La petite Kim Sae-ron a déjà une carrière sacrément bien commencée. Débutant d'abord dans des séries dramatiques coréennes, le fameux banc d'école de tous les acteurs de l'industrie, elle est passée sur grand écran grâce à un très bon film franco-coréen,
A Brand New Life, avant d'accéder directement au succès avec
The Man from Nowhere , et tout le monde reconnaît désormais en elle le visage de l'innocente victime abandonnée de tous. Pour son troisième film, elle endosse encore une fois un rôle d'orpheline, à croire qu'elle ne jouera plus que ça. Elle y apporte encore une fois pas mal de maturité dans son interprétation, fait toujours ses grands yeux humides qui font vasciller le public le plus endurci, mais elle n'est cette fois-ci pas seule. Elle apparait en effet au côté de sa petite soeur, ce qui renforce d'ailleurs les liens entre les deux personnages.
Je me suis directement attardé sur le casting car il s'agit vraiment du grand point fort de cette production. Rendez-vous compte: les deux acteurs américains sont non seulement vraiment anglophones, mais en plus ne semble pas être juste des touristes dégottés par hasard dans un aéroport. Pas de surjeu de leur part, ni d'ailleurs d'exagération dans l'écriture de leurs personnages.
Bon, je vois dans la brochure officielle du festival de Busan que le film serait une métaphore de l'histoire coréenne. Lequel ne l'est pas, j'ai envie de dire. Ca ne sert à rien d'essayer de décoder tous les éléments, et surtout ça n'apporte rien. L'histoire est déjà bien assez forte en elle-même, met en évidence une situation bien plus internationale, et reste en tête bien longtemps après le visionnement. La mise en scène répond à nos interrogations avec parcimonie, maintient le suspense jusqu'à la toute dernière minute. Je pourrais juste regretter que le personnage de la petite soeur n'ait pas été mieux exploré. Elle apparait bien trop fade en face de sa grande soeur.
