Tout ça pour ça ?!
Seven Swords est l'un des films "HK" les plus attendus de ces dernières années, le (réel) film du retour
de Tsui Hark au pays, bref, un film ayant suscité beaucoup d'attente.
Mais voilà, le film se révèle aussi être une des pires déceptions du moment, pour le malheur de beaucoup.
Le film est en fait l'adaptation d'un roman fleuve chinois qui, racourcit à 2h30, compacte ou supprime
forcément de nombreux éléments. Du coup, l'histoire est brouillon à souhait....en fait, je n'ai à peu près
rien compris. L'histoire, étrangement similaire à celle des Sept Samurais de Kurosawa (d'ailleurs, ce dernier s'était-il inspiré du même roman
ou l'inverse...à voir), est celle de deux jeunes combattants de la triade de la Terre et du Ciel (Heaven & Earth society) désireux de sauver leur village de l'extermination
par des troupes mandatées par l'Empereur ayant l'ordre d'executer quiconque pratique les arts martiaux, et
pour se faire partent pour le Mont Céleste (Tian Shan) et ramènent avec eux cinq autres guerriers,
d'où Seven Swords.
A priori basique, le scénario révèle pourtant des subtilités lourdement expédiées au détour d'une réplique, faute
de temps, d'où ma confusion quant aux relations entre le méchant et le personnage de Liu Xia-Liang, quant au passé
de ce dernier, etc...
Non seulement, le film embourbe le spectateur dans son scénario plus vague que tortueux, mais
montre en plus prétentieusement quelques effets de réalisation un peu facile et pas vraiment utiles ni justifiés
De plus, avec pourtant des rumeurs de tournage dans des endroits à faire pâlir Le Seigneur Des Anneaux,
le film se fait battre à plates coutures sur le plan décors et costumes par un Hero de Zhang Yimou car hormis les plans
certes impréssionants mais peu nombreux de déserts et du Mont Tian, les paysages ne se bousculent pas vraiment non plus et
les horribles costumes complétement anachroniques de Seven Swords font bien pâle figure à côté des récents
Wu Xia à gros budget, hormis peut-être pour les sept épées uniquement car les autres armes sont tout bonnement ridicules
(est ce qu'on se bat avec un parapluie ?...à part quand on s'apelle Wong Fei-Hung, bien sûr...).
Idem du côté des chorégraphies annoncées révolutionnaires par certains alors que les combats sont
nerveux, rapides...mais parfois un peu trop au point que le débarquement des Seven Swords au village pendant l'attaque
qu'on attend pourtant impréssionant, est expédié en moins de 5 min et sans fracas.
Et c'est justement tout le problème de ce film, il a tout bonnement été annoncées et avancées trop de choses depuis les
premières étapes du projet jusqu'aux premières bande-annonces (même le très beau coffret joue jusqu'au dernier moment la carte de l'esbrouffe).
Et ceci est bien dangereux car le plaisir est souvent lié à l'attente, tout comme le mécontentement...
Côté acteur, il faudra repasser, la plupart sont doublés, Leon Lai Ming est toujours aussi plat et Donnie Yen Chi-Tan
n'a malheureusement pas assez de place pour exister.
Quant à la musique, je suis apparement le seul, mais je n'ai moi même pas retenu le thème principal du film, rien
ne vient transcender les scènes clés....bref, raté aussi de côté là.
D'ailleurs, les hong-kongais n'ont pas répondu présent du tout et le film n'a pas même pas atteint la moitié des recettes
d'un Ong Bak (film pourtant étranger)....j'éspére pour Tsui Hark qu'il a bien marché en Chine et qu'il le vendra bien en Occident...
En Bref, même si le film est loin d'être un navet, les espoirs placés dans ce Seven Swords étaient nombreux
et justifient (les attentes ont bien été suscitées à coup de news et d'annonces diverses) le mécontentement souligné de ma critique.
Un film un peu prétentieux et surtout un beau ratage...dommage.
L'enfer des sept armes
Malgré son montage chaotique, ce Tsui Hark m'apparait comme une franche réussite. Rien de plus normal puisque le chaos reste l’habituel point fort du bonhomme. De ce maelstrom de trucs nait toute forme de création. Film aussi engagé que pouvait l’être L' Enfer des Armes, Seven Swords nous dévoile un Tsui Hark tempérant son langage non pas en reniant ses idéaux mais en leur facilitant l’accès au plus grand nombre, crédibilisant davantage son message - parce que message il y a - en tentant d’être plus distant avec lui-même. Une décision qui, jusqu’ici, lui a souvent été fatale.
L’homme à l’origine du Big Bang cinématographique cantonnais nous balance un film dans lequel répliques et pensées filmiques détonnent. « Ne m’appelle pas maître, appelle-moi frère » dit un super-guerrier à l'enfant épaté par ses conseils, une réponse sacrément surprenante à côté des nombreux « sifu » ("maître") sur-respectueusement déballés ailleurs, en particulier dans ses propres OUATIC. Autre passage, autre contexte, autres mots : « allons trouver l'empereur pour le convaincre d'abolir l'edit » nous explique la phrase finale, celle qui sert de guide ultime aux héros, une sagesse mettant en avant le dialogue par rapport au combat, la vengeance n’étant pas là l’habituel moteur dramatique servant à justifier l’action. Dès lors, 7S développe une forme de militantisme avec ses héros montrant l’exemple et des résultats par un comportement différent de la masse, grâce à leur choix d'agir et non une bête réaction épidermique violente. Cette vision n'est pas imposée au spectateur, elle n'est qu’aimablement suggérée par le biais du divertissement, mais sur le fond ne nous y trompons pas, ces 7 épées sortent belles et bien des tripes de leur auteur, guidant le Tsui Hark des débuts en donnant à ses incertitudes d’alors des hypothétiques éléments de réponse susceptibles d’aiguiller cet homme qu’il n’est plus et, surtout, un autre qui pourrait l’être.
Visuellement parlant, la scène la plus irréaliste est celle de ce traître tuant sans en être inquiété tous les villageois, ces derniers ne ripostant pas parce que n’assimilant tout simplement pas ce qui se passe. La scène est décalée mais explicite, elle insiste sur les effets d’une traîtrise, la confiance en l’autre et la stupeur empêchant toute réaction immédiate de défense. Le réalisateur semble nous dire qu’il n’y a rien de pire que cette trahison, rien de plus condamnable que cette arme facile visant à ridiculiser la bonté, la fusionnant à la hâte avec la naïveté-victime, dénigrant ainsi la solution que lui-même défend dans ce film. Cette idée trouve son aboutissement dans les tous derniers plans, ceux avec les enfants. Cette fin est casse-binette parce que naïve(*) mais use de la seule icône valable porteuse d’espoir : quoi qu’il advienne de nos héros, l’espoir doit persister. Il doit être encouragé et entretenu par ces mômes qui représentent une force selon l’institutrice, elle-même incluse dans cette huitième arme, la plus concrète, l’enseignement et le savoir étant ici définis comme ennemis premiers de l’obscurantisme, loin devant des épées magiques et loin devant le cinéma lui-même.
Allons-y d'un petit mot plus léger sur cette BO tant décriée, décalquage perceptible de la composition d’ Avalon du même Kenji Kawai. Le score tend à la simplicité extrême, proche en cela des musiques que l’on peut entendre habituellement dans les DA japonais, voire même dans certain contes naïfs (re) comme L’histoire sans fin de Wolfgang Petersen. Même si, avouons le avec regret, dans la catégorie : « héros sur cheval au galop » celles de Chroniques de la guerre de Lodoss (HAGITA Mitsuo), Vampire Hunter D Bloodlust (Marco d'Ambrosio) ou encore Princesse Mononoké sont un chouillat plus épiques, notre BO du jour sait être efficace tout du long et son origine japonaise finit même par rendre l’ensemble plus universel sans pour autant l'occidentaliser. Comme quoi, vraiment, affirmer que cette musique ressemble aux initiales de leur compositeur, je trouve cela exagéré.
(*) Cette naïveté qui caractérise tant la nouvelle vague HK. Tsui Hark se répète après le final de Time and Tide, qui lui même nous rappelle John Woo et son "sauvez les bébés" d'A toute épreuve avec sa p'tite métaphore assez semblable.
Cette façon de le voir...
En l’état, Seven Swords n’est pas le meilleur film de TSUI Hark, mais il est loin d’être le plus mauvais. Malgré ses faiblesses, parfois « structurelles » comme le score inégal de KAWAÏ et à d’autres « conjoncturelles » comme le manque de caractérisation des personnages, le film de HARK propose assez de qualités visuelles, chorégraphiques et de densité métaphorique pour mériter au moins deux coups d’œil plutôt qu’un.
Attendu comme un chef d’œuvre programmé et plus gros budget jamais manipulé par TSUI Hark (plus de 18 millions de dollars US), Seven Swords aura été le film de tous les fantasmes en cette fin d’année. Une lourde responsabilité pour une œuvre censée convenir aussi bien aux fans les plus durs du réalisateur, qu’aux déçus de ses dernières productions, sans compter ses détracteurs récurrents tout en n’oubliant surtout pas le grand public, grosse production et mondialisation oblige. Présenté parfois à tort comme le « véritable retour de TSUI à HK », cette production pan asiatique (HK/Chine/Corée) s’inscrit bien plus dans le processus de structuration de l’industrie cinématographique continentale chinoise que dans celui d’un hypothétique retour de HK au premier plan, quelle que soit le sens que l’on mette dans le mot « retour ». Après la vague des « néo wu xia pian » qui fit les beaux jours de la Filmworkshop au début des 90’s, la nouvelle donne historique issue du retour de HK à la Chine, la multiplication des co-productions HK/continent et l’émergence de ce même marché continental, ont eu comme conséquence culturelle sensible une « mandarisation » de la production. Exit le cantonais donc et sa gouaille souvent outrancière, les nouveaux wu xia se font désormais dans un mandarin qui sonne plus solennel, se positionnant avec des prétentions artistiques plus sophistiquées ainsi que des prétentions financières plus élevées. Avec Seven Swords TSUI Hark ne tente donc pas un retour au - ou du - cinéma HK. Ce n’est plus un WONG Kar-Wai qu’il a en ligne de mire, mais bel et bien ZANG Yimou et dans une moindre mesure Ang LEE. Comme une grande partie du cinéma de HARK, Seven Swords est par essence polémique, frontalement, avec insolence. Ce n’est donc pas faire œuvre de « surinterprétation » que de considérer le nouveau film du réalisateur dans une perspective de confrontation. Ce n’est d’autant pas « surinterpréter » que très tôt dans le projet les déclarations des producteurs ou du cast fondaient en partie la démarche de HARK dans cette optique, Donnie YEN devant même s’y reprendre à plusieurs reprises dans les médias chinois pour ménager la chèvre et le choux après des déclarations « ambiguës » sur la question.
Film épidermique dans ce contexte, Seven Swords tente donc également de redéfinir un genre en état d’inflation « glamouresque » et d’hypertrophie visuelle. Aux bluettes sentimentales de Ang LEE le film de TSUI oppose trois triangles amoureux qui se chevauchent, où le langage de la chair domine, faisant du personnage de Donnie YEN à la croisée de ces trois triangles, une incarnation de la notion de virilité. Le réalisateur hongkongais ne s’était d’ailleurs pas caché de vouloir faire de la star martiale, avec ce film, une icône érotique. Une séquence mémorable de Seven Swords affirme ainsi sans détour cette intention, où l’on voit l’institutrice du village martial le regard levé, fascinée, se saisir de la garde de l’épée de Donnie YEN pour la sortir de son fourreau. Deux plans qui installent définitivement les armes des personnages comme prolongements directes de leurs personnalités tout en ramenant un « des fonds de commerce » du wu xia à sa plus simple expression cinématographique, un plan et trois idées : arme, amour, sexe. Quant à la notion d’héroïsme, à l’opposé de la vision toute soumise à la raison d’Etat livrée par YIMOU dans Hero, HARK s’attache à nous décrire la résistance à l’Etat d’une communauté de rebelles aidée par des chevaliers rebelles (et on n'évoque même pas l'analogie historique évidente des rapports Révolution Culturelle/kung-fu...). Ici, « techniquement » parlant et contrairement aux sept samouraïs du film éponyme de KUROSAWA auquel Seven Swords ne doit finalement pas grand-chose, les hors-la-loi ce sont les héros, et les paysans (personnages de Charlie YOUNG et de LU Yi) n’ont pas à se cacher pour prétendre au statut de chevalier (ou de héros) comme le faisait MIFUNE : ils le deviennent.
