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moyenne
3.42/5
Blame !
les avis de Cinemasie
5 critiques: 2.85/5
vos avis
6 critiques: 4.5/5
Un futur classique?
Dès le premier tome j'ai été séduit par ce manga d'un jeune auteur aux talents pleins de promesses. La structure du récit, opaque certes, emprunte aux procédés littéraires de la SF: on plonge le lecteur dans un univers qui ne se dévoile que progressivement, un monde dont la cohérence ne s'apréhende pas du premier regard, à l'image de la méta-structure aux allures de cyber Babel qui sert de cadre à cette hsitoire.
Mêlant allègrement influences cyber et imagerie fantastique dans un récit de SF que l'on devine relativement bien pensé quant à ses développements futurs (ce que tend à confirmer une interview de l'auteur paru dans la revue Animeland de Mai 2001), Blame est aussi une plongée dans un monde livré à lui même suite à des évènements qui ne sont qu'esquissés dans les premiers tomes: dans un futur indéfini, en un lieu inconnu (sur terre, sur une autre planète...?),un étrange virus semble avoir contaminé l'ensemble des sytèmes d'informations du monde de Blame, amenant dans son sillage le chaos et la violence.
C'est dans ce contexte que Killy, le personnage principal aux origines mystérieuses, mène une quête pour accéder à un "terminal génétique" permettant de mettre la main sur le "net-gene", un programme ne faisant pas l'objet "d'altérations chromosomiques"... Mais le système d'information, dont la nature réelle n'est pas encore dévoilée, tente d'empêcher Killy de mener sa quête à bien et lui dépêche des "sauvegardes", des créatures aussi silencieuses que meurtrières.
Servi par un dessin aux architectures savament étudiées (Nihei a officié comme architecte) afin de rendre compte de l'immensité de la structure que remonte le héros, il est plus que normal que les lecteurs se sentent désorientés à mesure que se déploie le décor. Quant au choix de représenter les personnages d'une façon plus proche de l'esquisse que du dessin à la ligne clair, il ne fait que renforcer l'immensité du cadre et de la tâche du héros, par extension.
Enfin, l'absence de dialogue sur de nombreuses pages et la personnalité pour le moins "autiste" de Killy, font du silence un des principaux acteur de cette histoire, soulignant l'ambiance crépusculaire et "fin du monde" qui se dégage de chaque planche.
Visuellement, il est difficile de nier le talent de l'auteur et c'est avec fascination que l'on découvre son bestiaire de créatures issues directement d'une esthétique "à la Hellraiser" (on pense aux cénobites en découvrant les sauvegardes pour la première fois) et ses architectures "à la Giger".
Dans ce contexte générale la violence, trés présente et trés "violente", est loin d'être gratuite et en totale adéquation avec le monde décrit. Et puis Blame ne s'adresse pas aux plus jeunes d'entre nous.
On a connu mieux...
Et voilà la millionième reprise du thème du pauvre gars perdu dans une terre ravagée après un cataclysme inconnu, peuplée de robots méchants...
Pourtant même si le thème est éculé, ce n'est pas cela qui m'a fait mettre une si mauvaise note à Blame (après tout Apple Seed ou Ghost in the Shell jouent dans la même catégorie et sont tous deux des chefs d'oeuvre...). Blame a un scénario relativement déstructuré. Manga très violent, il ne se passe pas deux pages sans que l'on ne voit une cervelle éclater ou un membre arraché, sans pour autant que le lecteur comprenne réellement ce qui se passe... Il faut dire que les protagonistes eux même ne semblent pas vraiment savoir ce qu'ils viennent faire dans cette galère... Exemple type :
- Nos agresseurs ? t'as déjà entendu parler du bureau gouvernemental ?
- "le bureau gouvernemental" ? c'est quoi ?
