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The anniversary gift

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Bastian Meiresonne 0.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

From the guts, with love

"Anniversary Gift" est une œuvre foncièrement indépendante, produite par un collectif de jeunes gens en marge de l'industrie cinématographique actuelle, qui n'en ont cure des modes, codes de cinéma à respecter et – surtout – de la censure. Ils produisent leurs propres films en s'entraidant les uns les autres, diffusent leurs films dans des lieux alternatifs et les distribuent en DVD's.
 
L'ancien critique de cinéma Paul Augusta devient l'un des actuels chefs de file de ce mouvement. Fort d'une carrière riche d'une petite vingtaine de courts-métrages, il a décidé de s'atteler à son premier long. Amoureux des films de genre, il a voulu sa version toute personnelle du "torture porn"-movie, genre inexistant (jusqu'au récent "Macabre", première entrée "officielle" du genre) en Indonésie jusque-là et qui a pour vertu de cracher tout le dédain envers la cesnure, tout en pouvant servir de champ d'expérimentation unique.
 
Car c'est finalement moins le genre en lui-même, qui intéresse Paul Augusta, plutôt que d'éprouver le format même du film. Il décide ainsi de tourner toutes les scènes dans la fameuse pièce rose avec un très vieux caméscope pour donner un grain particulier à son image, donnant l'impression d'un léger flouté, bref interpellant le spectateur rien que par l'imperfection de son image. D'autres séquences seront tournées en d'autres formats, notamment celles au présent et en extérieurs dans un impeccable rendu net.
 
Il expérimente également le son, minimaliste.
 
Le film démarre sur des chapeaux de roues avec l'enlèvement de l'acteur principal, qui se retrouve de suite ligoté à une chaise et victime d'un dispositif machiavélique, qui lui crève un œil…direct. Les séquences de torture sont longues, au-delà du supportable et d'autant plus dérangeantes, que l'on ne voit finalement pas tant que cela, mais qu'on imagine tout à fait. Le mets de choix sera sans aucun doute une fellation longue de près de 7 minutes, qui tournera affreusement mal…Ben oui, c'est du cinéma expérimental poussé au-delà de ses limites.
 
Entre deux séquences de torture, il y a une historie à se développer et finalement on comprend toute la terrible vérité en une révélation assez macabre. Toute simple, mais qui donne un authentique cachet tortueux, au moins à la hauteur d'un "Old Boy", en faisant du film l'une des histoires d'amour les plus extrêmes qui aient pu exister sur écran.
 
Pour conclure, le film reste tout de même extrêmement expérimental, audacieux dans le fond, mais assez limité dans sa forme. La démarche de Paul Augusta est à la fois énorme, comme carrément énervante et il est toujours à se poser la question, si l'on est devant une œuvre cinématographique ou une œuvre d'art, qui s'apparenterait davantage à un happening.
 
En vue des progrès réalisés sur son suivant, "At the bottom of everything", l'on peut cependant confirmer, qu'il s'agit d'un véritable artiste visionnaire, talentueux, qui doit juste apprendre à dompter ses propres pulsions et élans créatifs, à se trouver en personne avant de pouvoir donner pleinement corps à ses visions torturées.
 
ATTENTION: le DVD est limité à 1.000 unités, se vendant comme des petits pains dans le milieu alternatif indonésien.


27 octobre 2009
par Bastian Meiresonne


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