Beau, mais triste...
Tout pour faire un bon drame. Des enfants martyrisés pour la "bonne cause" et des destins brisés par les événements extérieurs.
Ce film est à la fois un témoignage historique sur les éventements survécus en Chine au cours du dernier siècle, mais aussi sur les moeurs et la culture chinoise. On se rend compte de quelle manière les enfants pouvaient être élevés et comment arrivaient à vivre ceux qui s'en sortaient. Les costumes et les maquillages sont également très réussis. La fin est tout aussi intéressante, et montre toute l'absurdité du nouveau régime mis en place.
Au final un film très instructif, même s'il contient quelques longueurs.
Un très beau film, mais un peu longuet et maniéré.
Adieu ma concubine est l’un des films chinois les plus célèbres du monde. Récompensé par une Palme d’Or en 1993 à Cannes, il a reçu un joli accueil de la part du public, avec plus de 700 000 entrées France. Il raconte l’histoire du prestigieux Opéra de Pékin à travers 30 ans de l’Histoire de Chine, entre les années 30 et la révolution culturelle de 1966, en passant par l’invasion japonaise lors de la Seconde Guerre Mondiale et l’arrivée de Mao au pouvoir en 1949. On retrouve au casting l’inévitable GONG Li, actrice apparemment obligatoire pour un film chinois digne de ce nom, qui joue un rôle très ambiguë de prostituée repentie et manipulatrice, mais également le célèbre acteur de Hong-Kong Leslie CHEUNG Kwok-Wing dans un rôle très efféminé, celui de la concubine.
Les plus grandes qualités de l’œuvre de Chen Kaige sont pourtant techniques : les décors somptueux, les costumes magnifiques, les lumières chaudes et les cadrages sages sont autant d’éléments qui le font apprécier. Cependant, il semblerait parfois que cette débauche de technique aille à l’encontre du bon déroulement de l’histoire, comme si la technique était préférée au scénario. Les 45 premières minutes sont intéressantes car il y a du rythme, on partage la souffrance de ces gamins de 10-12 ans qui se font frapper et sermonner à longueur de temps pour pouvoir prétendre un jour faire partie de l’Opéra. Mais dès que l’on retrouve ces gamins adultes, le rythme s’essouffle, l’action se fige et l’intérêt du spectateur baisse en conséquence. Et quand on sait que le tout dure 2H50, cela devient forcément très long.
D’autant plus que l’on ne comprend pas forcément tout : pourquoi la concubine avait à l’origine 6 doigts à une main, sachant que ça n’est d’aucune utilité dans le film ? Et surtout, quel est l’intérêt d’ Adieu ma Concubine ? De dire que les japonais n’étaient pas si méchants que ça ? Que l’ère Mao a été néfaste en tout point, ressemblant à une gigantesque manipulation de masse à laquelle l’art n’a pu résister ? Bof. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne suis pas convaincu par ce film, qui s’égare à mon avis de son propos à grands renforts de tape-à-l’œil.
Monument historique
Magnifique fresque historique. Souvent boulversant, surtout grace à la prestation de Leslie Cheung dans la seconde partie. Indispensable et unique comme tout chef d'oeuvre même si des faiblesses existent par moments.