Si Seven Swords peut se voir « en opposition », dans ses détournements et prises de position, le film de HARK fonctionne aussi parfois par autoréférence : on ne peut ainsi s’empêcher de voir dans le personnage de l’esclave coréenne Green Pearl une réminiscence de la prostitué de The Blade, tout comme le personnage du bad guy incarné par SUN Honglei se présente au début comme une déclinaison de celui joué par XIONG Xin-Xin dans le même The Blade. Visuellement aussi, dans la chorégraphie des combats, Seven Swords paye son écot au chef d’œuvre de HARK : sans en atteindre le paroxysme et le jusqu’au-boutisme, l’approche visuelle des chorégraphies ne se départie pas de son sens du hors champ si dynamique et immersif. Mais la comparaison sur ce terrain reste ici forcément à l’avantage de The Blade, même si les chorégraphies de LIU Chia-Liang se veulent plus sophistiquées – et elles le sont – l’intensité n’est pas la même. De la même façon, thématiquement, les deux films ont en commun de mettre au centre du récit l’objet de leurs titres, mais dans une perspective différente : la lame brisée de The Blade est plutôt historique (la filiation, l’héritage, la continuité) tandis que celles de Seven Swords sont individualisées. Dans le premier cas l’arme est métaphoriquement chargée du poids du passé tandis que dans le second elle se fait l’écho de personnalités en gestation : Charlie YOUNG et son épée à « double sens » dont on ne sait par quel bout la prendre comme elle ne sait elle-même comment se positionner dans le groupe, son jeune collègue paysan – incarné par LU Yi - plus enthousiaste et fougueux qui hérite lui d'une épée à grande force d'inertie dont les élans destructeurs incontrôlés s'apparentent à la fougue de son possesseur, Donnie YEN et son épée sexuée comme prolongement frontalement phallique, Leon LAI avec un personnage « auto castré » qui ne veut pas s'impliquer héritant de l'arme des "chochotes" (défensive uniquement, ne s'engage pas, et donc pas de problème s'il a un jeu d'acteur peu concerné), le personnage mutique à la rage contenue joué par TAI Li-Yu (« gros sourcil ») maniant des armes de jets tuant à distance comme lui se tient à distance des autres, etc... On retrouve donc vraiment une réelle alchimie ainsi qu’une grille de lecture pertinente pour suivre la dynamique de groupe des héros, mais plutôt diffuse en raison du montage écourté qui semble s’être « assis » sur la caractérisation des personnages, et donc leur identification à leurs armes. Mais même si dans ce montage cinéma les situations paraissent s’enchaîner trop souvent de façon absconse, si les sous intrigues ne trouvent pas toujours de résolution, si des révélations sur le passé d’untel tombent comme un cheveux sur la soupe quand elles n’ont pas tout simplement été sabré, le tout garde encore assez de force pour donner envie d’en savoir plus.
Pas étonnant dès lors qu’une bonne partie des personnages, au premier rang desquels la moitié des personnages principaux, se retrouve réduit à un simple rôle de figuration, à des personnalités à peine esquissées ou figées. En choisissant de focaliser sur le triangle amoureux « bad guy/Donnie/esclave coréenne » parce que ce dernier est le moins dispensable pour l’intrigue (implique directement le méchant et... met en avant un argument de vente pour le marché coréen... ?) au détriment des deux autres triangles en résonances (la fascination pour Donnie de l’institutrice incarnée par ZHANG Jing-Chu fait ici pièce rapportée et ne trouve même pas de résolution), le montage cinéma fait montre d’une linéarité qui plombe le rythme d’un bon tiers du film, le tout encadré par un flash back bien balourd en terme de mise en scène : une séquence – la capture de Chu Zhaonan et de l’esclave par les hommes de Fire Wind – à n’en pas douter plus longue (des scènes de combat non retenues sont visibles dans certains reportages promo) et originellement insérée dans le cours du récit... Et de la même façon qu’une bonne partie du passage « mystique » au Mont Tian a fait les frais des impératifs d’exploitation salle (dont le caméo de TSUI Hark en paysan montagnard), nous privant ainsi de background dans la mise en place des sept héros, l’ensemble du film brille autant par ses fulgurances que par ses absences. Comme si un plan sur deux avait fais les frais du montage, ce qui n’est finalement pas si loin de la réalité quand le scénariste CHEUNG Chi-Sing déclare (Beijing News de juin 2005) que le premier montage livré par Angie LAM faisait quatre heure. Reste que malgré cela Seven Swords offre tout de même son lot de personnages intéressants, au premier rang desquels le bad guy qui derrière son cabotinage apparent révèlera une personnalité écorchée pas loin d’inspirer une certaine pitié et plutôt éloigné d'une simple personnification du concept moral du mal (comme le Sauron du SDA par exemple), plus proche d'un pauvre hère tout en frustration incapable de nouer des relations autrement que par la soumission et la possession (1), un leader finalement tout juste bon à rassembler une meute autour de lui en lieu et place de frères d'armes. Côté gentils", outre un Donnie YEN magnétique, on retiendra avant tout le personnage de Charlie YOUNG, tout en incertitude et fragilité apparente, qui suscite une sympathie immédiate, le rapport avec son épée étant en l’occurrence un des mieux exploité...
Au final si Seven Swords est loin d’être exempts de scories, au premier rang desquelles un score inégal (thèmes héroïques sous utilisés, curieuse absence du « killer thème » héroïque qui accompagnait la bande annonce chinoise, présence de thèmes « gnangnan »), et de baisse de régime (un tiers du film à l’action bien tassée, un tiers d’une grande linéarité, un dernier tiers re-tassé), le tout reste assez distrayant, ludique et bourré d’intentions pour susciter l’adhésion. Encore plus une fois débarrassé d’attentes forcément présentes quand il s’agit du « nouveau film de... ». Seven Swords ne révolutionnera pas le genre, sur ce plan là TSUI Hark n’est pas encore sorti de The Blade, mais offre une alternative viable qui ne demande qu’à être étoffée (selon TSUI Hark d’après le site sina.com partenaire du film en Chine, un cut de 4h a de bonnes chances de voir le jour en DVD). On passera donc par pertes et profits les plans avec les « zenfants » (et leur thème musical), les déséquilibres de mise en scène et les blancs du scénario, les qualités restent plus nombreuses.
(1) La caractérisation qu'en fait HARK telle que rapportée par le dossier de presse en anglais (voir l'onglet news de la fiche version anglaise) est sans équivoque : “Fire-wind is like a ruthless businessman; everything he does is for the purpose of survival, even if it means hurting innocent people. He does not have a high regard of himself, he doesn’t enjoy doing the things he does, but society requires him to become the cold-blooded figure he is in order to survive, so he’s simply following the rules of the game set by the system.”
16 octobre 2005
par
Astec
Épique XS
La démarche est intéressante puisqu'après avoir repousser les (dernières ?) limites du wu xia avec
The Blade, Tsui avait voulu le révolutionner à nouveau avec l'avènement du tout synthétique au service de sa créativité et
Legend of Zu, résultat particulier mais osé. Seven Swords annoncé comme le retour tant attendu du Wu Xia se redirige lui vers l'artisanal, le terrestre, le moyenâgeux, l'âpre et le rugueux. Une nouvelle piste prometteuse entre les mains de Hark toujours reconnu comme l'un des fers de lance des créatifs HK.
Et pourtant, 1000 fois pourtant, le wu xia qu'il délivre se détourne clairement de l'âme du maître et son audace tant attendue surnage difficilement au coeur d'un film qui n'est plus sauvage qu'aux entournures et tourne irrémédiablement vers la bouillie chinoise consensuelle et télévisuelle. Soyons clair, Hark n'est pas réputé pour être un conteur mais un créatif doué pour l'action et les envolées visuelles de toute sorte. Que ce soit les costumes, les techniques, la mise en scène, sa force, c'est sa créativité et sa connaissance de la dynamique et de l'accélération de la narration, or ici c'est tout le contraire ! Une belle photo et quelques très beaux décors naturels, c'est déjà ça de pris et une réussite pour Seven Swords, mais le récit qui démarre pourtant sur de bonnes bases Hargneuses et commence à installer un climat épique va se perdre dans un développement des personnages terrifiant de pauvreté et de maladresse. Tsui vient s'enfermer dans 2h30 d'héroïsme convenu et de bons sentiments mielleux tartinés de répliques philosophiques archi rabâchées, et se permet même d'y insérer des météores pour enfoncer le clou : qu'est-ce que cette scène de chevaux qu'on libère vient faire là !!!??? Mais pourquoi l'autre se met à chialer !!?? Comment ne pas être déçu des personnages dont le plus beau trait de caractère est leurs épées !?
Les épées sont belles, originales, singulières, aux formes brutes et possèdent chacune leur sonorité. Elles restent la plus belle réussite de Seven Swords avec la photo et les décors. Elles sont les accessoires qui donnent un peu de vie à des personnages taillés au burrin d' un primaire déprimant. L'un ne peut bouger qu'en faisant le fier et en tendant les bras en arrière avec un style bestial et des mirettes de chat, l'autre sourit avec son bonnet "péruvien" pour signaler qu'il est cool, Léon Lai est fondu dans un moule Adam Cheng période Zu et arbore la même impassibilité mais rien ! le vide ! Ils doivent lancer 5 répliques consistantes à tout casser en 2h30 ! Et la moitié dans un flash back final des plus mal placé puisqu'il semble vouloir rattraper ce qui n'a pu être dit avant. Mais qu'est ce qu'ils faisaient pendant deux heures alors ???! Heureusement que Liu Chia Liang et Donnie Yen apportent un peu de charisme à ce clan de pantins. De l'autre côté, la fameuse horde de barbares promettait beaucoup avec leur faciès de malades et leurs armes post Conan le Barbare.... Tout ça, pour que les plus balèzes se fassent étriper en deux secondes dès les deux premiers combats ! Il ne reste plus dès lors qu'un bad guy mal accompagné pour transmettre une oppression ennemie, autant dire rien. Mention comique pour le caméo de Michael Wong parachuté au milieu de nul part comme un peu tout dans Seven Swords.
Avec simplement deux combats au début qui suffiront à vous faire patienter jusqu'au final, le quotas est rachitique ! Que dire de la première bataille où 300 protagonistes sont censés mourir au cours d'un assaut alors qu'on ne voit que quelques mini duels à peine réussis à la vue du surdécoupage, des câblages qui semblent dater d'il y a plus de 10 ans et de décadrages illisibles indignes de Tsui Hark. On y retrouve bien un peu du chaos poussiéreux de The Blade lors d'une première heure de bonne teneur épique qui semble faire monter la sauce, mais le récit d'une part et les combats courts et étriqués de l'autre replaquent le tout au sol .
Heureusement, le final arrive sur ses grands chevaux aprsè une deuxième heure calamiteuse pour réveiller le spectateur la main sur l'accoudoir prêt à se lever. Beau final enfin ! Un final qui n'est plus que l'orange qui accompagne le pain au lieu du festin promis. Rappelons que la forteresse est censée être bondée de plus de 3000 guerriers mais que personne n'en verra la couleur et que les troupes restent bien sagement immobiles la plupart du temps. Quelques minutes radines offrent enfin de la virtuosité du roi de Hong Kong, et encore. Que dire de ce passage final dans le couloir qui n'est autre qu'une repompe du final de Martial Club de Liu Chia Liang (un peu normal, il est ici chorégraphe, mais tout de même) revisité à la sauce Tsui Hark ? Enfin, c'est toujours ça de pris et c'est enfin réussi. Il est temps d'accélérer jusqu'à la fin qui n'en finit pas de conclure puisqu'évidemment, il n'y a plus rien à dire.
Seven swords a bien entendu des qualités visuelles (c'est Tsui quand même) mais son récit malade, s'appauvrit à chaque minute pour s'embourber dans le totalement surfait pas implicant pour un sou, particulièrement (mais pas seulement ce serait trop facile) parce qu'il nous présente une bande de personnages qui ne sont que des ébauches de personnages alors que les 2h30 sont pourtant centrés sur eux. De simples concepts design dont l'union n'est jamais clairement transmise, qui évoluent de plus dans un monde mal installé où le danger n'est jamais palpable, où l'ennemi n'a aucun poids, où les héros vont s'enterrer dans une grotte mal dégrossie où les tenants et aboutissants deviennent rapidement rachitiques, où les approximations pullulent, où le récit s'enterre peu à peu, consciencieusement, et où finalement l'action en sort radine comme jamais.
