-heure entièrement repompée sur "Black Mask", le deuxième opus de ce qui s'annonce être une série s'avère assez décevant.
Tout d'abord, reconnaissons certaines qualités incontestables, essentiellement dans le travail du réalisateur : certains plans sont proprement hallucinants, certaines idées ou certains mouvements ont l'air de sortir tout droit d'un dessin-aminé japonais, ce qui tranche un peu avec le film d'action moyen américain, souvent caractérisé par un grand manque d'audace. Bref, je suis admirative devant le travail de Gillermo Del Toro, qui avait déjà retenu mon attention avec "Mimic" et surtout, dans un registre très différent, avec "l'Echine du Diable". Par ailleurs, saluons le travail de Donnie Yen qui sans être au top de sa chorégraphie nous livre quelques bonnes scènes (dommage que lui, en revanche, n'apparaisse pas plus !).
Mais il y a quelque chose qui dérange : une sorte de mauvais goût chronique qui imprègne ce film à tous ses niveaux...
Tout d'abord l'histoire et le personnage de Blade lui-même. Dans le premier film, Blade était un personnage à la fois humain et vampire, ou plutôt (et c'est cela qui est important) ni l'un ni l'autre, ce qui le situait dans entre deux mondes, ne faisant ni vraiment partie de l'un, ni de l'autre - condition pour le moins tragique, n'est-ce pas? En revanche, dans celui-ci, ce qui était une ambiguité dans le premier devient une facilité de scénario: "j'ai toutes leurs forces mais pas leurs faiblesses", commence-t-il dès l'introduction, ce qui le situe tout simplement dans la catégorie du banal super héros.
D'autre part, on peut pardonner quelques faiblesses de scénario dans ce genre de film, mais pas un tel manque d'imagination. L'histoire est sommaire, simpliste (un commando part en guerre contre une bande de vampires bien répugnants, bien méchants et surtout bien débiles) et il n'y a plus de mystère, on dirait qu'ils n'ont plus rien à raconter, sans compter que le méchant est loin d'avoir le charisme de Stephen Dorff. Même le partenaire de Blade devient bourrin. Passons sur le choix de certains acteurs balourds dans les second rôles (no comment)... La seule qui s'en sort à bon compte est sans doute l'actrice principale, mais la romance ne passe pas vraiment, malgré une scène assez poétique à la fin.
Et puis il y a la bande son! Et c'est sans doute cette bande son qui achève de faire passer le film dans la catégorie des nanars bourrins...
Ce n'est peut-être pas le choix des chansons qui est de mauvais goût, mais plutôt leur utilisation. En somme, à chaque scène sa chanson! Et ce qui peut donner un certain style lorsque l'utilisation est judicieuse devient très vite exaspérant quand il y a abus. Quand est-ce que les Américains comprendront qu'il n'est pas nécessaire de nous assommer avec les derniers tubes à la mode à chaque scène? Regardez "The Crow" par exemple, je parle du premier film d'Alex Proyas bien entendu. Il y a des chansons dans le style "hard", et ça fait du bruit, mais en même temps il y a les musiques de Graeme Revell, qui donnent une ambiance particulière, mystérieuse et envoûtante, et c'est l'association de ces deux styles qui donne une couleur sonore si particulière au film, qui s'harmonise d'ailleurs parfaitement avec le style visuel de l'ensemble et avec les tourments du personnage (déchiré entre son amour brisé et son besoin de vengeance). Dans "Blade 2", mis à part les tubes à la mode, y a-t-il une seule musique? Peut-être, mais je doute que l'on puisse en faire une bande originale digne de ce nom. Et aviez-vous retenu une seule chanson marquante en sortant de la salle? Sans doute que non, car il est difficile de retenir quoique ce soit dans cette bouillie sonore!
Ca a l'air de rien comme ça, les musiques, mais si le spectateur se sent assommé, il se détache. Et je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles le film manque totalement d'ambiance malgré ses qualités visuelles indéniables.
Et toutes ces chansons sont symptômatiques d'une lourdeur générale, mais aussi d'un côté puéril - le bouquet étant ce plan où le clan des balourds avance pour partir à l'attaque, tous alignés, transportant tout un arsenal, et accompagnés de leur chanson virile (style "attention c'est du sérieux").