24 septembre 2003
par
jeffy
Palme Académique
Palme d'or 1993, joli succès public et d'estime en son temps, Adieu ma Concubine a pris un sérieux coup de vieux. A l'instar d'un Vivre ! qui sortira un an plus tard, il était de ces films où une génération de cinéastes chinois (Yimou, Zhuangzhuang) soldait les comptes d'un certain passé historique de la Chine. Mais cet intéret circonstanciel pèse peu de choses désormais face aux défauts purement cinématographiques du film de Chen Kaige. Adieu ma concubine devient en effet très vite la démonstration du fait que les beaux décors, la belle photographie et les bons acteurs ne font pas forcément les bons films. Durant les passages enfantins du film, l'ampleur énergique des mouvements de caméra fait dans le tape à l'oeil. Ensuite la mise en scène se calme pour souvent faire dans l'académisme. Les travers clinquants des mouvements de caméra pointent encore le bout de leur nez tandis que la photographie a la beauté esthétisante. Les acteurs jouent bien et maintiennent le film à flots. Mais meme le script ne tire pas le film vers le haut: le lien entre petite et grande histoire se fait trop tard dans le film et de façon trop expédiée. Et en forçant trop le pathos rayon direction d'acteurs comme usage de la musique. Du coup, on se met à repenser aux nombreux films d'auteur asiatiques qui lièrent bien mieux le destin d'un individu à celui d'une nation. Alors qu'avec Terre Jaune et La Vie sur un fil Chen Kaige avait su incarner un renouveau du cinéma chinois, il oscille ici entre clinquant et académisme.
La première moitié du film
nous a suffi (et pourtant quand on va au cinéma à deux, on a souvent peur de casser quelque chose en proposant à l'autre de sortir). Les images étaient très belles mais la cruauté gratuite, difficilement soutenable.
Des acteurs au sommet de leur art
L’œuvre de Chen Kaige est sans nul doute un des meilleurs films que j’ai eu l’occasion de regarder, et je comprends mieux à présent pourquoi ce film a reçu la palme d’or au Festival de Cannes. Il faut d’abord saluer le scénario époustouflant, scellant le destin de l’opéra de Pékin et de ses loyaux « serviteurs » au travers de l’histoire de la Chine, de ses années de troubles politiques et culturels. Les acteurs ont aussi contribué au succès de ce chef d’œuvre. Ils se sont donner corps et âmes dans ce film, Zhang Fengyi et Gong Li ont réalisés de grosses prestations. Mais celui qui a ébloui de sa classe, c’est le regretté Leslie Cheung. C’était pourtant un rôle très difficile à interpréter et il s’en sortit avec tous les honneurs. L’acheminement du simple élève au rang de star est aussi très intéressant, même si, comme moi, on n’est pas passionné par l’opéra. Le film est très long, mais cela ne m’a absolument pas gêné au vue de la qualité cinématographique. Avec Adieu ma Concubine, Chen Kaige reçut la reconnaissance internationale, tout comme les acteurs principaux du film. Et j’estime que c’est une juste récompense pour l’émerveillement que cela m’a procuré.
Un film historique, beau, dramatique un chef d'oeuvre.
"Des années 20 aux années 70, des Seigneurs de Guerre à la Révolution Culturelle, de l'invasion japonaise au communisme, ces années qui transformèrent la Chine servent de toile de fond à cette grande fresque lyrique ou deux acteurs de l'Opéra de Pékin et une courtisane tentent de maîtriser un destin inextricablement mêlé à celui de leur pays"
Un film bouleversant, les images sont belles et l'on ne peut être qu'en admiration devant une telle histoire, celle de la Chine, de l'Opera de Pekin, et de la vie amoureuse des personnages. Les acteurs sont tout simplement exellent et font de ce film une pure perle un CHEF d'OEUVRE. Et en plus on a le droit a une merveilleuse Gong Li.
Rarement, une Palme d'Or aura été aussi méritée !!!!
Chef d'oeuvre en péril
C'est simple, la première partie de ce film tient du miracle, un véritable morceau de bravoure, une intensité dramatique absolument saisissante, une réalisation parfaite de Chen Kaige.
La seconde partie du film est plus plombée par des considérations inintéressantes qui soudainement font la part belle à la dramaturgie de palais et à un maniérisme un peu trop appuyé.
Les interprètes, Leslie Cheung et Zhang Feng-Yi en tête sont excellents et c'est paradoxalement au moment où ils font leur apparition que la réalisation de Chen Kaige devient plus branlante et que le film devient plus soporiphique. Donc on en concluera que la seconde partie est sauvée par les acteurs.
Dommage que l'inégalité tue ce qui aurait pu être une oeuvre majeure.
tres beau!
un film troublant et boulversant.
