A Better Yesterday (dixit le vieux ?)
Je copie/colle du réseau social dans ce qu'il a de plus cool : "L'idée est de couvrir Facebook de bons films. Le jeu est simple : j'assignerai à quiconque aime ce statut un cinéaste. Vous devez publier l'affiche de votre film préféré dudit cinéaste pour continuer le jeu."
L'on me propose John Woo. J'ai d'abord pensé que c'était un beau cadeau. Empoisonné ! Bon sang de bonsoir : quel est donc mon John Woo favori, je vous le demande ? Je découvris la bête avec The Killer, évidemment. Son chef d'oeuvre. Trop évident, en plus de devoir beaucoup à Melville et à son Samuraï. Le plus bourrin reste Hard Boiled, bien-sûr. Qui doit tant à Die Hard et cligne tant de l'oeil aux fantasmées Amériques. Mon climax préféré débarque à la fin de A Better Tomorrow 2, aperçu pour la première fois, les yeux écarquillés, sur une petite télé dans une scène de True Romance. Ok. Pas tombé loin. Conservons le premier dans ce cas. Pourquoi ? Parce que Leslie Cheung me manque, parce que Ti Leung avec un flingue - et un sabre, faut pas déconner - parce que cette péloche, historique, parce que le score de Birdy, signé Peter Gabriel, - qui pour moi eut plus d'impact ici que dans le Alan Parker -, parce que les pots de fleurs... et parce que Chow-yun Fat, qui s'envola très haut avec ce film. Si haut qu'un Dieu de Hong-Kong naquit de cet hier d'où un certain d'idéalisme ressortit alors, glorieux, de la fange.
...et John Woo transcenda le polar HK !
A Better Tomorrow est LE film qui a donné un véritable regain d'intéret au polar HK pour le public de l'époque. Quelques années après Long Arm of the Law John Woo vient définitivement planter un clou qui lancera la vague d'heroic bloodshed. Ce film a donc une importance considérable. D'une parce qu'il s'agit d'un des plus beau film HK: poignant, virtuose, la dramaturgie à la John Woo est impécable. Les scènes d'action révolutionnaires et imposerons son style pour les années à venir. D'autre part pour les conséquences qu'aurons l'impact du film sur l'industrie du cinéma de Hong Kong, et elles sont nombreuses. Le film offre par ailleurs la chance à un acteur alors plutôt cantonné aux comédies et aux drames auteuristes (Chow Yun Fat) et un chanteur (Leslie Cheung) de s'imposer définitivement comme acteur, d'exploser en terme de popularité et de rester dans les mémoires à jamais pour des millions de fans.
Un film culte, intemporel, indispensable et touchant au sublime!
La rencontre entre un réalisateur de génie naissant et un acteur au charisme inegalé....ca donne ca.
Que pourrais-je ajouter de plus que mes collègues ? Que pourrais-je dire de plus sur ce chef d'oeuvre que tout le monde a vu ? (n'est-ce pas ?...) Inutile de tenter de juger la réalisation et le style technique de John Woo ou bien même le scénario et ses thématiques, les autres font ça bien mieux que moi. Je me suis donc plutôt attardé sur le contexte du film et de ses créateurs. Cette critique, lue seule n'offre donc pas un grand intérêt ; elle a au contraire pour but de venir complémenter les critiques ci-dessous et d'y apporter un nouvel aspect.
A Better Tomorrow, c'est avant tout l'histoire d'un pari. Un pari, d'abord pour le réalisateur, j'ai nommé John Woo, réalisateur sans grande renommée à l'époque malgré son passé d'assistant réa. pour le grand maître du Wu Xia Pan : Chang Cheh. Pari, car en dépit d'une confiance relative que son nom inspirait aux producteurs, c'est dans ce film qu'il osera réellement pour la première fois établir les bases du style qui restera le sien durant tout le reste de sa carrière à Hong Kong et qui fera de lui l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma Hong Kongais (et même plus que ça pour beaucoup).
Pari également pour les acteurs, à commencer par Ti Lung, acteur phare
de la vague des films de sabre des années 70 et acteur fétiche du mentor de Woo, Ti Lung souffrait comme beaucoup d'autres comédiens de la Shaw Brothers depuis quelques années de la vague déferlante de la nouvelle génération (Golden Harvest en tête). Ce film marquait donc son retour qui le lança dans une seconde carrière moins prolifique mais tout autant sinon plus marquante que la première.
Il en fut de même pour Chow Yun Fat, pour qui les rôles au cinéma se cantonnait pour la plupart à des comédies ou des romances...ou des comédies-romantiques (on ne refait pas Hong Kong), qui après maintes remarques se vit finalement "cédé" par Woo ce rôle (d'après CYF, lui même) ; et ce film marquera également pour Chow Yun Fat un tournant de taille dans sa carrière. Mais au-delà de cela, à l'instar d'autres rôles qu'il se vit confié par la suite comme un certain killer romantique à la classe inébranlable ou bien même un certain To San, Ko Chun pour les intimes, maître du jeu inséparable de sa bague en jade & de son chocolat préféré, son personnage de Mark, ce coolissime mafieux pro du gunfight à l'imper noir et aux lunettes de soleil va devenir à travers son interprétation un véritable symbole culturel Hong-Kongais.
