Ca déménage comme dans Ranma 1/2, l'histoire de base est la même que celle de Juliette je t'aime et pourtant on ne s'en lasse pas. On pardonnera donc bien à l'auteur ce manque d'originalité en voyant le résultat. C'est vraisemblablement l'humour des situations compromettantes, dans lesquelles se fourre toujours Keitaro qui fait de cette série, un inévitable du genre. Quand en plus le coté dessin n'est pas négligé non plus, de quoi peut-on encore se plaindre ? Il faut bien avouer que les demoiselles sont plus que bien proportionnées et attirantes...
Anime et manga
Basés sur le même scénario, l'anime et le manga ne sont tout de même pas complètement identiques. Tant mieux, comme ça on peut lire et regarder les deux. Lequel est le meilleur ? L'histoire originale ou bien son adaptation télé ??? Pour ma part, le début de la série et la mise en place des personnages m'a plus plu que celle du manga. En revanche, la version papier est plus drôle et moins remplie de "Keitaro, l'étoile filante du Hinata Hin". :-) Dans les deux versions, un très bon moment de plaisir.
Une vrai réussite pour un manga dynamique qui peu amener un peu de bonne humeur et de fraîcheur à votre journée !
La recette du succès ? Un habille mélange de tout ce qui a fait le succès de quelques grands classiques. Une touche de Maison Ikkoku pour le fond de l'intrigue (un étudiant "raté" qui essaye pour la énième année consécutive de rejoindre une université et une petite histoire d'amour dans le loft…), un brin de Katsura (pour les maladresses qui conduisent immanquablement nos héroïnes à finir en petite tenue et le "malheureux" Keitarou à contempler toute la scène, les "cadrages", "câlins" involontaires… et la petite histoire d'amour naissante entre un looser et une beauté !), une petite touche de City Hunter pour les châtiments divers et variés que doit subir le pauvre Ronin des études après les innombrables bourdes qui lui auront valu de mécontenter les lady (il manque à peine la massue, habillement remplacée par toute sorte d'objets contendants et parfois des poids indiquant le sempiternel "5 tonnes"…) et enfin une bonne dose d'humour reposant principalement sur quiproquos ou maladresses diverses… Pas étonnant qu'avec tout cela on obtienne un manga sur vitaminé, alternant petites histoires mignonnes à souhait et gags monumentaux.
Certes, comme souvent dans les manga, l'histoire finit par traîner en longueur et les avatars à s'amonceler un peu artificiellement… Et l'on se prend à rêver que Keitarou dévoile enfin sa flamme et intègre enfin l'université (pour ce dernier point il faudra quand même attendre 8 volumes, quant au premier…) ! L'ensemble ne s'essouffle malgré tout pas trop, au contraire, il sait tenir le lecteur en haleine. Comment ne pas s'attacher à ces persos si sympa et tellement humain finalement, malgré leurs aspects excessifs et caricaturaux ? Et comme souvent, on attend le dénouement avec impatience !
Pour ajouter à cette réussite, il faut préciser que l'auteur maîtrise tout autant son sujet au niveau technique. Dessin et découpage de grande qualité pour un manga qui alterne avec bonheur persos SD avec des dessins mignons à souhait et des visages extraordinairement doux, tendres et expressifs pour les scènes plus sentimentales… Un trait qui se fait alors plus léger et épuré pour donner une expression rare pour des personnages de BD.
Love Hina nous propose donc une histoire que Katsura n'aurait sans doute pas renié, avec une bonne dose d'humour en prime et un dessin de très bonne facture… A découvrir !
A la pension Hinata, les conflits quotidiens ont des proportions remarquables. Centré sur les relations entre le manager débutant et ses pensionnaires diverses, ce manga explore les attitudes d'attirance-répulsion entre ces jeunes gens. Seulement, à la différence d'un shônen traditionnel, on verse dans la comédie non-sensique. On se laisse donc porter sur la douce invraisemblance des situations, et surtout par la formidable capcité de résistance aux coups de Keitaro.
