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The Cat

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Yann K 3 Sans être très griffé, un chat qui griffe bien
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Sans être très griffé, un chat qui griffe bien

chat.jpg C'est quoi un film "honnête" ? C'est à dire un film qui fonctionne selon ses règles, pas faux-cul, pas ramenard, un peu modeste mais sûr de lui quand même? Par exemple, si on va voir un film à chocottes, on veut entendre la fille d'à côté hurler. On a même calculé qu'elle puisse s'accrocher à notre bras. On veut pas qu'elle se mette à pouffer tellement l'acteur a l'air con ou qu'elle sorte en disant qu'elle s'est fait chier et qu'elle va rentrer chez maman regarder la télé. Si en prime on a trouvé un peu de cinéma sur l'écran, encore mieux.

Dans l'été coréen 2011, ce film, qu'on va appeler "Le chat" a fait plaisir, parce c'est un film qui tient ses promesses, et, ça et là, un film avec du cinéma. Le Chat part d'un pitch qu'on pensait déjà fait mille fois, et en fait non : un chat qui tue. C'est con, mais on aurait aimé en voir plein, des films avec des chats hargneux qui lacèrent leurs mignonnes maitresses. Le Chat ne déçoit pas cette attente-là, on a bien un chat super sournois, vraiment énervé (parce qu'il est l'apparence animale d'un enfant qui se venge), sous ses apparences de petit bout de chou. Effet garanti, pas la peine d'en rajouter. Le film a juste confiance dans son chat.

Et autour du chat, les auteurs ont construit un film à la hauteur. Le scénario est classique, bien foutu, certes un poil pompé sur Dark Water (2001) et sa fameuse citerne d'eau, mais on lui pardonne. Une séquence bouleversante, autour, et au coeur de la citerne, n'aurait vraiment pas déparé dans le sublime mélodrame aquatique d'Hideo Nakata. Enfin, à l'égal du chat, l'héroïne est très réussie, émouvante, bien jouée, mignonne sans trop de chirurgie esthétique (ça se fait rare sur les écrans coréens). Elle est secondée par un petit jeune pas trop benêt, et leur histoire d'amour fonctionne. C'est tout bête, mais une fois le film fini, on est presque surpris d'avoir enfin vu un film d'horreur coréen qui ne nous désole pas.

Le petit plus de cinéma vient de l'image (cf le visage ci-dessus). La photographie est très belle, plus sombre et mélancolique que la moyenne, et les plans intelligemment cadrés. Certains valant bien du M. Night Shyamalan. C'est alors qu'on s'intéresse au bon petit réalisateur qui a rempli son contrat avec un petit bonus, Byeon Seung-wook (변승욱). Il a signé un premier film, Solace, qui ne nous dit absolument rien. Par contre, il fut assistant de Lee Chang-dong, qui a apparemment mis sa patte pour Le chat (pouf pouf), puisqu'il est au générique à la prod. Qu'importe ce qu'il a réellement fait dessus, un bon film peut être un miracle, mais jamais un hasard.

05 septembre 2011
par Yann K


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