Pari toujours pour Leslie Cheung Kwok-Wing, jeune chanteur à succès qui ne s'était pas
franchement illustré en tant qu'acteur après ses quelques premiers rôles romantiques, s'impose ici dans un rôle plein de complexité et tient la dragée haute à ses partenaires de taille, et encore une fois, c'est ce film qui débutera réellement sa carrière en tant que comédien, et non plus en tant qu'énième pop-star faisant du cinéma.
Et pari enfin pour le producteur Tsui Hark, qui fort de son succès grâce à Zu fonde l'année d'après sa propre boîte de production : la Film Workshop, avec laquelle il produira nombres de films cultes et succès commerciaux Hong Kongais à commencer en 1986 par A Better Tomorrow, film qui lui permit de laisser sa chance à ce réalisateur prometteur qu'était John Woo.
Bref, tous étaient dans une période charnière de leur carrière, et sans vouloir donner dans l'analyse douteuse, c'est un peu la situation des personnages dans le film à un tout autre niveau, tous se cherchent et rêvent de liberté et d'un futur rayonnant.
Mark, ne vit plus que pour se venger de l'humiliation qu'il subit depuis son infirmité, pour montrer à tout le monde ce qu'il vaut et récupérer sa gloire passée.
Ho désire se ranger à tout prix afin de montrer à son frère qu'il se repent du drame qu'il a indirectement provoqué, et ainsi aspirer à se réconcilier avec lui.
Kit, malgré sa haine pour son frère qui le ronge, aspire lui aussi à de meilleurs lendemains. Il souhaiterait évoluer dans la police et avoir une chance d'être promu, mais être le frère d'un ancien Tai Lo des triades Hong Kongaises lui interdit.
Shing, le méchant du film est peut être le seul à faire exception, encore qu'il n'est méchant que relativement (si j'ose dire). En effet, il n'accepte pas dans un premier temps que Ho se rende pour eux deux après la fusillade à Taiwan, il le prie de rester et ose à peine se résigner à le laisser partir. Il n'est, comme le reste des protagonistes, ni tout noir ni tout blanc, et c'est en cela, aussi évident que cela puisse paraître, que réside le gros du film : dans l'éventail de couleurs et de sentiments qu'ont les personnages à offrir de par leurs complexité et leur épaisseur.
Ceci étant porté par des interprétations à la hauteur, ce film nous montre des hommes (et une seule femme...le quota habituel chez Woo) lutter contre leur destins et nous offre de véritables moments de vie, qui bien que poussés à l'extrême (mélo-drame oblige), font de ce film un chef-d'oeuvre embryonnaire (le bébé ne naîtra que trois ans plus tard).
En Bref, pour clore la mise en avant de ce parallélisme, on peut dire que les créateurs du film (j'entends par là toute l'équipe cité précedemment), contrairement aux personnages du film, finirent par trouver a better tomorrow.
Le film qui a lancé tout un genre : culte
Le
Syndicat du crime est le film qui a lancé la carrière de John Woo et Chow Yun-Fat vers des hauteurs conformes à leur talent. Pour Woo, on retrouve beaucoup de ses thèmes favoris : la famille, l'amitié, l'honneur, la rédemption. Pour Chow Yun-Fat, les Berettas, le grand imper, les lunettes de soleil et la cigarette et un rôle qui lui correspond tout à fait. Tellement même qu'il lui permet de décrocher l'award du meilleur acteur à HK cette année-là.
Réalisé en 1986, le film souffre d'une réalisation plus plate que d'habitude chez un Woo débutant dans les gunfights. Ici, pas de grands ralentis, ou autre découpage ultra-serré. On a tout de même droit à quelques fusillades, mais assez classiques. On sent tout de même le génie pointer son nez dans la scène du réglement de compte.
Le plus intéressant reste ce scénario qui réussit à mélanger toutes les grandes thématiques chères à Woo, entre tous les personnages interprétés par Chow Yun-Fat, Ti Lung (star des films de sabre dans les années 70), Leslie Cheung (Histoires de Fantômes Chinois,
Le Festin Chinois) et Waise Lee (Une balle dans la tête). Tous ces personnages sont liés par le fait qu'ils souffrent tous à des degrés divers. Souffrance physique, lorsque Mark se fait tabasser, et surtout souffrance morale et mentale. Kit souffre en découvrant que son frère lui a menti, souffre à cause de la mort de son père, et souffre de ne pouvoir être promu à cause de son frère. Ho souffre d'avoir autant déçu son frère, de ne pouvoir lui montrer qu'il s'est rangé et enfin de voir que Mark est tombé si bas. Mark souffre de sa déchéance et de celle de son ami. Enfin,la femme de Kit souffre de le voir si accaparé par son travail. Tout n'est que souffrance, mais de cette souffrance naîssent les grands moments des films de John Woo, que ce soient ces moments de souffrance ou parfois des moments de bonheur qui n'en paraîssent que plus poignants.
L'interprétation
est également un gros morceau dans le film, avec Chow Yun Fat passant de sa légendaire coolitude au drame d'un homme brisé mais qui va tout faire pour que Kit et Ho se réconcilient. Ti Lung est également excellent pour le retour en grâce d'une légende du film de sabre. Sa fameuse scène fasse à son frère ("I'm not any big brother anymore") est une des plus poignantes du film. Enfin, Leslie Cheung est également très bon, et Waise Lee complète ce gros casting avec un personnage de salaud comme il sait si bien les incarner.
