L'essence du cinéma de Woo. Incontournable.
John Woo prend le risque de donner une suite à un métrage qui n'en avait besoin. Qu'importe si le film est uniquement à but lucratif, on retiendra qu'il est avant tout un très grand polar classieux, ultra violent, mélangeant tous les ingrédients du cinéma populaire et bis. On est alors en face de l'essence même du cinéma, une torpille qui va droit au coeur où le tragique, le romanesque, l'humour et l'action ne font qu'un.
Woo ne s'embête pas de quelconque cohérence dans son Better tomorrow II, quitte à faire revenir les grandes stars de l'époque uniquement pour faire plaisir aux spectateurs. C'est ainsi que pour faire revenir Chow Yun-Fat, John Woo et Tsui Hark inventent cette histoire sous-jacente de frères jumeaux, où un certain Ken aurait une réputation d'homme de main plutôt flatteuse à New-York. L'image de Marc (interprété par ce même Yun-Fat dans le premier opus), criblé de balles en fin de métrage. Les scénaristes ont raison, un better tomorrow sans Yun-Fat c'est un peu comme une galette des rois sans fèves, ça cloche et ça sonne faux. Better tomorrow II fait partit de ces films qui ne peuvent et qui ne doivent pas se fiche du spectateur, d'une part parce que c'est une licence phare dans le paysage de Woo et aussi parce que c'est une ode démentielle à l'action. Vous en connaissez beaucoup des excellents actionner HK des années 80 sans Yun-Fat? Ils ne doivent pas être monnaie courante.
Allé, on prend les mêmes et on recommence. Ti Lung et Leslie Cheung sont de nouveau de la partie, campant des rôles somme toute identiques qu'auparavant. Qui cracherait sur un retour aussi percutant et aussi riche en émotions diverses, celles que l'on trouve uniquement au cinéma? Si les deux acteurs étaient particulièrement présents dans le premier métrage, force est de constater que leur rôle ici s'arrête à un second plan, laissant une plus grande marge d'action à Chow Yun-Fat et Dean Shek, formidables. Si le premier accentue grandement son jeu (et quel jeu!) lors d'un monologue sidérant à propos du riz, il sait tout à fait être crédible et attachant lors des séquences dramatiques notamment quand il tente de raisonner Johnny, complètement anéantit. De plus, si Better tomorrow II capte autant l'attention c'est parce qu'il joue la carte de la dramaturgie sans pour autant mettre de côté les plaisirs bourrins et les gunfights en quantité. Des moments forts donc, on en y trouve à la pelle, surtout avec Leslie Cheung. Incroyable.
Le style ne change pas et tant mieux, Woo dirige toujours aussi bien ses acteurs cadrés avec minutie lors des monstrueux gunfights qui parsèment le métrage. Les dernières vingt minutes sont ainsi particulièrement saignantes, où le trio phénoménale vide leurs cartouches au gré de la percutante musique confectionnée par Joseph Koo et James Wong (on y trouve aussi une magnifique chanson interprétée par Leslie Cheung). Changeons les codes habituels du "l'original est meilleur", bafouons cette règle et chantons en coeur un hymne à Better Tomorrow II, ravageur, destructeur, fascinant, rigolo, tragique...tous les qualificatifs peuvent être usés sans retenue tant le spectacle est riche et singulier. Il s'auto parodie par moment (Yun-Fat demandant un autre colt pour gaspiller encore plus de cartouches) quitte à se rendre ridicule et kitsch au possible, mais Woo a frappé en plein coeur, le coeur d'un homme comblé par ce show inoubliable.
Esthétique : 3.75/5 - Moins inspiré que ses futures productions, mais tout de même spectaculaire.
Musique : 4.25/5 - Des thèmes formidables, kitsch ou larmoyants.
Interprétation : 4.25/5 - Un jour tu ris, un jour tu pleures...
Scénario : 3/5 - Pas de grosse révolution, des petites facilités, mais au diable ces menus défauts.
Regrets
Cette suite mal aimée, tournée par Woo par égard pour Tsui Hark qui lui avait évité la retraite des plateaux avec le premier épisode, n'est pourtant pas dépourvue d'un certain charme. Si l'on excepte le retour abracadabrantesque de Chow Yun Fat, la première partie poursuit sur la lancée du premier volet en esquissant des pistes pouvant donner potentiellement à la série une vraie ampleur romanesque: ouverture sur fond de valse filmée avec une vraie ampleur classique, mise en place d'un trio amoureux trop vite détruit, d'un personnage attachant d'un voyou devenu pretre, d'une belle scène où Ho doit tuer Kit pour se faire accepter par les triades et surtout clin d'oeil à la diaspora asiatique aux Etats Unis. Sans parler de scènes liées au plaisir culinaire qui prennent une saveur particulière suite au visionnage du documentaire John Woo, Une Balle dans l'Assiette.