- c'est... enfin... ils ont toujours été nos ennemis
Voilà un bon résumé du manga (enfin, de ce qui est disponible en France, la suite apporte peut être des réponses...) : on se massacre, mais on ne sait pas pourquoi ! A se demander si l'auteur lui même savait vraiment dans quel sens il allait faire évoluer son scénario ! Quand au dialogue, au moins la lecture ne vous fatiguera pas : ils sont quasiment inexistants !
Heureusement que les dessins sont de relativement bonne qualité pour racheter (un tout petit peu...) l'ensemble. Reste à espérer que les prochains volumes rachèteront le début de la série...
Euh... je n'ai pas tout compris
Blame a de quoi dérouter, des dialogues inexistants, des planches souvent confuses dans le premier tome, une situation tout sauf limpide. On est bien dans l'attitude japonaise de jeter le lecteur au milieu d'une histoire déjà commencée sans introduction. Mais là, c'est un peu excessif, 200 planches sans avancement notable dans l'histoire, il y a de quoi rebuter les plus endurcis. Heureusement, la qualité grahique relève l'intérêt du bouquin. Malgré un style un peu lourd qui rend certaines cases tout simplement illisibles, on ne peut que s'agenouiller devant le dessin.
Enfin un autre manga Cyberpunk
C'est vrais que ce manga peut être dérroutant. Le premier volet en particulier est presque incomprhensible: les scenes de violence sont omniprésentes tandis que les dialogues rarement apparaissent. On devine que Killy doit être un chasseur de genes qui a une mission a acomplir.
Cette mission est un mistère qui est dévoilé très lentement, ce qui peut énerver les lecteurs trop impacients.
Killy se déplace dans un univers où tout parrait mort, où les quelques humains survivants assaient de subsisiter dans une gigantesque structure composée de milliers d'étages. L'intelligence artificielle semble avoir pris le dessu, et parfois on ce demande comment quelqu'un peut il survivre dans cet univers ( Killy ce fait bastoner chaque fois qu'on tourne la page) infésté de robots sanguinaires.
Le silence est un element important dans ce manga: il alourdit la sensation de mort qui reigne partout et garde le mistère sur la mission de Killy. Dans le premières parties on dirrait même qu'il avance sans aucun but, tellement il semble déprimé.
Tout ceci est eveloppé par le talent de déssinateur de Nihei qui fait les meilleurs scénarios que j'ais jamais vu dans un manga. En résumé, on se trouve devant un des rares mangas cyberpunk qui arrivent en Europe et d'une originalité incroyable. Mais sans doute pas pour tous les gouts.
Pan pan boum boum, dans tes dents!
Sachant que j'ai lu ce manga il y a 2 ans (voir 2 ans et demi) ma critique est basée sur mes souvenirs, et n'est donc pas pleinement objective.
On pourrait croire qu'il y a un scénario dans ce manga, étant donné les discussions pleines de sous entendus des protagonistes, les chuchotements lourds de sens, et la marche sans fin du héros.
Mais après avoir lu 7 ou 8 volumes, et n'avoir toujours rien appris de concret, j'émets quelques doutes. Ce qui fait que les enjeux sont difficilement saisissables, et l'implication assez minime.
A l'époque j'avais fait une interprétation que j'ai oubliée, mais je ne crois pas avoir réellement saisi de quoi il était question.
Malgré tout, le style graphique de l'auteur est assez prenant. A la fois épuré, et très riche, l'univers créé est assez envoutant, les décors très impressionnants rendraient probablement très bien à l'écran, et les massacres dont one comprend pas la cause restent jouissif.
Donc on suit avec intérêt en espérant finir par comprendre, puis on finit par un peu décrocher et à contempler avec moins d'attention, frappé par la redondance du récit et des situations.
Peut être que la fin apporte un éclairage salvateur, mais si on n'arrive pas à suivre jusqu'à la fin, comment le savoir?
Loin d'être inoubliable pour moi, reste un manga surprenant, intéressant graphiquement et stylistiquement, qui laisse présager de futures oeuvres plus abouties.
Blame : le manga que l'on attendait...