Terminons par la musique symphonique parfois bonne, souvent simple ersazt sans vie de Legend of Zu et il n'y a plus qu'un pas pour conclure que Hero, Les poignards Volants, Tigre et Dragon, Musa (et même Bichunmoo tout à fait personnellement) offrent tous plus que Seven Swords.
Théorie parfaitement subjective (et facile aussi) du suceur de Peter Jackson :
Petit ajout pour mettre le doigt sur quelques petits détails manifestes qui me font irrémédiablement ricaner, une bonne dose de particularités et de scènes de 7 swords sont étonnament proches du Seigneur des Anneaux :
- une communauté d'origines diverses qui s'allie contre le mal et s'habille à la mode écolo du pauvre,
- une attaque de château qui ne peut que reprendre timidement un ou deux plans similaires de l'attaque du gouffre de Helm,
- des méchants sauvages aux armures bourrées de pics et de protubérances distordues en tout genre,
- une conclusion interminable qui cherche à refermer tout en cascade (sauf que pour Seven Swords, il n'y a pas grand chose à conclure),
- des paysages extra larges de sommet de montagne enneigée, de grotte et de plateau nu, constats assez logiques et propres au genre je vous l'accorde.
De simples coïncidences me direz vous. Ok, en voici d'autres plus corsées dont la première très justement relevée par Oli et qui répondrait même à ma question posée plus haut :
- le lâcher de chevaux et de l'étalon en particulier qui fait notoirement écho au passage à l'entrée de la Moria où Sam Gamji dit adieu à son poney Bill,
- Le plan en contre plongée de l'épée plantée sur un flanc de montagne enneigé qui rappelle furieusement celui de l'anneau laissé tombé par Frodon dans la neige et vu avec la même contre plongée lors de la route vers la Moria. L'épée est d'ailleurs aussi une réplique beaucoup plus grande pour accentuer sa présence imposante, tout comme l'anneau...
Allez, on va pas s'arrêter en si bon chemin, en voilà deux autres, la première toujours de Oli :
- la fuite des villageois avec toute la populace dans des décors assez nus pour aboutir à un arrêt de cette fuite et la mise en place d'un camp dans un lieu équivalent à une impasse, avec les femmes et les enfants planqués au fond des grottes.
- Et pour finir, comme dans le Retour du Roi, la pause camping et pique nique qui aboutit au départ du héros principal (donnie yen vs Viggo Mortensen) pour une quête annexe ultra dangereuse, avant le final et les retrouvailles...
Bon retour de Tsui Hark sans les grandes pompes
Je m'attendais à des scènes d'actions spectaculaires et un scénario bateau. Finalement j'ai trouvé l'histoire vraiment sympa, même si c'est bien loin d'être nouveau et les combats étaient relativement sobre en nombre, et bien imaginés. Une petite déception vient du fait que l'arrivée brusque des super guerriers dans la montagne est plutôt mal expliquée, et jusqu'au bout, il est certains personnages dont on a du mal à cerner l'origine, comme celui qui a les yeux bizarre et qui dit au début ''Je suis ton ancêtre''. Le film est également un peu long mais le temps passe quand même assez vite donc je n'ai pas à me plaindre de ce film. Même si j'attendais mieux de Tsui Hark, c'est quand même un très bon film.
12 décembre 2005
par
Elise
Trop long car trop court.
D'un Tsui Hark, on attend toujours l'Everest, Once Upon a Time Seven Blades, un film qui fait avancer un genre de quelques années, un chef d'oeuvre en bref.
Time and Tide et
Legend of Zu n'avaient pas convaincu tout le monde, mais ont chacun une belle liste de fans.
Black Mask 2 sonnait comme l'accident de parcours dans l'attente du vrai nouveau chef d'oeuvre du maître de la Workshop qui allait le réconcilier avec le public et la critique Alors verdict pour cette coproduction Sino-Hong Kongaise? Hélas forcément décevant, le film se révélant certes splendide visuellement, mais aussi décevant narrativement parlant
La narration est très clairement le gros problème du film. Les personnages sont trop nombreux pour 2h30 de film, impossible de s'identifier ou de s'intéresser à l'un d'eux. Il n'y a pour commencer quasiment aucune exposition des personnages. Autant dans un "7 Mercenaires" (comparaison facile, les deux films ont un peu le même pitch de départ), on découvre les 7 Mercenaires un par un, autant ici 3 d'un coup, puis 4 de plus, en veux-tu en voilà. Chaque personnage a son histoire, son arme qui lui correspond, mais tout n'est qu'ébauché, pas vraiment raconté. Ensuite même si le scénario ne manque pas de rebondissements, bizarrement l'intensité dramatique n'est jamais vraiment là. Il y a de l'idée au niveau ambiance pourtant, on est quelque part entre The Blade et Mad Max (voir les costumes, armes et maquillages des méchants), mais cela ne compense pas les faiblesses de la narration. Le paradoxe étonnant du film est bien là:
Seven Swords est trop long car il est trop court. En coupant large dans le roman original pour s'en tenir à 2 heures 30, on perd le développement des personnages qui fait que le film est parfois ennuyeux. Il est d'ailleurs probable que la version longue et surtout la série TV Seven Swords of Mount Tian s'adaptera mieux au rythme du roman, en lui laissant le temps de se raconter dans un format plus adapté. En l'état le film est assis entre deux chaises: il fallait partir sur 1h45 avec moins de personnages et dans un style 'action' ou oser les 4h et garder la densité du roman.
Par contre les fans de Wu Xia et de Tsui Hark ont tout de même de quoi trouver leur bonheur dans le film. Les scènes de combat sont assurément de top niveau, même si les effets d'annonce "renvoie Zhang Yimou et Ching Siu Tung se rhabiller " sont un peu (complètement) exagérées.Tsui Hark fait à nouveau preuve de belles idées, les combats vont à 200 à l'heure, même si toutes les choré ne sont pas révolutionnaires non plus. On apprécie également le soin apporté aux épées, celle de Charlie Yeung méritant à elle seule son propre film.
Au niveau casting, pas vraiment de faute de goût, Liu Chia Liang, Charlie Yeung et Leon Lai se débrouilant finalement assez bien vu que leurs personnages ne sont pas développés et n'évoluent pas. Donnie Yen manque un peu d'espace pour donner du volume à son personnage, et le reste du casting est assez peu exploité. C'est dommage, tout le monde connaît le potentiel des acteurs chinois, surtout face à un Donnie Yen ou un Michael Wong (caméo involontairement assez drôle pour les fans). Quant à la musique de Kenji Kawai, c'est l'autre grosse déception du film avec la narration. Alors que Tsui Hark, orphelin de James Wong, était parti pêcher un compositeur japonais de renom pour pallier au manque de talent des compositeurs locaux, il obtient l'inverse du but recherché: la partition de Kawai est bonne, on se souvient du thème principal, mais elle est surtout sans AUCUNE amplitude.
Seven Swords mérite de l'amplitude, du Poledouris de
Conan le Barbare, du souffle, de l'élévation. Pour ce genre de film, la musique est souvent l'étincelle qui vient mettre le feu au film, comme le thème de Wong Fei Hong dans
Il était une fois en Chine, la musique de
Legend of Zu ou justement le Conan de Poledouris. Mais ici elle est assez moyennement utilisée, malgré ses qualité.
En l'état
Seven Swords n'est pas mauvais, loin de là, mais d'un Tsui Hark, on attend autre chose et donc la déception prime. On attend peut-être l'heure et demi coupée qui donnerait peut-être ces émotions qui manquent tant au film. Et l'état, le film s'est pris une taule face à l'Initial D d'Andrew Lau sur les terres même de Tsui Hark, qui décidemment n'est plus en phase avec le public qu'il a tant fait rêvé. Faut-il pour autant crier à la fin de carrière? Pas vraiment, surtout qu'on attend de pied ferme le VRAI montage du film, celui laissant de la place aux personnages, à leurs armes, à tout ce qu'on devine via les bonus du DVD ou le montage actuel. Donc déception, oui certainement, mais transitoire, en attendant ce qui a été vraiment promis.
Très laborieux
Au cinéma, il y a des basiques auxquels on peut difficilement échapper : la définition de personnages un tant soit peu consistants, intéressants, symboliques, complexes ou charismatiques en est un. Or dans Seven Swords, rien de tout çà ; on peut certes admirer la photo magnifique bien que parfois un peu vaine (ces premiers plans, dans des tons grisâtres où le rouge des drapeaux ressort franchement, semblent tirer vers le style « gratuit » sans réelle signification), on peut certes apprécier le score énorme de Kawai Kenji qui, sans trop se renouveler, apporte sa patte très personnelle à l’œuvre en donnant à certaines scènes un côté mystique, on peut également applaudir le peu de scènes d’action parsemant le récit – notamment un passage impressionnant où 2 hommes s’affrontent entre 2 murs.
Des bons points donc, mais pour ce qui est des personnages, c’est le quasi-néant : on est en présence d’armes, d’armées, de commandos, de cavaliers, bref d’ombres humaines planquées sous des armures épaisses – mais rien auquel le spectateur puisse s’identifier clairement, ressentir la moindre petite émotion ou compassion. Tsui Hark est déjà coutumier du fait avec par exemple Zu, Legend of Zu et dans une moindre mesure Time and Tide : il choisit le film « de masse » au risque de le vouer à un film « massue » auquel on n’accroche jamais. Dans ces conditions, l’intrigue peut sembler brouillonne et laborieuse, on a l’impression de tourner en rond, d’autant que la mise en scène n’a pas le punch et la virtuosité que l’on est en droit d’attendre de Tsui et que les bavardages abondent. Au final, ces 2h30 paraissent bien longues – voire interminables, et Seven Swords aura bien du mal à rester dans les annales du fait de son monumentalisme mal digéré, impersonnel, quasi inhumain…
Grand et décevant
L'un n'exclue pas l'autre, les qualités du film sont bien réelles, à commencer par son esthétique. Certes les premières sur ce plan pourraient laisser craindre le pire, mais le film s'échappe heureusement rapidement de cette colorisation pour revenir à plus de naturel. Rien de comparable à ce qui fait de Hero le summum en la matière, mais du travail soigné en tout cas. Qualité également des combats, peu nombreux malheureusement, bien chorégraphiés et où Tsui Hark montre son sens de la dynamique avec quelques beaux mouvements de caméra. Il faut ajouter à cela la qualité générale de l'interprétation dans un film où le moindre excès dans le jeu viendrait facilement sauter aux yeux, nul doute que la direction d'acteur est pour beaucoup dans l'homogénéité des performances.
Malgré tout cela, il faut bien reconnaître que Tsui Hark est passé à coté de quelque chose.. et nous aussi! C'est surement cela qui gène le plus à la vision du film, cette impression de manque, de trop peu qui nous laisse sur notre faim. La faute au peu de cas qui est fait du spectateur en lui balançant des personnages qui pourraient être significatifs mais qui ne font que traverser l'écran (celui de Duncan Chow par exemple). Certes, une réalisation intelligente aurait pu utiliser cela. On y croit d'ailleurs 30 minutes au début du film, le montage nerveux et la succession de scènes disparates m'a fait espérer une construction dans laquelle le film monterait en puissance pour se résoudre dans une vision qui éclairerait cette apparente discordance. Mais non, rien de tout ça, le film est simplement décousu et le reste jusqu'au bout.
Finalement, Seven Swords dans la version qui nous est présentée, vient se ranger aux cotés de films comme Musa, La princesse du désert, avec contre lui le fait de prétendre ou du moins de nous faire espérer plus qu'il ne nous donne. Déception donc, qu'une future version longue viendra peut-être racheter.
11 octobre 2005
par
jeffy
Du Tsui Hark tout chraché !
Un film est à mon sens le résultat d’une dialectique entre désir et contrainte. Entre l’objectif de départ et le résultat final, il existe toujours un écart du à une multitude de contraintes techniques, budgétaires, de casting, d’exploitation, etc. Un film n’est pas l’aboutissement d’un projet, l’assouvissement d’un désir, mais bel est bien la somme sensible et visible de tout ce qui empêche sa réalisation exacte comme dans un jeu de miroir. Ce n’est une surprise pour personne, Seven Swords le film est en rupture avec le projet initial. Pour sa sortie en salle, le film a été violemment raccourcit à deux heures vingt au lieu de quatre heures. Voici un avertissement de taille qui pose tout de suite l’idée qu’un rapport de force va se jouer dans et autour de ce film.
