Simplement pénible.
Le livret HKV balance des fleurs à foison sur l'importance de To et de Longest nite dans la renaissance du polar HK en cette année charnière d'incertitude due à la rétrocession et se permet même de résumer The Longest Nite à un mélange de
Heat et de Cat III, quelle rigolade ! Ce serait un peu vite oublier que d'autres polars HK bien plus vieux ont déjà usé le filon depuis belle lurette, et que le film offre un développement psychologique à des années lumières du duo légendaire de Heat. Ici, rien de tout cela, les personnages sont désespérément distants et vides, réduits à de simples concepts badigeonnés de cinisme gratuit dont je me balance éperdument. Le livret ajoute aussi que To trop longtemps considéré comme simple artisan dévalué mérite bien sa reconnaissance de grand réalisateur aujourd'hui, quelle poilade ! Il en restera au stade de bon artisan à de rares exceptions près (The mission). To peut toujours tenter de nous perdre dans des complots triadeux de série B, distribuer autant de violence et d'ambiance qu'il le souhaite, aucun salut dans l'histoire ne vient porter quoi que ce soit, histoire qui de doute façon file droit où il est prévu qu'elle aille comme un chien après son os (bonjour le final de 15 minutes pompé sur Operation Dragon dont on se bat royalement de l'issue). Je ne sais pas si Longest Nite a vieilli ou si décidément les polars milkyway et moi, c'est le grand amour, mais malgré toutes ses qualités largement balayées ici et ailleurs, il n'est pas implicant pour un kopek en ce qui me concerne. Tony Leung n'a rien du charisme que son personnage aurait nécessité et annonce dès les premières minutes qui est derrière tout ça en plus. Lau Ching Wan n'est qu'un pion de plus qui fait du Lau Ching Wan dont l'intérêt devient vite microscopique. La mise en scène arty, la noirceur et les méthodes de gangsters, c'est bien joli, mais ça ne suffit certainement pas à cacher le terrible vide de développement et le manque de relief général. Sans compter que là encore on est loin de la grande claque, la mise en scène est parfois assez brouillonne et les idées visuelles sont souvent gratuites. Je terminerais par la musique tout simplement adéquate pour donner envie de débrancher les fils de ses enceintes (remix de Midnight express offert à toutes les sauces, de Rocky et autres "Casionates" à t'en faire saigner les oreilles). Bref.
bon scenar ; assez court pour etre intense.
Ce film fait partie dont la qualité est donnée par sa longueur. Mettre un scénario plutôt mouvementé sur 1h24 oblige à condenser les événements et ainsi imposer un rythme soutenu qui empêche le moindre ennui. Et on peut le regarder le soir tard sans devoir se coucher à 3h du matin. Enfin ce film montre un scénario bien ficellé et Tony Leung est génial dans le rôle principal. Ma déception : le duel final pas terrible à mon gout, je ne trouve pas que l'histoire se prêtait à un jeu de miroir comme cela et encore moins à deux types qui se lancent dans la destruction massive de miroir. Je trouve ça aussi malin que si Tony Leung et Andy Lau se faisaient un duel au couteau, en bikini sur la plage à la fin de Infernal Affairs. Enfin mise à part ça, je trouve que le film est plutôt bon et l'ambiance vraiment intense.
12 octobre 2004
par
Elise
Le meilleur scénario de polar de ces dernières années, un magnifique casting et une réalisation superbe
Tout d'abord, une recommandation, n'achetez pas le VCD sauf si vous parlez chinois... Pour une fois, le film est en scope, mais les sous-titres n'ont pas été changés, ce qui fait qu'ils sont si petits que la lecture est souvent impossible, sinon périlleuse. J'ai fait de nombreux avant-arrières pour essayer de comprendre certains passages, le scénario étant loin d'être anecdotique, comme vous pourrez le voir ci-dessous. Donc achetez le DVD, qui n'est pas cher et au rapport qualité prix impressionnant.
The Longest Nite n'est pas vraiment un film gai. Ca serait même une bonne définition du terme "polar noir". Il fait monter la tension au fur et à mesure que le personnage de Sam s'enfonce un peu plus dans une affaire qu'il ne maîtrise pas tant que ça. C'est un des rares polars Hong-kongais que j'ai vu qui joue à la fois sur une ambiance très noire et en même temps sur un scénario original et complexe. Patrick Yau bâtit une ambiance pesante dès le départ, et n'en sort jamais. Personne ne sourit dans le film, Sam est une ordure (merci pour la scène du tournevis sous l'ongle...), Tony fait peur à voir, et le seul personnage féminin un peu consistant se fait casser la figure et vomit partout. Ami poète, passe ton chemin. Si tu veux voir du film à la Disney, cela m'étonnerait que celui-ci te plaise. Mais maintenant, une fois prévenu, entrez dans la nuit noire:
Le scénario est pour moi le gros point fort du film, puisqu'il ne délivre les indices que très graduellement, et le début laisse un peu perdu. Probablement un des meilleurs scénarios de polar depuis des lustres à Hong-Kong. L'histoire est essentiellement centrée sur deux personnages, Sam / Tony Leung Chiu-Wai et Tony / Lau Ching-Wan.
