| Ordell Robbie | 1.5 | Un Volume 2 meilleur sans pour autant convaincre |
Après les baclés Gonin 2 et Black Angel, cette suite indépendante du premier volet marque un relatif redressement sans pour autant vraiment convaincre. Le scénario n'est pas embrouillé cette fois et sans etre extraordinaires les acteurs sont corrects. Qui plus est, un relatif effort a été accordé pour rendre les personnages un minimum consistants et la thématique "féministe" d'Ishii est bien présente. Reste qu'on retrouve malgré tout des affèteries tirant la mise en scène du film vers le médiocre. L'usage du grand angle ne vire jamais à l'indigeste mais relève quand meme ici du tic de mise en scène. On trouve également de l'usage du ralenti et de l'arret sur image digne du pire tacheron. Surtout, meme si moins souvent que dans ses deux films précédents, Ishii a trop tendance à confondre le travail sur le cadre dans un manga et au cinéma. Car si une surstylisation du cadre peut créer une certaine énergie, une dynamique compensant l'absence de mouvement des personnages sur planche elle devient surcharge pompière dans le cas du cinéma où les personnages ne sont plus figés. Chose qu'entre parenthèses Miller et Rodriguez ont aussi oubliée... Et si ce défaut est moins agaçant que dans d'autres Ishii, le rythme est quand meme ici assez bancal. Les 20 dernières minutes sont meilleures que le reste mais elles sont juste correctes alors qu'elles auraient du etre un sommet dramatique. Pour ce qui reste un produit d'exploitation incapable de bien faire fructifier le bon héritage thématique de ses ancetres seventies...
