Long live the King
Dans les années 1960 et 1970, la prolifique cinématographie philippine cherchait à imiter le succès mondial de la franchise des "James Bond" en créant leur propre agent secret mythique, Tony Falcon, aka l'agent X44. Héros de plusieurs aventures hautes en couleur (dont "Sabotage" en 1966, "Specialist" en 1968, "Secret Witness" en 1972 et "The Eagle and the Falcon"), l'agent n'avait rien à envier…au moins aux ersatz du Bond original des nombreux autres pays du monde (dont le franchouillard "OSS117").
Pour ranimer la franchise, Joyce Bernal tente moins de ramener l'exotisme sur le grand écran, plutôt que de persévérer dans la veine du comique potache de ses précédents "Mr. Suave" (2003) ou "D'anothers" de l'année dernière – soit un film plus proche d'un "Austin Powers", que d'un…"OSS 117" justement.
L'idée d'une parodie balourde acceptée, il faut mettre son cerveau en veille totale pour tenter de subir les 93 minutes de pure comédie nonsensique sans dommages collatéraux. Entre des centaines de gags peu inspirés surgissent parfois des moments comiques, mais – comme la plupart des films de ce genre – "Agent X44" n'arrive pas à tenir sur la longueur.
On se consolera avec la version "Mini-Moi" ou plutôt l'hommage à l'acteur philippin Weng Weng du navet devenu culte, "For your Height only"…