Sur le (coup de) fil
En tant que pur film de divertissement, "Connected" remplit son contrat à cent pour cent et impose fi-na-le-ment Benny Chan à nouveau comme l'un des meilleurs réalisateurs de film d'action de Hong Kong. Un peu le pendant hongkongais d'un Michael Bay, si vous voulez.
L'action démarre dès les dix premières minutes et ne cessera avant le générique de fin. Il n'y a même pas le temps pour des longues plages dialoguées, tant les nombreuses scènes de baston succèdent à des courses poursuites de voitures incroyablement exagérées, mais diablement efficaces. L'original américain "Cellular" est transcendé en moins de temps, qu'il ne faut à Benny Chan de casser des voitures japonaises au centre ville de Hong Kong.
A l'image de l'hystérie ambiante, Louis Koo délivre une performance défiant totu cabotinage – mais il le fait BIEN. Collecteur de dettes un brin coincé du derrière, il se mue rapidement en super héros des causes perdues, ne se posant aucune question à démolir sa voiture et celle des autres – tout juste, quand il est face à la mort semble-t-il finalement réaliser, que contrairement à un personnage de jeu vidéo, il n'aura pas d'autres crédits pour commencer une autre partie – un personnage très semblable à celui du long thaïlandais "13 Beloved".
Et quel héros ce Louis Koo…Malgré tous les pièges mortels, qui se dressent sur sa route, il n'oublie pas pour autant de caser tous les produits qu'il promeut dans la vraie vie. Impossible d'échapper aux longs plans appuyés sur des canettes de Pepsi et sur sa super-montre à l'épreuve de tous les coups et chocs "Tag Heuer"…Quant à Barbie Hsu, écopant FINALEMENT d'un premier rôle tout à fait convenable, elle ne porte mieux que quiconque les montres TISSOT tout en tentant de recoller deux fils pour en faire un téléphone…Une habitude de plus en plus appuyée des producteurs hongkongais à monter des partenariats avec des partenaires financiers et de montrer leurs produits – bientôt on aura droit à un spot entier en plein milieu d'un film…
Pas grand chose à redire sur ce pur film de divertissement sans aucune ambition, que d'en donner plein pour son argent. Mieux vaut tout de même prévoir el grand écran et l'équipement sonore adéquat pour pleinement profiter du spectacle (le must étant d'avoir pu voir le film en compagnie de plusieurs centaines de spectateurs au Festival asiatique d'Udine huant et applaudissant Louis Koo dans chacun de ses morceaux de bravoure).
En voyant CONNECTED je ne savais plus si j'avais vu l'original ou pas, après vérification je l'avais bien vu mais il ne m'avais pas marqué du tout.
J'ai un peu peur que ce remake subisse le même sort dans ma mémoire: certes le divertissement est assuré, mais tout ça est "lisse", impersonnel et finalement anecdotique. L'action est bien présente, correcte et même parfois impresionnante ce qui rattrape un peu le tout.
Bref un film tout à fait regardable, après je ne pense pas le regarder à nouveau.
un remake qui surpasse l'original
Pour une fois Hong Kong ( a priori c'est super rare, j'ai aucun autre exemple ) remake un film americain, ici c'est donc Cellular de David Ellis, thriller sympathique avec Tatane en bad guy et basinger en otage, et avec un budget 5 fois moins important (Cellular a coûté 25 millions de dollars, contre 5,8 pour Connected, et oue le savoir faire hong kongais c'est la classe ), le remake surpasse largement l'original, normal avec le Michael Bay local derriere la camera : Benny Chan, bon le script est identique mais niveau action c'est un autre niveau quoi, bon par contre faut pas trop s'attarder sur la gestion du temps, c'est quasi temps reel normalement alors que finalement pas du tout.
Mais bon ça reste un bon thriller avec ce qu'il faut de rebondissement et d'action ( la on est vraiment gagnant par rapport à l'original ) , et là on est servit, y a une course poursuite en voiture de malade ( sont fout ces hong kongais ), ou ça explose de la voiture ( de la vrai hein pas du CGI pourri ) a tout va, du ptit gunfight bien torché ( Benny Chan oblige quoi ), Benny Chan fait le boulot avec brio.
Niveau casting on est encore gagnant par contre : Louis Koo ( toujours parfait avec sa peau orange ) c'est autre chose que Chris Evans, y fait a merveille le gars qui se retrouve impliqué dans une histoire qui le depasse completement, Barbie ( oui oui c'est son prénom ) Hsu est super craquante et joue tres bien, Nick Cheung bon bein comme toujours il assure, Liu Ye fait un bon bad guy mother fucker et la belle Gong Bei Bi en tueuse.
Un ptit polar pas prise de tete ( bon l'epilogue tire un peu en longueur mais rien d'embetant ), drole quand il faut et bien torché.
31 décembre 2008
par
Scalp