Tony - l'acteur - est très surprenant dans un rôle bien plus noir que d'habitude. Terminé le gentil garçon, Sam est une belle pourriture, qui tape sur tout ce qui se présente, et de préférence avec une arme, pas question de se mettre au même niveau que sa victime... Cependant, sa belle assurance va vaciller rapidement. Car face à lui débarque Lau Ching-Wan, dans un autre rôle de pourriture assez extraordinaire, qui brille surtout par le mystère qui l'entoure et son apparente passivité. C'est le meilleur rôle du film car il est l'une des clés du scénario, et Ching-Wan livre une interprétation brillante (1, 2, 3, tous en choeur, "Comme d'habitude...."). C'est un peu le genre de rôle à la Kevin Spacey dans Usual Suspects: on le voit peu, mais on comprend plus tard son importance.
Pour chapoter tout ça nous avons Patrick Yau, qui même s'il à mon avis, nous gratifie d'une réalisation en deça de celle de The Odd One Dies, joue parfaitement sur l'ambiance et la musique pour faire monter son film en cadence. Il nous offre aussi quelques scènes cultes, à l'aspect visuel époustouflant, comme la scène dans la cellule du commissariat, la scène clé vers la fin du film (on en dit pas plus...) ou encore le gunfight final. L'utilisation de la musique, du même genre que celle de The Odd One Dies (avec des morceaux en commun d'ailleurs...), agrémentée du thème légèrement remanié de Midnight Express est une énorme réussite également. Son omniprésence, son utilisation sur toutes les scènes de transition et son emploi pour faire monter la tension ou définir l'ambiance sont autant de points forts. Sans elle, le film perd son rythme et une bonne partie de sa tension. Bravo à Raymond Wong pour cette approche originale entre reprises et nouveautés. Saluons également la photo qui est fabuleuse, les visages sortant de l'obscurité avec une éclairage toujours parfait. C'est une domaine dans lequel les films de HK brillent très rarement, voici l'exception.
Au final, on comprend facilement que le film est largement au-dessus des standards, à la fois thriller et film noir, brillant à la fois sur son scénario, son interprétation et sa réalisation. Reste ce malheureux VCD que je déconseille fortement. Achetez le DVD, l'achat en vaut la peine, surtout pour le prix (environ 120 francs à Paris, voir la fiche par ailleurs).. Les productions Milkyway Image sont toujours d'une grande qualité, et celui-ci en est un des fleurons, et sent bon le travail du groupe Johnnie To - Wai Ka-Fai - Patrick Yau.
Enfin, à force de me repasser des passages, j'ai noté deux erreurs de raccord, avec Ching-Wan qui change un peu subitement de longueur de cheveux au début du film, et une voiture qui répare miraculeusement sa calandre avant suite à un bon nombre de colisions dans une autre scène ahurissante... Mais bon, c'est le seul défaut du film allons nous dire :-)
un must du film noir hong-kongais
The longest Nite est un magnifique film noir : un scénario en or complexe à souhait, de grands
acteurs, une photographie sombre qui développe une atmosphère envoûtante.
Une seule vision ne permet pas une parfaite compréhension de ce petit bijou : il est donc nécessaire
de le visionner plusieurs fois. Dès sa nouvelle vision, je pourrai faire une critique plus fournis.< /p>
Réputation méritée
Ambiance noire assurée. Un polar avec un vrai scénario, une bonne mise en scène et quels acteurs ! Rien que pour Tony Leung ce film vaudrait la peine d'être vu, et là en plus il y a tout le reste, alors... indispensable.
24 février 2003
par
jeffy
The Longest Nite est avec Beast Cop et Full Alert ce qui s'est fait de mieux ces dernières années à Hong Kong en matière de polar
Le film repose sur un scénario très habile et machiavélique
à souhait qui met en place un piège qui va se refermer peu à
peu sur un flic corrompu (Tony Leung)
dans le but de faire le ménage dans le monde des triades de Macao.
L'ensemble étant orchestré avec l'art et la manière
par Mr Hung, le big boss local. Tony Leung va alors devoir faire face à
plusieurs événements et découvertes macabres (corps sans
tête, assassinat,...) ainsi qu'à l'apparition d'un
mystérieux truand (Lau Ching Wan). Tout ça déclenchant un engrenage infernal qui va l'obliger
à suivre un scénario que d'autres ont déjà
décidés pour lui.