Pour résumer, "Blade 2" est un film à voir si vous attendez un défouloir à prendre au 4e degré (c'est à dire à la rigolade) ou si vous êtes sensibles à la mise en scène. Sinon, l'effet garanti est de vous provoquer un bon mal de crâne, et tenace avec ça! Je ne le recommanderais même pas aux fans de Wesley Snipes, qui n'a jamais été aussi monolythique et mégalo!
Blade 2 est un film
Ben ouais, un film avec un grand black super-classieux qui démastique une demi-douzaine de vampires façon manga, le tout dans un mise en scène jeu vidéo, c'est "trop". Mais de toute façon, Del Toro est -avec les Wachowsky, Sam Raimi, Paul Verhoeven, Spielberg, McTiernan,....- un des rélisateurs les plus intelligents de Hollywood. N'ayant pas découvert le cinéma d'action avec Matrix -contrairement à Luc Besson- Del Toro profite de sa contre-culture pour, non pas remaker ce qui se faisait à HK, mais pour en faire un film réellement personnel qui s'impose d'emblée comme le premier film produit par une major qui tient sur un visuel, une mise en scène, un personnage, un cadrage. En effet, le scénario de Blade 2 n'est pas son point fort, mais David Goyer -qui s'est vu refuser son script de Ghost Rider parce que trop violent (bande de crétins d'éxécutifs !!!!)-, à l'intelligence de ne pas chercher à compliquer les choses et faire un film linéaire, qui va d'un point A à un point B. Du coup, pour le réal', c'est carte blanche !! Del Toro n'hésite pas à faire des fights longs, filmés plein cadre, brutaux (traduire : jouissif), à inclure des personnages en CGI lors de mouvements de caméra complétement cintrés (cf. la scène avec les motos) et surtout, surtout, se lache sur le gore avec des monstres vraiment pas beau -qui nous change du sempiternel "vampire romantique maudit blablabla"- et se permet une scène d'autopsie absolument superbe (franchement depuis quand n'aviez vous pas trippé devant une scène comme ça sur grand écran ?). Aussi, Del Toro en profite pour iconiser Wesley Snipes et en fait un croisement entre Van Helsing (logique) et Shaft, un chasseur "hard boiled", peu loquace, charismatique, bref une authentique "gueule" que l'on ne croyait voir qu'en comic ou en jeu vidéo. Comme de bien entendu, les inluences du mexicains ne se cantonnent pas qu'a Ninja Scroll, Vampire Hunter D, Frazetta ou Swordsman mais aussi à la tragédie antique (!!!!) et avouons que ce qui aurait pû tourner au Z, en fait retourne le film pour lui donner un coté "émouvant" (c'est pas In The Mood For Love non plus, hein ??!!), avec une fin graphiquement très réussie. Après un huis-clos incroyablement émouvant et virtuose (El Espinazo Del Diablo, L'échine Du Diable -que es un fantasma ?-), Del Toro continue de nous prouver que ce n'est un stylo qui fait un film mais une caméra !!!!! Et ça, le jour où la mémère critique française l'aura compris, on pourra dire que le 21ème siècle vient en fin de commencer dans nos contrées (n'est-ce pas Catherine Breillat ?).
BRING US HELLBOY!!!!!!! PS: la bad news c'est que Hellboy passe du 14 avril au 20 octobre
Pas mal du tout en effet
Mais pas de quoi non plus s'extasier. Les effets spéciaux ont déjà assez vieillis, nottament avec des accélérations et sauts impossibles qui font mauvais effet aujourd'hui. Trop de numérique dans ce film quoi... Il manque aussi pas mal d'effet gore alors que le début (la projection de sang sur le mur, un des meilleurs plans du film) en augurait beaucoup, dommage. Reste l'ambiance de bonne facture, Del Toro oblige. Mais ce n'est pas du Carpenter non plus, faut pas déconner hein.
20 juillet 2007
par
Hotsu
Blood Art
Avant, il y avait eu les deux Batman de Burton, Les 3 Supermen défiant l’Orient et le Blindman de Ferdinando Baldi et le mexicain Santo.
Dorénavant il faudra compter avec le génial Blade 2 de Guillermo Del Toro. Complètement assumé premier degré, à bas l’ironie niaise qui pollue le cinéma actuel, ce film est réussite formelle absolue.