D'un point de vue dramatique, le film fonctionne bien. Chow Yun Fat en fait des tonnes avec un naturel confondant. D'un autre cote, le potentiel dramatique de l'enfant lors d'un gunfight sera mieux exploité dans the Killer et si les gweilos jouent bien dans les autres Woo hongkongais ici leur emphase fait parfois sombrer les scènes dans la parodie (celle du restaurant chinois notamment). Et l'outrance de Dean Shek semble forcée et laborieuse. Du point de vue des gunfights, Woo commence à développer son style: ralentis et vols planés se construisent autour de l'intensité de sentiments entre les personnages et les figurants surgissent de tous cotés. Durant toute la première partie, tout va donc à peu près bien. Jusqu'aux retrouvailles de tous les protagonistes.
A partir de là, le film semble tourner en rond au niveau du récit, comme si Woo ne savait pas quoi raconter en attendant le gunfight final et avait la flemme d'exploiter les pistes intéréssantes du début pas encore détruites par la disparition des personnages concernés. Et là on se retrouve face à une grande scène d'action parsemée d'éléments involontairement comiques : des grenades plein l'imper de Ken, des heroes tombant par terre comme des mouches avant meme qu'on leur ait tiré dessus, un ridicule gros plan sur les baskets des protagonistes (pas très melvillien tout ça...). C'est soufflant, virtuose, tout en flirtant avec l'autoparodie.
Du fait de son coté bancal narrativement, le film aura raté la possibilité d'offrir au cinéma hongkongais de l'age d'or une vraie saga mafieuse ce qui aurait pu etre possible avec un second volet à peu près au niveau du premier (mais il y aurait eu le 3 raté... Comment ça? Le "faux" prequel raté signé Tsui Hark? De toute façon le Parrain 3 est cinématographiquement à des années lumière des deux premiers mais cela n'a pas empéché la saga d'entrer dans l'histoire...).
Une bonne suite qui poursuit la même ligne de désillusions
Se retirer du monde de la pègre n'est pas chose facile. Ho est derrière
les barreaux, et quand la police lui propose d'infiltrer le milieu pour écourter
son séjour, il refuse. Pourtant cette collaboration va se faire, pour
son frère. Ce film décrit la difficulté de vie des honnêtes
gens face à la pègre : d'une part le policier, Kit dont la vie familiale
est brisée, Lung qui va échouer dans son désir de mener une
vie rangée et d'assurer un mariage heureux à sa fille, Ken (le frère
jumeau de Mark) qui vit de son restaurant face à la mafia américaine.
Cela peut aller très loin, jusqu'à la démence dépressive
pour Lung quand il apprend la mort de sa fille.
Comme pour l'opus précédent, le maître mot de ce film est
: souffrance. Pas un n'est épargné, pas même la fille de Kit
qui ne connaîtra jamais son père. John Woo maîtrise mieux son
cinéma que pour le précédent, mais cette fois le scénario
souffre parfois de quelques longueurs. Tout ceci est effacé par l'assaut
final, pendant lequel les trois personnes désirant se venger, Ho pour
le meurtre de son frère Kit, Lung pour le meurtre de sa fille, et Ken
pour le meurtre de son frère (NDFrançois: pas exactement, son
frère ayant été tué par le personnage de Waise
Lee dans le premier film, personnage qui s'est fait descendre par Ti Lung.
Donc si vengeance il y a, c'est une vengeance de solidarité :-) attaquent
le quartier général du nouveau parrain, l'ancien bras droit de Lung.
Un autre ancien de la pègre à vouloir participer à cette attaque
est l'ancien responsable de la compagnie de taxi qui avait accueilli Ho lors
de sa sortie de prison dans Le Syndicat du Crime.
Les trois camarades refuseront, pour ne pas le mettre en danger dans une affaire
où ils pensent q'il ne devrait pas être impliqué. Malgré
cela, par honneur pour Mark et pour ses amis, c'est lui qui va les aider dans
l'assaut final à s'en sortir, sans pour autant combattre conformément
à leur volonté.
En conclusion, encore un film très fort.
L'apogée
Meilleur que le premier, plus rythmé même si les scènes à New York trainent un peu, avec les mêmes acteurs mais en mieux. CYF égal à lui-même est plus charismatique en Ken qu'en Mark. Guns fights magnifiquement filmés, ce film est une des réferences du genre.