La musique, un peu kitch maintenant, est tout de même excellente, et une version techno assez culte est sortie à Hong-Kong et a connu un beau succès. Ah... vivement que j'ai l'intégrale des BO des films de John Woo... On peut toujours rêver...
Il faut également noter que ce film est une date dans l'histoire du cinéma de Hong-Kong, puisqu'il a lancé Chow Yun Fat, John Woo, mais aussi la mode des polars, qui foisonnent depuis. Le film a battu tous les records d'entrée au box office lors de sa sortie, et a été élu récemment
plus grand film de l'histoire de Hong-Kong par la population locale. Il faut dire que la transposition du monde du Wu Xia Pian dans celui du polar est un coup de maître. Chang Cheh réincarné dans le corps de Sam Peckinpah en quelques sortes...
Le genre a été appelé film de Hero (voir son titre cantonais, Heroic Characters, soit Personnages Heroiques), qui n'a rien à voir avec le héros stallonien à l'américaine. Le Hero à la chinoise meurt souvent lors d'un final sanglant, après avoir souffert les pires tourments et recherché la vengeance ou son honneur perdu. C'est une version beretta de l'épéiste de Chang Cheh, tout simplement. Ici Chow Yun Fat en est la plus pure expression, et notamment lors de la deuxième partie du film.
John Woo commence à se faire un nom et imposer ses thèses
Le
scénario pourrait paraître simpliste, une vulgaire histoire de vengeance,
avec un homme dans la pègre, son frère flic... Mais c'est bien plus
que cela. Nous sommes avec John Woo, les personnages ne sont pas de simples
enveloppes capables de prendre trois expressions pendant tout le long du film
(cf. The Quest de Van Damme, c'est vrai que c'est facile de prendre
une daube en référence basse). Ce qui est vraiment fort dans ce
film est ce qui nous amène aux antipodes du cinéma américain
: la souffrance.
Les personnages souffrent mentalement, physiquement, atrocement. Ce n'est
pas tant au niveau visuel qu'il faut aller chercher cette souffrance ; bien
sûr, l'hémoglobine afflue, les coups sont portés, les corps
tombent, mais ce ne sont que quelques images, filmées par un John Woo
débutant pour ce type de film. Non, la souffrance est trouvée
dans les déchirements familiaux, que ce soient la famille réelle
ou la grande famille qu'est la mafia.
Un scénario finalement pas si basique que cela, bien exploité par
un John Woo "débutant". Un film fort, assurément.
un grand film annonciateur de beaux lendemains
La beauté du Syndicat du Crime c'est celle du film d'un cinéaste déprimé et à deux doigts de raccrocher qui réalise enfin son premier film. Car tout le ferment wooien développé dans les films suivants s'y trouve: les thèmes d'amitié, de fidélité, de chute et de rédemption qui traversent son oeuvre, la femme comme catalyseur des rivalités entre les personnages, le off shore et la croix de the Killer, les choeurs enfantins qui annoncent ceux de Volte/Face et un sens déjà impressionnant du gunfight. A la différence de the Killer ou de Bullet in the head, le film se déroule sur plusieurs années ce qui permet des variations de rythme et d'intensité dramatique: Woo nous offre un grand moment comique avec la scène du conservatoire, toute la première partie semble calquer ses pas sur la coolitude d'un Chow Yun Fat déjà en grande forme avant de basculer dans la dramatisation chère au cinéaste hongkongais. Au niveau mise en scène, le film est de fait assez hétérogène avec l'usage de la caméra portée lors de course-poursuites, le fondu enchainé déjà utilisé comme passerelle entre des moments émotionnels et Woo offre une belle séquence aérienne d'exécution du contrat de Mark (Chow Yun Fat balançant entre les bras d'une femme et sa détermination à planquer des flingues dans divers pots du couloir suivi d'un mémorable gunfight). A son image, la musique passe du cultissime thème du film à des tons plus légers puis à un registre dramatique.
On peut reprocher au scénario de ne pas développer totalement le potentiel dramatique résultant de l'interaction des personnages (ce que fera Woo dans the Killer et Une Balle dans la Tete) mais cet aspect est compensé par une direction d'acteurs irréprochables qui donne au film son souffle dramatique. Quant à la photographie, elle n'est dramatique que par accident: lors des scènes de boites de nuit ou celle sur le toit, on retrouve quelque chose de son surlignage dramatique de the Killer et Une Balle... qui arrive involontairement à cause d'une enseigne ou des stroboscopes. Mais par delà ses qualités et ses défauts, le Syndicat du Crime est LE film de Chow Yun Fat: quand il brule un billet, ce n'est pas la complainte du pauvre riche qui se plaint de payer trop d'impots mais le pur amusement de la flambe et de la beauté du geste. Chow Yun Fat s'y essaie à toutes les outrances, prend les poses les plus insensées, semble dans chaque plan de la première partie vouloir se poser en référence absolue du cool avant d'exceller dans un registre tragique. Et que dire d'un Waise Lee déjà parfait bad guy, d'un Ti Lung qui réussit à ne jamais avoir l'air ridicule malgré ses lunettes, d'un Leslie Cheung excellent dans un registre jeune premier?