Ainsi,
tout le film baigne dans ce climat de manipulation, les personnages n'étant
finalement que des pions à qui on laisse croire qu'ils contrôlent
la situation pour ensuite mieux les trahir (que ce soit les deux chefs de
triades Mr K et Mr Lung, ou à un moindre niveau Tony Leung qui pense
pouvoir gérer la crise au début du film). Lau Ching Wan n'est
d'ailleurs pas dupe quant à cette position toujours sur le fil
du rasoir, puisque, comme il le dit à un moment, quoi qu'ils fassent,
ou qu'ils aillent, ce n'est de toute façon pas à eux
de choisir. Cet aspect est aussi renforcé par l'ambiance générale
du film qui est carrément malsaine et violente, avec une succession
de è chocs, comme celle ou Lau Ching Wan éclate un pare
brise à coup de tête tout en conduisant une voiture à
fond la caisse, ou encore les è de tortures qui parsèment
le film (avec une préférence certaine pour le broyage de mains).
La réalisation est excellente, nerveuse et maîtrisée,
par moment visuellement splendide (la scène dans la prison avec l'éclairage
qui laisse apparaître la poussière en suspension autour des acteurs,
ou encore le gunfight final). De plus c'est l'occasion d'admirer
deux des plus grands acteurs actuels de Hong Kong dans un face à face
au sommet. Après le déjà très intéressant
The Odd One Dies, Patrick Yau signe avec
The Longest Nite son meilleur film à ce jour, et ce même
si le producteur Johnnie To déclare
à qui veut l'entendre que ce serait en fait lui le véritable
réalisateur du film et du suivant de Yau, Expect The Unexpected.
Toutes ces histoires expliquent certainement pourquoi depuis on ait plus entendu
parler de Patrick Yau en tant que réalisateur, ce qui au vu de sa courte
mais passionnante filmographie est plutôt regrettable.
22 octobre 2000
par
Ryoga
Prise de tête efficace
Après avoir revu le début 2 fois et avoir pris le temps de bien comprendre qui est qui, le film est beaucoup plus clair mais c'est costaud quand même cette histoire de mafieux. Ça n'est pas forcément facilement accessible au premier abord, les luttes de pouvoir sont complexes et la manipulation de haut vol mais c'est ce qui fait tout son charme. A voir malgré une fin finalement assez classique pour ce type de film.
Johnnie, maître de l'esbrouffe.
Assez intéressant dans sa réalisation mais particulièrement poussif dans son intrigue, The longest nite est un polar parfaitement surestimé qui ne mérite absolument pas toutes les éloges reçus. Le film de Patrick Yau possède certes ce climax si particulier, à mi-chemin entre une oeuvre crépusculaire et glauque, mais baisse considérablement le pieds au fur et à mesure que l'intrigue prend forme. Deux types ne s'aiment pas et nous le montrent. Sorte de confrontation/équipe entre deux agents plus ou moins officiels, quasiment copié collé au Heat de Michael Mann, la finesse d'écriture en moins.
On y trouve tous les ingrédients du polar HK des années 90 d'où ce manque cinglant d'originalité et de personnalité. Difficile effectivement de marcher sur les plates bandes d'un John Woo, peut-être l'artisan ultime du genre depuis les années 80. Patrick Yau arrive alors, choppant à droite à gauche les bonnes idées de chacun, les mixent pour en sortir le "meilleur" à son image. En résulte alors un métrage bien mis en scène, exposant sans le moindre mal de jolis petits plans séquences sortis de derrière les fagots, des plongées nocturnes dans les ruelles de Macao, et des mouvements de caméra proche du psychédélisme. C'est bien beau mais ça n'empêche pas de s'ennuyer ferme devant les nombreuses prises de bec entre deux bien fatigués Tony Leung et Lau Ching-Wan, tous deux transparents. Un rôle à contre-emploi pour Tony Leung certes, plus habitué aux rôles humains et héroïques, qui laisse son image de good boy pour celle d'un tueur qui n'hésite pas à boxer des nanas et leur tirer dans la jambe pour obtenir des informations. Oublions immédiatement Ching-Wan, particulièrement mauvais dans la peau d'un mec qui fait semblant d'être vénère. Mais il a un tatouage, donc il DOIT être méchant...
Grosse déception donc que ce Longest Nite payé une fortune, et ce n'est pas cette spectaculaire scène de fin qui me fera changer d'avis, l'oeuvre de Yau est surestimée, surtout quand on voit les très sympathiques autres productions Milkyway que sont The Mission ou My Left Eye Sees Ghosts, surtout cette dernière peu connue et pourtant bien plus originale. Il reste toujours cette musique au synthé sympathique...
Esthétique : 3/5 - Environnement clairement étrange et glauque. Bonne réalisation.
Musique : 3/5 - Thèmes dans le plus pur style HK. Minimalistes mais faciles à retenir.
Interprétation : 2/5 - Même si Tony Leung reste impeccable, son duo avec Ching-Wan prend l'eau rapidement.
Scénario : 2/5 - Du déjà vu 100 fois. Intrigue minable et scène finale d'une rare gratuité. On n'y croit pas.
Oui, longue la nuit
C'est certain, "The Longest Nite" possède une atmosphère urbaine visuellement prenante et un casting aux petits oignons. Tony Leung Chiu-wai dans un rôle à l'opposé d'A Toute Epreuve et un Lau Ching-Wan plus flegmatique que jamais font merveille.