03 juillet 2003
par
jeffy
Un final dantesque qui déséquilibre complètement le tout
Je joins ma voix au concert pour confirmer que la scène finale de ce Syndicat du Crime 2 vaut à elle seule le voyage, une scène incroyable et volontairement exagérée avec sa chanson larmoyante, CYF qui enfile l’imper troué de balles de son jumeau en contre-plongée, les 3 compères qui sautent un mur de 2 m d’un seul coup, les dizaines de corps qui s’empilent dans un déluge d’hémoglobine – bref, un passage hautement jouissif qui relègue au second plan une histoire de mafia et de flics qui traînait parfois en longueur pendant les 80 minutes précédentes et qu’on aura tôt fait d’oublier. A se demander si finalement, un peu comme Audition, tout le film n’est pas entièrement dévolu à son final…
Une photocopie un peu exagérée du premier film, mais dont les vingt dernières minutes sont à tomber par terre
Suite pas forcément voulue par John Woo, bien forcée par le succès commercial historique du premier opus, A Better Tomorrow se veut avant tout un hommage encore plus appuyé que son grand frère à Chang Cheh.
Le premier opus était en effet une remise au goût du jour du film de sabre, lequel était remplacé par des flingues. On y retrouvait les amitiés viriles des vieux films de sabre, mais aussi des éléments plus modernes. Ici le second opus se montre moins original, reprend le principe du premier film mais dans l'excès, ce qui est plutôt normal pour une suite me direz-vous. On peut alors y voir un défaut, mais également un hommage assez affirmé aux mêmes excès présents chez Chang Cheh dans ses films de la grande période.
En effet, comment ne pas voir la pâte du légendaire réalisateur dans ce film totalement irréaliste où les personnages repeignent les murs de sang ? Comment ne pas voir un clin d'oeil aux sauts totalement irréels des vieux Wu Xia dans le saut des trois personnages au-dessus du mur ? Sans parler du passage où Ti Lung se retrouve sabre à la main. Bref, tous les excès sanguinolents du boucher de Hong-Kong sont là, les supplices et tortures infligés aux personnages sont là.
Simplement, aussi évident que soit l'hommage, la construction du récit jusqu'à ce final typiquement Chehien n'est pas aussi convainquante qu'espérée. A trop vouloir en faire, la partie concernant Dean Shek se montre plus lourde qu'émotionnel, et remplace un peu des développements autour de Leslie Cheung et Ti Lung qui auraient pu rendre la fin plus poignante. Non, malgré tous les efforts déployés, le final reste un morceau de bravoure à l'énergie, pas aux sentiments.
C'est le défaut principal du film, qui y perd là une force certaine, alors que le reste se montrait très enthousiasmant. La réalisation de John Woo se montre extrêmement stylisée et parvient à faire passer les incohérences et autres énormités. Il faut dire qu'il est bien aidé par une musique qui n'a rien de révolutionnaire mais qu'on se remémore facilement (ce qui n'est pas si évident pour une bande originale...), ainsi que par des acteurs à fond dans le trip. Bien sûr, la relation entre Ti Lung et Leslie Cheung n'est plus aussi poignante que dans le premier film. Bien sûr, Chow Yun-Fat en fait des tonnes dans le bon sens et Dean Shek dans le mauvais. Mais il faut bien leur reconnaître la sincérité dans cette histoire qui verse pourtant dans le trop plein de dramatisation.
On est donc très loin du film parfait avec cette suite pas forcément nécessaire, mais l'absence d'émotion est facilement contrebalancée par le style et les références aux vieux film de Chang Cheh.
Une suite sans grande profondeur, mais qui fait vibrer par son action détonante.
Après l'énorme succès du premier opus, Tsui Hark convint John Woo (qui le lui doit bien) de réaliser A Better Tomorrow 2. Chose pas évidente scénaristiquement puisqu'à la fin du premier, tous les personnages ou presque sont morts ou en prison, et les enjeux n'ont donc plus raison d'être.
Le retour de Chow Yun-Fat s'imposant, il fallait opter soit pour une prequel (ce que "tentera" de faire Tsui Hark pour le 3) ou pour l'histoire d'un clône (un peu tôt pour les 80's) ou bien comme ici pour l'histoire plus que tiré par les cheveux d'un jumeau sorti d'un fond de tiroir. Et je crois que devant ce nombre de contraintes, Woo opta pour quelques solutions de secours, comme l'histoire du jumeau, le personnage de Dean Shek Tin, ancien mafieux s'étant retiré, la "mission d'infiltration"
de Kit puis de Ho (tout ceci était déjà vu, même pour l'époque) afin d'épaissir suffisamment son film .