Sans etre le sommet du cinéma de Woo, le Syndicat du Crime est le film qui a rendu tout possible en meme temps que le passage de témoin entre le cinéma de Chang Cheh (Ti Lung) et le Hong Kong des années Workshop. Une date.
Un thriller mémorable.
Le syndicat du crime est le premier grand film du réalisateur Hongkongais, c'est une évidence. De part ses thèmes abordés, l'amitié, la corruption et la violence, mais aussi par son caractère néo-romantique, où les balles et les geysers de sang apportaient finalement beaucoup de poésie et d'émotion. Woo a (avait) cette particularité en tant que cinéaste, celle de manier formellement l'ultra violence pathétique à tout un panel de style mémorable : des ralentis à n'en plus finir sur les scènes clés, un montage aux antipodes des productions d'époque -apportant de surcroît un cachet historique chez l'oeuvre de Woo- et une ambiance romanesque privilégiant avant tout l'amitié et la solidarité quelque soient les rebondissements. Le trio Ti Lung (admirable)/Leslie Cheung/Chow Yun-Fat (Ho, Kit et Mark) est alors formidable dans la mesure où chacun est une véritable aide pour l'autre. Difficiles et profonds, les comportements changent tour à tour.
D'abord Kit voue un immense respect à son frère Ho, plus mature et professionnel. Après la mort d'un de leur proche, Kit haïra son frère.
Mark et Ho sont des blanchisseurs d'argent et tueurs à leurs heures perdues. Leur amitié est solide, enracinée. Ils bossent ensemble jusqu'à sombrer à cause d'un coup raté. L'un fera de la taule, l'autre sera exploité par leur bleu (interprété par Waise Lee) devenu alors grand trafiquant suite à leur banqueroute.
Les années passent, Ho et Mark se retrouvent. Ho est devenu faible, Mark veut reprendre le métier. Mais Kitt fera tout pour fiche son frère en taule si il rebascule dans les trafics.
En fin de métrage, tous s'entraideront à cause de la situation venimeuse, où la vie est en jeu. On met de côté les bons sentiments (positifs et négatifs) quand le contexte l'exige. Et puis les méchants ne gagnent jamais, et ça se paie au prix de sacrifices de certains.
Une philosophie Wooienne qui force en soit le respect, par son incroyable sens du bon goût (très peu de déchet dans le scénario) et la force des scènes pourtant classiques. Les gunfights -simples- deviennent carrément stupéfiants grâce à leur mise en scène. Un ralentit là, un zoom ici, un tir en contre-champ pour des impacts dans le plan suivant, le truc est simple et Woo sait le magnifier. Bien sûr, malgré sa théma fascinante et pleine de générosité, le film n'est clairement pas du niveau d'un The Killer réalisé 3 ans plus tard (pourtant faisant preuve d'une incroyable classe supplémentaire que n'avait pas acquis Le syndicat du crime), et c'est pourquoi on ne peut que saluer les énormes progrès de John Woo lui annonçant clairement de meilleurs lendemains.
Esthétique : 3.5/5 - La mise en scène commence à devenir chiadée. C'est bon signe.
Musique : 3.5/5 - James Wong est aux commandes via des thèmes minimalistes accrocheurs.
Interprétation : 4.5/5 - Exceptionnelle. Un trio tout aussi génial, et des dialogues souvent très justes.
Scénario : 3/5 - Intéressant bien que classique. Mais la fin est tellement belle!
La belle époque
Revoir ce film culte 20 ans après sa sortie conduit forcément tout fan de ciné asiatique à un brin de nostalgie en pensant à un âge d’or révolu à Hong-Kong : les pitreries et la classe de Chow Yun-Fat (dont Shahrukh Khan n’est pas très éloigné à Bollywood), le charisme de Ti Lung, la naïveté de Leslie Cheung dont le talent n’avait pas encore atteint son apogée, et les premiers gunfights de John Woo sublimant un très bon polar où flics et mafia sont parfois très proches. Et l’on se rend compte que quelques scènes (CYF qui fait violemment demi-tour avec son bateau pour venir se mêler au pugilat sanglant, Ti Lung en prison qui se rachète une conduite et tente de renouer les liens avec son frère,…) ainsi que plusieurs morceaux musicaux (le thème principal, la musique faisant penser à Birdy,…) avaient surnagé dans un coin de notre inconscient durant toutes ces années, preuve que le Syndicat du Crime un film marquant, scandaleusement toujours pas sorti en DVD Zone 2 en France début 2007 !
Bon film, bons acteurs, à voir.
Ce film n'est surement pas le meilleur de John Woo, la psychologie des personnages est parfois à peine esquissée (celui interprété par Waise Lee, bon au demeurant ou celui d'Emily Chu), les gun-fights sont bons (merci CYF) mais rares. Cependant on ne s'ennuie pas grace à la grande classe des acteurs et quelques plans typiquement John Woo. A voir donc, même si ca manque parfois de profondeur.
02 juillet 2003
par
jeffy
Elève John Woo : Bon début, mais peut mieux faire
Premier
film de John Woo où il est aussi crédité au scénario.