Atchoum a été dur avec Blame... trop dur même, car il a beau être très difficilement accessible, il n'en reste pas moins très intéressant et passionant. Tout d'abord le dessin est magnifique, d'un rare détail, avec certaines planches (notamment celles en couleur au début de chaque tome sauf le premier) qui font penser à du Enki Bilal... je vous laisse juge de la référence... Le scénario, quant à lui, est sublime, et d'une profondeur qui force le respect, par contre il est sûr que sa compréhension nécessite un minimum de concentration... et c'est là que je veux en venir : la violence n'est en aucun cas gratuite, ce serait une erreur de le croire. Elle est certes présente, voire même très présente, mais elle sert l'action, et instaure une atmophère malsaine et inquiétante qui fait le "charme" de la série. Ce qui a pu rebuter les lecteurs est l'apparente opacité du scénarion, faisant douter même quant à sa réelle existence... et oui ! Le scénarion est très bien ficelé, sait se découvrir peu à peu sans gâcher le suspens, et certains passages provoquent force admiration tellement l'histoire devient subtil et complexe, mais toujours extraordinairement cohérente et passionante. Pour conclure, ne vous laissez pas rebuter par la complexité de ce manga cyber-punk, l'immersion ne se fera pas sans risques mais restera inoubliable. Pour toutes questions sur certains passages non compris, n'hésitez pas à écrire à keutof@yahoo.fr, je répondrai à toute question sur l'analyse du manga. Et si vous voyez ce manga dans une librairie, jetez-vous dessus !
Cauchemar vertical
La grande force du manga Blame réside justement dans la confusion de ce qu'il raconte.
Tome après tome, on est enfermé dans cet univers claustrophobique dont les béligérants usent d'un dialecte informatisant (allégorie ou incarnation futuriste?).
Ne cessant de se déplacés vers le haut, les personnages cherchent semble-t-il depuis très longtemps quelque chose dont ils ne savent plus quoi.
Alors, oui, c'est confus, mais c'es là que la force du récit réside.
Le trait de génie serait de voir le manga se terminé dans 30 volume sur la même image que commence le premier tome!
Minimalisme et trip de l'errance...
Si Blame en décourage quelques-uns à cause du flou de son scénar et de l'apparente absurdité de son cheminement, je trouve au contraire que son côté errance sans fin et sans but colle bien à la mentalité et la philosophie asiatiques du "cycle", d'un homme perdu dans l'infini.
Si y en a d'autres qui sont aussi rebutés par le soi-disant "gore", faut dire qu'il y a peut-être différents moyens de mettre en scène la violence mais aussi et surtout de la ressentir. Dans cet esprit la violence de Blame n'est pas stérile et se rapproche plus de l'esthétisme trash de l'habitant de l'infini que de la débauche un peu délire et gratuite (beaucoup?) des derniers tomes de bastard.
Ca me fait 'achement mal qu'il y en ait qui jugent la valeur d'un scénar à son évolution et qui placeraient peut-être un scénar de vieux nanar ricain, prévisible mais qui évolue, au-dessus d'un scénar qui n'évolue pas, mais où on sait jamais où on va réellement.
Dans cet esprit je préfère même le début de Blame au développements scénaristiques qui suivent, parce qu'à ce moment-là Nihei jouait pleinement sur le minimalisme pour se concentrer sur une atmosphère, enfermer le lecteur dans un univers glauque, fascinant et impitoyable. Les tomes 5 et 6 en particulier m'ont déçu, parce qu'ils mettent en jeu trop de persos "permanents" qui font que l'atmosphére, d'abord centrée sur la figure solitaire -et seule survivante- de Killy, va se disperser et s'encombrer au détriment même de la puissance évocatrice du manga.
Alors avis à ceux que Blame rebute: laissez-vous entraîner dans son monde d'errance sans vous encombrer des sempiternels ressorts scénaristiques, et préférez vous perdre tout simplement dans son univers froid, gigantesque et solitaire qui inaugure avec Noise (du même auteur) un nouveau genre de cyberpunk.