de bonnes idées mais tellement chi@!#
Un Tsukamoto maîtrisé mais très décevant par rapport à Tokyo Fist : c'est bien tourné, de bonnes idées mais on se fait super chi... Le moins bon des tsukamoto, à coup sûr.
Tsukamoto VS Tokyo, Acte IV
Bullet Ballet aborde de manière radicale le thème du deuil et du désœuvrement qui en découle. Loin du classicisme intellectuel d’un Bergman ou plus récemment d’un Koreeda ( Maborosi - 1996), TSUKAMOTO Shinya réveille les esprits, bouscule les consciences et nous livre une œuvre en tous points remarquables. S’il emprunte à Wong Kar-Wai quelques éléments ou quelques bribes de scènes (Chisato ressemble beaucoup à la Faye Wong de Chungking Express, la mélodie finale fait penser à Fallen Angels, …), c’est sans doute pour nouer un lien, celui du désespoir d’une jeunesse, voire d’une génération toute entière. Pour le reste, c’est bien dans l’univers de cet artiste japonais hors pair que l’on plonge avec délectation. Shinya revient au noir et blanc, c’est-à-dire à ses premiers amours ( Tetsuo : The Iron Man) pour mieux s’en défaire, puisque Bullet Ballet est à ce jour son film le plus ancré dans la réalité, dans le quotidien tokyoïte.
Le personnage de Goda (Tsukamoto lui-même – on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même !-) est tout à fait intéressant : salaryman banal, il voit ses repères, ses valeurs s’écrouler du jour au lendemain à la suite du suicide de sa compagne au bout de 10 ans de vie commune, alors même qu’elle lui chantait une berceuse au téléphone quelques minutes avant son acte. Seul souvenir : une toile d’araignée formée par la balle du pistolet sur la fenêtre de la salle de bain, qui suscite une foule de questions : pourquoi ? comment ? à qui la faute ? Ai-je mal agi ? Petit à petit, Goda est envahi d’un sentiment de destruction totale (qui donne lieu à d’incroyables moments de cinéma mis en musique par le musicien hardcore Ishikawa Chu) et essaye par tous les moyens d’acquérir un flingue, unique solution pour revivre les derniers instants de sa petite amie. Il se retrouve alors arbitre malgré lui d’intenses affrontements entre gangs, et rencontre Chisato, jeune fille totalement désœuvrée qui sera pourtant l’outil de sa rédemption.
Virtuose de l’image et du son, Tsukamoto est aussi un excellent acteur qui distille des émotions très fortes. Evidemment, ce film ne prête pas vraiment à rire, mais même si sa noirceur a de quoi rebuter, il se conclut sur une touche d’espoir magnifique, un envol vers la beauté de la vie proprement inoubliable. Rareté cinématographique, il fut justement récompensé par Canal avec une édition DVD nickel. Une bonne raison pour se jeter dessus et le revoir plusieurs fois !
Un des meilleurs Tsukamoto.
Cinquième long-métrage officiel de Tsukamoto, Bullet Ballet est un film qui fait mal. Portrait d'une société nippone habituée à la douleur (physique, morale, financière, culturelle...) et habitée par de vrais loosers aux rêves de liberté utopiques, Tsukamoto plonge le spectateur dans une virée glauque au possible (ne montrant finalement que les coins les plus crades de la capitale) sous fond de polar crapuleux. On n'y trouve pas la rage -expérimentale chez le cinéaste à l'époque- d'un Tetsuo ou de Denchu Kozo (je range Tokyo Fist à part), mais le parti pris délibérément "humain" rend son oeuvre bien plus attachante et à la limite du contemplatif, chose plutôt rare chez le cinéaste plutôt habitué à nous en mettre plein la tronche (comme dernièrement avec Nightmare Detective). Il est aussi intéressant de voir à quel point les symboles chers à au cinéaste sont bien mis en évidence : la société nippone, la forte urbanisation (superbes gratte-ciels filmés de nuit) et la jeunesse décadente qu'il déteste particulièrement, dénuée de tout espoir sauf si l'on se réfère au personnage de la fille punk, seule lueur dans cet espace morbide et réduit à l'échec.
