Balcon à part
Balcon à part, ou comment remettre au goût du jour les vieux écueils du film de bobos parisiens. Gwak Mi-Sung a beau être une cinéaste débutante, se coltiner pareille aberration devient rapidement un supplice. D’abord pour les oreilles, avec un acteur eurasien expatrié en France jouant affreusement. Son personnage ne demande pourtant rien d’exceptionnel, ce dernier luttant dans son appartement pour virer les rats volants qui défèquent sur son balcon. Que ce soit pour discuter avec sa copine, sa belle-mère ou sa voisine du dessous, ses intonations exaspérantes rappellent combien les coréens ne savent pas diriger des acteurs s’exprimant en français, ou si peu. Le seul point lumineux du film –mais un lumineux très terne, est la métaphore des pigeons envahissants rappelant l’insertion parfois difficile des expatriés.