Le scénario relativement fonctionnel le temps d'un visionnage, mais trop confus et assez vain, se délite au fil des suivants malgré les qualités cités plus haut.
La musique quasiment inintérompue dont certains thèmes reviennent trop continuellement achève d'en faire un polar au pouvoir de séduction des plus bancal.
Le combo Spectrum Film propose une copie hd indéniable assez séduisante et près d'une heure de bonus agréablement informatifs (et complémentaires) quant aux conditions d'élaboration du scénario, du contexte historique cinématographique et un focus sur le studio de production "Milkyway Image". Yannick Dahan donne son avis avec gouaille et Johnnie To parle de son travail dans une interview.
J'invite à aller directement sur leur site car vous trouverez des longs-métrages non vendus ailleurs (à part quelques rares boutiques indépendantes, les enseignes de grande distribution virtuelles ou/et physiques ne sont plus autorisées à les vendre) et pas des moindres. En plus, vous recevrez, à chaques commandes, un dvd de leur catalogue en cadeau.
09 janvier 2021
par
A-b-a
des nuits comme ça, il en faudrait plus
Le titre lance les dés, et les premières images donnent le ton : la nuit sera l'élément central du récit, et tout jusque dans les moindres détails sera sombre. Le rythme est assez incroyable, il faut vraiment s'acrocher pour suivre le résumé de la situation (surtout que les sous titres ont tendance à disparaitre très vite et que les noms se ressemblent... pour fausser encore un peu plus notre perception), tout arrive tellement vite qu'on ne sait jamais ce qui va se passer.
Les personnages sont tous plus inquiétants les uns que les autres, tous plus noirs et plus sournois, on se demande jusqu'où la bassesse ira. Car c'est bien le thème du film, aucun héros, il n'y a que des pourris, et chacun tente de surpasser l'autre sur le podium de la pourriture. Certaines scènes sont tout simplement hypnotiques, au même titre que la musique qui accompagne on ne peut plus efficacement le récit. Le scénario est fabuleux, cohérent en tout points, et chaque élément est habilement disséminé, les retournements de situation (qui sont légions) sont tous très bien menés; à aucun moment on ne se dit "j'en étais sûr".
Il m'a falllu 2 visionnages pour tout comprendre, m'étant emmélé les pinceaux au niveau des noms. La réalisation est surprenante de maitrise, elle ne tombe jamais dans le voyeurisme ni dans les effets faciles, chaque plan a sa place et sa justification, et la tension est maintenue du début à la fin. Que dire des acteurs qui sont tout simplement époustouflants! Tony est à vomir, Lau Ching Wan fait vraiment peur, et les autres sont tous dans le ton. Au rayon des défauts.......... Bref, un incontournable du polar HK!
To Live and Die in Macau
On ne le répétera jamais assez:
The Longest Nite sonne comme un certaine quintessence, synthèse, clé de voûte du polar HK. Ni trop crade et nihiliste (
The Big Heat,
L'Enfer des Armes), ni trop clinquant et racoleur (
Full Contact), ni trop lustré et exemplaire (
Infernal Affairs), ni trop épique (
A Better Tomorrow), ni trop atypique (
The Mission,
The Odd One Dies), ni trop réaliste (
Breaking News, le diptyque
Election), ni trop putassier et plagiaire (
Lethal Panther), mais un peu de tout à la fois. Aussi peut-il paraître malaisé de concevoir qu'avec ça, le film se révèle d'une cohérence tranchante. Et force est de le reconnaître, ce petit diamant noir signé Patrick Yau fascine, séduit et subjugue jusque dans ses facilités mêmes. Un authentique coup de maître qui, une dizaine d'années après sa sortie, demeure inégalé en son genre.
The Longest Nite, c'est d'abord une plongée abyssale dans la jungle urbaine de Macau. La ville y est glauque, hostile, exiguë, suffocante. Sur ce décor imposant vient se greffer le face-à-face entre le personnage de flic campé par Tony Leung Chiu-Wai et celui de gangster qu'incarne Lau Ching-Wan, véritable fil conducteur de l'intrigue à l'instar du
Heat de Michael Mann, un thriller-culte auquel ce métrage doit forcément beaucoup. Quand bien même la psychologie des protagonistes se cantonne ici à un stade sommaire, le duel qui oppose ce policier ripoux dépassé par les événements et ce mystérieux truand au crâne rasé ne manque ni de ressort, ni de subtilité. Mais la force de cet antagonisme réside avant tout dans le jeu exceptionnel du tandem d'acteurs susmentionné, pour lequel on éprouve autant d'antipathie que de fascination. Tony Leung se détache avec brio des performances héroïques ou romantiques exercées chez Woo et Wong Kar-Wai en livrant une saisissante composition de fonctionnaire corrompu. Ne supportant pas la chaleur des lieux, cet inspecteur de mèche avec la pègre du coin s'éponge constamment le visage tout en n'hésitant pas à user de barbarie pour faire avancer le schmilblick. En énigmatique crapule chauve, tatouée et affublée d'un sac de sport nonchalamment soutenu par son épaule, Lau Ching-Wan crève carrément l'écran. Ce rôle, à mille lieues du personnage de gentil flicard au col roulé découvert dans
Expect the Unexpected, semble lui avoir été taillé sur mesure tant il fait preuve de charisme et de crédibilité dans son inteprétation.