On remarque les prémisses de ses futurs film : des gunfights bien
réalisés, des scènes intimistes permettant une remise en cause
de soi et des autres. Tous les futurs ingrédients des chefs-d'oeuvre
de John Woo sont présents, mais peu exploités.
Le scénario est très classique : le truand, le flic, le
pote et la vengeance contre la pégre. Un aspect important du film, déja
développé par Damien, est la souffrance physique et mentale des
différents personnages, que ce soit à cause des coups, des bastons
ou des relations ... Pour conclure, ce film est relativement intéressant,
mais John Woo n'est pas encore au sommet de son art...
Le classique en puissance du polar HK
Le Syndicat du Crime est l'un des tout premiers films hong-kongais que j'ai vu, mais c'est probablement le premier qui m'a autant touché, celui qui a véritablement animé une passion que j'ai pour ce cinéma. Tout d'abord il y a la mise en scène pleine de grâce, la description des personnages et les relations fortes qui existent entre eux, et puis les premiers gun-fights du maître, moins bon que ce qu'il fera ensuite mais tellement généreux et inventifs. Il y a aussi l'extraordinaire bande son qui rythme le film à merveille. Malgré une légère baisse de régime en milieu de métrage Woo transcende son film dans des éclairs de mise en scène de toute beauté. C'est LE premier polar essentiel de John Woo, celui qu'il faut voir avant tous les autres pour les apprécier encore plus. Un véritable classique.
Naissance d'un mythe
Ah bein ça fait quand plaisir de redecouvrir ce film en dvd, bon l'image est pas genial, et le recadrage dommageable, mais putain quel plaisir !!!!
Le film qui a lancé veritablement les carrieres conjointe de John Woo ( jusque là ces films etaient loins d'etre des chefs d'oeuvre et son style pas vraiment affirmé, enfin Last Hurrah for Chivalry ça claque bien quand même et son film de guerre est sympa aussi ), Chow Yun Fat qui jusque là etait un acteur parmis tant d'autre, je rajouterais bien Leslie Cheung aussi mais je connais pas trop le debut de sa filmo.
Ce film a veritablement marqué l'histoire du ciné HK ( et plus même, car 20 apres y reste encore une reference ) et lancé la mode des "Hero movie", on y retrouve toute les valeurs chere à John Woo : la famille, l'amitié, l'honneur, la rédemption et on y decouvre pour la premiere fois le look total frime de CYF : Lunette de soleil, allumette, imper et toujours 2 guns.
L'histoire est tres classique mais elle est sublimée par des personnages veritablement travaillé et loin d'etre des caricatures ( sauf la femme de Kit qui soule vite ).
Porté par un casting haut de gamme : CYF donc, qui bien que second role s'impose comme la revelation du film, y passe de sa coolatitude legendaire à un homme dechiré, Ti Lung tres loin de la periode Shaw est vraiment tres bon dans un style tres sobre , Leslie Cheung lui aussi tres convaincant ( sauf dans les scenes avec sa copine ), et Waise Lee qui comme dans une balle dans la tete incarne un bel enculé, y a un ptit cameo de Tsui Hark et aussi J.Woo en flic.
Niveau realisation Woo n'etait pas encore expert en gunfight : presque pas de grand ralenti ou de flingues à munitions illimité, un decoupage assez simple ( champs contre champs et plan sequence ), bon c'est pas sobre non plus quand ça explose ça fait pas semblant, mais on sent son talent à chaque scene ( le debut avec le reve et la decouverte du tatouage, les nombreux plans sur les regards, notamment à la fin quand CYT revient en bateau, c'est juste beau, pis bien entendu la premiere scene ou CYF sort les guns, et les cache dans les pots de fleurs, c'est juste la perfection cette scene !! pis la [spoil]mort de Mak, qui prend carrement au trip[/spoil] et bien entendu ce final prémices des futurs gunfight hallucinnant du 2 ou de a toute epreuve )
La photo est elle tres réussi, la BO est carrement obsedante et amplifie la magie du film.
C'est pas mon Woo préféré, mais c'est l'un ou les personnages sont vraiment les plus attachant.
13 octobre 2008
par
Scalp
1er grand film de John Woo et de son acteur fétiche, Chow Yun Fat, dans le rôle de l'inoubliable, Mark. Un classique incontournable du polar HK.
Enorme, cultissime !!
Doit faire partie de votre vidéotheque, c est obligatoire.
La collaboration John WOO et TSUI HARK pour du pur bohneur.
10 février 2004
par
Seiya
Le film qui révolutionna l'heroic bloodshed...
Ho, un chef de triade, décide de cesser ses activités après un dernier gros coup, et ce afin que son frère Kit puisse entrer dans la police et y faire une carrière sans tâches. Tout dérape, et Ho finit en prison. À sa sortie, il tente de se racheter, mais le temps à changé et les vieilles rancoeurs subsistent, tant dans sa famille que dans les affaires.