La réalisation est excellente, la musique de Ishikawa Chu délivre son lot de boucan habituel (sauf lors du plan final plein d'espoir, où la tonalité diffère grandement de ce que l'on a pu entendre jusque là) et le métrage n'est pas exempt de séquences vraiment intéressantes (la punkette frôlée par un métro lancé à vive allure, les virées nocturnes du salaryman (interprété par Tsukamoto) ou encore le plan final, sûrement l'un des plus beaux de la filmographie du cinéaste), un ensemble qui contribue grandement à la réussite stylistique de Bullet Ballet.
Tir à blanc
Poursuivant sa tétralogie consacrée à l'urbanisme et à la violence, TSUKAMOTO creuse encore davantage sa passion pour les armes et la psychologie de ses caractères.
Choisissant cette fois de tourner dans un style plus épuré, quasi documentariste, directement empreint de la Nouvelle Vague française (de la seconde génération, son film rappelant furtivement les premiers films de Leos Carax, et notamment la fin avec les deux personnages courant d'un côté comme de l'autre, comme Denis Lavant et Juliette Binoche dans "Mauvais Sang"), TSUKAMOTO s'inspire d'un vol commis sur sa personne par de jeunes pour aborder le difficile problème intergénérationnel. Les années '90s avaient vu une large flambée de violence et de criminalité juvénile au Japon, les nouveaux enfants se disant d'une "Génération X" totalement désabusée, insensible et sans perspectives d'avenir. Alors que la criminalité était auparavant principalement le fait des yakuzas, les jeunes n'hésitaient d'abuser de violence et de s'organiser en bandes pour commettre des crimes (souvent) totalement gratuits.
TUSKAMOTO tente de comprendre; mais très vite il est rattrapé par ses propres démons. Au lieu de tenter de représente sa vision particulière des enfants, il lie leurs agissements fautifs avec sa propre fascination de la violence; du coup les frontières se brouillent et il est finalement happé par cette même attitude. Exercice fascinant, qui le voit en fin de film aussi désincarné que les jeunes "je-m'en-foutistes" et à participer à leurs règlements de compte.
Au-delà, il décrit toujours le même cheminement d'un homme se transformant lui-même en arme redoutable, non plus en se transformant physiquement, ni en travaillant son corps pour y arriver, mais par la simple extension d'une arme à feu. Les personnages féminins présentent une nouvelle fois le pivot central du film, précipitent les événements et comblent une force que n'ont pas les hommes.
La ville se transforme cette fois en véritable dédale labyrinthique, duquel les personnages sont des prisonniers impuissants et ne peuvent plus s'extraire.
Intéressante variation d'un même thème, TSUKAMOTO s'écarte tout de même trop de son sujet initial pour convaincre totalement.
excellent!
j'ai vraiment adoré ce film! autant j'ai trouvé Tokyo Fist vraiment bizarre (la derniere demi heure entre autre) autant j'ai apprécié 10 fois plus Bullet Ballet!
c'est un homme qui , suite au suicide de sa femme , ne souhaite qu'une seule chose, en finir avec la vie. mais dans sa tristesse, va rencontrer une femme qui est dans une situation toute aussi sombre, embarqué dans un gang. elle a perdu tout espoir, ne croit plus en la vie. et donc la seule chose qui va retenir cette homme de se tuer c'est de la sauver!
j'ai réellement trouvé cette histoire très touchante et très captivante où l'on ne s'ennuie pas une seule seconde et où le noir et blanc ne pose pas de probleme, au contraire cela donne un ton plus dramatique a l'histoire.
il y a aussi quelque chose qui m'a beaucoup touché, c'est le jeune japonais qui bien qu'étant l'un des membres de ce gang, garde l'espoir d'une vie meilleur, voulant s'en sortir, et ceci en cherchant du travail la journée derrière les regard de son gang. tout au long du film on le voit hesitant. c'est juste un jeune , égaré, s'etant retrouvé malgré lui dans cette galère.
conclusion: vraiment excellent! a voir absolument. pour toute amateur de bons films! ;=)
un film qui aurait pu faire un excellent court
2 personnages qui ont besoin de se croiser pour garder/prendre le goût de la vie...