Qui dit casting en or dit réalisation et scénario en or. Et c'est là que l'éternelle incertitude quant à la paternité du film se manifeste puisque des rumeurs courent comme quoi Johnnie To, crédité en tant que producteur, aurait à plus d'un titre mis la main à la pâte en ce qui concerne la mise en scène de l'entreprise. Alors, de qui entre Patrick Yau, réalisateur officiel de l'œuvre, et l'auteur de
PTU découle véritablement la réussite plastique de
The Longest Nite ? La question subsiste encore à ce jour. Reste l'esthétique en soi pour nous consoler: photo flamboyante qui fait ressortir toute l'atmosphère des lieux (buildings, autoroutes, ruelles sinistres, appartements crasseux, restaurants et night-clubs mal famés), effets de lumière aussi tape à l'œil que sublimes, mouvements de caméra exaltés, technique virtuose dans l'action (la séquence des miroirs, inspirée de
La Dame de Shanghai d'Orson Welles, le gunfight du commissariat), rien n'est laissé au hasard sur le plan formel. Annexée à ces explorations stylistiques, l'intrigue, établie sur une unité de temps, n'a en regard de son intensité dramatique guère à pâlir face aux traitements de certains modèles américains: l'affrontement des deux personnages principaux, le piège qui se referme peu à peu sur Sam (Tony Leung), les climax dans la voiture et à l'aéroport ainsi que la crudité des scènes de violence forment une combinaison d'ingrédients qui scotche le spectateur à son siège. Avec son budget modeste, sa stature de série B,
The Longest Nite en remontre ainsi à bien des productions du genre dotées de moyens autrement plus importants. S'aventurer sur les plates-bandes des autres, c'est cool. Raymond Wong, le compositeur de la bande originale, en sait quelque chose. Entre un piratage osé de l'hymne electro de
Midnight Express et une « contrefaçon » de la musique de
Rocky, une délicieuse odeur de plagiat typiquement hongkongais se fait sentir. Ce qui, en fin de compte, ajoute au plaisir coupable suscité par l'OST de
The Longest Nite, aussi douteuse que résolument variée et omniprésente – on passe de partitions imitées à de la disco-house vintage puis à des thèmes plus ambitieux qui mêlent guitare sèche et mélodies graves au synthétiseur. Voilà un bon témoignage du caractère « éclectique » de ce film, à même d'alterner complaisance, audace, usurpation pure et simple et réelles qualités intrinsèques.
Sombre, envoûtant, excitant, racé et crépusculaire, le polar de Patrick Yau (et/ou Johnnie To ?) se place définitivement sur le podium, quelque part entre
Rock 'n Roll Cop et
Full Alert, si l'on évoque la crème du thriller HK des années 90. Au carrefour d'un cinéma d'exploitation louche – on s'approprie les idées des homologues, on filme une cruauté lorgnant vers la Category 3 – et d'un objet artistique au sens littéral du terme – narration en béton armé, duo d'acteurs superbement dirigé, composition visuelle remarquable –,
The Longest Nite constitue une œuvre parfaite de bâtardise sur laquelle des cinéastes comme Tarantino feraient bien de prendre de la graine au lieu de s'auto-caricaturer de mal en pis. Un beau tour de force.
un polar d'exception
Au début du film on ne sait pas où on va. Au milieu on ne sait pas où on est. A la fin on comprend tout, et on prend une belle claque.
Une grande claque même, quand on sort de la projection de ce film pour la première fois. Pour moi le plus grand polar des années 90 avec Usual Suspects.
Un petit rappel : Mr K et Mr Hung, chacun à la tête de gangs rivaux, tentent de se rapprocher afin de mieux gérer leurs affaires (bien entendu pas très propres) à Macao. Toute la racaille de la ville semble être au courant, surtout depuis qu’une rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre : un contrat aurait été lancé pour obtenir la tête d’un des deux leaders.
L’espace d’une nuit, Sam, un flic corrompu jusqu’à l’os et aux ordres de mafieux, tentera d’enrailler toute tentative d’assassinat. Jusqu’à ce qu’il croise la route d’un drôle de type à l’air absent, errant sans raison visible dans les rues de Macao, un vieux sac de sport Adidas en travers de l’épaule…
Les acteurs sont parfaits. Tony Leung Chiu Wai impressionnant dans son rôle du flic le plus salaud de Macao, et Lau Ching-Wan parfait dans la peau de ce type un peu pataud, Tony, qui parle peu mais dont le regard ne trompe pas : c’est un pourri et il n’est pas là pour plaisanter !
