Infernal (japanese) Affairs.
Bonne surprise que cette suite de The Blood of the Wolves réussissant nettement mieux à assumer ses références au jitsuroku tout en procédant à des ajustements au goût du jour du cinéma de genre asiatique. L’influence Infernal Affairs était déjà en partie présente dans le premier volet au travers d’un YAKUSHO Koji en flic à la frontière de la loi et du milieu. Cette fois son ex-acolyte Hioka a pris sa place, il est un infiltré looké comme un truand de Johnnie TO. A ce héros ripoux vu dans la mythique trilogie hongkongaise répond un bad guy (Uebayashi) présenté d’une manière annonçant l’esprit du film.
SPOILERS
Sorti de prison, il va se venger en violant et tuant la sœur du truand qui l’a fait souffrir en prison. Mais est alors révélé qu’il a été libéré pour bonne conduite par un truand et qu’en prison il était une de ces figures de mad dog vus chez FUKASAKU.
FIN SPOILERS
Retour au sadisme seventies (pour un Uebayashi aussi cruel qu’un méchant de blockbuster d’action indien) comme dans le premier volet et premier d’une série de twists comme en Corée sans l’excès d’invraisemblances. Le mad dog n’est plus ici une figure de rupture avec le passé mais une résurgence du passé au milieu d’un crime organisé ne voulant plus faire couler le sang et rêvant d’être des businessmen véreux comme les autres.
SPOILERS
A ce propos le choix du début des années 1990 donne à voir des truands nippons en mode mains aux fesses et frime en Mercedes. Encore plus années 1990 : le cameo de TERAJIMA Susmu qui finit tenu en laisse dans une cage avant de mourir dans des conditions atroces. A côté de cela, on a une figure de journaliste qui se révèle être à la solde d’un clan rival de celui de Hioka et un personnage de Sud-Coréen acceptant d’être indic en espérant revenir au pays. Et un twist révélant que la police est encore plus pourrie par le milieu que ne le croit Hioka.
FIN SPOILERS
Le film vaut plus pour sa photo et son Scope que son filmage parfois brouillon de l’action. Sa voix off et ses transitions font, comme dans le premier volet, des appels du pied à FUKASAKU. Uebayashi, c’est le retour du Hiroshima ensanglanté par les guerre de clans vu chez FUKASAKU. Le film a aussi pour mérite de ne pas chercher à parler de la face noire des années économiques dorées du Japon (ce que le premier volet faisait maladroitement) et plutôt de faire de ses personnages des loups (coucou GOSHA) tout en se plaçant immédiatement avant l’instauration de lois de lutte contre le crime organisé (comme certains FUKASAKU, déjà).
Contrairement à son WAKAMATSU-biopic et au premier volet, SHIRAISHI a cette fois réussi à prolonger un peu un certain héritage seventies. Reprendre sans révolution ni redite.