Je crois, que Woo devant le défi de faire une suite "impossible", a plutôt décider de privilégier l'action et le "style" à un scénario riche et travaillé comme précédemment. Suffisant pour cela de ressortir les icônes et clichés du premier : Chow muni de sa panoplie et de ses mimiques (ici il ne brûle pas de billets, mais avale la flamme de son briquet...), les bon vieux ralentis sur un manteau qui
s'enfile ou une beretta qui se dégaine, un plan large de la bande débarquant sur un thème musical resté culte ; et d'ajouter à cela une bonne dose de gunfights, mot qui prend vraiment tout son sens sous la caméra de John Woo.
Je pense même que Woo s'est littéralement entraîné sur ce métrage, testant ses idées sans retenue, sachant qu'il n'avait pas autant d'aspiration "artistique" que pour le 1 ou les autres. Car la différence des gunfights entre le 1 & le 2, films pourtant consécutifs pour Woo tourné à un an d'intervalle, est flagrante. Ce film, contrairement au 1 trop précoce, porte clairement sa marque de fabrique (faut-il la décrire ?...).
Bien sûr LA scène réside dans les vingt dernières minutes, mais pour moi la scène qui restera un des meilleurs gunfights de Woo est celle ou Ken (CYF) en planque avec Lung à New-York lance un mythique "@!#$ You !" avant de se frayer un chemin de sortie à coup de fusil à pompe, notamment le plan où il descend les escaliers sur le dos en canardant droit devant lui.....un bijou !
Woo n'est quand même pas le dernier venu et malgré cette différence avec le 1, on retrouve ici tout de même autre chose que des scènes d'action, les thèmes chers de Woo comme la souffrance, l'amitié des hommes dans ses retranchements, etc....Les acteurs sont toujours aussi bons quoique placés dans des rôles moins travaillés.
En Bref, on peut résumer en disant qu'entre action & profondeur, la balance s'est proportionnellement renversé entre A Better Tomorrow et sa suite. Ce qui fait que, même si il n'accède pas au statut de chef-d'oeuvre comme son grand frère, , sans être non plus une suite extraordinaire, reste un excellent film à l'ambiance indiscutable que l'on se ravit de re-revoir.
c quand meme du woo mais
mais c du fait refait surfait! on prend le 1 et on exagère tout mais alors tout!
memes acteur ouais déjà c bien! comment ça memes acteurs qu'est ce qu'il fait la chow yun fat???? bah il joue le frère jumeau de mark:ken le survivant (c'est le cas de le dire lol). déjà on se dit que c'est un peu nunuche mais bon passons ensuite dean shek (ouais) en débile mentale (suite à chocs émotionnel quand meme ) mouais passons. leslie va devenir papa heu déjà!? ti lung sort de prison pour enquéter (il a 521521 mecs mais les flics veulent bien se faire aider.... lol)....
bref vous comprendrez ce film est bancal surtout quand on voit la scène ou leslie donne le prénom de sa fille....bon passons les musiques sont toujours envoutantes, les acteurs nickel et une tuerie digne de woo pour la fin. gunfights de fou avec un splendide gunfight entre ken et un méchant (quand il enlève ses lunettes on se marre plus qu'avec chow sin chi lol). c tout de meme un prolongement de a better tomorrow qui se laisse regarder, à voir
Une bonne suite qui mise sur la surenchere.
LA suite du cultissime Better Tomorrow possede certain atouts indeniables: une plus grande maitrise dans les gunfights (10 sur 10 pour les 10 dernieres minutes), une meilleur gestion de l'espace et une continuité en cohesion avec le premier episode.
on sent John Woo plus a l'aise deriere sa camera, il semble mieux gerer ses situations. MAis il semble egalement plus faible du cote de l'ecriture car l'aspect chevalreque et romantique de ses personnage est moins prononcé que dans le premier opus. Et la petite astuce du frere jumeaux de Mark pour remettre Chow Yun-Fat dans le film est un peu exagerée mais compte tenu du charisme de l'acteur on oubli vite au bout de 10 minutes.
Bref un bon film qu'il faut voir apres son aine car sinon il risque de vous echaper certaine details de l'histoire globale de la serie.
La suite à succès efficace.
Dur de passer derrière un film qui a pour ainsi dire explosé l'esprit de la jeunesse Hong Kongaise. C'est pourtant le fardeau qui attendra cette suite. Un an après la revanche brutale de Mark Gor à travers Hong Kong, le casting reprendra donc du service pour une nouvelle histoire avec un seul mot d'ordre : plus!