Maîtrise des cadres, grande utilisation des espaces, et acteurs taillés dans le roc, tels sont les ingrédients de ce jouissif film d’action.
Cocktail détonnant de film de vampires avec tout le gothique qui va avec et de films d’arts martiaux, ni plus ni moins. Wesley Snipes est l’un des acteurs les plus plausibles quand il s’agit de magner la savate, sa gueule carrée est parfaitement figée dans le cadre-image, et son jeu tout en décontraction lui confie une certaine stature.
Autre atout de poids la présence de seconds couteaux comme Ron Perlman et Kris Kristofferson qui ont toujours leur place au rayon des freaks du cinéma d’exploitation. Et oui Donnie Yen aussi !!!
Blade 2 est une ode à la défonce complètement assumée et puissamment jouissive.
Dorénavant le cinéma de super héros aura une toute autre allure, Sam Raimi et Spidey en rajouteront une couche dans un style à la fois respectueux et différent, bientôt Ang Lee nous promet un géant vert à tout faire péter.
En tout cas voilà un cinéaste mexicain qui sait faire le spectacle, comme Santo en son temps…
je prefere "blade".
action non stop et effets speciaux bien réussi au menu de ce "blade 2" ou wesley snipes nous montre que ces qualités martiales sont tres moyenne .mais bon ce film vas a 200 km heure et ca passe comme si de rien n'etait. pour les spectateurs qui ne sont pas habitués au cinema hk ce film est un chef d'oeuvre, pour les autres c'est deja autre chose ,blade 2 est un bon film sans plus. donnie yen aurais du se mettre plus en evidence dans ce film et malheureusement pour nous il ne l'a pas fait(une petite scene de combats seulement) . blade 2 est pas mal mais je m'attendais a mieux. et je prefere le premier volet.
Bon film d'action mais ou est Donnie Yen ?
1 seconde de combat pour Donnie et puis plus rien. J'en ai encore la rage. Du reste, le film assure et les effets spéciaux sont excellents !
Blade II
De Guillermo Del Toro
Wesley Snipes est Blade, ou, le Daywalker, celui capable de supporter la lumière du jour. Car Blade est né mi homme mi vampire, et possède ainsi de nombreuses caractéristiques de ses congénères, dans un monde où il ne faut pas croire ce qu'on nous raconte, car les vampires existent, ils sont partout. Et Blade, noir de peau, véritable loup solitaire, les chasse à travers le monde. C'est là son ambiguïté, sa solitude, son destin tragique. Blade a su apprendre, grâce à un homme, à se nourrir et survivre sans avoir à chasser des proies; cet homme, père de substitution, lui a appris aussi à se battre, et à manier les armes, et en cela Blade excelle, personnage au croisement de toutes les influences contemporaines.
Le film commence alors que l'homme en question Wesker (Kris Kristofferson) a disparu, Blade étant à sa recherche. Parallèlement, et faisant l'ouverture du film, on découvre Nomak, à Prague, dans une banque du sang détenu par des vampires, où il est venu faire un carnage. Nomak est une autre race de vampire, un reaper, se nourrissant d'humains et de vampires. Semant la terreur chez la race en question, Damaskinos, sorte de ponte de la race, demande alors à Blade de l'aider à chasser Nomak, en s'associant à une équipe de vampires, formés pour tuer Blade. Comble, ambiguïté, doute, auquel Blade doit faire front par nécessité, car il aura besoin d'aide pour chasser Nomak.
Le film de Guillermo Del Toro est un monument d'action, soutenu d'un rythme effréné qui ne laisse jamais la place à l'anticipation. Dès lors l'ouverture passée, où Del Toro nous amène dans cette banque du sang auX contours et aux détails terrifiant, par sa lumière, ses matières, ses couleurs, le film enchaîne alors avec une métronomique parfaite dans son récit les morceaux de bravoures à la mise en scène la plus époustouflante, et les phases d'explications moteurs de cette action à venir. Rarement le film se perd, cherche des pistes a explorer qu'il laisserait en suspend du fait de son énergie débordante. Le scénario est prétexte, parfaitement assumé, pour la prétention au film d'action idéal, où le carnage, l'horreur, la sauvagerie, serait un territoire salvateur pulsionnel. Authentique film cathartique et jouissif, Blade II se complet et bénéficie de son apothéose filmique, de ses multiples morceaux créateurs d'action féroce sans jamais débordé de prétention indigeste. Les vampires explosent, Blade bondit, il est capable de réaliser dans un seul plan des prouesses inimaginable défiant toutes les lois de l'apesanteur et de l'espace filmique, et Del Toro sait mettre cela en scène avec un brio à cheval de toutes les cultures parfaitement assumés. Il joue de sa maîtrise du découpage de l'espace par le montage, voir sans par les effets numériques (Nomak bondissant sur Blade dans le combat final) avec toute la maîtrise d'un certain talent. Au confluent de genres multiples, des références de Snipes pour le cinéma de Hong Kong, et de l'animation japonaise pour Del toro, Blade est un film génétiquement modifié avec excellence.