Vengeance, honneur, amitiés indefectibles et scenes de bravoure pure, tels sont les codes véhiculés par A Better Tomorrow, codes que John Woo assimila en tant qu'assistant réalisateur pour le maître incontesté du wu xia pian, Chang Cheh. Assimilés, digérés et réappropriés, les valeurs ressortent intactes et actualisées au monde moderne dans ce film. Kit en veut à son frère pour avoir sali leur nom et sa carrière dans la police, Ho tente de se racheter une conduite, et Mark (Chow Yun Fat) bras droit et meilleur ami de Ho à l'époque de son leadership, est alors un homme brisé réduit à simple larbin. A eux, chacun à leur façon, de retrouver leur grandeur passée et de laver leur honneur, dans le sang bien sûr.
Ce sera ainsi un véritable déluge de violence et de gunfights allant crescendo tout au long du film jusqu'à un final d'apothéose, où les émotions et les rapports d'amitiés (ou de haine) entre les personnages détermineront en majeure partie l'intensité remarquable des fusillades. Mais réduire un tel niveau de mise en scene serait exageré celle ci étant maîtrisée d'un bout à l'autre avec le talent presque naturel que John Woo nous montrait alors pour la première fois. Explosive, rythmée, passant du rire aux larmes et des larmes à l'épique dans un enchaînement parfait et sans baisse de niveau, qu'il s'agisse du gunfight (désormais mythique) dans le restaurant du début, ou bien d'une mêlée générale dans un garage, tout est bon. Un pur bonheur.
MAIS A Better Tomorrow, c'est aussi (et j'ai envie de dire : c'est surtout) Chow Yun Fat. S'il avait déjà une longue liste de films derrière lui, le rôle de Mark Gor fut une véritable consécration, le propulsant au rang d'icône du genre. Long manteau, lunettes noires et cure dent, Mark Gor est une tête brulée qui n'a peur de rien et dont le tempérament enflammé n'a d'égal que son amitié de fer. Dès lors pour le personnage autant que pour l'acteur, la carrière était lancée. Nous retrouverons CYF dans les deux suites de la trilogie, ainsi que dans la plupart des grands succès du réalisateur, son simple nom garantissant presque le succès public du film. Il conviendra néanmoins de prendre un peu de recul sur le monument pour tout de même noter les prestations tout aussi bonnes, bien qu'effacées, des acteurs principaux, Ti Lung (Ho) et Leslie Cheung (Kit).
En un mot comme en cent, c'est ici le meilleur des trois films, et l'une des grandes dates dans le cinéma HK des 80's...voir du cinéma HK tout court. Il y a tant à en dire qu'un simple article ne suffirait pas à définir à quel point il a renouvelé un genre et influencé une génération. Il fait partie de ces films d'anthologie qui méritent la reconnaîssance. Et fort heureusement, il l'a.
leslie tu nous manque!!!
Leslie dans ses 1er roles montre déjà son enorme talent, 1 film unique qui a revolutionné le genre à hk
C'est parti pour John Woo, et pour Chow Yun Fat
John Woo n'en est pas à son premier film, notament avec Last Hurrah For Chivalry, et il va continuer à se servir de l'héritage de Chang Cheh pour traiter ses personnages, jusqu'à développer sa propre façon de faire.
C'est ce qu'il fait avec Le Syndicat du Crime, de plus, sur la forme, il va aussi trouver sa voie, afin de 'magnifier' l'action comme il l'explique lui même.
Avec ce film, John Woo trouve son style, ses marques de fabrique, c'est à partir de là qu'il ne sera plus un simple réalisateur comme un autre.
C'est aussi un tournant pour Chow Yun Fat, son personnage, qui lui cole encore peut être encore trop, c'est bien à partir de ce film qu'il se l'approprie, et il le reprendra plusieurs fois par la suite.
film culte de woo
si on se fait une thématique woo il est impossible de se passer de a better tomorrow aka heroic character aka syndicat du crime! déjà woo aux commandes avec cyf (jeff....tequila....) grand pote de ti lung (qui joue divinement) ayant pour frère leslie cheung =) le scénario est nickel, bien ficellé. pas mal de moments forts, les thèmes dans cet opus sont l'amitié, la vengeance, la trahison...waise lee fait aussi bien le bon que le mauvais. en plus les musiques sont géniales! non franchement c'est un film culte qui est à mes yeux le meilleur film HK
Grandiose
Même si le choc n'est pas le même que pour "The Killer" puisque j'avais vu le second avant, j'ai trouvé le film vraiment mythique.
ce film est a voir !!
le syndicat du crime est un film superbe !!
moi quanq jai commancer a le regarder je me suis dit "ho
chow yun fat cest le hero il va sen tirer car ya le syndicat du crime 2 & 3 " moi je pensais savoir ce qui allait se passer mais quand jai vu la fin je me suis dit cest pas possible que mark meurt !!
hé ben ce film ma trompé ,je pense quil resemble legerement a the killer !!
un film a ne pas louper !!!
Une expérience culte: un condensé des années 80
A better tomorow a été ma première expérience avec le ciné de HK. A l'époque j'étais partagé entre un sentiment de d'admiration et de rire.
Du rire? Parce que ce film est assez naïf, on peut citer la scène où le père de Ho et Kit se défend avec une casserole d'eau bouillante alors qu'il a un couteau planté dans le dos.
De l'admiration?
Les acteurs prennent à coeur leurs rôles: Ti Lung , Leslie Cheung Kwok-Wing, Chow Yun-Fat, waise lee sont tous très crédibles.Ils apportent une vraie dimension dramatique entre les petites scènes d'actions.
