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Arahan

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.21/5

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37 critiques: 3.14/5



drélium 0.5 Mouche qui pète.
Elise 4.25 Ryu Seong-Beom se surpasse, Ryu Seong-Wan confirme et Yun Soy fait une entrée g...
François 2.75 Shaolin Soccer à la sauce manga coréen
Ghost Dog 1.75 Le seigneur des clefs
jeffy 3.75 De la simplicité naît la vrai force
Ordell Robbie 0.25 Et pourtant...
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Mouche qui pète.

Voilà à peu près la seule chose à laquelle me fait penser ce film. Une mouche petite, moche et insignifiante qui mange un peu partout et n'obtient pour résultat qu'un petit pet malade... Tout est misérable encore une fois dans ce blockbuster coréen qui veut croiser comédie et action. Le héros ne donne qu'une envie, lui coller des baffes à chaque fois qu'il ouvre la bouche ou fait une grimace, c'est à dire tout le temps. C'est un peu comme si Tai Bo ou Dean Shek jouaient un super guerrier en devenir, c'est dire le massacre... Non, en fait, oubliez la comparaison, je viens de me rendre compte que là, ce serait drôle donc ça ne va pas. Bref, un surjeu vomitif dans un rôle de crétin qui se prend bientôt au sérieux, un sommet infâme de comédie bon enfant poids lourd et inbuvable, bien loin de Spiderman, le héros malgré lui dont il tente vainement de se rapprocher. En partenaire, un peu de charme et quelques jolies moues pour cette nouvelle venue dans la catégorie asperge à la crinière impeccable, et en soutien, un grand acteur qui se fourvoie dans un rôle de maître tricoté à grands coups de répliques métaspiritoflasques. Et il en fait des tonnes le bougre, jusqu'au bout.

La musique est naze mais c'est presque évident pour un actioner coréen, l'action quant à elle est piteuse voir même secondaire, composée d'envolées câblées magnifiquement moches et à peine mises en place, de surdécoupage et de poses inutiles qui cachent l'inexistence pure et simple de combats ou d'action significative. Les effets spéciaux vont du passe partout au hideux mais surtout, c'est l'histoire, sous patchwork anorexique des cordes de Shaolin Soccer et de Kung Fu Hustle croisé avec l'héroïsme tv pop et la lutte au raz des paquerettes du bien contre le mal d'un Mortal Kombat, bardée de répliques grosses comme un cake, qui vient définitivement coucher le spectateur pourtant venu la cervelle débranchée, et se permet même d'être molle du genou. Même pour un fan de manga, Volcano High ou Returner s'en sortaient bien mieux.

0.5 pour la scène dans le resto qui laissait espérer quelque chose. Mais non, rien.


16 janvier 2006
par drélium




Ryu Seong-Beom se surpasse, Ryu Seong-Wan confirme et Yun Soy fait une entrée grandiose dans ce divertissement haut de gamme.

Le film part sur une tranquille scène entre des maîtres martiaux qui discutent sur les pouvoirs spirituels. Puis vient le générique magnifiquement réalisé sur le thème principal du film, et enfin, dès celui-ci terminé, une première scène d'action qui lance le film tambour battant. Visiblement, une jeune demoiselle a des pouvoirs plutôt extraordinaires et se la joue à la Trinity sur le haut des immeubles (difficile de ne pas faire le lien) pour essayer de rattraper un voleur à moto et au lieu de lancer son super blast sur le voleur, elle rate son tir et atteint le pauvre policier qui était également à la poursuite du voleur. Donc premier gag et aussi une scène qui annonce le film comme relativement spectaculaire. On nous annonce ensuite que ce policier a un Ch'i extraordinaire et qu'il faudrait qu'il s'entraîne pour le maîtriser ; mais lui ne veut pas maîtriser son Ch'i, il veut juste arriver à faire le même blast que la fille et s'entraîne donc pour ça. Toute la première partie du film est donc plutôt lente mais donne les bases du film, où on apprend de nombreuses légendes sur un guerrier qui aurait combattu contre les 7 maîtres, en gros une excuse à de l'action future, une histoire pas forcément originale, même assez banale mais relativement bien racontée, qui nous donne encore plus envie de voir les scènes d'actions qui vont inévitablement en découler.