Un très beau film.
Un chef d'oeuvre, trop long toutefois, avec quelques longueurs.
Flamboyant
La Palme d’or cannoise de 1993 avait autant permis au film de remporter un succès inattendu qu’au festival lui-même de se trouver une légitimité nouvelle et une parfaite bonne conscience politiquement correcte, récompensant autant une Chine en phase d’ouverture qu’un simple spectacle si somptueux soit-il, prix d’ailleurs partagé avec LA LECON DE PIANO.
A revoir le film plus de dix ans après, on se rend compte qu’il a bien supporté l’épreuve du temps, d’abord peut-être par son sujet déjà bien rétrospectif en 1993, et bien sûr par ses qualités propres.
D’une splendeur visuelle constante, ADIEU MA CONCUBINE bénéficie d’une photographie hyper soignée qui flirte avec le chichiteux pour mettre en valeur ces décors, costumes, et mouvements de foule qui ont mobilisé une machinerie technique impressionnante.
Il est très facile de se laisser bercer par ce flot d’images toutes droit sorties d’un tableau flamboyant. Mais force est alors de constater que le scénario bâti sur plusieurs époques souffre d’un manque de rythme en son milieu : après les superbes passages sur l’enfance et la description assez ahurissante des conditions d’apprentissage de l’Opéra,puis les premiers triomphes de l’age adulte avant l’occupation japonaise,quelques longueurs viennent déséquilibrer une histoire de prés de trois heures, avec des redondances esthétisantes qui ne font plus avancer l’intrigue, passage à vide heureusement racheté par une fin assez intense, plus directe et d’une sècheresse en rapport avec l’époque de la Révolution culturelle, traumatisme pour toute une génération de chinois, les intellectuels en particulier, et visiblement essentielle au propos de CHEN Kaige. Cette scène d’autocritique publique qui vire au règlement de compte de toute une vie est d’une puissance dramatique incontestable, avant un final couperet, conclusion inévitable d’une vie consacrée à perfectionner son Art, au-delà de vicissitudes plus terrestres d’une époque très mouvementée et souvent sanguinaire. Ou quand la réalité rejoint le théâtre.
Avec son trio d’acteurs charismatiques dominant une belle distribution, le cinéaste jouait sur du velours, entre GONG Li aussitôt consacrée nouvelle icône du cinéma international grâce à ce film (et avec EPOUSES & CONCUBINES un an plus tôt), beauté élégante et actrice de caractère, LESLIE CHEUNG en pleine possession de son art et se délectant à jouer une Diva d’Opéra maniérée à laquelle on le comparait parfois, et ZHANG Fen-Yi à la belle présence.
Intéressante vision d’une page d’histoire et de culture méconnue en Occident, ADIEU MA CONCUBINE est aujourd’hui un classique, film académique sans doute un peu surchargé et parfois à la limite de la prétention, mais d’une beauté inaltérable, à l’instar de son héroïne intemporelle, cette concubine à la préciosité sans doute calculée mais toujours fascinante.
Une souffrance latente
Adieu ma concubine est un chef d'œuvre du cinéma asiatique.. Cela tout le monde le savait... Gong Li y est magnifique, elle irradie de beauté et de force!
J aime ce film car il est comme ds la littérature asiatique, plein de longueurs qui sont difficiles à accepter de notre point de vue occidental. Cette lourdeur, ce silence ponctué de chants d'opéra et de tambours est troublant... les couleurs des robes et parures jurent avec le gris de la demeure... Ce film n'est que contraste comme pour nous prouver que la vie de la concubine n'est qu'illusion de bonheur dans une vie de femme à l'infinie tristesse...
Un film complet, avec un scénario et des personnages très intéressants, une beauté visuelle exceptionnelle, et en plus une vision au travers du monde de l'art de l'histoire mouvementée de la Chine au cours du vingtième siècle. Un film poignant, à voir absolument, ne serait-ce que pour la performance d'acteur de Leslie Cheung.
chef-d'oeuvre