Hallucinations collectives
Métrage signé sous le nom de Ciska Doppert aka Nayato, Nayato Fio Nuala, Ian Jacobs, Koya Pagayo, Pingkan Utari…
Franchement, l'année cinématographique indonésienne 2011 est une vraie HORREUR…et plus particulièrement dans le genre même de l'horreur…Productions en baisse, les producteurs semblent ne plus voir de l'intérêt qu'à tourner des COMEDIES D'HORREUR à la seule intention d'un public adolescent, de préférence en couple pour pouvoir trouver une excuse pour se blottir dans les bras l'un de l'autre, mais également pour avoir de quoi rire pour détendre l'atmosphère…C'est une véritable plaie, car jamais la qualité de ce cinéma n'aura été aussi mauvaise, les films étant totalement interchangeables…
Même mon ami Nayato n'en est pas épargné, condamné à enchaîner ces sempiternelles comédies sans humour, ni d'horreur. Le postulat est plus mince qu'une feuille d'OCB et sert à l'habituel enchaînement de séquences pas drôles et d'apparitions surprises du pocong / kuntilanak précédé d'un effet sonore tonitruant. Dans le rôle du "comique pas drôle", Zacky Zimah, LE charlot du moment, toujours prompt à lâcher la petite réplique culte, qui tue, mais qui a d'ores et déjà tendance à se répéter d'un film à l'autre, tant on lui demande de jouer les geek losers sympathiques, se trouvant nez à nez avec un fantôme et détournant lentement la tête pour lâcher sa petite phrase avant de prendre les jambes à son cou.
On ne peut visiblement plus non plus faire l'impasse sur la dose d'érotisme, mais comme il s'agit a) d'un budget rikiki et b) d'un film pour ados, on n'aura droit qu'à l'apparition de Miss Playboy Indonésie (si si, il existe – péniblement, mais il existe) Joanna Alexandra, propice à tous les fantasmes – et je dis bien FANTASMES, tant il faudra faire preuve d'imagination pour imaginer un cm carré de chair nue sous ses couches de vêtements.
Signalons la présence du comique H. Bolot, ancienne star du show TV humoristique Pepesan Kosong (1993-1995) et qui joue ici l'incontournable "dukun" (shaman) du moment, qui remettra le "keris" (une sorte de dague sacrée) pur tenter de mettre fin à la malédiction. L'ironie, c'est que Bolot est devenu célèbre en interprétant un personnage récurrent, qui avait du mal à entendre et tirait les situations comiques de son pourvoir de déformer ce qu'il entendait…Or, dans le présent film, c'est le personnage de Tedi, qui fait exactement ce que Bolot a jadis rendu célèbre…le talent en moins.
Bref, si vous n'avez encore vu aucune comédie d'horreur indonésienne de la dernière décennie, ne commencez surtout pas avec celle-ci.
Ah ! Le film se place dans les 10 meilleurs succès de l'année - faut craindre, que ce résultat va inciter les producteurs à continuer à sortir des douzaines de films du même genre... pourquoi se fouler, quand il suffit de photocopier une page de scénario et demander aux mêmes acteurs de répéter ad nauseaum des rôles qu'ils ont déjà interprété des centaines de fois ?!! ARGH !!