Monument de plasticité, œuvre chromatique totale, Blade II est aussi une esthétique où le souci de la matière, son orientation, sa lumière, ses détails, fortement emprunt du gothique, se chevauchent pour donner naissance avec talent à une œuvre d'une parfaite cohérence, à un univers nocturne littéralement déconnecté. Ce voyage au bout de la nuit, c'est aussi celui d'une plus pure abstraction du temps. Le film, ne donnant que de rares indications du temps sur lequel il se déroule, se passant exclusivement de nuit, donne ainsi une impression étrange et hallucinée. Etant à la fois embarquées au pays de ces créatures de l'ombre et sur leur territoire, le parcours que l'on traverse en devient d'autant moins identifiable et balisé. Un basculement total du coté du fantastique, et d'un monde à part entière, qui lui est gré, entièrement associé à Blade.
Blade II est aussi cette hybridation, ce passage de confluences, qui fait s'entrecroiser les genres, les styles, les techniques. Le numérique côtoie la prise de vue réelle pour se confondre avec plus ou moins de perfection, mais même lorsque cette perfection n'est pas atteinte, c'est alors à un croisement vers la référence que nous avons affaire, comme lors du combat entre Blade et Nassya dans l'atelier, face aux projecteurs, où le corps de Blade, à trois mètres du sol, se distord et devient élastique, nous renvoyant ainsi au jeu vidéo. Ou encore, l'alliance du maquillage classique donnant vie et visages au Reapers, associé à l'image numérique pour démultiplier et crée ces bouches immenses avec lesquelles les Reapers mordent leur proie, deviennent une métaphore idéale des personnages. La bouche devenant le symbole d'extrapolation de ces vampires, la représentation de leur état.
Aussi, au sein de ce débordement mise en œuvre par Del Toro et son équipe, subsiste toujours un corps, un roc, immuable, à la fois mystérieux et impénétrable, celui de Blade, Wesley Snipes. Personnage secret et pourtant constant, le film lui étant entièrement dédié, le monde qui nous voyons lui appartenant, Blade est une réaction permanente, constamment pris dans l'obligation tragique qu'est la mission à laquelle sa vie est vouée. Toujours entouré par l'ennemi, obligé de se nourrir pour survivre tel un héroïnomane, il vit d'une solitude constante. Héros forcément marginal, il est une mémoire de l'ombre; Blade est celui qui traque pour que l'équilibre de ce dont il fait de moitié, l'homme, puisse survivre, sans jamais connaître la gloire. Dans Blade II l'homme est soit une proie, un traître, ou un éternel absent prisonnier de la lumière du jour.
Enfin, Blade II rencontre au-delà de ses débordements gore explosif, par la même utilisation formelle, technique, de la poésie de manière inattendue. Par-là, les explosions sauvages représentant la mort des vampires deviennent tout autre lorsqu'il s'agit de Nomak ou Nassya, la fille de Damaskinos, menant une relation ambiguë avec Blade. Nomak meurt lentement, de manière plus noble, et Nassya, à la lumière du jour pour la première fois, meurt soudainement au ralentis, son corps se désagrégeant et s'éparpillant entre les bras de Blade, cristallisant ainsi de façon sensible toute l'intensité dramatique de la situation. C'est le procédé, dans la variation, qui rend compte de sa représentation.
Au moment où l'on découvre les aventures d'un autre super héros Marvel, Spider- Man, on ne peut constater qu'avec joie que le temps qu'il nous auras fallu attendre pour enfin voir porter leurs exploits à l'écran (hormis les Batman de Burton) grâce à l'utilisation du numérique, valait la peine. Et que curieusement, celui-ci croise presque par ironie l'imagination technologique débordante que l'on pouvait voir à l'œuvre dans ces comics il y près de cinquante ans, et qui désormais est parfois l'œuvre du passé.
