Une très belle réalisation et un sujet traité avec sérieux
La première chose à laquelle on pense en voyant le film, c'est: "Bah ! Encore un film avec le bellâtre de service". Mais lui incombe. Les paysages sont grandioses et la réalisation tout bonnement prenante. Quand à Brad, bon il faut dire qu'une fois de plus, il s'en sort plutôt bien. Le caractère hautain de Heinrich Harrer lui va d'ailleurs comme un gant.
On reprochera peut-être à ce film d'être un peu trop moralisateur, mais il s'agit d'une véritable leçon de courage, comme on en a besoin de temps à autres.
Une belle histoire au traitement trop convenu
L’histoire vraie de Heinrich Harrer, ce militant nazi parti grimper l’Himalaya pour la grandeur de sa Nation et qui, par un coup du sort, se retrouve au Tibet et change radicalement de mentalité au contact du Dalaï-lama, possédait dès le départ tous les éléments dramatiques et psychologiques nécessaires à un bon film mêlant aventure, initiation et amitié. L’adaptation réalisée par Jean-Jacques Annaud est pourtant décevante sur de nombreux points, même si le choix de Brad Pitt pour le rôle principal s’avère fructueux et justifié malgré une décoloration de cheveux qui peut paraître ridicule…
Le reproche que je ferais à Annaud, c’est de ne pas avoir su insuffler une âme à son projet, en respectant à la lettre les conventions hollywoodiennes du genre. Ainsi, on constate tout au long de ces 2 heures l’évolution du personnage de Brad Pitt, arrogant et arriviste au début, puis apprenant progressivement la modestie, la générosité et le sens des responsabilités auprès d’un enfant à la sagesse intemporelle. Pourtant, peu d’éléments nous permettent de comprendre cette évolution du tout au tout, sans doute parce que l’âme du personnage n’a pas été suffisamment travaillé lors de l’écriture du scénario. Il manque des scènes de contemplation devant la beauté de la ville de Lhassa et des paysages tibétains environnants ; il manque des scènes de réflexion, il manque des dialogues plus profonds entre lui et son autre ami autrichien ; il manque ce petit plus qui donne de la profondeur à un film tout en rendant plus attachant encore le destin d’un personnage. Comme pour Stalingrad ou encore l’Amant, Annaud reste trop sage et signe une œuvre certes agréable à regarder, mais souffrant d’un point de vue personnel trop camouflé dans une peur de s’investir flagrante.
Convertion
Et dire qu'à l'origine, c'est une autobiographie (que je n'ai hélas pas lut). On en deviendrait Boudhiste.
superbe film malgré un côté partisan, le Tibet et l'ancien système tibétain étant trop idéalisé à mon avis. Kundun m'a semblé supérieur mais la beauté visuelle en fait déjà une réussite.
Trois ou quatre ans eurent suffi
Ce film manque franchement de nerf. C'est bien joli mais tout cela est très convenu et assez languissant. On est loin d'un chef d'oeuvre tapageur: ca se regarde, avec plaisir mais sans passion.