Moon warrior
Film ultra attendu, Lee Joon-il décide de rester dans le film à costumes, mais change de genre avec ce remake à peine déguisé de la fameuse franchise nipponne de "Zatoichi"…même si c'est plutôt du cinéma HK des années 1960 que louche le début du film et plus particulièrement du côté du "Bastard" de Choh Yuen avec un bretteur, né de la liaison secrète d'un Seigneur avec une femme de joie et qui va vouloir venger sa famille décimé par un homme aux ambitions politiques particulièrement entreprenantes.
La politique tient d'ailleurs un rôle prépondérant dans ce film de genre plus ambitieux que la moyenne, mais qui n'arrive pas totalement à convaincre. Les scènes d'action sont beaucoup plus éparses, que ne le laissait présager les bandes-annonces trépides et le magnifique artwork posté tout au long de ces derniers mois sur le Net…d'un autre côté les complots politiques et même l'inclusion de la tentative d'invasion japonaise donne plus de consistance à un scénario autrement sommaire.
Le faux personnage de "Zaotichi" tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et il faut un certain temps d'acclimatation pour accepter, qu'il ne devienne pas le personnage principal. Parfaitement interprété par Hwang JEong-min le célèbre acteur a l'intelligence de se détacher rapidement du jeu de l'illustre modèle…en revanche, il n'apporte pas grand-chose et manque du charisme de ses pendants japonais.
Film inabouti par le mélange des genres, la multiplication des personnages et une histoire inutilement confuse, il est également trop long d'une bonne demi-heure et dérape dans un sentimentalise exacerbé au cours de son dernier quart d'heure – sans parler de cette dernière scène totalement inadaptée et d'une poésie à deux balles au comique involontaire.