Le monde des Inuits vu par l’Occident. Un peu décevant.
Mine de rien, on apprend pas mal de choses sur les Inuits grâce à ce film signé Jacques Dorfmann, celui qui a commis Vercingétorix il y a peu. J’ai été en effet étonné que ce peuple du Grand Nord soit composé soit de japonais (la preuve avec Kroomak), soit d’américains (Agaguk, Igiyook,…) ; mais attention, pas n’importe lesquels, seulement ceux qui ont de longs cheveux et de longs poils. Etonné également de savoir que les Inuits parlent la langue Inuit dans leurs chansons ou lorsqu’ils pêchent, mais qu’entre eux ils parlent tous anglais couramment (comme quoi, les grandes universités situées dans des igloos sont efficaces), ce qui est quand même sympa pour le spectateur qui regarde le film. Etonné aussi que là-bas, les loups sautent à la gueule de l’homme sans raison même si ce dernier hurle et se débat, alors que par chez nous il est plutôt craintif. Etonné enfin que les bébés Inuits sortent du ventre de leur mère avec la peau lisse et propre, que l’on se transforme en aigle lorsqu’on saute d’un avion ou bien que tuer un homme blanc devrait être légitime.
Trêve de plaisanterie, Agaguk est un film honnête mais qui manque singulièrement de charme et de justesse. J’ai personnellement eu du mal à croire à ces Inuits qui se baladent nus dans leurs igloos et pêchent la baleine sur un canoë. Le tout n’est d’ailleurs pas vraiment passionnant, la faute à un scénario qui ne sait pas vraiment où il veut en venir et juxtapose ainsi les scènes convenues sans grande conviction. On a tout de même droit à un face à face de rêve entre Donald Sutherland et Mifune Toshiro (le plus grand acteur japonais, ici 5 ans avant sa mort), soit un face à face entre Casanova et Kikuchiyo, ou encore entre Hawkeye et Tajomaru. Malheureusement pour nous, Toshiro abat froidement Donald dans le dos et le donne à manger à ses ouailles au bout de 15 minutes. L’intérêt du film en prend un sacré coup dans les dents…
Au dernier festival de Cannes (le 2001), le premier film Inuit entièrement financé par des Inuits a reçu la caméra d’Or. Attendons de voir leur version de leur vie quotidienne avant de juger définitivement ce film…
cadre extrême dépaysant mais c'est un peu tout.
Rythme et histoire décevants, Lou Diamond Philips est mauvais (comme souvent), il ne colle pas avec sa tribu ce qui est un comble, sinon, dépaysant, paysages extrêmes, nids douillés remplis de peau de bêtes, chaleur et vie sociale en communauté au milieu de nulle part. Dommage que le scénario soit si bancal.
Si décevant
Quelles que soient les attentes vis à vis du film, on est déçu ; si l'on y va pour l'immersion dans le quotidien inuit on est forcé de constater le manque de crédibilité de l'ensemble (d'autant plus que de merveilleux films, certains documentaires d'autres plus romancé, très réussis existent depuis bien longtemps), si l'on y va pour la quête spirituelle shamanique du héros... euh no comment, si l'on y va pour l'aventure on constate une certaine torpeur dans le rythme (préférez lui les films Disney de l'époque où ils faisaient du cinéma). Le film n'est pas mauvais mais correct sans plus... sur tous les plans et ce n'est pas la performance de Mifune qui va sauver cela. Dans le genre comédie folklorique (non inuit malgré la glace) je vous conseillerai plutôt "Erik le Viking" de Terry Jones.