Plus fort, plus loin, plus beau,plus spectaculaire, telle était l'idée principale de ce A Better Tomorrow 2. Un petit problème cependant s'imposa : Le personnage incarné par Chow Yun Fat, le désormais Mythique Mark Gor, est mort à la fin du premier film. Et comme bien entendu, un Better Tomorrow (un film d'action?) ne peut se faire sans l'icône qu'est devenu l'acteur, le soucis fut évident. Ais-je dit soucis? Que nenni, si Mark Gor est mort, nous lui inventerons ici un frère jumeau! Après tout, We're in HK.
L'histoire reprendra donc quelques temps après la fin du premier opus. Kit ( Leslie Cheung ) a continué son ascension dans la police, et Ho ( Ti Lung ) purge sa peine de prison. Ce dernier se voit plus ou moins forcé par les forces de l'ordre d'accepter une mission d'infiltration parmi les triades à laquelle participe déjà Kit. Entre manipulations mafieuses et gunfights enragés, les deux frères auront fort à faire, et ce sans compter sur l'implication du frère de Mark, Ken Gor, et sur son oncle, boss local contraint à l'exil.
Autant le dire tout net, le pari ne sera finalement qu'à moitié réussi. En terme d'action, le contrat est rempli, les gunfights sont mémorables, maîtrisés au millimètre près et tout simplement excellents, mention spéciale à la loongue scene finale, mythique et grandiose, où trois des quatre personnages principaux vont à eux seuls se défaire d'une bonne centaine d'hommes à la seule force de leurs balles. Du grand Woo, du grand art. L'envers de tout ceci, c'est une narration plus ennuyeuse dès que l'on sort de ces scenes d'actions, pour ne pas dire longue. La faute à une mise en scene moins lyrique que le film précédent, et donc plus soporifique. La première moitié n'aura ainsi pas de réels gunfights, et ce même si ces derniers sont largement rattrapés durant la seconde partie du film, en se montrant même plus violents que ceux du premier opus. La faute également à un Dean Shek absolument insupportable en ex-boss traumatisé à la limite de l'autisme. Surjoué à l'extrême, l'acteur voulait apparement y prouver qu'il peut endosser un rôle dramatique. A défaut d'avoir plu, au moins aura t'il marqué les esprits par l'envie que l'on a de le défenestrer. La faute, enfin, à une co-réalisation peut être pas forcément du meilleur effet. Si John Woo à tourné la majeure partie du film, beaucoup s'accordent à dire que Tsui Hark s'est occupé de quelques scenes. De là à y voir une raison au chaos que semble avoir été le travail, il n'y a qu'un pas qu'a défaut de franchir, je vous invite à visiter. Toutefois ne noircissons pas le tableau plus qu'il ne l'est, certaines scenes sont absolument parfaites, à l'image, encore une fois, du massacre final, ou encore de la mort d'un des personnages, mis en scene de façon très poignante.
Le moins bon des trois films? Assurément. Doté de points blancs qui en font clairement sa force (ce que l'on nommera la touche John Woo), A Better Tomorrow 2 souffre du syndrome de la suite commerciale du film à succès : il est vidé de toute forme de discours amené par le premier, et chargé de la surenchère de grand spectacle. Reste un film très sympathique que l'on appréciera tout de même grandement malgré ses défauts, et principalement, il faut le dire, parcequ'il est la suite d'un film culte.
trés bon
le film dans l'ensemble est assez reussi, mais j'ai pas aimé le systéme de jumeau, sinon le film sera parfait
Variations et conséquences.
Quels que soient les reproches qu'on puisse faire à cette suite d'un film qui n'en appelait pas, il y a au moins une pièce qui les rachète tous: une scène finale qui a la beauté morbide de tout ce dont Chang Cheh a jamais rêvé. Il y avait déjà de cela dans Last Hurrah for Chivalry - et il y aura presqu'autant dans The Killer. Mais l'extatique destruction des corps, la matérialisation cinématographique de l'incrédulité ou de l'incarnation de l'absurde, la tension propre, en fin de compte, de la tragédie, elle n'est parfaite que la scène finale du Syndicat du Crime 2. Ce qui est important, à la vision de cette scène, c'est aussi de comprendre ceci: que John Woo, en fin de compte, n'est pas un cinéaste des années 80. John Woo est le dernier et flamboyant héritier du cinéma des années 70, de la largeur de ses plans, de l'illimitation du charnel, du délice de lisser l'image. Voilà pourquoi le schème Woo-Hark qu'on trace souvent est intenable: Hark arrive après Woo, il ne peut que se positionner par rapport à lui comme s'il représentait l'ordre que lui, Hark, tente de bouleverser sans jamais y arriver commercialement, là où Woo triomphe de toutes parts. Là où Woo continue à triompher. Là où hier est toujours aujourd'hui.
