Trop prier tue
"Possessed" fait partie de cette nouvelle vague de films d'horreur coréens (avec "The Pot"), qui exploitent le côté religieux, en se référant à moitié au chamanisme et sciences occultes toujours d'actualité dans certaines provinces coréennes, à moitié à l'omniprésence catholique depuis le passage des missionnaires occidentaux.
Comme dans "The Pot", c'et indéniablement l'œuvre de jeunesse de Polanski – et plus particulièrement "Rosemary's baby", qui aura servi d'inspiration à Lee Yong-ju. Cet ancien architecte, assistant réalisateur sur "Memories of murder" de Bong Jong-hoo, imagine donc un thriller urbain à l'ambiance extrêmement poisseuse. Ne pouvant s'empêcher une nouvelle fois de faire directement allusion à l'omniprésent "Ring" dans les films d'horreur coréen dans une séquence d'ailleurs assez inutile, il sait comme nulle autre évoquer quelques visions d'horreur avec des moyens très simples, comme cet homme, qui se gratte jusqu'au sang – une vision particulièrement cauchemardesque…D'autres scènes, tout aussi efficaces parsèment cette œuvre curieuse, qui ne donnera jamais toutes ses clés jusque dans son surprenant dénouement…mais c'est aussi l'une des forces de ce film, que d'entretenir le mystère et d'en appeler directement à notre imagination.
Assurément l'un des tous meilleurs films d'horreur (cérébraux) coréens depuis "Deux sœurs".
Film d'horreur traitant ( plus ou moins) de possession démoniaque, de croyances et de religions, Possessed est parfois trop mou pour vraiment emballé le spectateur, malgré une certaine ambiance et le jeu correct de l'ensemble du casting.