On retrouve par ailleurs quelques uns des seconds couteaux de la team Milkyway, la réalisation est signée Patrick Yau, et c’est efficace, renversant par moment, scènes cultes à la clef. Johnny To est à la production, et la Légende veut qu’il aurait également tâté de la caméra…
Grandes performances d’acteurs, scénario génial, réalisation soignée, les points forts du film ne s’arrêtent pas là. La photo est également magnifique, jouant constamment avec les ombres (pas évident à la base, mais puisque que le film se passe en une nuit, l’opérateur n’a pas eu le choix ! Tant mieux, car c’est une grande réussite). Un mot enfin sur la musique, originale par moments (et faisant monter à chaque fois la tension d’un cran (voir même deux…)) , et qui reprend également des thèmes quelque peu retouchés de films bien connus, le plus marquant étant bien entendu celui de Midnight Express. Ca colle parfaitement. On a aussi droit à des reprises de Rocky, de la surf music à la Pulp Fiction, ou encore Psycho (si si : la scène du crayon !). D’autres clins d’œil ciné sont disséminés tout au long du film, toujours de manière intelligente pour qu’on ne crie pas au simple plagiat.
Entre film noir et thriller labyrinthique (ponctué par un gun fight de toute beauté), ce film est une réussite absolue : culte.
Ni plus.
Ni moins.
UN POLAR INQUIETANT ET EXCELLENT
The longest nite est un bon film sur tous les plans: casting, histoire, intrigue, gunfight... Le film est assez cout (à peine une heure vingt) mais il colle au siège par son côté sombre et violent. A n'en pas douter, un des meilleurs polars de ces dix dernières années.
The Finest Nite
Tout a déja été dit sur The Longest Nite, le meilleur polar hk '90 à tout point de vue.
Après l'excellent Expect The Unexpected, polar mélangeant les genres, Patrick Yau filme à Macao un vrai polar noir sur fond de triades (vraiment noir vu que l'action se déroule la nuit). En tant que fan de films à scénario travaillé (donc réticent envers les oeuvres de Wong Kar-Wai), The Longest Nite est une perle, car il est construit sur un scénario incroyable de par sa complexité et sa profondeur. Tellement travaillé qu'il nécessite un second visionnage pour vraiment tout analyser, comprendre qui est avec qui et le pourquoi du comment pour l'apprécier réellement. Maîtrise scénaristique ajoutée à une maîtrise visuelle; Patrick Yau est vraiment un réalisateur surdoué tant chaque plan est techniquement et visuellement parfait.
Côté acteurs, Lau Ching-Wan associé à Simon Yam dans Expect The Unexpected partage l'affiche avec Tony Leung Chiu-Wai, dans un rôle beaucoup plus sérieux et travaillé que celui du flic cool Sam avec son fameux pull à col roulé. Il est ici, à l'instar de son personnage Manson Ma dans Victim, méconnaissable et vraiment inquiétant, tout son jeu reposant sur sa simple expression faciale, étant donné que son personnage (Tony) ne parle que très peu; Tony Leung (Sam) sort lui aussi le grand jeu en tant que flic véreux. Trop de superlatifs sont ainsi appropriés pour décrire la grandeur de The Longest Nite - le polar ultime de Hong-Kong avec un script à en faire pâlir de jalousie le réalisateur de Usual Suspects - le film de Patrick Yau se place au sommet des néo-polars avec Full Alert (fantastique bien que possédant un scénario classique) et Infernal Affairs pour la nouvelle vague (malgré son aspect commercial du à sa réalisation légerement influencée USA).
Une perle ! Noir, musclé et envoutant
Je vient de le voir et je n'ai pas tout compris mais ce qui est sûr c'est que c'est une bombe. Une bande son omniprésente variée et géniale, une ambiance sombre et palpable soutenue par de magnifiques éclairages, des persos auxquels on s'attache puis dans le plan suivant on les déteste, des scènes violentes énormes ! Oulala, gros gros polar HK, Johnnie To avait frappé fort déjà en 1997. A voir absolument, et je pense à revoir pour tout comprendre.
Nuit tragique.
Ce film est incontestablement à placer parmi les plus noirs du cinéma Hong-Kongais, le duo Tony Leung Chiu-Wai / Lau Ching Wan est impressionant et juste, leur interprétation est parfaitement en phase avec le sujet, c'est à dire une oeuvre noire et sans concessions qui projette de nous montrer la dureté de la nuit quand les prédateurs sont de sortie.
Il s'est créé une petite polémique autour de ce film affirmant que le véritable réalisateur en serait en fait Johnnie To lui-même... mégalomanie galopante de la part d'un producteur dépassé par son poulain ? jalousie ? vérité ? ... en tout cas quand Patrick Yau réalise sans le soutien financier de To, ça donne The Loser's Club, une daube...
