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Lover's Concerto

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.7/5

vos avis

28 critiques: 3.9/5



Alain 4
Elise 4.25 Mon dieu que c'est beau
jeffy 3.75 Tout pour les sentiments
Ordell Robbie 2 Sympathique sans être mémorable
Xavier Chanoine 4.5 Un mélo taillé dans la pierre précieuse et verni de larmes.
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Mon dieu que c'est beau

Ben ca alors ; comment les gens font pour penser a des histoires pareilles ; comment peut on demoraliser des jeunes gens a ce point en montrant ce genre d'histoire ; l'intrigue dramatique est a pleurer ; c'est mis en scene d'un telle maniere qu'on est porte par le sentimental. Le realisateur arrive meme a surprendre a certains moments. Les interpretes sont tellement bons aussi. Un bien bon film, a ne pas regarder quand on est deja triste, mais a ne pas passer a cote.

02 mars 2004
par Elise




Tout pour les sentiments

Voici une très belle histoire de sentiments, un amour partagé à trois mais dans un contexte un peu particulier. S'il y a un film qui vient immédiatement à l'esprit en voyant celui ci, c'est Christmas in august, d'abord pour l'inscription de l'histoire dans le cadre de la maladie, mais aussi pour les références photographiques. Le défaut que j'ai trouvé au film et qui me le fait mettre au moins un niveau en dessous de Christmas in August, c'est le caractère artificiel de l'histoire qui transparait peu à peu. Bien sûr le film est à vivre avant tout come un conte de fées, le coté intemporel est particulièrement bien rendu, avec des flashbacks bien utilisés. Mais ne pas avoir inscrit l'histoire dans une vie "réelle" dans le sens où la vie des deux héroïnes n'est que très peu reliée au monde qui les entourent (famille, école, amis...), fini par pénaliser le film. Et là où l'on sentait dans Christmas in August l'affrontement entre le plaisir de vivre et la résignation, on ne trouve ici que les brumes des rêves d'adolescentes. Attention, le film reste malgré tout assez boulversant, et ne peut être que conseillé.

29 août 2004
par jeffy




Sympathique sans être mémorable

Pour faire court, les qualités de Lover's Concerto se situent dans son interprétation (Lee Eun Joo et Son Yen Jin excellentes dans leurs registres respectifs, Cha Tae Hyun un cran en dessous des deux actrices mais néanmoins jouant assez bien pour être émouvant), son montage ni trop rapide ni trop lent qui maintient à peu près d'un bout à l'autre une certaine retenue ne sombrant jamais dans la froideur, une musique le plus souvent au diapason de cette dernière tonalité même si elle perd sur la fin un peu de son équilibre fragile pour s'approcher dangereusement du mielleux. D'un grande naïveté que certains trouveront mièvre suivant leur sensibilité alors que je la trouve plutôt touchante, le film est assez drôle dans sa première partie avant d'éviter le piège du pathos inutile dans lequel tombent parfois les mélodrames made in Korea lorsqu'il devient progressivement plus dramatique dans ses situations. D'un autre côté, si le film évite les pièges de son sujet, il n'arrive pas à le transcender un minimum ni à produire un minimum de beaux moments de cinéma qui le feraient sortir un peu du ventre mou de la production coréenne. Tout d'abord parce que si la narration en flash backs est plutôt bien menée sans donner l'impression de passer du coq à l'âne, elle n'est pas non plus assez renversante pour apporter une vraie valeur ajoutée au film rayon émotion. Quant à la mise en scène, hors quelques plans fixes distants auteurisants, elle n'est jamais gratuite dans ses intentions mais se maintient à "niveau" moyen, pas assez rigoureuse dans son économie de moyens pour être d'un classicisme renversant et pas assez "risquée" dans ses choix formels pour transcender son sujet. En résumé, le film est loin d'être mauvais mais aurait pu ne pas être un film de plus pas déplaisant au visionnage mais qu'on oublie vite s'il y avait eu un vrai grand cinéaste et/ou scénariste aux commandes.



21 juillet 2004
par Ordell Robbie




Un mélo taillé dans la pierre précieuse et verni de larmes.

La baffe, Lee Han surprend son petit monde avec son premier film, ce fabuleux Lover' s Concerto dont les qualités surprennent en partie grâce à un trio d'acteurs et d'actrices juste incroyable. Prenez Cha Tae-Hyun le héros tête de turc de My Sassy Girl, Lee Eun-Ju tout droit récompensée pour son interprétation dans La Vierge mise à nu par ses prétendants au Grand Bell Awards, et Son Ye-Jin découverte dans Secret Tears. Assurément le trio gagnant de ce début des années 2000 dans le paysage mélodramatique du cinéma coréen, bouleversant à bien des égards. Souvent taxé de cucul voir même de larmoyant à tord et à travers, le mélodrame trouve ici toutes ses significations puisque Lover's Concerto est l'archétype même du film bien foutu dans tous les domaines. Desservit par une réalisation pleine de douceur, aux couleurs chaudes et saturés pour évoquer les bons moments, voir pâles pour la notion de tristesse ou l'évocation pure et simple de la maladie, l'oeuvre de Lee Han est une superbe parabole sur l'amour et le quiproquo qu'il peut engendrer lorsque les personnes en questions ne dévoilent pas leurs sentiments. Une parabole qui plus est encore plus émouvante quand on sait que l'oeuvre de Lee Han est un compte à rebours contre la mort.

L'histoire est simple (la rencontre de deux filles gravement malades avec un jeune homme tout à fait ordinaire) mais toujours riche et non avare en surprises histoire de dynamiser l'ensemble par l'ajout guère anecdotique de moments tristement mélancoliques. Usant sans en abuser du flash-back/flash-forward, Lover's Concerto arrive même à surprendre par son absence d'humour grassouillet, voir même sa transparence totale dans ses trois derniers quarts. La première partie est amusante certes (Cha Tae-Hyun en horloge humaine) mais sa seconde, voir sa troisième ne prêtent guère au fou rire, on hésiterait même à rire face aux séquences où nos protagonistes s'amusent comme des fous (le voyage improvisé à la plage et sous la pluie) puisque l'on sait d'avance que les jeunes femmes -courageuses- sont condamnées. C'est donc bien dans cette approche que Lover's Concerto puise toutes ses qualités, en apportant une finesse d'écriture à l'ensemble (le changement d'identité des deux adolescentes) jusqu'à créer le quiproquo total : la lettre déchirée par Lee Eun-Ju destinée à Son Ye-Jin est en soit riche de conséquences, dramatiques. Dieu merci, Lee Han n'est jamais complaisant face aux "souffrances" des deux ados et plus particulièrement d'une, apportant cet optimisme louable à l'ensemble de l'oeuvre faisant de son film un objet à la fois triste et à la fois tout simplement "beau". On sort quelque peu essoufflés d'une telle aventure émotionnelle et l'on est clairement pas prêt d'oublier la performance tout simplement mémorable de nos trois interprètes, tout comme le traitement exemplaire donné à leur personnage, à la réalisation d'ensemble (superbe bande-son) et à l'écriture juste formidable. Un grand film.



18 février 2007
par Xavier Chanoine


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