Et pour ça de l'action il y en a ; elle tarde quand même légèrement à venir, mais on peut dire qu'elle reste jusqu'à la fin ; ce qui est intéressant de remarquer, c'est la diversité de genre dans l'action ; le titre du film indique, outre Arahan, "Urban Martial Arts Action", ce qui est en quelques sortes assez vrai, dans le sens ou de nombreux combats sont effectués sans cable, comme la scène très rapide ou Ryu Seong-Beom perd son sang froid dans le restaurant et assouvit une petite vengeance, mais on a aussi le droit à quelques scènes où les personnage montrent l'étendu de leurs pouvoirs en volant, courant sur les murs, et autres effets. Sur le coup on peut féliciter Ryu Seung-Beom et Yun Soy qui assurent eux-mêmes leur combats et sont vraiment impressionants, mais surtout convaincants dans leurs rôles. Et bien sûr le coordinateur de tous ces combats, Jeong Du-Hong, n'est pas en reste avec ses chorégraphies vraiment sympas et souvent imaginatives, et également avec son rôle de bad guy, qu'il tient aussi bien que celui de No Blood No Tears, de Ryu Seong-Wan, pour lequel il avait également chorégraphié les scènes de combat mais dans un style un peu plus en phase avec le drame qui convenait au film.


On peut ajouter que le thème musical est vraiment accrocheur, bien rythmé même s'il ne fait pas particulièrement dans l'originalité ; l'important étant qu'il colle vraiment bien au film. Avec une mise en scène accrocheuse, Ryu Seong-Wan confirme son talent et une fois de plus sert à son frère (Ryu Seong-Beom) un rôle où il se surpasse physiquement. Finalement, après un départ un peu difficile, le film est mené tambour battant et l'action très diversifiée nous donne un spectacle vraiment très bon. Pour ceux qui était déçus par le manque d'action de Volcan High, ils n'auront pas la même mauvaise surprise avec Arahan.



13 septembre 2004
par Elise




Shaolin Soccer à la sauce manga coréen

On voit bien les influences de cet Arahan. Shaolin Soccer et son succès international ont donné des idées, on y ajoute une touche de relation amoureuse à la Sassy Girl, un humour très typé manga, et on obtient un blockbuster à succès.

Si l'originalité n'est pas vraiment au rendez-vous, le fun est là et le film remplit son contrat. Les fans de vrai baston en seront évidemment pour leur frais, les acteurs n'étant pas des artistes martiaux. Aucun d'eux n'est vraiment crédible à part le méchant évidemment. Les scènes d'action bénéficient tout de même des moyens coréens avec des effets spéciaux par moment impressionnants. On pense évidemment beaucoup à l'influence du voisin Hong Kongais, les chorégraphies étant très aériennes à la Ching Siu-Tung. La réalisation est soignée même si elle abuse parfois un peu trop d'effets "MTV". Les acteurs pas vraiment convainquants physiquement sont bien plus à l'aise au niveau comédie, notamment l'acteur principal très à l'aise pour faire des têtes d'abrutis. Ce n'est à nouveau pas vraiment original, mais plaisant en débranchant son cerveau.

On passera vite sur le scénario d'un convenu très commercial avec son histoire d'amour à la Sassy Girl avec une nouvelle belle coréen longiligne, et ses considérations martiales et philosophiques de niveau marternelle supérieure. Non, Arahan est un blockbuster avec toutes les qualités et les défauts que cela impliquent.

Les fans de blockbuster d'action très "pop MTV" trouveront donc dans cet Arahan les qualités techniques d'un produit soigné comme les coréens savent en produire depuis quelques années. Les fans d'arts martiaux devront par contre accepter le style très "Dragon Ball" des affrontements et regretteront l'absence de vrais artistiques martiaux, qu'ils trouveront plutôt chez les concurrents Thailandais. Vous voilà prévenu, Arahab a clairement son public dans le cinéma moderne actuel, mais ne s'adresse pas non plus à tous et à toutes.