Cela ne manque pas, identique à lui-même, Tsui Hark, par les coupures qu’il opère dans le film, met en évidence cette imposition venue de l’extérieur en mutilant sciemment des éléments singuliers de la narration. Ainsi, s’il est beaucoup reproché à Tsui Hark d’avoir mal construit son récit en rendant incompréhensible certaines parties, c’est probablement du fait d’une incompréhension du spectateur. Pourquoi Tsui Hark conserve t-il la petite histoire du cheval qui ne veut pas partir, alors qu’aucun élément antérieur n’a introduit la singularité de cet animal et qu’aucun élément postérieur ne le reprend ? Pourquoi l’empereur trouve t il une épée qui semble si importante alors que celle-ci n’intervient jamais dans l’histoire ? Il eut été plus simple d’éliminer ces scènes, relativement courte du reste, au profit d’autres, comme faire une petite présentation des guerriers avant qu’ils ne quittent la montagne. Ces éléments sont devenus des événements qui n’arrivent plus dans le film (puisque plus rien ne les attache ni à la narration entant que tel, ni à la structure du récit), mais au film même.
L’enjeu formel a toujours eut une place prépondérante dans le cinéma de Tsui Hark, qu’il s’agisse des filtres de couleurs à ses premiers trucages numériques. La plasticité est une donne fondamentale chez ce réalisateur qui, bien au-delà de travailler dans une forme cinématographique lui préexistant, travaille la forme même pour se l’approprier pleinement.
Où est passé le budget du film ! Cela paraît évident au vu de la richesse des décors et des costumes. Seven Swords est, dans la lignée de Legend of Zu, une merveille visuelle. Tsui Hark réussit un tour de force rare : les chorégraphies martiales sont filmées avec une très grande proximité. Plus encore, la caméra devient un épéiste prit par l’action, obligée de virevolter pour éviter les coups sans jamais perdre de vue les différents intervenants. Associer proximité et lisibilité de l’action est une chose remarquable qui, si elle n’est pas donnée qu’à Tsui Hark, ne peut cependant pas être accomplit par n’importe quel réalisateur qui s’essaierait au Wu Xia Pian, fusse t-il encadré par de grands professionnels.
Seven Swords devait, me semble t-il, être au départ une fresque épique passionnante associée à une mise en scène remarquable. La réduction de sa durée empêche très clairement l’aboutissement de ce vaste projet. Plutôt que de tronquer son film diégétiquement et esthétiquement, Tsui Hark a conservé l’indispensable, l’irremplaçable : le visuel. Si on peut se plaindre des sautes narratives, du manque d’unité de certains passages, si on peut regretter l’absence d’un certain nombre d’informations, c’est que celle-ci sont malgré tout sensible. Le fait est que le cheval a de l’importance, mais est-il important de savoir pourquoi ! Seven Swords prouve dans son résultat final que Tsui Hark ne prend pas ses spectateurs pour des idiots et qu’un film n’est pas qu’un scénario. Le spectateur possède suffisamment d’éléments pour suivre l’histoire dans ses rebondissements. Tsui Hark se consacre ainsi, dans ce résultat sur la part visuelle avec ce qu’elle a de performance, de symbolique, de contestataire, de provocation et de référentielle.
Un Tsui Hark bancal à la place du grand retour espéré
Depuis un Legend of Zu aussi beau que controversé et un Black Mask 2 navrant, on était sans nouvelles de Tsui Hark cinéaste. Tout au plus avait-il participé à un film à sketches anecdotiques (1:99) et s’était-il contenté du rôle de producteur pour un résultat mitigé : un série B correcte (Era of Vampires) et un film de boxe de plus (Xanda). A l’annonce du projet Seven Swords, tout permettait d’espérer le retour en grâce d’un grand du cinéma asiatique contemporain. Un pitch à la 7 Samouraïs, une volonté de revenir à un certain réalisme dans le wu xia pian, un score signé du talentueux Kawai Kenji: tout ceci sentait l’odeur d’un de ces projets mégalomanes dans lesquels le talent et le sens de l’audace de Tsui Hark pouvaient pleinement s’exprimer.
Comme d’autres projets du maître hongkongais, Seven Swords est un projet de cinéma en réaction. Time and Tide se voulait ainsi une réponse au succès US de John Woo et au phénomène Milkyway. Il tentait de redéfinir le cinéma d’action hongkongais en prenant le contrepoint de l’héritage de Woo. Legend of Zu fut produit en réaction au succès hongkongais de Stormriders. Il tentait quant à lui de proposer un spectacle numérique incarné. Seven Swords s’inscrit de fait dans cette logique. Avec ses ambitions de retour au réalisme dans les chorégraphies et son refus de toute joliesse dans le choix des décors comme des costumes, le film semble se poser comme une réponse à la stylisation clinquante du wu xia pian version Yimou. Mais aussi une réponse à un «irréalisme» aérien du genre désormais popularisé hors HK par Yimou et Ang Lee. Concernant ce dernier point, il s’agit en outre pour Tsui Hark de tourner le dos à une tendance du wu xia pian qui lui a permis de se faire un nom sur la planète cinéphile. Sauf que là où Tsui Hark imposait avec les deux films plus haut cités ses propres conventions formelles et narratives le traitement narratif et formel se fait cette fois finalement plus classique.
Narrativement, le film est certes sans véritable personnage principal. Mais cette multiplication de personnages et de sous-intrigues n’est finalement qu’un type de narration beaucoup vu dans le sérial. D’où un type de narration bien moins déroutant que celui d’un Time and Tide ou un Legend of zu… Cette abondance de personnages sur une durée de deux heures trente pose-t-elle dès lors vraiment problème ? Pas forcément en théorie, car le cinéma fourmille de films réussis sans personnages principaux (La Ligne Rouge par exemple). C’est là aussi que je souhaite m’inscrire en faux sur l’idée qu’un personnage un minimum consistant, impliquant, charismatique etc ferait partie des inévitables au cinéma. Cette idée du character development, de l'acteur de charisme etc est très liée à l’ère classique du cinéma. Alors que classicisme et modernité sont déjà derrière nous depuis longtemps au cinéma. Ce point-là n’est pas un incontournable mais un point de subjectivité cinéphile. Des personnages un minimum consistants ou impliquants ne sont par exemple pas le point fort d’un film comme Soy Cuba, film qui tire avant tout sa force des émotions charriées par sa mise en scène et son montage. Tout ceci n’empêchant pas le film d’avoir d’ardents défenseurs sur la planète cinéphile. De même que pas mal de séries B stylistiquement brillantes mais au script tenant sur un ticket de métro…
Mais revenons-en à Seven Swords. Le trio amoureux, l’arme comme véritable personnage, le rapport du combattant à son arme, tout ceci correspond à quelques grands thèmes du cinéma de Tsui Hark, thèmes qui ne sont ici qu’esquissés. De même d’ailleurs que la question des rapports de groupe entre les «mercenaires»… Quelques-uns de ces thèmes sont néanmoins en partie développés dans des scènes d’action peu nombreuses. Et des informations étoffant un peu ces enjeux narratifs n’arrivent malheureusement qu’en flash back sur la fin. Pourquoi ces carences du script posent-elles plus problème que dans un Time and Tide? Parce qu’il s’agissait d'un film où primaient les questions de corps, d’espace et où le style était tout autant (voire plus) un moteur narratif que le récit. Dans un film plus proche dans sa facture et son ambition du cinéma épique «classique», cela devient plus préjudiciable. Quant au casting, la direction d’acteurs oscille entre le bon (Liu Chia Liang, Donnie Yen) et le médiocre ou inégal (Leon Lai, Charlie Young).
Concernant le traitement formel, il est de bonne facture malgré quelques petites déceptions. Hors combats, la mise en scène lorgne globalement vers une certaine ampleur classique avec néanmoins quelques nuances dans les détails (usage épisodique d’un style plus heurté lors d’un dialogue ou d’un face à face). La photographie est belle sans être clinquante et le travail sur le cadre et la composition des plans évite le piège de l’esthétisant. La mise en scène hors combats est le plus souvent réussie dans son classicisme «nuancé» même si pas dénuée de scories. On est ainsi déçu par un usage très convenu du ralenti digne du premier yes man coréen venu. Malgré ses qualités, la mise en scène hors combats ne parvient jamais à faire décoller le film. C’est qu’il s’agit globalement juste d’un travail de bon artisan et il aurait fallu mieux pour un tel film. Le film décolle d’ailleurs vraiment lors des rares scènes d’action où Tsui Hark fait preuve d’un vrai sens du chaos exprimé par les seules forces du montage et du travail sur le cadre. Dans ces moments-là, il survole l’académisme juste efficace des combats d’un Ang Lee ou la stylisation clinquante et la lenteur zen poseuse de ceux de Yimou. Et si cet art d’exprimer visuellement la sensation de chaos n’est pas neuf chez lui il se déploie avec une économie de moyens ne diminuant pas sa force. Une scorie majeure empêchant souvent le film de décoller est le score de Kawai Kenji. Lorgnant vers les grands scores épiques classiques, il n’atteint jamais leur grandeur car sombrant trop souvent dans le mièvre ou le pompier. Et quand on sait l’importance d’un score pour ce qui est de tirer vers le haut un film historique (cf les classiques kurosawaiens) cela ne pardonne pas.
Seven Swords n'est au final pas le grand retour espéré d'une figure majeure du cinéma de Hong Kong. Faut-il pour autant proclamer que le zénith de Tsui Hark est derrière lui ? Non, car ce serait parler cinéma comme on parle des actions en Bourse. Surtout quand on repense aux grands à la carrière en dents de scie (Huston, Polanski…). Et quand Seven Swords n’est ni le come back claironné par certains ni le gros ratage proclamé par d’autres… Juste un Tsui Hark bancal traversé de quelques éclairs de grâce.
La patte d'un grand sublime le déjà-vu
En revoyant Seven Swords près de trois ans après sa sortie, il était temps de remettre les points sur les i quant au dernier vrai film -inégal- d'un géni de Hong Kong. Outre le fait que le film souffre de coupes tellement grossières qu'elles tendent à accélérer la structure du film, il faut reconnaître que Seven Swords est comme un chant d'adieu du maître pour le genre qu'il a révolutionné il y a vingt cinq ans avec le mythique et bricolé Zu. Bricolé, mais hallucinant par ses excès et sa faculté à créer l'imaginaire et à défier les lois de la gravité. Seven Swords a quelques relents d'une époque maintenant révolue, et ce néo wu xia crépusculaire déçoit parce que les relents sont accompagnés d'un package très proche de ce que l'on trouve dans la stylisation et les moyens mis en oeuvre chez Zhang Yimou ou Chen Kaige, résultat, Seven Swords tente de garder sa ligne directive malgré des effets à la limite de le plomber purement et simplement : la baisse du frame-rate lors des moments nerveux rappellent ce que faisait Wong Kar-Wai dans sa filmographie ou plus spécifiquement pour Ashes of Time, artifice inutile parce que le chaos est déjà imagé par la superbe mise en scène de Tsui Hark et par un montage globalement bluffant. Le montage est sûrement l'une des plus grandes qualités du film, car au-delà des coupes très franches, le film garde la stabilité des grandes fresques au sabre soulignant aussi bien le charisme de chaque personnage qui ont tous une personnalité bien différente, que les intrigues sous-jacentes à la mission principale : lutter contre Ravage le barbare, sorte de Marlon Brando désespéré, ricaneur et pervers. L'épisode de Perle de Jade (interprétée par la si belle et si rare Kim So-Yeon), la traque de l'espion au sein des sept lames, la rivière empoisonnée, la barrière de la langue (bu tong hua / coréen) entraînant la suspicion ou encore la mise en route des divers plans comme l'abandon des chevaux sont autant de moments importants dans l'attachement que l'on peut éprouver pour un film qui, bien que recelant de grands moments, n'arrive jamais à convaincre pleinement. Pourquoi?
