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Blood Island

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.31/5

vos avis

18 critiques: 3.25/5

visiteurnote
Fred30 2.5
Jonathan-Asia 4.75
Fusako 4.25
Bastian Meiresonne 3.25
Pikul 3.25
Illitch Dillinger 2
Dooliblog 3.75
Epikt 4.25
Black_pantha 4
Diana 2.5
jeff_strike 2
JUKA 2.75
cityhunter 2.5
Scalp 4
Inoran 3.75
Tred 2.25
tu0r 4.25
Oh Dae-soo 2.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Tuerie!

Bien réalisé, une vraie descente aux enfers digne d'un cat3 de la grande époque sur cet îlot coupé du monde. C'est glauque et ça va en s'empirant. On serre les dents de rage en voyant tout ce que Bok-nam endure! On à hâte que le pétage de plombs arrive, et c'est le cas! Un bain de sang (petit bémol: les meurtres aurait pu être un chouia plus brutaux et violents): égorgements, décapitations, éventrations etc... Le rythme est très soutenu tout au long du film et perso, j'ai été littéralement happé. Young-hee Seo est stupéfiante, tour à tour victime puis bourreau. Jouant remarquablement bien, elle donne vie à son personnage, traversant un véritable enfer avant de sombrer dans la démence. La fin s'avère émouvante en même temps et soulève quelques questions sur l'individualisme et l'aide aux autres. Génial! 9/10.

08 mai 2013
par Jonathan-Asia


My dear ennemy

"Bedevilled" est une nouvelle preuve de la belle vitalité du cinéma coréen – et surtout de la vraie tendance à renouveler son vivier de jeunes talents après quelques années de disette, suite à la mainmise des majors sur le secteur et sa fragilisation par l'abolissement des fameux quotas.
 
"Bedevilled" est – à l'origine – un énième revenge movie, comme il en sort des dizaines par an depuis le succès international de "Old Boy"…mais là, où les exemples les plus récents – à commencer pa "I saw the devil", que Kim Ji-woon aurait bien vu en "ultime" film du genre – donnent dans une surenchère bête et gratuite des scènes de violence, "Bedevilled" injecte un peu de sang neuf en mélangeant les genres. Drame psychologique se muant en revenge movie avant de se dénouer en une sorte de survival…C'est un peu tiré par les cheveux, mais le côté bricolé fonctionne plutôt bien, en réservant des nombreux rebondissements et surprises…
 
Ce mélange des genres constitue également sa limite: le drame humain de la première partie est malheureusement superficiellement traité et l'on s'étonne de ce curieux choix de se focaliser en première partie sur une femme passive et antipathique, qui va quasiment "disparaître" au cours d'une seconde partie beaucoup plus intense pour laisser place à un personnage haut en couleurs, qui va donner toute l'essence au film avant que le premier personnage redevient la figure centrale – impossible, dès lors, de s'attacher à cette femme, dont on ne se sent absolument plus concerné par son sort.
 
La seconde partie est également la plus dense et décidera vite son public quant à aimer ou non cette œuvre: une fois n'est pas coutume, les coréens en rajoutent des tonnes dans l'exagération des personnages, sentiments et explosions de violence – c'est à prendre ou à laisser.
Quant à la comparaison avec un "Profond désir des dieux", on est très, très, très loin, puisque l aplupart des personnages du fameux réalisateur ont tous été animés par le plus bas instinct humain: celui de la survie, et donc à penser à bouffer et à baiser pour se reproduire…Ici, on a droit à un ramassis de déchets humains, qui ne pensent finalement qu'à leur propre satisfaction, mais pas du tout dans un souci de survie. Là encore, tout est loin d'être abouti; on assiste à une surenchère d'humiliations, sans toujours comprendre les motivations des uns et des autres et les personnages des anciens (dont notamment du grand-père, dont le mystérieux passé n'est fait qu'effleurer, sans que cela n'ait la moindre incidence sur la suite de l'histoire) totalement sacrifiés.
 
Enfin, arrive la toute dernière partie, finalement très peu nécessaire, du "survival", là encore aux motivations troubles, notamment par le revirement final inattendu de la "seconde" héroïne…Il aurait été beaucoup plus intéressant de la voir se fondre dans la société, éventuellement même dans une suite, plutôt que de jouer la carte du "survival" bête et méchant.
 
MAIS l'ensemble tient quand même sacrément la route et les futurs pas de ce jeune réalisateur seront à guetter de très, très près. Trop imprégné de nombreuses références et trop disparate dans son apparente volonté d'aborder tous les genres, son éventuelle maturation sera très intéressante à suivre.


25 avril 2011
par Bastian Meiresonne


Flower Island

En quelque sorte, Bedevilled est ce que Rough Cut (les deux sortent de l'"écurie" Kim Ki-Duk) n'a jamais su être : un film franc du collier, sans consessions et surtout sans l'arrière gout de Taiti douche caractérisitique de ces films coréens noyant leur prétendue crudité dans une esthétisation asseptisante. Alors, quand bien même on pourra y voir un nouveau film dans la lignée de Old Boy, A bitterseweet Life, ou The Chaser, Bedevilled est un grand bol d'air frais pour les amateurs de cinéma vénère. Un peu à la manière de Breathless (mais sans le final foireux de drama télé), Bedevilled est de ces films malheureusement rares qui parviennent à éviter à la fois les dérives du cinoche commercial, "indépendant" ou d'auteur, tout en faisant une utilisation perspicace des mécanisme du film de genre.
Le genre, parlons-en, puisqu'observée sous cet angle la construction de Bedevilled est particulière. Pendant les premières minutes il laisse penser à un film policier, pour en fait emprunter un genre plus neutre, en tout cas qui n'a pas d'aura "exploitation" (presque du drame social). Puis le film bascule dans une optique beaucoup plus "genresque", tout d'abord rape-revenge puis survival. Tout cela pourrait n'être qu'anecdotique (la Corée, pays du mélange des genres, tout ça). Cela pourrait même être agaçant si comme parfois le changement de genre n'avait pour seule fonction que de maintenir en vie un film qui patauge dans la semoule. Là non, chaque changement de genre s'intègre parfaitement dans le récit, épousant à chaque fois un changement d'idée et de point de vue.
Une écriture futée donc, bien servie par une mise en scène qu'on pouvait attendre un peu rigoriste à la vue des premières minutes mais qui trouve vite son rythme : puissante et évocatrice, mais surtout sans fausses manières. Bref, une bonne surprise, en particulier de la part d'un premier film. Reste plus qu'à transformer l'essai.

05 juin 2010
par Epikt


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