On passe progrssivement de la naiveté aux sentiments de rage et de violence sourde.
Ce film n'est pas à voir pour ses gun fights mais pour ses personnages. Il s'agit d'un film de Hero.
La bande son issue des années 80 donne un charme très particulier.Le vieux synthé et les mélodies ringardes accentuent tous différents sentiments du film.
La bande son se fusionne avec ce feu d'artifice d'images.
Récemment j'ai eu le plaisir de le revoir en grand écran durant une nuit spéciale john woo.
On est rapidement immergé dans ce drame familial qui expose les notions du confucianisme familial et la notion de vengeance.Ensuite j'ai enchainé avec le second volet qui est lui aussi assez reussi surtout au point de vue action.
Le 1er vrai john woo
Musique envoutante, yun fat dans son plus grand rôle, et des gunfights sympas (celui du restaurant reste le meilleur du film) font de ce film un tel chef d'oeuvre que les quelques défauts qui peuvent apparaître ne dégradent pas sa vision(les scènes de comédie du début).
Un film digne du genre "John Woo"
Premier film où John Woo a révélé sa véritable nature : Action avec une histoire entre frères complexe. Une scène à retenir et à revoir : la dernière scène avec un combat sanglant et explosif dans le port entre Ho, Kit, Marc et la pègre.
08 décembre 2000
par
Hades
Pour peu je l'égalerais à The Killer!
Tant la psychologie des personnages, la dynamique de leur amitié est prenante et émouvante. Ce qui finit de me convaincre que ce qui compte chez John Woo ce n'est pas tant la violence convulsive à laquelle il excelle mais dans la profondeur des sentiments qu'il met en scène et sucite chez le spectateur.
Sinon, que dire de l'interprétation sinon que le duo Lung/Fat m'a autant enthousiasmé que le duo Lee/Fat!
Culte
LE film par qui le succes arrive, et c'est pas un hasard.
Malgre un scenario que l'on peut qualifier de traditionnel John Woo se demarque grace a son talent d'ecriture. En effet l'introduction d'analyse sur l'amitié, la trahison, la haine , la vangeance done a ce film une dimension tres en marge des polar classique, LE film degage un charme qui est surtout porte par le talent des acteurs, tous tres a la hauteur de leur roles.
LEs gunfights,bien que peu nombreux,sont tres bien fait et possedent deja la dimension dramatique qui se retrouvera a son paroxisme dans The Kiler. les scenes et le dialogues cultes s'enchainent avec un naturel et une maitrise etonnante pour un cineaste qui debute dans le polar. d'ailleurs il ne debute dans rien il forme le premier vrai melo-polar aboutit.
LE probleme du film vient d'une certaine hesitation dans la realistion et d'un manque d'aprofondissement dans l'expoitation de certains themes. MAis ce n'est rien de bien genant car le plaisir est bel et bien la.
Les vraies couleurs des héros.
Liberté, bien armés, fraternité, ça pourrait être un résumé de ce film splendide à la réalisation fluide et aux acteurs dantesques!
Mention EXTREMEMENT special pour la première scène du bar où Mark (Chow Yun-Fat) raconte avec émotion sa première mission, des frissons et une certaine mélancolie parcourent mon corps lorsque je vois ce passage.
Grandiose.
(petite note au passage: par pitié regardez ce film en vo et jamais...Ô grand jamais en vf!)
remarquable a tous les niveaux
le film de woo n'a aucune faille tout est parfait a commencer par les acteurs et en particulier(c'est mon avis) ti lung ,quel charisme ,quel classe. le scenario classique mais solide et des gunfights au top. et une musique sublime.
jeff
28 novembre 2001
par
jeff
Et la tendresse, bordel !
Plus qu'un film d'action, A Better Tomorrow est avant tout un drame touchant porté par un trio qui ne pouvait qu'amener le genre vers une évolution prometteuse.
Une matrice déjà bien abouti rendu possible grace à la croisée d'un casting multi générationnel fusionnel, sans quoi le film échouerait à transmettre son empathie envers ses personnages.
Le script n'est pas en reste, en questionnant avec force intensité, le spectateur sur la notion du pardon et de la fraternité.
Du tout bon
Le fameux "Syndicat du crime", un film important dans la carrière de John Woo puisque c'est le film qui a été le détonateur dans le parcours artistique de ce grand réalisateur . Aujourd'hui, presque que 20 ans après, le film n'a pas encore trop vieillit même si il a été souvent copié mais jamais égalé . "Le syndicat du crime" est toujours efficace et comporte encore des scènes d'action époustouflantes .
LE DEBUT D'UNE GRANDE TRILOGIE
J.WOO est passé maitre dans l'art du polar noir et sanglant. A better tomorrow n'échappe pas à la liste. A voir sans hésitation!
Théorie des genres.
