Kill the monster
Déjà apparente dans ses moyens-métrages (le segment "Aquarium" dans le film à sketches "Beneath the Cogon"), la principale faiblesse d'Ilarde est d'enrichir son postulat de base. "Aquarium" raconte l'historie d'un bocal à poissons hanté et ne concourt finalement qu'à la scène finale de la noyade générale des membres de la famille; "Altar" est l'histoire d'un autel hanté dans une maison abandonnée. "Beneath the Cogon" suit le refuge du membre d'un clan dans une maison isolée, qui sera finalement confronté à une créature monstrueuse. Intrigue plus riche que d'habitude (un long flash-back permet de détailler le pourquoi du comment et d'introduire quantité de personnages), elle ne permet pourtant pas de combler les longues plages vides du récit; Ilarde est un piètre conteur d'histoires et sa réalisation relativement plate ne permet pas non plus d'instaurer l'atmosphère poisseuse, qui aurait été bénéfique à la seconde partie de l'histoire. L'apparition du monstre est donc un changement bienvenu, même si elle ne constitue en rien une surprise et les séquences d'action qui s'ensuivent sont réalisées avec tellement peu de talent, qu'elles peuvent concurrencer n'importe laquelle des direct-to-video américains dispos à moins d'un Euros dans certains bacs de supermarchés.
Des films vraiment pas représentatifs d'un cinéma philippin autrement plus excitant dans son ensemble.
