La secte sans nombre
Rarement les suites sont supérieures à l'original – et "Kuntilanak 2" est donc l'une des exceptions, qui confirment la règle.
Loin de l'idée de faire simplement "mieux et plus fort", les créateurs de la franchise – et surtout son scénariste et nouvelliste, Ve Handojo, tentent vraiment de construire sur les bases du premier pour créer une véritable mythologie. On retrouve donc les deux protagonistes du premier, Samantha et Agung, tous deux passablement marqués par les événements du premier. Sam tente ainsi de maîtriser le démon, qui veille en elle, tandis qu'Agung peine à se sortir d'une profonde dépression. Même le lieu n'est pas le même, comme l'indique la superbe séquence d'introduction, mettant en scène trois gamins jouant à cache-cache dans la demeure désormais abandonnée, où se passait le principal de l'action du premier. Cette introduction prévient également immédiatement le spectateur du caractère plus sombre et gore en ne reculant devant aucune mort – méme envers des innocents bambins. Les nombreuses morts à venir sont également plus retors et sanguinolents.
Un superbe second film, qui sera malheureusement entaché par un troisième épisode totalement vain, détruisant d'un seul coup toute la merveilleuse mythologie construite au cours des deux premiers épisodes. A moins de voir la franchise un jour ressuscité – de préférence par de nouveaux talents, qui voudraient bien exploiter les nombreuses possibilités laissées en plan à la fin du second.