L'ambiance sombre qui se dégage de ce film réussi ne compense pas la confusion permanente du script. Lau Ching Wan livre encore une fois une prestation mémorable. Un bon polar sans être le chef d'oeuvre annoncé à mon goût.
le meilleur de to
Avec casting irréprochable , une grande maîtrise ds la réalisation ce film est un des meilleur film de to .Rempli de scène cultes il ne faut pas absolument pas le rater.
Un défaut peut être le film est pesant ou quelquefois trop lent.
Longest nite, ma nuit la plus longue...
Tony Leung+Lau chiu Wai+bon scénario = Du polar de la maison, la vraie, la bonne, la seule à qui on ne donnerai jamais la recette par peur de se la faire copier et de voir passer la fortune sous son nez...(bref!)
Tout ca pour vous dire, c'est un incontournable!!!!!!!!!
04 septembre 2004
par
Kelly
Oulala... j'ai du passer a coté de quelque chose...
Pour tout dire je comprend pas ce que tout le monde trouve a ce film... certains le compare a usual suspects pour l'intrigue... vraiment j'ai pas été bluffé... Apres tous ces commentaires dithyrambiques je m'attendais a un film enorme qui me surprenne... et bien non.
La milky nous replonge dans les années 70 aux US
Cette superbe pariode des De Niro, Walken et cie voit, 20 ans plus tard sa résurrection version HK. Un récit noir ultra-violent, des acteurs qui ont de la gueule, la musique... La preuve que HK fait du "vrai" cinéma
Oui, mais...
Un thriller HK plutôt sympa, mais loin de faire partie de mes préférés.
Il faudrait que je le revoie pour m'en faire une idée plus exacte, mais il me semble qu'il y a quelques anomalies dans le scénario.
Côté casting, rien à dire.
DECEVANT ...
Ayant déjà vu ce film il y a quelques temps en VF (quelle @!#$) et ayant été déçu par ce film annoncé comme un joyau, j'ai de nouveau eu l'occasion d'insérer de nouveau la galette dans mon lecteur quitte à laisser de côté nombre de DVD en attente de visionnage. Et je dois bien avouer que, de nouveau, je me suis ennuyé une partie du film. Il est toutefois évident que ce long métrage regorge de points extrêmement positifs:
1/ la photographie reste de bout en bout d'une beauté à faire pâlir de jalousie les spécialistes (Wong Kar-Wai entre autres) et constitue indéniablement un élément de réussite du film.
2/ la confrontation entre deux stars du cinéma des années 90 de l'ex-colonie anglaise : Tony Leung comme Lau Ching Wan sont tous deux en pleine forme et leurs prestations transpirent réellement à l'écran.
3/ le scénario est bien pensé et le film est construit de façon à combler le spectateur avide de suspense jusque dans les tous derniers instants (on reste toutefois en deçà de Usual Suspects)
... pourtant, quelques éléments m'ont dérangé et s'il est vrai qu'ils restent peu nombreux, ils m'ont plus ou moins agacé au point de me faire décrocher par moments :
1/ la musique qui rythme l'oeuvre est trop inégale: soit elle apporte un petit plus, soit au contraire elle n'est pas du tout en phase avec l'histoire.
2/ la scène du taxi est plutôt navrante et décrédibilise un film noir et réaliste, on n'y croit pas une seconde.
3/ si le scénario est convaincant et le suspense omniprésent, l'histoire manque malheureusement singulièrement de pêche et peut provoquer, comme chez moi, un ennui à certains passages.
Alors non, The Longest Nite ne constitue pas pour moi le joyau annoncé mais demeurera tout de même un honnête divertissement conclu par un final éblouissant !
C'est vrai qu'elle est longue cette nuit...
Grandiose, the longest nite est un film violent et noir, à l'intrigue machiavelique (le scénario est à la hauteur d'un "usual suspect" ou "seven"), à la réalisation efficace et dans lequel (pour couronner le tout) on retrouve les deux meilleurs acteurs Hong-Kongais "on duty" dans la colonie: Tony Leung Chiu Wai et Lau Ching Wan, tous deux méconnaissables.
A voir... et à revoir pour le comprendre.
Casting assez costaud, une histoire de tête dans tous les sens du terme!
Alors, Lau ching-Wan et Tony leung, ça commence très bien, en plus réalisé par Patrick Yau, ça va être chaud. Ce polar très noir est ce qui c'est fait de meilleur dans les 5 dernière année avec Full alert et Double Tap. Le scénario n'arrête pas de faire de apparaître des jeux de tête et c'est principalement ce qui m'a marqué dans ce long métrage. Tony se trinbale tout le long du film avec une vieux sac de cuir ADIDAS avec, à l'intérieur, une tête. À un certain moment, la police confisque à Tony le fameux sac, ce dernier est excorté en bagnole à l'extérieur de la ville par un mec. Ce pauvre mec se fait littéralement éclaté la tête dans la vitre de la voiture par le personnage joué par Lau Ching-Wan. Tony va tranquillement recherché son sac. Vers la fin, Sam, le flic ripoux, se rase la tête pour être comme Tony. À la fin d'une fussiade mirroitante entre les deux protagonistes, Tony se fait décapité la tête par un regtangle de plexiglace en tombant d'un toit. L'autre point fort de ce film, c'est la musique qui augmente d'intensité peu à peu.