Sans doute parce qu'il est difficile voir improbable d'innover pleinement dans le genre cape et épée, torché et retorché durant l'âge d'or du cinéma de Hong Kong. Sans doute aussi parce que le film ne prend pas le temps d'analyser le comportement de chaque épéiste, à contrario d'un Sept Samouraïs de Kurosawa, chef d'oeuvre absolu parce que bavard, et pas pour dire n'importe quoi à base de métaphores sur la force ou la nature. Seven Swords tombe parfois dans cette marre à brasser du vent pour faire genre, technique qu'un spectateur occidental lambda trouvera fascinante parce que le film vient de Chine, la Chine et ses mille mystères, celle qui est impénétrable. Pourtant le film de Tsui Hark ne révolutionne rien dans sa trame et son discours est fort mince, pourtant, on arrive à l'aimer au bout de cette seconde vision si tardive : avec plus de recul, certains images poseuses ne sont qu'un écho au wu xia fantastique d'époque, avec ce sage de la montagne inculquant à chacun la spécialité du sabre qui leur est du, tout comme l'utilisation admirable de l'espace et des objets (la grande lanterne rouge du début, le vin qui allume les flammes, les murs permettant de réduire l'espace et de rendre les affrontements encore plus tranchants...) qui permettent au film d'étaler les moments de bravoure avec une classe phénoménale. A ce stade, le combat final entre Donnie Yen et Sun HongLei est un pur moment jubilatoire qui exacerbe à la fois les sens, les sons et les frottements de sabres dans un pur souci de rendre hommage à une certaine forme de mythologie. Et de dire cela d'un film coupé presque de moitié c'est revenir à dire que Seven Swords est un grand film dans son genre.
Souvenir de violence et d'ennui, scénario décousu dans lequel j'ai eu du mal à me plonger voire même suivre l'histoire ....
Il faudrait peut-être que je fasse l'effort de le regarder à nouveau.
Les sept samurai (et leurs épées)
Monumental, ce Seven Swords?Par la durée certes (la seconde moitié et surtout le dernier tiers est bien plus rythmé que le reste: mieux vaut ca que l'inverse). Pour le reste, on a affaire à du lourd, trop lourd, mais pas forcément indigeste (le fait que je n'ai pas du tout attendu ce film, et volontairement rien entendu à son sujet avant de le voir, joue sans doute en sa faveur...)
Il faut bien admettre qu'on a affaire à un très beau spectacle, mais il manque l'élément entropique de ses films du même genre précédents (The Blade; voire Green Snake et Zu). C'est bien trop formaté dans la mise en scène, les personnages et surtout le scénario qui les anime (peut être l'influence de l'oeuvre originale, mais j'imagine qu'il s'agit plutôt, vu les enjeux commerciaux, de plaire à tout le monde.) Il y a, ceci dit, quelques bonnes petites idées de ci de là, et un léger arrière ton ironique qui transparaît aussi de temps en temps (mais c'est infiniment plus rare que dans ses autres oeuvres majeures).
Un peu dommage, même si le duel final à l'épée ( de vraies bonnes grosses épées qui font CLONG! et CHBING!..ca change tout, je vous jure!) devrait, pour le coup, contenter tout le monde. Pour le reste, jolies couleurs, jolis plans, jolis paysages (j'aime le fait que Tsui Hark, contrairement à d'autres, ne fasse pas trop dans le clinquant et le brillant à ce niveau: on a ici surtout des tonnes de bonne vieille poussière), et un score de Kenji Kawai gonflé aux hormones mais presque totalement anonyme (pas la première fois qu'il nous fait le coup)..
Malgré les craintes qu'on pourrait retirer de ce formatage pour la suite de l'oeuvre de Hark, sur le plan de l' "hollywoodisation", le bonhomme a déjà donné : reste donc à espérer qu'il reviendra très vite à ses amours plus "chaotiques"...
Au rapport.
Un nouveau film de Tsui Hark est en général l'occasion d'évaluer les rapports qu'entretient le metteur en scène avec le cinéma local. "Seven Swords" ne dérogeant pas à la règle, il devient ainsi beaucoup plus captivant de le visionner dans cette optique que pour ce qu'il est susceptible d'offrir scénaristiquement.
D'entrée de jeu, le titre et l'idée d'un hommage à Kurosawa Akira fait sourire. Tsui Hark suivrait-il les pas de Johnnie To ? Pas seulement, puisque le pitch de "Seven Swords" peut aussi être mis en rapport avec "The valiant ones" de King Hu, si on veut. Seulement, l'aspect stratégique est ici bien faible (un traître dans le groupe, une salle bourée de pièges), de même que la part d'action, se noyant un peu dans le second tiers lors du développement - pas satisfaisant au demeurant - du récit. Car s'il fallait retenir quelque chose d'intéressant dans "Seven Swords", c'est surtout son premier tiers, le film débutant d'ailleurs par une séquence stylistiquement somptueuse (photo dans des tons rouge/noir rendant bien l'idée de chaos). S'ensuit la découverte des protagonistes, et surtout des épées-gadgets. On se met alors à croire que le titre du film prendra tout son sens, d'autant plus que l'entrée en scène des guerriers protecteurs dans leur premier combat donne lieu à quelques plans focalisés sur les mouvements et attributs de ces fameuses épées. Mais là encore, Tsui Hark n'ira pas jusqu'au bout de cette idée et les épées ne deviendront jamais des personnages à part entière puisque la galerie d'acteurs prends le relais par la suite.
Ce premier "grand" combat donne aussi l'occasion de voir Tsui Hark s'essayer à des choses côté formel. Ainsi, on notera l'emploi fréquent du ralenti donnant plus dans une sensation de lourdeur que les Wu-Xia supersoniques de la Workshop dans les années 90. Ce qui ne veut pas dire que la lenteur est de mise, puisque le montage dans l'action est finalement tout ce qu'on peut rêver de mieux actuellement à Hong Kong et même ailleurs, en terme de précision/lisibilité/vitesse. Certains brefs passages pourront même faire penser au style d'un "Ashes of time" ou "What price survival", dans l'aspect haché des mouvements au ralenti. En tout cas, Tsui Hark semble s'opposer au style développé par Zhang Yimou (par exemple) dans ses récentes tentatives filmiques : "Seven Swords" n'est définitivement pas qualifiable de "film poétique" dans l'action. Il ne sombre pas non plus dans la monstration écoeurante d'un "Musa". Dès lors, on peut considérer qu'à cet instant du film, la satisfaction domine.
Arrive alors le long et laborieux développement pour ne pas dire grand chose. Car s'il y a bien une doléance à formuler à l'encontre du film de Tsui Hark, c'est la teneur des échanges verbaux qui le situent à mille lieues d'un "Time and Tide" et ses double sens jouissifs à décrypter. Heureusement tout de même qu'une scène vient réhausser le niveau : les ébats amoureux de Donnie Yen et Kim Su-Yeon. En effet, Tsui Hark a réussi à outrepasser le ridicule inné de ce type de scènes d'amour prévisibles et relevant depuis longtemps du cliché, en citant presque parodiquement le cinéma de Wong Kar-Wai l'espace de deux plans ultra-léchés au niveau de la photo, du cadre et de la pose des deux acteurs.
Acteurs qui justement délivrent des compositions passables dans l'ensemble. Relevons quand même au passage la manie non-anodine et profondément cynique qu'à Tsui Hark de cacher le plus possible Donnie Yen au cours du film sous couvert d'un rôle d'homme mystérieux, et la présence de Zhang Jinchu, une jeune actrice en devenir.
La dernière partie du film réserve, on s'en serait douté, un affrontement final de qualité, mais dont les prouesses n'ont malheureusement plus le même impact qu'il y a dix ans.
Le verdict est que "Seven Swords" n'est ni impresionnant, ni génial. Mais c'est tout de même un film maîtrisé sur la forme et un témoin de la lucidité de Tsui Hark actuellement dans ses choix de cinéaste (en tout cas pas ceux de scénariste).
Le Seigneur des épées
Revoilà le Tsui HARK des grands jours. En réponse au "Seigneur des Anneaux", il réussit à convaincre les investisseurs chinois à mettre le paquet et financer sa dernière idée démesurée, celle d'adapter la série des romans populaires des "7 Swords". Ne pouvant décidément faire les choses à moitié, il choisit d'emprunter la même voie que les dernières super-productions américaines, tels que la seconde trilogie des "Star Wars" ou de "Matrix" et de se faire rejoindre différents types d'arts autour d'un même projet. Il projette donc à donner pas moins de six suites à ce premier film, met en chantier une première série télévisée de 38 épisodes pour accompagner al sortie cinéma du film, lance une nouvelle série de livres, nouvelle adaptation des romans d'origine, des BD's, des jeux vidéeo, etc, etc. Son imagination mercantile ne connaîtra qu'une seule limite fatale : celle de l'insuccès du film dans les salles HK et mondiales, mettant un terme (temporaire) à la réalisation d'autres films au cinéma.
Ce préambule pour expliquer en partie la plus grande faiblesse du film : le scénario. Montage ramené à 2h30 (Hark a proposé deux montages aux producteurs, dont une autre de 2h), alors que pensée à l'origine de 4h30 (il manque un financement pour la complétion de cette version), trop peu de temps est finalement accordé aux différents personnages. Ce manque s'explique également par la vision d'une série complète, dont les futurs épisodes auraient très certainement développé bien davantage les différents membres. L'action passe donc rapidement sur la constitution du groupe, la répartition de leurs épées et surtout leurs différents caractéristiques. Impossible en l'état de s'identifier aux différents personnages, ressentir la force similaire de la "Communauté de l'Anneau" ou des "7 Samouraïs" inspirateurs et de distinguer les forces d'un chacun. D'autant plus énervant, que d'autres parties du film s'étirent inutilement en longueur ou sont carrément dispensables (notamment la séparation mélodramatique d'avec le cheval "Chance" - sans doute en réponse aux nombreux fans très en colère du "Seigneur des Anneaux", regrettant l'absence du cheval de Sam dans l'adaptation cinématographique).
Le scénario n'a jamais été le point fort des films de Hark, dont les films abondent des raccourcis narratives et dont de nombreux points sont souvent à compléter par la seule imagination de ses fans.
HARK a toujours davantage privilégié la forme. Faiseur d'images, ses films sont davantage un cinéma de SENSATIONS et ce jusque dans ses pires daubes, dont "Black Mask 2", dont la seule chose à récupérer était la scène de l'éléphant lâché dans les rues. En petite forme sur ses productions américaines, HARK avait re-mis le paquet avec ses "Time and Tide" et "Legend of Zu", mais re-gagne le plein potentiel de ses capacités sur ce film. LEs personnages sont hauts en couleur et notamment l'armée des méchants semblant tous droits sortis d'une bande dessinée. L'univers particulier des "7 Swords" est pareillement assimilable à des dessins. Les combats sont montés rapidement, riches graphiquement et ne lésinent pas sur la sueur et le sang. De nombreux effets gores ne font pas dans la dentelle et rendent très bien la violence des affrontements. Malheureusement montés trop "cuts" au détriment des véritables prouesses martiales déployées par ses acteurs (et notamment Donnie Yen en très grande forme), HAK ne peut également pas s'empêcher de recourir au procédé particulièrement pénible du ralentissement saccadé inventé par Ridley Scott sur son "Gladiator" et pillé systématiquement dans tout film d'action qui se respecte depuis. En revanche, la première scène de bataille dans le village en guise d'ouverture et - surtout - le dantesque combat final dans l'étroite allée en fin de film sont dantesques et rappellent le meilleur du cinéma HK de ces dernières décennies. Tsui HARK en très grande forme et qui aura une nouvelle fois passablement marqué le cinéma HK à venir - c'est sûr.
TSUI qui...???
Heuresment que j'ai été voir ce film avec des places de ciné gratuites sinon je lui aurait mis 0.
Brèf pas grand chose à retenir de ce film interminable. Apart qui lui manque :
- Un soufle épique.
- Des acteurs charismatiques pour ce détachés des milliers de figurants.
- Un scénario intéressant (le passage ou il laisse son cheval dans le désert, on aurait pu s'en passer largement)
- Un scénario cohérent (qui peut m'expliquer la transition brutale juste après que la météorite tombe dans les montagnes??? Une erreur de montage??? ça la fous mal pour un film à gros budget.)
Sinon quelques scènes de combats et de beau paysage ratrapent un peu le reste.
