28 pays plus loin
Avec le recul, il est curieux de comparer les carrières respectives de Rizal Mantovani et Jose Poernomo, les deux réalisateurs du mega succès "Jelangkung", qui a contribué au renouveau du cinéma d'horreur, voire du cinéma indoénsien tout court.
Alors que Rizal enchaîne les films d'horreur, Poermono va tenter sa chance dans le populaire genre de la comédie romantique pour ados avec le titre de pur film de science-fiction "We come in peace"; et alors que Permono tente un come-back plus réussi avec le remake à peine déguisé de "Jelangkung", combiné à la légende des esprits de la forêt "Takien", Rizal lui répond quelques années plus tard avec "Taring"; tandis que Poermono imagine "Pulau Hantu", Rizal riposte avec "Bride Waterfall"…et dans tous les cas, Rizal sort vainqueur de ces duels officieux, en se faisant rappeler comme Le réalisateur de "Jelangkung" et LE créateur du "sexy horor movie", alors que "Pulau Hantu" avait clairement ouvert al voie avec quelques plans furtifs de seins et de cuisses (à peine) dévoilés…
Et pourtant ne serait-ce que cet "Angker Batu" prouve la franche maîtrise de Poernomo pour le genre. On a finalement affaire à un vague remake de "Jelangkung" avec ce groupe de chercheurs, qui va s'attirer les pires ennuis en dérangeant et ramenant une entité maléfique dans le même coin (Angker Batu) que dans l'original…Les comparaisons s'arrêteront pourtant là (sauf pour l'utilisation d'une caméra DV), le film déviant ensuite vers un "28 jours / semaines plus tard"-alike avec des rues désertes (impressionnantes séquences finales dans un Jakarta vidé de ses 10 millions d'habitants) et des gens / fantômes devenus comme fous. D'autres séquences pillent ouvertement la franchise des "Ju-On" et le thaï "Shutter" dans l'apparition et le déplacement de ses fantômes. Dommage seulement, que l'apparence même des fantôme ne suive pas tout à fait, surtout à travers des effets de maquillage assez malheureux.
Autrement le film regorge de séquences plus effrayantes les unes que les autres, notamment par le biais du bon vieux procédé d'un endroit totalement désert, où l'on ne sait jamais où le mal se cache. Poermono fait prévue d'une réelle maîtrise ans la manière de susciter la peur, ne serai-ce que par un simple plan d'un robinet dans lequel se reflète l'ombre d'un spectre menaçant.
La fin – ouverte – promettait le début d'une séquelle autrement plus ambitieuse, malheureusement jamais tournée à ce jour.
