ce film aurait pu rentrer dans la catégorie des excellents films old school, malheureusement il restera un bon film, un peu trop limité du fait d'une histoire et de personnages trop caricaturaux (brother cheng par exemple). cela n'empeche pas d'apprécier BIG BROTHER CHENG à sa juste valeur, avec ses qualités de réalisation et de photo vraiment bluffante pour l'époque (beaucoup plus belle que la majorité des films 80's). l'autre problème est que c'est trop prévisible la plupart du temps, il est très facile d'anticiper la scène suivante. à voir tout de meme.
ps: l'histoire est celle d'un "héros" de quartier luttant à mort contre les délinquants. la morale du film est limite parfois mais bon...
Un parrain dans la ville
Surencherissant par rapport au premier opus, ces nouvelles aventures de Brother Cheng cassent également bon nombre de bonnes idées mises en place dans le premier. A commencer par le retour de Brother Cheng, qui contrebalance la fin noire et désespéré du premier; puis - et surtout - la toute fin, rebondissement gros comme une maison, sans doute rajouté en toute hâte par les grosses pontes de la Shaw en vue du message porté par le film. Il faut avouer, que le message est très osé, surtout venant de la "politically correct" Shaw : est suggéré ce qui était déjà abordé dans le premier opus, à savoir à ce que les habitants de Hong-Kong se soulèvent et fassent justice eux-mêmes face à la croissance démésurée du taux de criminalité réelle durant les années '70s (+ 174 %...), une police démunie, voire corrompue et des lois pas du tout adaptées.
Le film est ainsi une série de vignettes de tous les crimes possibles, du simple racket en passant par des salles de jeux clandestines jusqu'au viol collectif poussant la victime de se suicider de honte.
A chaque crime est apparenté l'action de justice mené par Brother Cheng et ses compagnons du salon de thé. Brither Cheng, qui est considéré comme un héros national, reconnu dans les rues, couverts de chants de louanges de la part de la population - et il réussira là où il aura échoué dans le premier opus : inciter les habitants à opérer justice d'eux-mêmes.
Toujours fortement inspiré de la série des films de justiciers persos venant tout droit des USA, mâtiné d'une bonne dose d"influences "blaxploitation" pour les scènes de violence urbaine réalistes, le message premier est plus que douteux, mais la réalisation impeccable. Et l'on se prend à culpabiliser d'attendre impatiemment le prochain châtiment imaginé par Brother Cheng, alors qu'il n'agit - ni plus, ni moins - comme un parrain, fricotant d'ailleurs allègrement avec les triades locaux, pour lesquels il prend même la défense !!!!
Encore une fois, la toute fin a sûrement été rajoutée à la dernière minute pour désamorcer quelque peu le message réac' et limite démago et rédorer quelque peu maladroitement le blason des forces de l'ordre...
En l'état reste un film d'une rare violence réaliste et ce qui s'est fait de plus enragé et démago dans la filmo Shaw.