Une réalisation particulière qui fait parfois amateur, parfois docu, et qui donne parfois envie de vomir (la bagarre entre les gangs par exemple, où la caméra bouge beaucoup, un peu aussi façon docu, comme ci nous étions au sein de l'action)
Des éléments très convaincants pour un court métrage, mais voilà, ce n'est pas un court métrage, et il n'y a malheureusement pas assez d'ingrédient, de rythme, pour faire un long...
Le meilleur Tsukamoto
Certains le detestent, et c'est tant mieux ! Cela signifie qu'il fait un cinéma différent, qu'il fait ce qu'il veut, qu'il n'est à la botte d'aucun studio... qu'il fait du cinéma, tout simplement.
Bullet Ballet est un film très sombre, triste constat d'une jeunesse nippone que Tsukamoto Shinya croit belle et bien perdue. Non, effectivement, il n'aime pas trop les jeunes japonais. Alors il nous livre ce film aux plans aussi tortueux que l'esprit de son personnage principal qui ne parvient pas à faire son deuil.
Un film sombre en effet, mais une fin qui l'est sans doute bien moins ...
J'aime ! (et j'aime quand certains prétendent que ses films sont nuls , eheheh, j'adore ça)
Tsukamoto : Jeu, set et match ...
Il s'agit là pour moi du meilleur film de Sieur Shinya Tsukamoto. Rien n'est à jeter, le noir et blanc est somptueux de "glauquerie", la mise en scène atteint ici une grâce intouchable, les acteurs sont tous fabuleux ...
Les séquences où Tsukamoto acteur "joue" avec son révolver sur fond de musique industrielle procurent une jouissance incroyable. Et la magnifique et sensible séquence finale finit de m'achever.
Tsukamoto at its best.
Bullet Ballet c'est l'histoire d'une jeunesse perdue qui n'aspire qu'à entrer dans le moule, qui veut fuir son quotidien mais qui n'y parvient pas, faute de courage et de main tendue. Alors elle détruit et s'auto-détruit pour se sentir vivre (thème cher à Tsukamoto).
Mais le moule tokyoïte n'est pas forcément la solution à une vie réussie : Goda, un publiciste réputé, voit sa vie basculer lorsque sa petite amie se suicide. Il n'aura rien vu venir, certainement trop accaparé par sa vie professionnelle.
Ces 2 visages de la société nipponne vont se croiser et faire des étincelles.
La fascination de la fusion chair/metal du réalisateur, sa façon de filmer caméra à l'épaule (grelottement savamment maîtrisé), et son compositeur attritré, Chu Ishikawa, qui transcende le film par ses compositions, font de Bullet Ballet un pur film culte.
Un film puissamment puissant.
Qu'est-ce que c'est que cette daube ?
Histoire sans queue ni tête, lacunes de réalisation masquées par un noir et blanc pompeux, caméraman épileptique (à moins que ce fut un bébé de 2 ans qui la tenait)...
Bilan, 1h30 d'ennui profond, et limite mal de crâne.
Une balle dans l'ascète...
Sans être le meilleur film de son auteur, Bullet Ballet retranscris très bien son univers fait de violence, de métal, de jeunesse désabusé. Tsukamoto livre un pamphlet désespéré sur une jeunesse à qui il souhaite ouvrir les yeux sur sa désespérante tristesse et futilité. Les armes sont une nouvelle fois au centre du sujet, sont-elles l'unique moyen de fustiger cette tare ?
On retrouve de l'univers de Scorsese, inévitablement Taxi Driver pour son personnage d'idéaliste se transformant en justicier rédempteur et une mise en scène coup de poing.
