| Ikari Gendo | 4  |
Douce France... |
| Arno Ching-wan | 3.5 | ... le pays de mon enfaaaanceeeuh... |
Il faut le dire tout net : la principale saveur de cet anime vient du fait que l'histoire se déroule en France ! Une occasion comme une autre de découvrir quels sont les clichés de notre pays que peuvent avoir des Japonais qui n'y ont visiblement jamais posé les pieds...
Ainsi on aura le droit à une tour Eiffel quelque peu surdimensionnée (ne la ramenez pas les canadiens avec la CN Tower de Toronto, la notre fait au moins 700 mètres de haut ! :-P), aux voitures design années 60, aux téléphones d'un autre temps, aux immuables croissants (on allait pas rater ça quand même)... Mais surtout le plus beau est la référence au village d'Angers, les Angevins apprécieront :-). D'ailleurs tous les enfants du village d'Angers vont jouer dans une décharge désaffectée, et c'est dangereux, mobilisons nous avant qu'Angers ne soit 
rayer de la carte ! Le massif centrale ressemble par ailleurs à une campagne déserte, mais bon ça c'est pas tout à fait faux (je le sais, j'y suis...). On pourra même voir une montagne ressemblant étonnamment au puy de Dôme... Toujours est-il que pour un anime réalisée en 1995, la France ressemble fort à celle des années 50-60, on se consolera au moins en voyant le célèbre Black Jack (THE DOCTOR, même au fin fond de l'Auvergne il est célèbre, c'est pour dire...) reconnaître la qualité du matériel de l'hôpital public du coin (ça doit être le CHU de Clermont vu où ça se passe, cool, je peux me blesser je suis en sécurité...).
Au delà de ce plaisir à découvrir les à priori des étrangers au sujet de notre chère patrie, l'anime ne manque pas d'intérêt. Le scénario est solide, l'intrigue complexe et ménageant admirablement le suspens (jusqu'à l'opération finale en fait), une maladie étonnante qui entraîne le médecin comme le spectateur dans la plus grande perplexité (à tel point que l'on se demanderait presque si Black Jack va réussir à sauver sa patiente), des personnages nombreux, très réussis, complexes, et aux liens cachés et multiples, des flash back entourant l'ensemble d'un mystère toujours plus grand... Tout est réuni pour faire une excellente OAV. L'apparition d'un autre médecin sans diplôme, Chirico, spécialisé dans l'euthanasie et ennemie juré de Black Jack (bien qu'il finisse ici par lui apporter une aide précieuse) n'est d'ailleurs pas sans apporter un certain piment au récit. Quand à la dernière opération, apportant enfin la solution du mystère, même si elle n'est pas très vraisemblable, c'est un moment d'anthologie...
Un volet à découvrir : un récit de qualité, dont l'action qui plus est se déroule dans notre beau pays, et mis en image par Dezaki Osamu (, Lady Oscar, Rémi sans famille, ...)... Que demander de plus ???
