Striptease raté
Plus connu à l'échelle mondiale pour son septième film, "The Bet Collector", bout de pelloche brute de cinéma vérité, largement diffusé sur un circuit festivalier, le philippin Jeffrey Jeturian a singé d'importants succès populaires dans son propre pays. "Bridal Shower" et "Liberated" étaient ainsi deux comédies immensément populaires, rapidement suivi par ce "Bikini Open".
"Bikini Open" est en fait un "mockumentary", un faux documetnaire, qui s'échine à démanteler le monde des compétitions de beauté aux Philippines. Jeturian imagine donc une journaliste en quête de taux d'audimat (la toujours impeccable Cherry Pie Picache, en voie de devenir une véritable légende du cinéma philippin contemporain), qui tente de dévoiler les dessous des concours de beauté. Le film s'attache ainsi à suivre toutes les étapes menant aux scènes les plus célèbres, depuis des hilarants castings, en passant par les premières étapes éliminatoires jusqu'aux coups bas des compétiteurs pour espérer remporter le premier prix. Afin de s'assurer les meilleurs taux d'audiences, la journaliste ne recule devant rien pour "pimenter" ses images et se mêler elle-même de la compétition…jusqu'à son issue fatal.
Fausse bonne idée, le postulat de départ tourne rapidement en rond. Des nombreuses scènes s'étirent en longueur, des gags se répètent et l'utilisation d'une "caméra vérité" finit par devenir envahissante, surtout sur un grand écran. Une farce, qui vire rapidement à la blague potache entre potes et n'arrivera même plus à convaincre dans son dénouement satirique.