Comment ça, c'est déjà fini ? Et puis quoi, déjà la 8ème édition ? Ce n'était pas seulement la 3ème, au mois de mai ? Hein, comment ça, pas le même festival ? désolé, on s'y perd.
Oui, voilà, tout ça, pour signaler encore un "évènement" bien passé sous silence.
En tout cas, dimanche dernier, à l'Elysées Lincoln, c'était la folie. On se pressait à l'entrée, invités et public, tapis rouge et ambiance de 'ouf. Ah ben non en fait, une petite quinzaine de gus tout au plus, une maman asiatique et ses deux gamines. Rien, comme d'hab', qui indiquait un évènement particulier, si ce n'est une affichette, et un programme horaire épinglé au mur. Même pas droit au générique du festival en début de séance, alors qu'on l'avait visionné la semaine précédente avant la projo de Prince of Texas.
Des films chinois donc, balancés à la sauvette, sans contexte, sans emballage. Du festival débité à la chaîne, en tranches, d'une salle l'autre. Des premières éditions, quelque peu ambitieuses, qui avaient lieu au Max Linder, à l'ex Paramount Opéra, dans de grandes salles, avec pas mal de fréquentation, on en est arrivé à une espèce de routine. Ronronnante et sans âme.
Mais je radote.
Cela n'empêche évidemment pas d'avoir jubilé à la vision de Painted skin II sur grand écran. Conditions idéales de visionnage en cette année 2013 pour un superbe livre d'images, retour inespéré d'un cinéma de contes et légendes, au sein d'une industrie chinoise bouffie de grands spectacles nationalistes, nourris aux hormones de synthèse. De beaux acteurs, de belles créatures, de la musique et de l'émotion. Un espèce de revival HK rêvé. Au cinoche, oui, inespéré donc.
Ah oui, j'allais oubler ce grand mec à capuche venu s'installer devant moi, un bon quart d'heure après le début du film, et qui commence à filmer l'écran avec son téléphone. Armé de mon courage, il aura fallu remettre l'indélicat dans le droit chemin, tel un incorruptible chevalier. Contre toute attente, je l'aurai fait sursauter, et ranger sa camelote. Au final, peut-être un spectateur de gagné à la cause du grand écran ...
répondre - 