15 novembre 2001
par
LoKar
solide polar
Ce film est d’une grande cruauté
Il est un affrontement nocturne entre un flic sadique et un tueur solitaire qui utilise toutes les ficelles de la dramaturgie (parfois malheureusement les plus éculées) pour essayer de surprendre le spectateur.
Ce n’est pas tant le récit lui même qui hisse ce film au rang de mini réussite du genre mais plutôt son atmosphère et sa façon de jouer avec l’environnement (la nuit omniprésente jusqu'à une forme d’engloutissement…)
Bon film, pas transcendant mais interressant. A voir.
Le plus grand polar du cinéma asiatique !!!(avec Full Alert )
The longest nite c'est LA grande claque cinématographique , l'expérience émotionnelle et viscérale ultime que l'on ne peut éprouver qu'en regardant des monuments de la trempe du Parrain , Apocalypse now , Révélations ,Les 7 samouraïs et mercenaires ,The lovers ...Tous ces films qui vous feront jubiler de bonheur toute la nuit durant!
The longest nite est un joyau noir brut d'une maîtrise extraordinaire surtout pour un 2° film...Ce que l'on avait pas vu depuis les 3 plus grands autres polars de la décennie(si l'on excepte le magnifique Full Alert de Ringo Lam), c'est à dire Seven,Usual Suspects et Pulp Fiction réalisés par 3 jeunes virtuoses auxquels on peut rajouter dorénavant Patrick Yau.Mais hélas contrairement aux oeuvres suscitées , ce film est scandaleusement inconnu en France...pourtant les acteurs y sont excellents ( voir les géniaux contre emplois de Chiu Waï,dans un de ces rôles les plus marquants avec Happy Together et Bullet in the head, et Chin Wan ,toujours aussi génial),l'ambiance poisseuse à souhait,la photographie absolument somptueuse,le scénario tortueux et manipulateur comme on l'aime sans oublier une réalisation inventive et une exploitation géniale de la cinéginie de Macao...un vrai grand polar (et film tout simplement)noir ,violent , sans concession et doté d'un prologue et d'une conclusion absolument éblouissante!!!
AAAAARRRRGGGGHHHHH!!!!!!Je vais avoir du mal à m'en remettre (et aussi de regarder d'autres polars car la comparaison risque d'être trop dur )!!
Je n'ai visiblement rien compris...
Conduit par les critiques dityrambiques de ce film jusqu'à Musica, je me suis empressé de le mater... et là, que vois-je? c'est bon, mais loin d'être génial! alors on va faire comme si de rien était...
Les plus : c'est vrai, Leung en salaud intégral vaut le détour à lui seul ; et Macao est dark comme jamais. L'ambiance est vraiment réussie, et les tabous ont été relégués au fond d'un tiroir. C'est complaisant, et quand ça ne dérange personne, ça fait presque du bien. De plus, la fin met vraiment sur le cul.
De part son côté brut?
Les moins : voilà... euuuh... la réa est trop impersonelle. ça lorgne du côté de Wong Kar Wai et Ringo Lam, ça s'excite pour rien, ça part dans tous les sens comme la moyenne des films HK épileptiques ; ça se voit dans les scènes d'action, fun mais loin d'être du niveau d'un Johnnie To ou Ringo Lam; et la photo, très pute et raccoleuse, n'a aucune cohérence, elle s'amuse juste quand elle peut. Un vrai carnaval. Pire: Lau Ching-Wang, acteur substantiel au possible, trouve ici un de ses rôles les plus minimalistes et radins ; le manque de pédagogie du scénar, bien trop flou, et un peu putassier, finit d'empêcher le film de passer pour quelque chose de grand.
S'il suffit juste d'un peu de cruauté bien placée, d'images violentes et d'une intrigue noire au possible pour avoir son film culte... je ne comprend plus. En dehors de certaines affirmations techniques que je revendique, ai-je raté quelque chose dans le scénario?
Enfin une dernière précision: si vous recherchez de la grandeur, de l'épique, du symbolisme épuré etc etc, passez votre chemin, c'est pas "The Killer", ce n'est même pas son pendant obsur.
Grosse surprise
Enfin un polar made in HK qui sort des sentiers battus. Magnifiquement réalisé avec 2 monstres du ciné HK (Tony Leung et Lau Ching-Wan) en grande forme. Seul reproche : Le film est vraiment trop court et le dernier quart d'heure est un peu en dessous du reste. A noter que le deuxieme visionnage est encore meilleur.
GENIAL
Un excellent polar . Tony leung extraordinaire comme toujours, un grand acteur qui peut tout jouer .