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13 Beloved
les avis de Cinemasie
2 critiques: 3.75/5
vos avis
7 critiques: 3.29/5
Vertigineux mais aux coins un peu trop arrondis
13 Beloved est évidemment une claque, qu'il s'agisse du sujet, comme de la réalisation. Même plus que le sujet, il s'agit de ce qu'il se cache en dessous, de tous ces petits trucs qui se planquent derrière chacune des épreuves, révélant les vrais sentiments des gens. Si la morale en elle-même est un peu facile, c'est vraiment dans les petits détails que l'on sent l'intérêt du film grandir. Chaque nouveau challenge est une lutte différente, une nouvelle barrière sociale à franchir, qui va jusqu'à la confrontation de l'ordre public. On notera évidemment que 13 Beloved est loin d'être le premier du genre ; on pense notamment à tous les films de télé-réalité comme Le Prix du danger, ou plus récemment Live, où des hommes au bout du rouleau (ou pour diverses raisons) s'engagent dans un jeu qu'ils vont perdre. 13 Beloved y ajoute une fausse impression de choix, une manipulation plus proche de The Game, tant dans son exagération de l'anticipation que dans son coté capillo-tracté, sans être aussi maîtrisé. Niveau réalisation, le film jongle bien entre les sensations : suspense, horreur, et même humour noir parsèment le film dans un rythme sans faille ; c'est d'ailleurs l'aspect le mieux réussi. S'il est des choses à regretter dans l'histoire, ce sont les personnages secondaites ; la femme tout d'abord, qui ne sert strictement à rien (juste à donner la réplique au méchant en fin de film), puis le policier qui a l'air d'être très intéressé par cette affaire, mais seulement grâce au plan final qui donc coupe complètement l'ampleur du rôle. Au final, il n'y a vraiment qu'un seul personnage dans le film, à qui on en a collé d'autres pour combler les faiblesses scénaristiques. Heureusement, l'interprète principal est vraiment excellent, ressemblant à un Christian Bale plus mince avec lunettes, et tient complètement le film sur ses épaules. Très bon film au final, qui malgré quelques imperfections, reste une oeuvre maitrisée et forte.
03 décembre 2009
par
Elise
Les racines du mal
Ouch, quelle claque ! Maîtrisé de bout en bout,
13 Beloved est un quasi-sans faute : casting bien trouvé, suspense creshendo, logique implacable, twist final orbital et perspectives de réflexion vertignieuses oscillant entre mysticisme et cynisme intégral !
Comment se fait-il que ce film, infiniment meilleur que
The Game, soit passé aussi inaperçu ?
A toute épreuve
Du talentueux réalisateur Chookiat Sakwirakul (né en 1981, il est déjà à l'origine du film indépendant, exploité en salles, "Lee" en 2001 et "Pisaj/Evil" en 2004) voici venir LA bombe du cinéma thaï de 2006. Un thriller psychologique ultra-nerveux et jusqu'au-boutiste comme seuls les thaïlandais peuvent en accoucher. Bien loin de la naïveté habituelle, "13 Beloved" est un film noir sans aucune concession, film-miracle pour avoir pu déjouer toute motion de censure dans l'actuel cinéma thaïlandais ultra-conservateur (le fait que la maison de production soit l'ultra-puissante "Sahamongkol" ne doit pas être étranger à cet "exploit"). Et de réussir le rare exploit d'avoir immédiatement su vendre els droits de remake aux américains Weinstein pour un prochain remake. Clair, que le film ne pourrait pas sortir en l'état aux Etats-Unis: d'une part, parce qu'il manque effectivement un certain rythme et une maîtrise technique suffisante pour "concurrencer" les produits mondiaux, mais également parce que certaines épreuves – et la fin – ne sauront sans aucun doute jamais montrés ailleurs.
Si le film va donc crescendo dans un climat de violence, c'est avant tout l'explication finale (un brin illogique, mais efficace), qui est grandiose. Dénonciation d'une société de consommation, où l'individu serait prêt à tout et perd toute notion de communication, l'ultime rebondissement est une véritable merveille. Et traduit, une fois de plus, le fort ressentiment d'une Thaïlande sensible aux changements du temps et au souci de conservation de certaines valeurs et du rapport de l'homme à son environnement.
Au-delà de cette belle leçon de morale, le restant du film tient en haleine du début à la fin avec une série d'épreuves, que n'aurait certainement pas renié le Jigsaw des "Saw"…
Encore une fois: le film ne peut prétendre à concurrencer la qualité d'un "Seven" en raison d'une mentalité différente, de la jeunesse de son réalisateur et de l'étroitesse de son budget; mais restent l'idée et le plaisir (coupable) des épreuves bien perverses!
Suite de son court-métrage "12 Begin", "13 Beloved" est dit avoir les honneurs d'une suite, "14 Beyond" (et c'est bien l'une des premières fois, que j'attends une séquelle avec beaucoup d'impatience!!!).
(A noter, que le jeu démarre au 14e étage; soit en réalité le 13e, numéro qui n'est pas employé par superstition en Thaïlande...et quelques autres pays asiatiques).
Il ne faut pas trop en dévoiler pour ne aps gâcher la découverte au spectateur. Je me contenterai de dire que j'ai trouvé le film pas mal du tout, mais pas aussi essentiel que le suggèrent les critiques sur la toile, la faute à quelques lourdeurs et élémets impropables.
Ok je passerai sur le fait que le vrai méchant du film soit un occidental, mais la psychologie du personage principal n'est pas très bien gérée à mon sens: à vrai dire on a du mal à s'identifier au bout d'un moment ( enfin peut etre pas vous mais bon si je perds mon taf et ma copine je vais pas accepter ce que notre gaillard accepte.) Bref, c'est un film, il ne faut pas chercher l'hyperréalisme.
Le message est lui aussi amené de manière assez balourde dans le dénouement, il achève toute crédibilité, même si cohérent dans le métrage. J'aurais donc préféré que le film soit plus réaliste ou alors carrément plus déjanté.
13 Beloved reste quand même un film à voir, un bon film thaï original, un peu tiré par les cheveux, mais assez bien fait et efficace pour le conseiller sans réserve.