Mélodie en sous-sol (en bémols)
L'enfant prodige de l'anime indé japonais revient avec une superproduction beaucoup plus grandiloquente, chiadée…mais bien plus impersonnelle aussi.
Beaucoup plus abordable que ces précédents, presse généraliste et grand public avaient tôt fait d'estampiller sa dernière création de sous-Ghibli; si les passerelles entre les deux créateurs (et univers) sont effectivement multiples, les références (plus écrasantes) sont franchement mauvaises sur celui-ci pour le comparer uniquement à du Miyazaki.
Shinkai en semble conscient, à commencer par la simplicité de son intrigue – principal défaut de son film: le scénario est incroyablement touffu et dense, tout comme ses images; en même temps, il est tellement attendu, que Shinkai se permet des raccourcis énormes; c'est bien simple, par moments on dirait qu'il manque des scènes entières, on fait des bonds, on change de personnage et de point de vue et pourtant on suit les mésaventures des différents protagonistes, principalement grâce à l'effet ATTENDU. Frustrant.
Cela peut également s'appliquer à l'univers: alors qu'il semble gargantuesque, à comparer à quelque chose de l'étoffe d'un seigneur des Anneaux avec la diversité des paysages, faune et flore…ben, rien ne semble réellement exploité – on survole tout et les scènes d'action s'accumulant se passent (et se basent) principalement sur des lieux communs et des monstres immédiatement identifiables (monstres craignant la lumière, …). On aurait voulu être surpris, on trouve finalement le temps long durant cette épopée, qui n'en est pas une. Je ne sais pas, moi, ce serait comme accompagner deux équipiers du vaisseau STAR TREK sur une lointaine planète mystérieuse plein de mystères et des décors de oufs et imaginer l'intrigue d'un huis-clos français typique de deux personnages se faisant face à une table de cuisine (mais sur fond de décor magnifique). Rageant.
Reste cette fin magnifique, terriblement adulte, séquence-clé de l'ensemble du film dans laquelle Shinkai semble d'ailleurs avoir concentré ses principaux efforts (et où l'on retrouve une part bien plus expérimentale). C'est peu, surtout pour un film de 116 mn…
Réduit à une bonne demi-heure, ce film aurait pu être une bombe avec une dimension (dans tous les sens du terme) métaphysique au moins aussi puissante que celle de "2001" (le livre). En l'état, on se retrouve avec un objet étrangement hybride, ni film pour enfants, ni pour adultes, à peine esquissé, tout en étant incroyablement détaillé…
Trop inspiré de Miyasaki
Un anime vraiment décevant qui s'inspire beaucoup du
Voyage de Chihiro et du
Chateau dans le ciel de Miyasaki.
Cependant les personnages ne sont pas attachants et le film manque d'ampleur. C'est assez niais par moments et l'animation ne casse pas des brique non plus. Résultat on s'ennuie beaucoup.