N'importe quoi....
Vous voyez Gordon Chan Ka-Seung à la réalisation, vous voyez Andy Lau Tak-Wah (à une époque où il commencait déja à mieux choisir ses rôles), Anthony Wong Chau-Sang (et on est toujours content de le voir, celui là) et Michelle Reis
pour la touche féminine, côtés acteurs.
Vous voyez même, à la lecture du pitch, que le film s'offre un petit voyage à Prague (et oui !).
Bref, vous vous dites "Ca sent le bon p'tit film, ca !", hein ?.....Oui et bien, vous vous gourez complétement...comme moi en achetant ce nav...ce film.
Car Armageddon, même si très différent, est digne de la médiocrité de son homologue américain.
On découvre Andy Lau dans la peau d'un riche magnat de la télécommunication, récemment élu par un journal scientifique comme l'un des "dix futur leaders du monde".
Seulement l'un après l'autre, ces dix grands pontes disparaissent dans d'étranges circonstances, laissant penser à une implication du groupuscule "Brotherhood of Technology", mené par de grands noms des sciences et annonciateur de la fin du monde.
Mais quand Adèle (avec un accent attention, c'est français, dit-elle...), la défunte compagne de Andy réapparait devant lui, il comprend que tout ceci dépasse toute explications scientifique, chose à laquelle, en bon homme de sciences, il ne voulait pourtant pas admettre. La fin du monde est-elle alors réllement proche ?
Un pitch plutôt alléchant donc, mais qui montre vite ses limites lorsque traité de manière si infantile. Pour "justifier" la fin du monde approchant, et ainsi créer une "tension" chez le spectateur, les protagonistes s'embarquent dans des coréllations douteuses entre les signes annonciateurs de la fin du monde dans la Bible (d'ailleurs, nous n'avons pas du lire la même, car mon Apocalypse ne parle pas des mêmes choses...ca la fout mal) et certains événements historiques récents :
- "Satan arrivera sur terre", et là Andy Lau, impassible, "Il s'agit de Saddam Hussein !"
- "Les eaux seront empoisonnés", ce qui donne "c'est Tchernobyl !"
- "Les peuples de Babylone se réuniront à nouveau", et là, Andy, qui décidemment à reponse à tout, lance
"Vous avez entendu parler de la réunion des pays Européens, ce doit être ca !"
Mon Dieu, mais comment peut-on oser sortir ce genre d'inepties digne d'une bande d'ados en colonie de vacances, dans un long-métrage à gros budget ?
Anthony Wong est évidemment très bon dans son rôle de flic du CID pas très cultivé et un peu bourru.
Michelle Reis éxécute proprement sa partie romance très niaise, mais Andy Lau par contre, qu'on a pourtant vu très bon à cette époque là, se contemple du début à la fin du genre "j'ai un pur style là, hein ?", et n'apporte vraiment pas grand chose au film.
Que reste-il alors ? Un Anthony Wong de toute façon rarement décévant ?
Un voyage à Prague (qui n'a d'ailleurs absolument aucune utilité dans l'histoire) ?
Non, malheureusement, il n'y aura rien avant le final invraisemblable, crétin et achevant, pour sauver ce film de l'armageddon qui le fait sombrer (quel jeu de mot !...).
En Bref, voila un film pourtant à gros budget et au casting alléchant, qui, là faute à un scénario écrit en trois jours aux toilettes entre deux mots croisés par un Vincent Kok qui devrait se cantonner aux comédies romantique, s'écroule lamentablement.
Seule l'envie claire de faire du neuf (mais raté) qui se dégage du film et la présence d'Anthony Wong peuvent justifier le visionnage de ce film......Non, en fait rien ne justifie le visionnage d'Armageddon.