Et pour quelques coups d'épée de plus
Depuis une dizaine d'années, la carrière de Tsui le sachem du cinéma HK va du pire (
Double Team) au meilleur (
Time and Tide) en passant par l'acceptable (
Knock Off) et l'honorable (
Legend of Zu). Aussi ne savait-on trop quoi attendre de son nouveau bébé
Seven Swords dont la sortie fut précédée d'un battage médiatique considérable. S'agira-t-il d'une bombe, d'un fiasco ou d'une eau tiède ? Verdict après visionnage: le troisième qualificatif semble le plus approprié pour définir ce film en un ou deux mots. À l'instar de la mouture du mythe Zu réalisée en 2001, le produit oscille, sur toute la longueur, entre le faste et le raté: une mise en scène somptueuse et aboutie – même si moins impressionnante que celle d'un
Time and Tide –, une plastique admirable (lumière, filtres de couleur, décors et costumes aussi chatoyants les uns que les autres), des acteurs offrant le meilleur d'eux-mêmes au niveau physique comme expressif – avec une Charlie Young méconnaissable et un Donnie Yen fascinant – ainsi qu'un score de Kenji Kawai d'une beauté et d'une puissance rares s'opposent à une intrigue pataude, obscure, languissante (à cet égard, le tout mériterait une relecture ne serait-ce que dans le but de mieux comprendre le tohu-bohu ressenti au premier coup d'œil – mais cette prescription vaut pour plus d'un Tsui Hark), une surenchère de dialogues philosophico-sentencieux qui agacent vite et, d'un point de vue plus subjectif, un arrière-goût d'académisme et de froideur que l'on n'aurait jamais pu éprouver dans les réalisations 80's / early 90's du cinéaste.
Seven Swords arbore donc une belle carapace dissimulant une ossature un peu chétive. Une honnête production qui devrait séduire les amateurs de wu xia pian et de fresques new school. Les inconditionnels de Tsui en ressortiront eux plus mitigés.
encore une fois Tsui Hark ne sait pas raconter son histoire, encore une fois il ne sait pas filmer les scènes d'action, encore une fois les images sont très belles, et encore un fois sa réalisation est souvent brouillonne. reste ces belles images donc, et c'est déjà pas mal mais pas suffisant. note un peu sévère mais bon ce n'est pas un débutant le père TSUI donc on attend encore qu'il nous sorte un @!#$ de bon film qui exploiterait ses qualités et gomerais ses défauts.
Impossible être juste ou impartial avec Tsui Hark...
... cette homme est un génie, qui s'il n'a pas fait que des chef d'oeuvres, au moins est un des réalisateurs les plus intéressants (au monde!) de la dernière vingtaine d'année. Alors, quand il sort un film comme Seven swords, que dire? reconnaitre qu'un autre que lui aurait fait bien pire avec un même matériau? Ou alors regretter que le film n'ait pas l'ampleur qu'il mérite et que Tsui aurait sans conteste pu lui donner? Les deux en même temps, sans doute. Les plus ardus n'en demodront pas, Seven swords est raté. Les défenseurs acharnés souligneront la vista inchangée du bonhomme. Moi qui pourtant est un amateur acharné de Tsui, je me vois obligé de garder mon cul entre deux chaises, sans trop savoir si ce sont les moments de génie visuels qui surnagent qui l'emportent, ou un scénario baclé qui sent la coupure à plein nez. Foncièrement indécidable, Seven swords est à bien des égards aussi intriguant qu'il est inabouti.
Déçu...
7 swords, c'est plein de points positifs, mais surtout un défaut majeur : un méchant sentiment de sous exploitation sur certains points.
Et, c'est là que ça fait mal, sur les personnages principaux eux-mêmes.
On a l'impression, hormis 3 ou 4 d'entre eux, qu'ils ne vivent pas ou si peu.
On aimerait beaucoup plus en savoir sur eux ; ils sont mal introduits, n'évoluent pas...et il en résulte une impossibilité de s'attacher à eux en majorité.
Dommage, parce que pour ce qu'on en voit, y'a des débuts d'idées et des looks qui tuent (la meuf-général du bad guy o_O), mais à part ça, on les voit à peine passer, quasi aucun n'est développé, et ça c'est mal.
Dommage, parce que le film ne manque pas de points positifs.
Au rayon tiède, la zique de Kawai est épique, sympa, mais pas bien originale.
Les 2 H 30 passent bien malgrès tout -et avec une durée pareille c'est malheureux de ne pas avoir pu pouvoir occulter le défaut principal à propos des personnages-, et visuellement, c'est une tuerie, une vraie.
Photo, décors, et costumes sont superbes.
Combats, bruts, originaux (les 7 épées et leur capacité, malgrès le fait qu'elles ne soient pas assez utilisées, à l'instar de leurs porteurs, sont excellentes), bref, pure réussite ici (même si pas asez nombreux), y'a qu'à voir le combat de fin, ultime.
Sur ces points-là, on se retrouve le sourire jusqu'aux oreilles et/ou la gueule ouverte très souvent.
En résumé : beaucoup d'éléments et de persos posés mais pas ou peu utilisés, voilà ce qui fait beaucoup de tort à ce Hark cuvée 2005 (avec un peu de bol, la version longue pourrait ptêt arranger ça...), qui reste un bon film mais une grande déception quand à ce que ça aurait pu être si ça avait été mieux exploité :(...
Un coup d' épée dans l'eau
Le film se laisse gentiment regarder mais on est loin du chef d'oeuvre annoncé...
En effet, où est passée la mise en scène de Tsui Hark??? Alors que le bonhomme est connu pour ses mouvements de caméra déments, i n'y a rien de tout cela dans "Seven Swords". La réalisation est professionnelle, appliquée et soignée mais l'on ne distingue presque jamais le génie qui caractérise le personnage même dans certains de ses plus mauvais films...Il est probable que, au vu de l'enjeu financier important du projet, les investisseurs ont du lui demander de mettre un frein à ses expérimentations afin d'attirer les distributeurs étrangers. C'est bien simple, on croirait regarder un wu xia-pian coréen récent comme "Sword in the Moon": c'est joli mais il n'y a pas grand chose derrière...
Comme il a été dit précedemment, la caractérisation des personnages est sans doute passée à la trappe lors du montage. Ces derniers sont unidimensionnels, simples et sans grande aspérité. On ne sait pas grand chose d'eux, de leur motivation et les acteurs sont bien fadasses dans leur rôle respectif. Seul Donnie Yen sort légèrement du lot.
Les scènes d'action sont, pour leur part, correctement mises en scène mais aucune ne se détache, tout a été vu et revu mille fois auparavant.
Malgré son manque évident de souffle er ses nombreux défauts, j'avoue avoir pris un certain plaisir à visionner "Seven Swords". En effet, même s'il est mis en veilleuse, le talent de de Tsui est rare et, si l'on est enclin à rentrer dans l'univers qu'il nous propose pendant 135 minutes, il y a des motifs évidents de satisfaction, surout après "Black Mask 2"!!
"Seven Swords" n'est pas un film "pop-corn", il nécessite un certain effort de la part du spectateur pour être apprécié à sa juste valeur. Esperons que beaucoup le fasse car, malgré tout, cela vaut quand même le coup.
DU TRES BON CINEMA
Tsui HARK nous met en scène une superbe fresque. Bien que je trouve le film quelques peu long, il en reste pas moins une belle oeuvre du grand cinéaste T.HARK. Avec des combats superbement chorégraphiés, de bons jeux d'acteurs (avec notamment Donnie YEN qui se fait assez rare sur grand écran) une histoire certes classique mais qui est bien servie grace aux nombreuses d'action du film. On attend la suite avec impatience. A voir au plus vite! :)
Le comeback de Hark et enfin un role a la demesure de D. Yen
Je ne donne que tres rarement mon avis, et c`est donc vraiment a titre exceptionnel que je me lance dans celui ci...
De plus je suis tres honore d`etre le premier a donner ma critique sur cette fiche.
Si vous tenez a etre vierge de toutes idees preconcues avant d`aller voir ce film (ce que je vous conseille fortement), ne lisez pas ce qui va suivre. Je vous dirais juste d`aller voir ce film sans savoir pourquoi. Sinon, continuez, il n`y a pas de spoilers.
Mon avis:
Tres honnetement, je peux dire que j`ai attendu ce film depuis 15 ans. Je suis encore tout bouleverse par cette epopee qui m`a litteralement transporte. Les 2h30 passent a une vitesse folle tellement le film est FURIEUX.
Merci Tsui Hark d`etre revenu a ce qu`il etait. Son genie reconnaissable de si loin est revenu nous exploser a la figure tel le phoenix des legendes chinoises. L`extraordinaire creativite de la mise en scene donne du sang neuf a un cinema qui en manque cruellement depuis bien longtemps. Merci Monsieur Hark de faire renaitre ce qui est l`essence et la specificite du cinema hongkongais. Ce realisateur representera toujours l`Artiste avec un grand A, dans mon coeur.
Les sentiments humains quant a eux sont comme un torrent apres la mousson. Se mouvant, se tordant, melangeant douceur, violence, sensualite, submergeant ce qui se trouve devant avec une telle passion qu`on en reste bouche bee.
Les personnages sont bien travailles, extremement charismatiques. Leur profondeur remontent a la surface au fur et a mesure que l`histoire avance, ce qui elimine tout sentiment de lenteur, privilegiant toujours le dynamisme sans enlever l`Essence.
La choregraphie est chaude, meme bouillonnante. Chaque guerrier est dote d`un charactere special, accompagne d`une lame adaptee a leur personnalite. Le style de combat de chacun est donc tres different les uns des autres. Certes, il faut se concentrer pour suivre l`action, surtout lorsque les plans sont rapproches, mais cela n`est jamais gratuit car le realisateur insiste sur les specificites techniques des epees durant les combats. On se sent chaud, on se sent meme pret a combattre tellement on arrive a s`identifier aux combattants malgres leurs techniques incroyables et une rapidite extreme.
Enfin, je suis tres heureux de pouvoir admirer l`etendue esthetique et technique de Donnie Yen, qui a mon avis etait largement sous exploite dans tous ses films precedents (a part dans Iron Monkey et OUATIC 2). Son personnage transcende l`ecran, faisant jaillir la sensualite, la felinite et la virilite du personnage. Un MUST. Vraiment...
Tout cela explique la note maximale qui lui a ete attribuee, et je precise que je suis quelqu`un de tres difficile habituellement.
Film raté
Ce Seven Swords est un grand projet raté (2h de coupes). Oui il y a des trucs à se mettre sous la dent, c'est fichtrement chouette par moment, mais en soit le film est indigeste avec son scénario qui ne nous implique jamais. On fera donc bien attention à ne pas montrer ce film pour faire découvrir l'auteur.
03 novembre 2010
par
Hotsu
Plus de 2h30 de cinéma dans un film, c'est une denrée extrêmement rare...
De part son innovation visuelle et son découpage, Seven Swords est déjà un classique. Tsui Hark y réinvente une nouvelle fois le cinéma de ses aînés. Il expose ses références comme le jeune premier qu’il n’est plus et qu’il n’a sans doute jamais été. Tout est éclatement et tiraillement dans cette œuvre écartelée et plus que vivante. Seven Swords c’est plus de 2h30 d’exposition d’un cinéma inventif et novateur. Toute sa maestria est là.
Certains reprocheront un manque de développement des personnages. Ce qu’ils oublient, c’est que les personnages n’existent pas, ils ne sont que la matérialisation de l’esprit de l’épée. Laissons de côté ce fantasme, d’un 7 Samouraïs sauce HK, même si l’histoire peut y faire penser, ces deux films sont totalement différentes et portent en leur sein le poids de LA référence du genre. Bien des cinéastes, et des meilleurs s’y casseront les dents – peut-être est(ce déjà fait – car personne n’est Tsui Hark et personne ne sera jamais Akira Kurosawa.
Passé ce fantasme, il faut se rendre à l’évidence, nous sommes là devant un sommet d’inventivité qui se bonifiera et se redécouvrira avec le temps. Ce genre d’œuvre immortelle est sans cesse contradictoire et remise en question. Un objet autre que la main n’ose toucher.
L’envoûtement produit par cette œuvre a déjà fait son effet. On le reverra des centaines de fois, redécoupant chaque plan pour y comprendre le sens et les raisons de l’auteur.
Tout y est, la chorégraphie du grand maître Liu Chia-Liang, le charisme animal du plus grand héritier du petit dragon, Donnie Yen, le style mono expressif de Leon Lai pour la touche HK-pop…
D’inventivité en création, Tsui Hark prouve qu’il est bel et bien là, et s’inscrit une nouvelle fois comme l’un des derniers cinéastes de ce siècle triste et frimeur.