Urgent, rapide, violent. Une suite diablement efficace, malgré un scénario bancal et quelque peu invraisemblable.
Une suite accentuant le côté dramatique du premier opus.
[p]J'ai 14 ans [ce qui ne signifie pas que je suis idiot], et j'essaie de me construire une culture cinématographique. Je ne connais pour le moment de John Woo que ses [b]A Toute Epreuve[/b], [b]The Killer[/b], [b]Syndicat du Crime 1[/b] et [b]2[/b] ainsi que [b]Windtalkers[/b] pour sa carrière aux states.[/p]
[p]Je n'ai vu le dyptique du [b]Syndicat du Crime[/b] qu'en VF. Au vu du désastreux doublage, j'imagine que j'ai loupé une partie de l'essence du film. Néanmoins, même légèrement gâché par cette VF, le film a de très beaux restes !
Si le premier m'avait fait triper au niveau de l'action - merde c'était tout de même une des premières fois que je prenais mon pied à voir un film d'action - [i][depuis j'ai découvert des chef-d'oeuvres tel que [b]Die Hard 1[/b] et [b]3[/b] de John McTiernan (virtuosité de la mise en scène, des cadrages et du rythme, de la transition entre les scènes, sublime gestion de l'espace...) ou [b]Terminator 2[/b] de Cameron][/i] - et de l'idéologie, je n'avais pas ressenti énormément de choses d'un point de vue dramatique. Depuis je l'ai revu et j'y vois une bonne psychologie des personnages.[/p]
[p]Sa suite, elle, en plus de disposer d'un scénario des plus convenables (un peu tirré par les cheveux c'est vrai, mais ça fonctionne donc tout baigne), approfondit au plus haut point la psychologie des personnages. D'un point de vue dramatique, le film n'en gagne que plus d'intensité. Ainsi, certaines scènes sont littérallement superbes, filmées avec génie, et faisant passée une grande émotion. Toutes séquences sont splendides en ce sens et l'on s'etonne à ressentir de la sympathie pour les persos ainsi que de la tristesse lorsque l'un d'eux meurt, dans une scène éblouissante.[/p]
[p]Mais ce film, en plus d'être un drame sublime, doublé d'un polar interessant, est aussi un gigantesque monument du cinéma d'action. Le film ne possède que 4 séquences d'action, mais vain Dieu, quelles séquences ! Les 3 premières sont tout simplement hallucinantes. On y voit -entre autres- un Leslie Cheung courant au ralenti en massacrant des criminels et un Chow Yun-Fat (qui a, comme les autres acteurs du film, une interpretation sans faille) descendre un escalier sur le dos pendant qu'il tire (avec 2 flingues) sur des mecs. Notons également les magnifiques chorégraphies, ahurissantes de précision.
La scène finale, elle, est démentielle. On assiste pendant 20 minutes à un des gros morceaux du cinéma épique : le massacre final. Et comment oublier ce plan final, où nos héros attendent la police sagement assis dans leur fauteuil ?[/p]
[p]Alors bien sûr le film n'est pas parfait. Le seul reproche qui me viendrait à l'esprit est que le film est trop excessif pas moment.
Une des géniales fusillades par exemple, est un peu gâchée par un Chow-Yun Fat qui sort (en VF du moins) : "Attends j'ai pas encore fini de l'achever" (alors qu'il a déjà vidé 2 chargeurs sur le type déjà mort depuis longtemps), ou encore un dialogue ridicule : "Oh ça décoiffe !" (alors qu'il a jeté une bombe qui l'a fait propulser à quelques mètres).
Signalons aussi une scène qui pourrait faire sourire certains types de spectateurs, où Chow-Yun Fat s'indigne en disant que son riz est la seule chose qui lui rappelle sa patrie.
Ces quelques détails pourraient faire paraître à certains spectateurs lambda ce film pour un nanar. Et la voix française de bûcheron enroué de Fat n'arrange rien. Heureusement que (s'il n'est pas bête) ce spectateur se rendra compte qu'on ne trouve pas un final psychologique dans un nanar vandamien.[p]
Au final, ce Syndicat du Crime 2 s'avère être un sommet du cinéma d'action et du drame.Une vision en VOST m'est imposée pour savoir si ce film est bel et bien le chef d'oeuvre que j'imagine.
6/6
Une parodie non assumée?
D'aprés ce qu'on m'a dit tsui hark a voulu prendre la même
recette que le 1er opus mais en voulant foire 10fois plus
fort.Le résultat est plutôt original : une parodie des films
de woo!
Comment tsui en est arrivé là?