Profitant d'un fil conducteur bien établi (l'entrée à l'université pour retrouver sa promise), l'histoire peut se permettre de marauder pour découvrir la palette des personnages secondaires. Une des richesses de ces histoires se situe en effet dans le nombre des protagonistes permanents, et des liens qui se tissent ou qui ont été tissés entre eux. A travers des passages légers, on trouve donc une vraie évolution des relations, qui constitue le cœur narratif et joue sur la corde sensible de nos émotions. Ceci sans renoncer à des délires visuels et parfois un humour bien potache.
Au niveau du dessin, celui-ci est très agréable avec un très bon équilibre avant/arrière plan. Celui-ci est loin du style réaliste et retranscrit à merveille les expressions des protagonistes.
Au final, une très bonne série pour se détendre, bien équilibrée entre l'humour et le plus sérieux, les digressions et la progression dans l'histoire.
Ayé le 14ème tome est sorti et il était grand temps que cette histoire touche à sa fin. LE manga à succès d'Akamatsu déjà décliné en série, OAV, roman et autres éléments de merchandising divers et variés peut enfin regagner le fond de mes étagères.
Pourtant, elle démarrait très bien cette comédie romantico-comique pour garçons avec sa flopée de personnages hauts en couleur. Enfin, surtout les filles parce que le rôle de Keitaro est quand même censé cibler le jeune Japonais un peu brêle en amour, rêvant sans doute de se retrouver au beau milieu d'un harem de petites amies potentielles. Et c'est surtout tellement plus drôle et musclé que les interminables histoires à l'eau de rose de Katsura. Que de franches rigolades à voir Keitaro voler vers l'infini et au-delà à la suite d'un coup de poing rotatif de Naru, que de situations cocasses et complètement inimaginables, que de détails qui font sourire cachés dans le décor. En plus la trame de l'histoire est bien fichue et on ne cessera d'encourager notre petit couple dans leur volonté d'entrer à Todai ensemble. Sauf qu'aux alentours du tome 9, il y a comme qui dirait un début de ras-le-bol. L'histoire commence à s'enliser franchement. L'auteur ne sait plus quoi inventer pour que l'intrigue rebondisse le plus longtemps possible, si bien que ce tout et n'importe quoi devient vite lassant. Les cinq derniers tomes demandent plus du courage qu'autre chose pour être lus et c'est bien dommage. Ça gâche franchement la si bonne impression qu'avait laissée le manga jusqu'alors.
Par contre, la chose qu'on ne pourra pas reprocher à Akamatsu, c'est son dessin soigné et une parfaite maîtrise de son chara-design. L'auteur se permet même de leur faire prendre un coup de vieux particulièrement réussi dans le dernier tome. Les décors sont bien loin de n'être que des arrière-plans. D'ailleurs, qui ne voudrait pas passer un petit week-end dans la pension Hinata tellement elle a l'air sympathique ? Alors, bien sûr, on pourrait facilement dire qu'Akamatsu, avec sa forte attirance pour les petites culottes (quand les filles sont habillées tout du moins) et les grosses poitrines, joue la carte du racolage facile (Fanservice, es-tu là ?), mais il faut avouer que c'est souvent présenté avec beaucoup d'humour et jamais tout à fait gratuit. Double plaisir pour le lecteur donc. Tout du moins au début puisque, comme pour le reste, la politique de la surenchère sévit au bout d'un moment dans le seul but de garder le lecteur tout coalgan dans le nez, mais sans doute moins amusé.
Finalement, ça n'a pas eu l'air de gêner la gent masculine alentour, public cible à l'origine. Pour ma part, je trouve que trop c'est trop et que malgré un succès évident, les éditeurs japonais feraient bien se retenir d'user certaines histoires jusqu'à la corde. Chose rare, la série TV s'en sort du coup bien mieux que la version papier.