L'art de John Woo, dès Le Syndicat du Crime, est double : c'est un art des codes et un art du délié, c'est-à-dire un art de rendre compte de l'arbitraire de la langue cinématographique dans ses deux dimensions de signifiant et de signifié. Ce qui signifie que la production du sens (qu'elle soit sentimentale, identificatoire, ou purement intellectuelle) ne se travaille pas simplement par l'énoncé d'un message, ou par un accord de confiance passé avec, disons, personnages et scénario. Le contrat cinématographique comme on l'imagine trop souvent, ce n'est pas cela : c'est faire travailler les deux dimensions dans leur annulation réciproque. Ainsi d'une merveilleuse scène ou il n'y a, pratiquement, que la bouche de Chow Yun-fat et des volées de poussière - la tension portée à son point de rupture, là où le film agit, littéralement, en soi et en-dehors de soi. Où son sens est le nôtre, où nous devenons cinéma et le cinéma devient nous. Mais dans cette étrange amphibologie, il faut bien comprendre une chose : il ne s'agit pas de projections ou d'introjections, il s'agit d'un travail dans lequel nous sommes pris, au-delà et en-deçà du sentiment, du goût ou du jugement. C'est la force intensive du film qui est force vitale et non pas vie. Le cinéma, ce n'est pas la vie, mais la vie, c'est du cinéma. Tout cela, c'est dans Le Syndicat du Crime.
C’est sans conteste LE film qui a changé à jamais la vie du cinéaste.
Aujourd’hui, presque 20 ans après, il faut admettre que le début du film a quelque peu vieilli. On sent le poids des âges. Pourtant, passées les 15 premières minutes, le film 'prend sa vitesse de croisière‘ et le final et toujours aussi intense, bouleversant
bon mais pas extraordinaire
y a deja des bonnes idées mais d'autres sont franchement moins bonnes (ça c'est assez fréquent chez John WOO). et comme ça a vieilli plus ou moins bien ça fait bien rigoler des fois. sinon l'histoire est pas mal, la psychologie des personnages bien définie.
Le manifeste du polar « heroic bloodshed »
Pharaonique carton au box-office local,
A Better Tomorrow ne semble en rien avoir perdu de sa puissance et de sa classe après toutes ces années passées. John Woo popularise définitivement le genre policier à Hong Kong avec cette œuvre culte dont l'histoire et les éléments qui la définissent représentent désormais tout ce qui aura façonné la maestria du cinéaste, même s'il surenchérira encore à ce niveau-là dans le trio culminant de sa filmographie (
The Killer,
Bullet in the Head et
Hard Boiled): amitié, fraternité, gunfights spectaculaires, brutalité galopante, symbolisme frimeur et éclats d'émotion déchirants, au centre d'un scénario qui ne révolutionne pourtant rien – trafic de fausse monnaie, déboires sentimentaux, trahisons, affrontements – et s'apparente à une simple série B de l'époque, tout comme le style visuel du film, son interprétation et ses dialogues d'ailleurs. Et c'est justement dans sa manière de ne pas s'évertuer à marcher sur les traces des grandes et longues fresques policières, chose à laquelle l'on aurait pu s'attendre avant la découverte d'un film à succès comme celui-ci, qu'
A Better Tomorrow apparaît encore aussi enthousiasmant à l'heure actuelle. Pas d'ampleur formelle démesurée, pas de psychologie des personnages sculptée par un orfèvre, un espace temporel plutôt restreint et une certaine naïveté tout asiatique, qui permettent à l'œuvre de s'éloigner des sentiers du
Parrain ou d'
Il était une fois en Amérique et la dispensent d'une quelconque étiquette d'ersatz mercantile – préférons plutôt l'appellation « bis » –, puisqu'elle ne recherche à aucun moment l'inspiration primaire des modèles US susmentionnés. Ce que Woo aime avant tout, c'est filmer des scènes d'action ultra-violentes et stylisées sur une musique mélodramatique et des cascades chorégraphiées, où le sang coule à flot et les héros ne meurent pas, sinon à la fin. Le spectateur habitué aux canardages d'aujourd'hui, plus secs et réalistes, risque fort de s'en retrouver partagé entre l'ironie et la déception. Tant pis pour lui. Malgré le fait qu'ils soient assez caricaturaux, les comédiens n'en restent pas moins très bons et leurs personnages attachants: Chow Yun-Fat qu'on retrouvera dans les deux autres volets de la série
A Better Tomorrow avec une présence cette fois réellement mise au premier rang, le sobre Ti Lung, un Leslie Cheung encore bien jeune et Waise Lee dans la peau du méchant occupent les rôles principaux, chacun avec beaucoup de savoir-faire.
A Better Tomorrow, grand instigateur du polar HK traditionnel, est à l'arrivée un formidable concentré d'ultra-violence, d'émotion, de drame sentimental et de scènes d'amitié touchantes, soutenu par un récit très dense et une belle réalisation, qui demeure à juste titre l'un des films les plus réputés de John Woo.
A Better Tomorrow de Woo détient à la fois les qualités et les défauts de son réalisateur qui pour une fois ne vaut pas seulement pour ses gunsfights hallucinants; ici on a le droit à des échanges de tirent assez inégaux; parfois tres réussit ou ratés. A Better Tomorrow annonce tjrs les thèmes chers à Woo, l'amitié essentiellement.
Il reste que le film accentue aussi les défauts de son réalisateur ,notemment les dialogues trop superficiel ; des acteurs qui surjoue (Leslie Chung ,lui , en fait soit trop ,soit pas assez) . Au final , A better Tomorrow est un polar hk de bonne qualité générale, sns se sublimer .A noter la présence de WOO lui même ,ainsi que de Tsui Hark .