MOA BLADE MOA TUER TOI
Alors alors, Blade 2, c'est un peu un film de cow boys, le porc de service des films Hollywoodiens, un remake de Lucky Luke quoi...
Il y a la cavalerie (les vampires), les indiens (les zombies), et lucky luke (blade)...
Au final Lucky Luke et Jolly Jumper (le vieillard et son humour a la rambo) tuent tout le monde et esperons-le, ne repartiront pas pour une autre aventure (blade 3 ??????).
Matrix avait ouvert la voie
Del Toro pose les jalons. Blade 2 constitue bien la nouvelle voie du blockbuster, en nous proposant (ce qu'avait inauguré matrix) une espèce de fusion culturelle tout en restant etonamment cohérent. Se succèdent donc tour a tour et avec une maestria incroyable des références au comics (of course), a l'anime, au jeu video, au cinéma de HK et au cinéma tout court, ce qui confère au film une impression de jamais vu, tant au niveau de la célérité que de la narration. Car en partant de cet espèce de melting pot culturel, ce sont de nouveaux principes de narration que nous impose Del Toro (habitué aussi a des récits plus académiques cf. l'excellent L'échine du diable) où la pause narrative n'a plus vraiment lieu d'etre, où chaque élément diégétique ne vise qu'à servir la dimension iconographique du film. Oubliez donc les faux prétextes des traditionnels blockbusters, ici on apprendra pas grand chose des personnages, de leur passé, si ce n'est à travers leurs actions dans le moment présent (chose que Tsui Hark avait essayé de faire dans Time and Tide). Oubliez les motivations de Reinhardt, de Nomak et cie, Del Toro joue intelligemment la carte du pur fun de blockbuster, sans s'en cacher, attitude qui se rapproche justement de l'attitude très "fuck you" de Blade. En partant d'une intrigue de blockbuster fantastique 100% action (a la Cameron sur Aliens), en multipliant les poses iconiques (voir les plans géniaux a la Frazetta, Miller ou encore l'esprit comics) combinés a une célérité ébouriffante (ciné de HK, jeu vidéo et anime, on pense ici surtout a ninja scroll) Del Toro se pose donc comme l'un de ceux qui a tout compris, face a une critique qui essaiera sans nul doute de cataloguer son film, comme l'on essaie de creuser dans du béton avec une cuillère.
Blade est de retour
pour un cocktail d'action/fantastique/kung fu bien mené et bourrin à souhait (merci Ron Perlman).
Un film qui a du mordant !
Après un premier épisode qui constituait la première transposition réussie d'un super-héros de la maison Marvel (Superman et Batman étant édités par DC Comics) sur grand écran, notre chasseur de vampires préféré revient en force sur nos écrans, fin prêt à en découdre !
Le terme de chef d'oeuvre a été utilisé pour parler de ce film (dans la revue Mad-Movies). Cela me semble plutôt exagéré. Je dirais qu'il s'agit d'un bon film d'action et d'horreur, ce qui en ces temps de vaches maigres, est des plus appréciables.
Dans ce second épisode, Blade est obligé de faire équipe avec une équipe de combattants d'élite vampires afin de combattres les faucheurs, une nouvelle race de créatures de la nuit se nourissant à la fois des vampires et des humains.
Aux commandes de ce second opus, le Mexicain Guillermo del Toro distille, dès les premières minutes du film, une atmosphère morbide et inquiétante qui tranche agréablement avec la violence finalement assez soft de nombreux films d'horreur actuels. Le reste du film est à l'avenant : violent, gore, flippant, le tout baignant dans une atmosphère de fin de règne lui conférant une aura mythologique dépassant le simple stade de la série B qui déménage grave.
Pour ce qui est de l'action, Blade 2 satisfera les amateurs de bastons homériques et fusillades ravageuses. Les combats à mains nues mélangent arts martiaux et ... prises de catch ! Le résultat est surprenant mais diablement jouissif : Wesley Snipes s'y connaît en arts martiaux et cela se voit ! Les empoignades sont violentes, nerveuses et admirablement chorégraphiées par Donnie Yen, qui tient également un petit rôle dans le film lui donnant l'occasion de donner un de ces monstrueux coups de pied dont il a le secret. Par contre, le montage de ces scènes est trop haché, comme trop souvent dans les films occidentaux. Point d'orgue de ces combats : un affrontement final de titans qui enterre Matrix dix pieds sous terre !