On lui reproche son trop-plein, encore une fois, ses excès, son envie d’en mettre « plein la gueule », comme si le cinéma était Tsui Hark, on lui reproche d’oublier l’essentiel, l’histoire… comme si l’histoire se devait d’être la base de chaque œuvre. Tant (trop !) de tâcherons qui se disent auteurs apportent tant d’importance à leur histoire qu’ils en oublient leur travail de cinéaste…
Tout comme l’est et le sera pour très longtemps, le stupéfiant Legend Of Zu, qui devient de plus en plus essentiel, Seven Swords s’inscrit déjà dans l’inconscient collectif comme une œuvre charnière que l’on a pas finit de découvrir.
Pour peu, que l’on nous apprenne que la version longue verra le jour, ce qui risque fortement d’être le plus incroyable retournement de gueule de l’histoire du cinéma épique… Car c’est de cinéma, de grand cinéma au souffle épique qu’il s’agit là, jusque dans son étonnante imperfection…
L’histoire n’a pas fini de s’écrire, Tsui is back !
ras
Je l'ai vu à Guilin et à HK le jour de sa sortie avec une copine chinoise et je suis fan de Tsui Hark donc je suis pas objectif fatalement mais bon c'est quand même un chef d'oeuvre :-)
NE BOUDONS PAS NOTRE PLAISIR ...
Tsui Hark, considéré par Quentin Tarantino comme le plus grand réalisateur du monde, est l’un des cinéastes les plus importants de Hong-Kong et il le prouve en menant SEVEN SWORDS, un projet à l’ambition démesurée. L’histoire est basée sur le roman « Les Sept Epées de la montagne Tian » de Liang Yu Sheng et fait penser aux SEPT SAMOURAIS d’Akira Kurosawa. La naissante dynastie Ching interdit les arts martiaux en Chine et engage une armée de mercenaires pour écraser les villages qui essaieraient de se rebeller. Une communauté arrive toutefois à rallier sept guerriers retirés dans les montagnes, chacun affublé d’une épée particulière. Tsui Hark ne recherche pas à trouver un scénario original mais, ayant vu le film de sabre coréen SWORD IN THE MOON, il a eu envie de revenir aux bases la tradition du wu xia pian, en se référant à son film culte THE BLADE, désastre commercial considéré par beaucoup de ses fans comme le film de sabre ultime caractérisé par une utilisation des câbles avec retenue et parcimonie et des combats réalistes allant ainsi à contre courant des réalisations wu xia pian produites ces derniers temps (on pense immédiatement à TIGRE ET DRAGON, HERO ou encore LE SECRET DES POIGNARDS VOLANTS).
SEVEN SWORDS s’inscrit pleinement dans la continuité dans l’œuvre des bons films de Tsui Hark. On notera que l’esthétique est bien au rendez-vous et ce dès les premières scènes. L’alternance de couleurs chaudes ou froides habilement mises en valeur par une utilisation impeccable des filtres, la beauté des paysages naturels ou du fort des mercenaires ou encore la virtuosité des combats magnifiés par la présence des sept épées fantastiques et l’utilisation des câbles avec parcimonie sont les marques de fabrique du film et des atouts indéniables du métrage. La musique de Kenji Kawaï fait preuve tantôt une force inattendue tantôt d’une certaine poussivité ; de ce fait la bande sonore s’en trouve inégale. Côté casting, Tsui Hark a, un peu à la manière de LEGEND OF ZU, su s’entourer de stars du cinéma local comme Donnie Yen, Leon Lai ou Charlie Young, casting certes prestigieux mais malheureusement pas totalement convaincant car, si les prestations martiales sont indéniablement réussies (merci Liu Chia-Liang), les passages dramatiques demeurent parfois assez froids, la faute à des acteurs pas toujours totalement impliqués ou dépassés par la force dégagée par leur personnage mythique et leurs armes fantastiques. On pourra de plus regretter que Donnie Yen soit quelque peu sous exploité mais agréablement surpris par la prestation de haute volée de Sun Honglei dans le rôle de Ravage, chef des mercenaires. L’apparence bestiale de ces derniers reste d’ailleurs une des réussites de SEVEN SWORDS, leurs armes invraisemblables, leurs looks sombres et inhumains tout droit sortis de tout contexte temporel, leur sauvagerie et leur avidité en tant que défense contre l’existence sans lendemain que leur propose les Puissants du royaume ajoutent une dimension héroïc fantasy assez jouissive et bienvenue.
L’univers voulu par Tsui Hark est extrêmement riche et il est un peu décevant de voir que seules de vagues bases nous sont présentées : le contexte politico-historique brutal et chaotique est survolé, les personnages parfois difficilement différenciables sont à peine présentés et on peut avoir du mal s’attacher à eux malgré les triangles amoureux présents dans l’histoire et malgré la lutte du Bien contre le Mal, la défense des faibles et la lutte contre l’injustice qu’ils symbolisent durant 2 h 25 minutes. Néanmoins, ils dégagent, un mystère, une fascination, une assurance et une impassibilité peut-être voulue par le réalisateur et propre à leur personnalité mystique et c’est ce qui m’a paru être lors d’un second visionnage. C’est peut-être pour cette raison que Tsui Hark a choisi d’évoquer uniquement leur passé de manière brève lors des combats de sabre finaux.
Tsui Hark aurait dû éviter les nombreuses coupes qu’il s’est ou qu’on lui a imposées. La richesse du récit aurait amplement mérité un traitement de 4 heures comme nombre de rumeurs l’ont évoqué ci et là. Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, les quelques imperfections évoquées ne suffisent pas à diminuer la valeur intrinsèque de SEVEN SWORDS car même si ses défauts l’empêchent d’être considéré comme une œuvre incontournable et qu’il a pu décevoir les plus fervents admirateurs du Maître (qui venait quand même de tourner BLACK MASK 2 et LEGEND OF ZU), il faut bien reconnaître que SEVEN SWORDS s’impose comme un excellent wu xia pian du XXIème siècle, un wu xia pian peut-être vidé en partie de la spontanéité, de la fraîcheur et de la naïveté du cinéma de Hong-Kong d’hier mais pourtant représentatif d’un cinéma plus mature que j’espère déclencheur de nombreuses autres heures de spectacle brut et spectaculaire de cette qualité. Merci M. Tsui Hark. J’attends la suite avec impatience. (9/10)
2H30 c'est trop court...
Déjà, que moi je dise que 2H30 c'est trop court...
J'attends la version "longue". Pas pour comprendre mieux le film, car il est tout à fait compréhensible, mais pour en savoir plus sur certains personnages. Car, on s'aperçoit bien, en rapport avec quelques "flash-back ", que l'histoire des personnages pourrait être plus développée. En tout cas, ce film est super beau, très bien réalisé, sauf, pour les scène de combats que j'ai trouvé un peu "foulli". Je sais pas comment dire, trop de personnage en même temps peut-être ou ne s'attarde pas assez sur certain coup. Mais c'est quand même grandiose, avec des armes originales, membres et têtes coupés...Mais de toute façon; le film ne se limite pas qu'au scène de combats.
Finalement, ma note sera peut-être un peu sévère, mais je ne mettrais qu'un 3/5 à cause du manque de développement de l'histoire des personnages. Cela reste quand même un film que j'ai vraiment bien apprécié.
PS : avant de le voir, j'avais lu les critiques sur cinemasie et, pas mal font une comparaison avec "Les sept samouraïs ", moi personnellement, je ne vois aucune comparaison possible.
Merveilleux film.
Toutes les critiques négatives lues sur ce site me font bien rire... Le film de Tsui Hark contient plus de scènes fortes que la majorité des films que j'ai vu ces trois dernières années. Quand je lis que ce film n'a pas d'âme, j'ai envie de pleurer... La puissance évocatrice de certain plan, les scènes d'amour somptueuses, les bastons homériques sont toutes habitées parl e génie de Tsui Hark qui ne cède jamais au ton putassier de Zhimou. Alors, la narration est un peu floue (surement due au remontage successif du film), mais la profondeur des thèmes abordés et la puissance émotionnelle du film (due à la multiplications des personnages, des sous intrigues et donc des sentiments) font de
Seven Swords un des films les plus intelligents de Tsui Hark. Ajouté à cela, certains plans d'une beauté renversante, et vous avez un des films incontournable de l'année 2005.
Un classique du genre ?
Après un ZU 2 regorgeant d'idées mais quasiment irregardable - quel bordel visuel ! - et après un BLACK MASK 2 de triste mémoire, l'incontournable Tsui Hark fait peter la tirelire avec SEVEN SWORDS, une fresque médiévale. S'appuyant sur un genre largement exploité par le cinéma asiatique (à commencer par Hark lui-meme, avec ZU), le cinéaste nous livre une oeuvre prodigieusement généreuse. Et comme souvent chez Hark, la générosité est à double tranchant. Car emporté par sa passion et manquant souvent de lucidité, le réalisateur filme plus que de raison et se retrouve avec un director's cut de près de quatre heures (voire meme plus selon les sources). Une version qui a été largement amputée à sa sortie en salles. C'est rageant parce que SEVEN SWORDS regorge de qualités : l'équilibre de ses chorégraphies (entre l'apesanteur de ZU et la barbarie de THE BLADE - vous verrez le dernier combat au sabre entre les deux murs est juste prodigieux), son approche sobre et intelligente du fantastique (voir la scène où le héros déboule des entrailles de la montagne), une beauté plastique rude mais à tomber par terre (digne de Kurosawa !), le traitement, mémorable, de ses méchants (dont LE méchant du film, personnage complexe brillamment interprété, vraiment très très méchant : justement, il ne faut pas moins de 7 héros pour se battre contre lui) et enfin l'interprétation, par les plus grands acteurs de Hong Kong : l'acteur-chorégraphe-cascadeur Donnie Yen (HERO, SPL, DRAGON TIGER GATE), qui est le nouveau maitre du kung-fu ; Charlie Yueng (NEW POLICE STORY, LES CENDRES DU TEMPS, LES ANGES DECHUS...), qui est une reine de la cantopop, et bien d'autres (acteurs prodigieux de Hong Kong) encore ; mais aussi des acteurs taiwanais, chinois, une actrice coréenne et, surtout, Lau Kar-leung (LA 36EME CHAMBRE DE SHAOLIN) - une légende vivante en Chine - qui a réglé les combats et qui joue le role d'un des sept sabres. Bref, malgré quelques faiblesses,
SEVEN SWORDS s'impose néanmoins comme un classique du genre.
Waaaaaaaa...... Tsui Hark est enfin de retour !
J'ai eu la chance de voir ce film le jour de sa sortie en Chine, mais je ne parle pas bien mandarin, mon épouse (chinoise) a donc eu un peu de boulot pour me mettre au parfum de temps en temps. Ma critique se bornera donc aux aspects visuels de ce film, d'autant plus que je ne veux pas spoiler.
Premier point : plein la vue.
Tsui Hark semble avoir fini de jouer avec les ordinateurs, ou alors il les a méchamment bien planqués. Ca sent le retour aux sources, même les câbles se font discrets. Et le plus beau, c'est que ça ne manque vraiment pas.... Mais ça n'empêche pas les scènes d'action d'en mettre vraiment plein, mais alors plein la vue. Liu Chia Liang aux scènes d'action, ça vous dit quelque chose ? Par contre, les amateurs de beaux paysages façon Tigre et Dragon ou Hero vont être déçus, l'action se passe majoritairement dans le Xinjiang, et honnêtement, c'est l'un des coins les plus moches de Chine. Quand c'est pas du désert, on regrette que ça n'en soit pas. On est mieux dans le Sichuan, mais le Xinjiang a mieux inspiré Liang Yusheng et même l'incontournable Jin Yong. Dommage !
Deuxième point : Donnie Yen !
Je l'ai toujours beaucoup apprécié, mais il a très rarement eu des rôles à sa mesure (voir Blade 2...), à mon sens. Cet oubli est enfin réparé, et dans ce personnage de guerrier tragique, il peut donner des leçons de charisme à Antonio Banderas.
Troisième point : Dionnet, ne nous laisse pas tomber !
