- Who ? - Ma !
A la lecture du titre
Deaf and Mute Heroine, on se dira que les âmes errantes du jiang hu aurons connu à Hong Kong tous les handicaps possibles et imaginables (merci à Chang Cheh et à
Tange Sazen pour l'inspiration). Soyons sérieux deux minutes: DEAF and MUTE heroine !!! On ne parle pas d'un handicap qui peut avoir un intérêt pour la création des chorégraphies ou autre. Nan, on parle là d'une idée d'handicap qui a du arriver à peu près comme ça: "oh et puis m****, la flemme d'écrire des dialogues". Vous voulez savoir le pire dans tout ça ? C'est que le film est bavard !
Alors, précisons déjà qu'il s'agit du 2e film de l'inénarrable Wu Ma après
Wrath of the Sword (1970). Dans cette histoire (encore moins inspirée qu'une bisserie taiwanaise de l'époque), Helena Ma (crédité "the heroine" sur HKMDB, Yojinbo, l'homme sans nom, anyone ?) arrive d'ont ne sait trop où et s'attire les foudres d'un duo de méchants dont: 1/ une nana qui veut se venger de Helena parce qu'elle a tué son frère et qu'il faut quand même pas pousser. 2/ un mec (peut-être Wu Ma, je ne suis plus très sûr) qu'elle a dépouillé de 200 perles et franchement c'était pas très sympa. Du coup, tout le monde lui en veut, et comme elle ne sait pas parler, ça ne nous apprends pas grands choses sur ses motivations.
D'une certaine manière,
Deaf and Mute Heroine est le
King of Gambler du wu xia pian. Comprenez par là un film bis, exagéré et maladroit, chiant pendant une heure et qui donne tout sur ses dernières 25 minutes. Mais comme on vient de le dire, c'est du repiquage d'idées exécutées à l'arrache. Grosso modo, on reprends les idées vues ici et là: un peu de Flying guillotine avant l'heure, des bassines volantes câblées, un combat serviette-bâton (Wu Ma est un auteur visionnaire auque Tsui Hark rendra hommage), des combats dans la forêt à la King Hu, de la brutalité à la Chang Cheh, j'en passe.
Reste quand même une certaine générosité, quelque peu gâchée par un démarrage trop long et une mise en scène cheap.