A mon avis cela est du au fait que tsui hark a "perdu" la maîtrise de son film .En effet cette fois ci la recette n'a pas aussi bien fonctionné que le 1er volet .Il en résulte une première partie relativement ennuyeuse.Ainsi pour faire revenir mark tsui a du inventer une situation rocambolesque.
Ds la seconde partie tsui lève ses inhibitions il force le
trait de ses persos , augmente le nombre de grimaces , fait fi de toute vraisemblance ds le scénario, booste le nombre de mort et d'explosions jusqu'à l'apotéose de la scène finale.Nos 3 trois heros en viennent à prendre d'assaut une maison où est regroupée des centaines de malfrats,les corps
tombent avant d'être touchés ,on lance de la peinture rouge sur les murs , ti lung charge ses ennemis au sabre! etc...
Et tsui fait cela en respectant les codes du films de hero.
On croirait un vrai monthy python!
C pourquoi pour moi ce film est une parodie plus ou moins invonlontaire mais cultissime.
Ne manquez pas la fin !!!
Si le début du film vous rebute, ne vous inquiétez pas, c'est naturel, le film ne démarre qu'à partir de la fusillade dans l'hôtel et à partir de là, c'est du très grand John Woo. Chow yun-fat n'a jamais été aussi charismatique, l'intrigue est cool et John Woo n'a jamais filmé de meilleurs fusillades. Bref, un film plutôt lent à démarrer, complexe à suivre si vous n'avez pas vu le premier mais qui devient littérallement un chef-d'oeuvre dans les 50 dernières minutes.
inférieur au premier, mais visuellement parfait
dean shek ma cassé la tete pendant une heure a se rouler par terre a manger comme un porc il est devenu cinglé depuis que sa fille est morte. le film demarre apres une heure quand chow yun fat le remets sur les rails et quand leslie cheung meurt dans les bras de cyf dans une cabine teléphonique alors que sa femme viens d'accoucher(tres belle scene)il s'en suis 20 minutes de folie ou woo se défoule et laisse meme ti lung reprendre l'épée qui a fait sa gloire. mais cela ne suffit pas pour concurencer le premier volet. bon film quand meme
jeff
29 novembre 2001
par
jeff
Ouais, c'est mou, mais c'est toujours incontournable.
En fait le film a été co réalisé avec Tsui Hark, et la coréalisation se ressent dans le fait que le scénario est un peu décousu. Par ailleurs il est assez nul et il s'égare à fond. Disons que le film n'est pas passionnant comme pouvait l'être le premier opus. Mais le tout contient toujours une certaine ambiance syndicat du crime par certains aspects, comme la réalisation et la bande son. C'est une suite, quoi.
Mais surtout le film possède des scènes d'actions d'anthologies qui justifient amplement la vision du film, qui est indispensable pour tous ceux qui aiment Woo et surtout tous ceux qui aiment les polars/action. J'ai découvert John Woo avec le Syndicat du Crime, et puis j'ai vu sa suite. Après la fin, je me suis repassé le final trois fois. Je n'en croyais pas mes yeux.
La classe !
meme dean shek y est merveilleux !
L'ORIGINAL PUISSANCE DIX
Pour moi, le meilleur de la trilogie. Une oeuvre d'art. CYF nous livre un jeu d'acteur des plus remarquable. A voir!
un peu déçu en le revoyant
dans mon souvenir c'était plus intense et mieux réalisé. franchement il y a des séquences pas mal mais beaucoup sont banales, l'histoire n'est pas magistrale et les gunfights sont corrects mais pas encore parfaits. la fin est bien sympa, un bon gros bourrinage dans une maison (encore), ce qui relève l'ensemble. en fait ce n°2 est un bon film, qui n'excle tout de meme pas même si sa réputation le place en tant que chef d'oeuvre.
je crois que ma déception est dûe au fait qu'entre la première et la deuxième vision, j'ai entre temps découvert des City on Fire, Long arm of the Law, On the run, et consorts.
On ne change pas une équipe qui gagne
Après
Le Syndicat du Crime et son gros succès commercial, Tsui Hark et John Woo rempilent l'année suivante pour une séquelle explosive si elle en est. Le scénario, prétexte et convenu, se voit bien vite réduit en poussière par de monstrueuses séquences d'action qui fondent les bases de la violence démonstrative, outrancière et quasi-continuelle du futur chef-d'œuvre
The Killer, la maîtrise technique et la grâce en moins. Les fans n'ont bien évidemment pu fermer les yeux face à un script parfois douteux et peu plausible (l'apparition du frère jumeau de feu Mark), d'autant que si ce second volet surenchérit dans les gunfights pétaradants, il perd en profondeur sentimentale, réduisant ses personnages à de vastes et excessives caricatures, le comble en revenant à l'interprétation de Dean Shek, grotesque et on ne peut plus fausse. Quant à Chow Yun-Fat, ses manières et sa cool-attitude paraissent aujourd'hui bien ringardes et le comédien fera preuve de beaucoup plus d'aisance dans la peau de ce tueur romantique que l'on connaît tant deux ans plus tard. Ti Lung et Leslie Cheung assurent pour leur part le minimum syndical, mais il faut reconnaître qu'ils s'avèrent nettement moins attachants qu'à l'époque du premier film.