Les fusillades sont tout aussi efficaces, surtout l'affrontement entre le commando mené par Blade et leurs ennemis dans les égoûts de Prague. Surgissant par dizaines, les faucheurs se font méthodiquement décimer par nos héros.
Ces faucheurs sont d'ailleurs parmi les créatures monstrueuses les plus réussies vues sur grand écran depuis un bail. Avides de sang, elles dégagent une sauvagerie et une bestialité à nous clouer sur notre fauteuil. Très cool et franchement flippant !
Bref, Blade 2, c'est du concentré d'action presque non-stop et de gore, un mix inégal mais attachant entre le cinéma d'horreur esthétisant à l'européenne (la photo du film et les décors sont magnifiques), les comic-books américains et le cinéma d'arts martiaux asiatique.
Yaaaaaaaaaaooooooooouuuuuuuuuuuhhhhhhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!
Cette fois ci je vais faire une critique brève...
Blade 2 c'est de la balle !!!
Sans aucun doute le meilleur film occidental sous influence hk ,qui écrase sans mal les pourtants réjouissants (mais bancals)Matrix et Le pacte des loups.
1h55 de pur fun encore plus speed et jouissif que Versus ,bourré d' éclairages de mouvements de caméra et de plans iconiques térrassants.
P....ain !!! En plus des scènes d' action apocalyptiques (le combat final dans le pur style comic book),le film contient des pasages de pure poésie...aaarrrggghhhh ,Blade 2,quel pied !!!
Bon,je me calme.Difficile de ne pas se laisser emporter quand on parle d' un tel film.
Blade 2 ,L' échine du diable :Del Toro is god !
Très bonne sequelle
Guillermo del Toro reussit à rester dans l'ambiance du premier épisode tout en en inclus son univers avec beaucoup de talents. J'ai cependant une nette préférence pour le premier
Blade.
Et puis le fait que Donnie Yuen fasse juste une petite apparition m'a un peu frusté.
Totale réussite : darker, stronger, harder !!!
Agréable surprise que ce Blade 2. Dès le début, pas de blague et pas le temps pour en faire, la situation est critique. En créant des super méchants, le réalisateur permet à Wesley Snipes d'incarner pleinement le rôle de sa vie. Les scènes d'action sont clairement filmées, certains combats au corps à corps (nottament dans l'égout) font penser à du pur Tekken, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Assurément, un des meilleurs divertissements US depuis Ocean's Eleven et X-Men.
Une tuerie!
De Guillermo Del Toro je n'avais vu que "Mimic" qui ne m'avait pas laissé un grand souvenir. Mais là le bonhomme est en forme et on se prend une claque comme on en prend que trop rarement.
On rentre dans l'action speed et brutale dès le début pour ne plus en sortir et finir sur un combat final grandiose.
L'estétique est très travaillée et la nouvelle race de vampire a franchement de la gueule. Petit bémol pour les explosions de vampires qui ne sont pas très bien faites à mon goût et qui sont un peu répétitives (mais y en a tellement qui crève que c'est un peu normal!).
Le scénario est d'une banalité à toute épreuve (un point commun avec la plupart des films HK!) et les révélations du genre "...je ne vous avez pas tout dit!" et "c'est lui le traître!" ne sont plus des révélations car tout le monde les a vu venir à 4 Kms! Mais on s'en fout car on est venu voir des vampires se faire dézinguer, et question de ça y'a pas à ce plaindre.
Les acteurs sont plutôt bon dans leur rôle et le casting de gueules et très réussi.
Pour conclure, blade est un film jouissif qui va à 100 à l'heure et qui ne s'éssouffle pas.
Vivement HellBoy.
Pas mal du tout.
Mis à part le cruel manque d'acteur asiatique car même avec l'un des plus grands chorégraphes du monde, Wesley Snipe ne vaut pas un Jet Li... , dans l'ensemble, la sauce prend bien. Le scenario tient la route et les effet spéciaux sont très réussis.