Des balles à blanc
Le parti-pris du noir et blanc me semble un bon choix autant esthétique que thématique.Mais la caméra encore trop speedée, le montage du meme tonneau donnent un film confus et pas passionnant à suivre.Les jeunes personnages ne sont vraiment pas attachants,sur ce point le but du réalisateur est parfaitement atteint.Ce n'est pas un hasard si à la fin du film,ce sera un vieux tueur plus que quiquagénaire qui nettoie tout ce petit monde.Tsukamoto n'aime visiblement pas beaucoup cette jeunesse désoeuvrée tokyoite,on peut le comprendre, mais il est en meme temps fasciné par elle, par ses comportements dénués de sens, de raison.
Fascination aussi pour les pistolets qu'il exorcise tout au long de son scénario.
Narcissisme enfin ,mélé de masochisme: il adore se filmer la tronche explosée, n'y aurait-il pas un Mishima qui sommeille en lui, surtout qu'il parle de "sculpter" son corps à propos du boxeur...On se rappelle ses excés dans TOKYO FIST également.
"Bullet ballet" m'apparait comme un projet pas complètement abouti,malgré quelques plans de toute beauté.Il souffre à mon avis du syndrome de "l'auteur", se regardant filmer et oubliant le sens cinématographique pour faire passer son "message" et trouver des angles de vue arty.Car depuis TOKYO FIST, Tsukamoto filme quand meme un peu mieux son sujet, et évite ici le coté manga-jeux vidéos qui nuisait à son film précédent...Et puis ses jeunes héros posent un peu trop pour qu'on croit vraiment au danger nihiliste qu'ils sont censés représenter.
Tsukamoto est un bonhomme plutot sympathique et un acteur intéressant,idole de jeunes cinéphiles, paradoxe vu sa vision de cette meme jeunesse...Mais l'avenir seul dira si son oeuvre trés surestimée résistera au temps , et aux modes tant elle y parait ancrée. En tous les cas,"Bullet ballet" n'est en rien ce brulot sur le désespoir de la jeunesse nippone ,mais plutot un exercice de style qui tourne rapidement à vide par manque de profondeur et peut-etre meme de sincérité.
Le Tsukamoto le plus abouti... mais pas le meilleur!!
Un film de Tsukamoto beaucoup plus réaliste que les précédents. Ici, la recherche d'une arme devient le premier objectif du héros. Ce n'est que grace aux armes, a la violence et a la mort que l'on trouve une véritable sens a sa vie, que l'on renait. Ceci pourrait être un bon résumé de ce que pense le réal', et en cela c'est son film le plus aboutit.
Moins impressionnant que les précedents opus de maitre Shin'ya, ce film reste néanmoins le plus émouvant. La scène finale est vraiment sublime et lourde de sens.
Très déçevant
Pénible à regarder à cause de sa lenteur et de son côté bavard pompeux le film possède cependant quelques belles séquences. Mais ça reste tout de même déçevant. Tsukamoto est un homme malade.
Comme à son habitude Tsukamoto nous sert une réalisation très stylisée, et il faut dire que je n'accroche pas du tout. Je trouve ça lent et @!#$. L'histoire tournant autour d'un univers décalé et stupidement violent on a beaucoup de mal à rentrer.
Un peu déçu...
Quand on m'interroge sur Bullet Ballet, je fais part d'un sentiment fort mitigé...
Si le début de l'histoire m'a captivé (en particulier la recherche éperdue d'une arme à feu et la découverte des protagonistes qui forment le gang), j'ai ressenti beaucoup de difficultés à m'intégrer à la suite des événements.
Passée la première demi heure, impossible d'accrocher à cette suite d'images qui tentent vainement (à mon point de vue, of course) de créer un climat post nouvelle vague, tant les temps morts m'ont paru mal maitrisés...
Heureusement, la fin apporte un joli souffle aprés 40 minutes assez poussives, au point que l'on parvient à oublier le côté assez prétentieux de "l'oeuvre"...
J'aime beaucoup Tsukamoto, mais j'ai l'impression que ce bullet ballet n'est pas à la hauteur de ses autres métrages.
Dommage car l'ambiance "shibuya et jeunes paumés" n'était pas fait pour me déplaire.