Or qu'importe cela, tant
Le Syndicat du Crime 2 s'oriente vers le spectaculaire, et ce de façon purement ostensible, exigences du marché obligent. Régulièrement, l'intrigue est dynamitée par des scènes de massacre qui font montre d'une complaisance inouïe dans la brutalité et les effets de style, jusqu'à cette hécatombe finale inoubliable, où le trio héroïque du film se charge de liquider pas loin d'une centaine d'hommes à l'aide de sa grosse artillerie (sans compter l'inclusion d'un sabre, comme au bon vieux temps du wu xia pian). Vingt minutes durant, les cadavres s'empilent les uns sur les autres dans des hectolitres d'hémoglobine et des hectogrammes de fumée grise. Les situations invraisemblables au possible – nos braves héros doivent posséder le pouvoir d'immortalité – et la chorégraphie souvent approximative des canardages – des figurants qui s'écroulent à terre avant même que les protagonistes aient tirés – limitent le sérieux de l'entreprise, mais aux antipodes des restrictions hollywoodiennes de tous temps chez nos amis outre-Atlantique, ce cinéma de genre HK nous aura fait vibrer comme nul autre en brassant action survoltée et violence transgressive, une recette aujourd'hui révolue d'où résulte un condensé d'adrénaline pure et dure.
Des interprètes décevants et une histoire peu crédible, certes. Mais un réalisateur qui franchit un pas supplémentaire dans son domaine de prédilection qu'est l'action, également. Au final, une suite au traitement quelque peu expédié, manquant de finesse et de cohésion, mais dont le dénouement sous forme de carnage apocalyptique – probablement l'un des plus gros morceaux d'anthologie du cinéma d'action HK – vaut à lui seul le détour. De la série B qui détone.
de bonnes idées mais globalement décevant.
En fait comme beaucoup l'ont dit, la première partie est celle qui pose le plus de "problèmes". Je pense que le fait qu'il y ait autant de personnages fait que contrairement au premier opus, on n'arrive pas réellement à s'atatcher, peut être un peu à Ken et Lung, mais Kit et Ho sont presque vides. Ce qui est vraiment dommage. Ti Lung ne sert presque à rien dans ce film, je l'avais trouvé sensationnel, dans celui-ci il a quelques répliques parce que bon quand même il faut qu'il parle c'était le héros du 1, et quelques tirs et coups de sabre par ci par là à la fin. Même la scène où il rencontre Ken n'est pas suffisament exploitée à mon goût. Il est surpris, et après il s'en fout, il ne cherche même pas à entamer le contact. C'est intéressant par contre qu'une complicité naisse entre Kit et Ken. Kit qui lui aussi est très peu présent mais lui a quelques scènes très fortes...
Chow Yun fat est impeccable come d'hab, et réussit à faire en sorte qu'on voit vraiment en lui Ken et non pas Mark, en nous offrant les scènes les plus "cool".
La surprise provient de dean Shek. Je ne l'avais vu jusqu'ici que dans des kung fu comedy, et je l'ai trouvé très bon. Vraiment émouvant dans certaines scènes. Surtout au début, jusqu'au moment où il devient fou. Dans ses scènes, je l'ai trouvé étonnant de sobriété.
Mais l'histoire n'est pas assez développée à mon goût, c'est beaucoup trop découpé pour qu'on se sente vraiment impliqué comme dans le 1, et comme beaucoup l'ont dit, le film commence véritablement à partir de la scène de l'hotel (sublime celle là) avec des plans vraiment judicieux, la fameuse musique d'ambiance (signée peter Gabriel) et une intensité à son paroxysme. C'est la scène du film pour moi. Puis il y a la fin de Kit, magnifique et le duel dans la maison, apocalyptique.
Donc de bonnes idées, mais une réalisation et un scénario parfois brnlants, sauvés par des acteurs à leur sommet.
A choisir plutôt voir le 1 quand même.
Une super suite bourré d'action
un carnage mémorable dans la scène finale, le reste est bon! Chow Yun-fat est encore plus flingueur!!!!