Le roman d'origine est un pavé. Un gros, gros pavé. Que la plupart des Chinois de mon entourage connaissent par coeur depuis l'enfance. Par contre, pour des laowei, il y a plein de trucs qui vont arriver par surprise, faute de scènes d'exposition appropriées. Donc il faut considérer le film comme un petit trailer de 2h 1/2, en attendant que Dion nous sorte la version intégrale. Mais sans public pour le film, pas de DVD, et vu les liens privilégiés entre l'auteur et l'éditeur, pour une fois la France est gâtée. Donc allez le voir, emmenez tout le monde !
J'ai donc passé 2h30 à ramasser ma mâchoire, et je suis impatient de pouvoir enfin me procurer le DVD, en attendant la série. Le Wuxia a encore de sacrés jours devant lui, avec des défenseurs pareils.
Le meilleur Wu Xia Pian depuis...Legend of Zu (Tsui Hark rules the world !)
Alléouïa, j'ai enfin vu le nouvel opus du monsieur qui pose une bombe dès qu'il touche une caméra (enfin 8 fois sur 10 a peu près...) et que dire si ce n'est que ça poutre sevère. Mais bon, je ne donnerais pas mon avis définitif étant donné qu'il faut absolument que je le revoie tant il est riche (certains détails m'ont échappés)...En gros on à l'impression de se bouffer une mini série dans son intégralité alors que le film ne dure que 2h30, ce qui en fait un film constamment intéréssant mais un peu fatiguant.
En gros et pour faire vite (de toute façon il faut que je le revoie !) je dirais que Seven swords est un pur film d'aventures aux antipodes du wu-xia pian "Zhang Yimouisé", c'est à dire un film parfois brutal qui sent bon le sang et la poussière, bénéficiant de combats bien bourrins (avec des bonnes grosses épées qui font mal !), bref on est plus proche de L'auberge du dragon ou de The blade...mais pourtant Seven swords est unique et ne ressemble pas du tout aux 2 films cités.
Suite à ce premier visionnage je ne sais quoi dire mis à part que j'ai l'impression d'avoir assisté à quelque chose de gros, d'énorme, à un film totalement innovant bien que pétri d'un classicisme qui semblait avoir abandonné le père Tsui depuis 10 ans...Un film moins immédiatement jouissif que Time and tide ou Legend of Zu pour citer les plus récents (bien que les quelques combats soient de pures barres de fun) mais tout aussi passionant.
De nombreuses scènes ou images absolument magnifiques continuent de me trotter dans la tête (la scène de l'abandon du cheval, le combat final, la romance entre le personnage de Donnie Yen et Green Pearl etc...)
Contrairement à beaucoup de personnes, j'ai trouvé les personnages pas si mal que ça (bien au contraire)...Ils sont certes dévellopés par "petites touches" (enfin je me comprends) mais certains d'entre eux sont quand même solides: L'épeiste au passé tragique campé par Leon Lai, le personnage de Charlie Young, le couple Donnie Yen/ Kim Su-Yen... et même le bad guy, une ordure finie qui devient presque touchante au moment ou il devient fou lorsqu'on enlève la femme qu'il aime etc...
Mais bon, je vais éviter de faire un listing de ce que j'ai aimé dans ce film j'en aurais pour 3 heures...Je vais juste mentionner un point qui me parait tellement évident que je suis surpris qu'aucune critique que j'ai lue ne l'ait mentionné, il s'agit de la dimension ouvertement politique (vraiment couillue pour un film produit en grande partie par la Chine populaire !) de Seven swords.
Le dernier opus de Tsui est en quelque sorte une métaphore politique aux antipodes (c'est carrément tout le contraire !) de celle livrée par Zhang Yimou sur Hero...Seven swords nous montre quand même un groupe de heros (dont quelques uns viennent des montagnes enneigées...le tibet ? d'ailleurs l'un d'eux arbore fièrement un bonnet tibétain !) décidant d'affronter un gouvernement inhumain (le général est vraiment un gros pourri !)...'fin bref inutile de vous faire un dessin !(on voit clairement de quel côté se situe Tsui)
PS : Le plan du visage de Donnie Yen qui s'éclaire lorsque son épée sort du fourreau est SU-BLI-ME !!! (une pure idée de mise en scène "Harkienne" c'est à dire poétique et vachement classe ! )
du pur Tsui Hark
Plus je le vois et plus je l'adore ce film, malgé les coupes evidentes et des sous intrigues qui n'aboutissent pas, ça reste genial et passionnant pendant pres de 2h30.
Le retour de Tsui Hark au WXP est une vrai réussite ( comme pour John Woo, dont son red cliff est le seul WXP depuis the blade a etre aussi bon que 7 swords ), il nous livre ici son film le plus epique ( terme de plus en plus usurpé ).
Doté du plus gros budget qu'il est jamais eu ( 18 millions de dollars ) il met tout son pognon a l'ecran et ça se voit.
Le premiere scene est absolument genial avec le massacre de villageois par une horde de mercenaires, le look des lieutenants de Ravage c'est juste une tuerie enorme !!! :
[img]http://media.monstersandcritics.com/articles/1239159/article_images/swords2.jpg[/img]
[i]Best Bad Woman !!![/i]
Chaque lieutenant ayant une arme bien specifique et là Tsui Hark s'en ai donné a coeur choix dans les idées : un parapluie qui coupe des tetes, un bouclier avec des lames, un gars qui se bat avec 3 sabres, la classe totale.
Cette premiere scene est d'une incroyable beauté visuelle aussi avec ce merveilleux contraste entre le rouge vif qui saute au yeux et le gris poussiere ambiant, et pis arrive le genial LIU Chia-Liang qui pour son age assure vraiment encore ( bon par moment c'est tricard que c'est une doublure ).
Le reste du cast est tres bon a de rare exception comme Leon Lai encore plus fade que d'habitude ( quand on le voit ici on ne peut etre que agreablement surpris de sa compo dans red cliff ou il est vraiment charismatique ), Donnie Yen trouve ici son meilleur role ( bo goss for ever ) et a encore une putain de scene de stomb ( le combat entre les murs de la ruelle c'est une tuerie !!! ) par contre il a un sale accent quand y parle coreen, Charlie Yeung bein c'est Charlie elle est mimi quoi et en plus elle a une épée qui dechire, les autres seven swords sont des acteurs inconnu, celui qui a été elevé par les loups ressemble vraiment à XIONG Xin-Xin ( c'est ptet a cause des cheveux :mrgreen: ), ce dernier qui devait tenir un role finalement ne s'occupe que des choregraphie avec Stephen Tung et Liu Chia Lang, dans le reste du cast on retrouve Michael Wong qui pour une fois parle pas anglais et est donc tres bon, Ravage est joué par l'excellent SUN Honglei ( qui a un peu le même role dans Mongol ) et on a aussi une magnifique actrice coreene, en fait du coté acteur a part les 3 gros roles : Donnie, Liu et Ravage les autres sont un peu transparent et se font bouffé par le charisme des 3, heureusement que coté féminin ça assure.
Les épées ont un role a part entiere chacune ayant des caractéristique differente ( enfin sauf celle de Liu chia lang dont je me rappelle deja plus a quoi elle ressemble ), l'épée de charlie colle bien avec le perso, la double épée est classe et bien entendu Donnie a l'épée du gros bourrin.
Bon alors oui donc les coupes dans l'histoire c'est pas terrible ( rho putain les flashback de 20 secondes c'est super frustrant quand même ), quand on a l'habitude des films de Tsui ça va c'est pas deroutant de voir des persos sauté dans le cadre sans aucune presentation ( d'ailleurs la premiere scene de Donnie deboite, on ne voit pas son visage lorsque qu'il sort de sa grotte, la premiere fois ou on le voit vraiment bein c'est épée en main entrain decoupé du méchant ), y a des enjeux pas terrible ( d'ailleurs j'ai toujours pas compris pourquoi Donnie retourne au chateau de Ravage ) et putain que c'est frustrant cette sous exploitation des lieutenants, j'aurais kiffé avoir plus de scene avec eux, le duel entre donnie et la femme est terrible quand même avec un plan vraiment splendide.
Niveau realisation bein c'est du Tsui Hark, c'est beau, c'est bourré de plans absolument magnifique et iconique.
Les bastons assurent, bon par contre c'est pas la révolution promis en interview ( il est ou le plan séquence ou les acteurs doivent reprendre leur souffle ? ), par moment le decoupage est même un poil bordelique, mais bon on se rattrape sur le coté barbare ou ça coupe a tout va ( par contre aucune giclé de sang ) des bras, des jambes, des tetes.
Bien entendu a droit au scenes bien naive made in Tsui, mais bon j'aime bien : la scene du cheval ou les gamins qui jettent les cailloux.
Le score de Kenji Kawai colle parfaitement au film, surtout pour les scenes d'action.
Seven Swords est un donc un tres grand film ( à défauts d'etre un chef d'oeuvre ) du plus grand réalisateur encore en activité.
[img]http://www.viedegeek.fr/UserFiles/Image/cinema/screens/seven_swords/seven_swords2.jpg[/img]
[i]c'est juste beau[/i]
[img]http://img261.imageshack.us/img261/7897/2005ss01pp9.jpg[/img]
[i]Donnie la classe[/i]
[img]http://www.dvdrama.com/imagescrit/sevenswordsint01.jpg[/img]
[i]elle assure la ptite charlie[/i]
[img]http://image2.sina.com.cn/ent/d/2005-06-23/U105P28T3D760780F326DT20050623152842.jpg[/img]
31 janvier 2009
par
Scalp
Film plein d'ambition mais trop décousu. Dommage.
Pour beaucoup Tsui Hark s'est fait attendre.
La claque inespérée que fut "Time and Tide" me rassura que le maître était enfin de retour. Puis arrive "Seven Swords" censé être une sorte de version chinoise des "7 Samuraïs" de Akira Kurosawa. Et puis arrive la mini déception. Surtout quand on sait que le film devait faire près de 4 heures comme le film de Kurosawa pour en arriver à 2h30 au final. Bon sang, 1h30 mis à la trape, c'est énorme. Pourquoi un tel massacre ?
Ca commence pourtant très bien avec l'attaque dans le village et puis au bout d'une heure de metrage, les éllipses narratives commençent à se faire sentir. Du coup le film change radicalement de ton. Ca va vite et les personnages sont nombreux.Certains d'entre eux sont plus exploités par rapport à d'autres. Resultat, seul le personnage joué par Donnie Yen est vraiment interessant. Pourtant son histoire d'amour naissante avec l'esclave Coréenne aurait gagné à être un plus devellopé.
En ce qui concerne les combats c'est plutôt moyen. Les chorégraphies pourtant supervisées par Liu Chia Liang sont inégales.Certains combats sont trop cablés voire trop découpés. Dommage !!!.
Mais le gros point faible du film reste la musique de Kenji Kawai. Elle manque vraiment d'ampleur et ne colle pas du tout mais du tout à l'ambiance du film. Ca c'est plus que rageant.
Cependant "Seven Swords" ne manque pas de charme et certaines séquences laissent imaginer à ce qu'aurait pu (ou aurait du) être le film pour faire l'unanimité. Je pense à la séquence où le chef des mercenaires (l'acteur est excellent) malmene son esclave coréenne qui est en train de manger comme une sauvage. Séquence brutale et érotique à la fois, mais magnifique. Seule comme Tsui Hark sait les faire.
Malgré ses défauts "Seven Swords" reste regardable même s'il manque 1h30.
Peut être qu' avec le temps il sera revalorisé. A moins que Tsui Hark se décide à nous sortir la version de 4 heures. On peut toujours réver.
mouai
assez décevant...il manque quelque chose a ce film, déja une histoire
assez basique,une interpretation peut mieux faire. par contre bonne réalisation (sa reste tsui hark), une belle image et de beaux combat rende le film relativement plaisant a regarder. met au final que retient t'on de ces 2h30( assez fade, je trouve).
DECEPTION
Un film longtemps attendu, des photos sur le net et une légende chinoise excitante sur le papier . A la réalisation, le grand Tsui Hark enfin de retour au pays, un casing cinq étoiles, un budget faramineux ... Finalement, le film ne tient pas ses promesses, c'est cheap, trop long, ennuyeux, des acteurs en roue libre ... Cerise sur le gâteau, une fin en queue de poisson qui laisse présagée une voir des suites ... La carrière de Tsui Hark semble derrière lui, car son dernier bon film reste le mythique "The Blade" . Seven Swords est une déception, dommage pour le réalisateur comme pour nous .