12 février 2006
par François




Le seigneur des clefs

Arahan démarre plutôt bien avec ce générique animé très original, puis une mise en bouche des plus réjouissantes avec cette arrestation spectaculaire en plein Séoul et cette tête d’abruti plutôt drôle qu’interprète RYU Seung-Beom. Malheureusement, le film ne tient pas la distance très longtemps et l’on décroche rapidement en subissant une intrigue bien vaseuse autour du tao, du ki, des 7 maîtres, et d’une clef qui permet de dominer le monde… Ryu devient vite irritant, et les scènes d’action – qui sont le principal intérêt – s’avèrent laidement câblées et bien trop longues. On retiendra quelques gags bien sentis et une critique pas vraiment creusée de la nouvelle génération qui veut tout, tout de suite, sans passer par les fondamentaux. C’est finalement bien peu.



24 septembre 2006
par Ghost Dog




De la simplicité naît la vrai force

Ryu Seung-Wan poursuit son sans-faute avec ce film plus léger que les deux précédents, mais oh combien jouissif sous son coté carricatural. Comédie énergétique serait le terme qui conviendrait le mieux pour caractériser le film, non seulement pour le fond du sujet, mais aussi pour la forme. Ryu Seung-Wan réussit à naviguer avec bonheur entre humour et action. Pour autant le film n'est pas que la mise bout à bout de ces moments d'humour ou de bravoure. J'ai beaucoup apprécié la mise en place du récit en début de film. Quitte à paraître aux yeux de certains un peu long, Ryu Seung-Wan y développe à travers la formation du disciple une éthique qui donne une consistance au film et va faire au final toute la différence en transparescant même dans les combats. Si l'on se prend si bien au jeu, le mérite en revient avant tout à Ryu Seung-Beom qui ajoute ici à son potentiel comique naturel une tonicité physique dans les scènes d'action qui fait plaisir à voir. Il est bien épaulé par la belle Yun Soy et leur couple est un moteur supplémentaire au dynamisme du film, Ahn Sung-Ki assurant lui la continuité de la trame scénaristique avec une belle prestance. Coté chorégraphie, c'est à la fois propre et assez inventif même dans le dérisoir pour se laisser voir avec plaisir, voire même ravissement, et la musique souligne avec efficacité les scènes d'actions. Rien que du bon donc à mes yeux, un vrai moment de plaisir sans grande prétention mais terriblement bien réussi qui vaut bien des films de superhéros américains.

15 septembre 2004
par jeffy




Et pourtant...

On était venu le cerveau débranché. On n'était pas venu pour voir des personnages dignes de ce nom. On était juste venu pour voir du divertissement efficace et correctement exécuté. On a vu du divertissement très bas de gamme digne d'une production Besson. On a vu un croisement raté de kung fu et de film de superhéros. On a vu un acteur immense (Ahn Sung Ki) gâcher son talent dans un navet. On a vu une mise en scène reprenant de façon désordonnée plein de tics à la mode. On a vu un réalisateur confondre cinéma et film publicitaire lorsqu'il passe son film en mode accéléré. On a vu des scènes d'action filmées et montées toujours de façon différente, toujours n'importe comment. On a vu de l'abus de ralentis lors de certaines scènes d'action. On a vu de la caméra à l'épaule brouillonne et du zoom brouillon. On a vu à plusieurs reprises le gros tic de petit malin: la juxtaposition de différents niveaux temporels sur l'écran par le split screen. On a vu de l'humour à trois wons ratant sa cible. On a vu de la lenteur molle hors des scènes d'action. On a vu un réalisateur détruire les petites promesses de son Die Bad en n'en gardant que les penchants MTVesques. On a juste vu un blockbuster coréen minable et impersonnel de plus. Ou comment un film peut décevoir même quand on en attendait pas grand chose...



24 octobre 2004
par Ordell Robbie


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