un film pas mauvais en soi, mais manquant sérieusement de piquant et d'intensité.
la bande sonore enchaine les titres rock'n'roll à une cadence très soutenue, et ça en devient meme lassant (un titre toute les deux minutes ou presque). ça ressemble à American graffiti niveau ambiance, et à vrai dire ça se regarde mais il pour moi l'intéret est très limité.
Rex, hugs and rock'n'roll
Belle, mais totalement vaine reconstitution du Bangkok des années 1960. On applaudit des deux mains l'exceptionnel travail de reconstitution avec force de figurants, coiffés et habillés (tous les brushings impeccables et des vêtements flambants neufs, soit dit en passant), comme d'antan. Tous les endroits "types" des films d'époque sont passés en revue, depuis le "milk-bar", jusqu'à la rue principale (arborant une magnifique affiche "peinte" – comme il était encore d'usage dans la plupart des cinémas thaïs jusqu'au début des années 1990) – de Sean Connery dans "Dr. No"…z'auraient quand même pu mettre une de Mitr Chaibancha, mais bon…) jusqu'au parc, lieu du dénouement forcément fatal! Au passage, on reconnaîtra la reprise au plan près d'une séquence clé de "La Fureur de vivre" avec James Dean et d'un film avec Elvis Presley, où le personnage entonne une chanson dans un magasin, pillé en douce par ses acolytes.
Tout cela respire la joie de vivre et dégage un parfum nostalgique sur une interminable bande-son des classiques américains et thaïs de l'époque…mais ne ressemble malheureusement guère plus qu'à une succession de scènes sans grand lien les unes avec les autres. Il y a bien évidemment cette lointaine affiliation à "West Side Story" (ou plutôt "Roméo et Juliette"), mais entre deux, il ne se passe pas grand-chose – jusqu'à même ne pas trop s'attacher au tragiques héros principaux et de se ficher de leur tragique destin comme de la dernière pluie.
Le film se conclut sur un inutile saut en avant dans le temps pour justifier une horripilante voix narratrice, qui n'était vraiment pas nécessaire d'inclure.
Le réalisateur Akarapol Akarasenee a tenté de surfer sur la vague des films "nostalgiques", qui envahissent régulièrement les écrans thaïlandais depuis le début du nouveau millénaire, mais rate totalement son ambition de coller au succès de l'incontournable "Dang Bireley" de Nonzee Nimibutr. Mignon tout plein – mais sans aucun intérêt.
PS: Attention: il existe deux versions VCD, dont seule une comporte des sous-titres anglais. Le DVD en est dépourvu.