| Anel | 2.5 | |
| drélium | 2.75  |
Longué et mal foutu mais des scènes grasses d'anthologie et 3 combats speedés. |
| Junta | 3.5 |
Comment écrire un texte sur un tel film … ??? |
China Dragon est incroyable, ce film est un fourre-tout totalement débile et assumé. On suit les mésaventures d’un restaurateur ambulant (KANESHIRO Takeshi) et d’un gamin petit et gras d’environ 5-6 ans incroyablement cabotin, ces 2 charmantes personnes vivent à Hawaï ; viennent s’ajouter à eux une galerie de personnages plus ou moins atypiques allant du mouflard plus qu’expert en arts martiaux aux bikers barbus à la ZZ Top ou encore aux ninjas… eh oui il y a à boire et à manger ici !!
Takeshi Kaneshiro est totalement transparent du début à la fin, c’est fou de voir quelqu’un qui dégage si peu de présence devant une caméra, il se fait littéralement voler la vedette (sans trop de mal en plus) par ce petit gros cabotin ainsi que cet autre gosse à l’agilité insolente. NG Man-Tat fait un petit passage dans le rôle d’un crevard histoire de payer ses impôts mais celui qui remporte la palme du cachetonnage c’est Elvis TSUI Kam-Kong dont la présence en tant que chef de mafia ne doit pas dépasser les 5 minutes…
L’humour HK ultra-lourdingue (on s’en serait douté…) est présent du début à la fin malgré une petite baisse de rythme dans la seconde partie, c’est le 1er point positif ; cependant ce qui étonne le plus c’est le nombre et la qualité des combats qui sont excellemment bien câblés et nerveux. C’est bien simple on a droit à la panoplie totale du savoir-faire HK : avec un sabre, une nappe de table, des dalles, du feu, de l’eau, des pouvoirs psychiques, des ninjas, des gweilos bien méchants (dont celui qui portait l’inimitable pantalon aux couleurs du drapeau américain dans Angel Project), la technique du singe (effectuée par le petit de manière impressionnante), du break et des katas dans la rue, du surf sans la planche (le petit cours sur l’eau !), une guillotine volante (une vraie !!!), et même du catch avec le gosse (décidément)… que demande la populace. Les références vont de Il était une fois en Chine à Swordsman sans aucun complexe.
Comme vous pouvez le constater, à notre grand étonnement les scènes d’action sont très présentes, et niveau humour ça vole au raz des pâquerettes. Le petit gros passe son temps à mater des gamines de son âge à la jumelle tout en bavant, il finira par se déguiser en fille (grand moment) pour aller leur faire des bisous. Plus tard il se trimballera à poil des vêtements peints sur sa peau, des petites grand-mères s’apercevant du submerfuge se mettront alors à jouer avec son zgeg (où une tête d’éléphant est dessinée autour, je vous laisse deviner ce qui fait office de trompe –d’ailleurs cette scène fait plus que penser à celle de l’excellent King of Comedy, pompage ?-), un objet secret gardé à l’abris de tous durant des années dans un… anus, un passage parodique où L' Amant, Histoires de Fantômes Chinois et même The Lovers y passent (sans pitié !), … j’en passe, et des sacrés.
En sortant de la vision de ce film on reste dubitatif (qui a pu produire un tel OVNI ???) et admiratif (faut avoir des couilles pour sortir sur grand écran un tel long métrage). D’un côté les scènes d’action sont bluffantes, de l’autre les séquences humoristiques sont navrantes (attention, parfois les 2 sont mélangés !). Dans tous les cas j’espère que la lecture de ce humble texte vous aura donné envie de le voir car une perle de cette trempe aussi méconnu, ça ne se rate pas, à bon entendeur…
