L'un des plus grands classiques des années 80
Aventure, amitié et histoire
Une histoire très complète et pleine de rebondissements, qui en on fait l'un des plus grands classiques du mercredi sur Antenne 2. Et franchement on ne peut pas reprocher à cette histoire d'être violente, bien au contraire. A l'arrière plan des aventures d'Esteban, Tao et Zia, le contexte présenté sur fond historique est très pédagogique, surtout les séquences de fin, au cours desquelles le narrateur apporte quelques compléments historiques, géographiques ou géologiques.
Un petit coup de vieux
Naturellement si on compare ce dessin animé avec les productions actuelles, la qualité de l'animation ne lui permet pas de tenir le choc, le paysage en plutôt statique et les personnages ne sont pas non plus des plus détaillés, mais il faut toujours se replacer dans le contexte. La musique est quant à elle un peu répétitive, mais s'accorde bien au style de la série et est quasiment culte. Mais ces points ne doivent pas être pris trop négativement, l'histoire est réellement une très grande réussite et restera à jamais l'un des cultes du mercredi après-midi (pour ceux qui savent encore ce que cela signifie).
Lewis Carreau : « De l’autre côté de la vitre »
Meilleurs yeux pour l’année du chat !! (*)
Alors que Jeanne et Serge peinent à ressusciter un lama au Pérou, à des centaines de pieds sous les leurs un autre couple s’active à faire autre chose que du tourisme, recherchant une « ville faite d’or » pour reprendre une légende locale vantée sur les brochures publicitaires de Dysneyland Lima. Après moult péripéties jusqu’ici inédites sur nos écrans, Tam et Quentin se retrouvent bêtement coincés devant une vitre incassable, au bout d’un sombre tunnel…
« Mmh… Elle n’a aucune raison d’être là cette vitre » dit Quentin, « C’est plutôt bon signe, je pense que nous sommes sur la bonne voie… Tiens regarde, il y a un caillou qui dépasse à gauche là, juste devant… et un autre à droite, à peu près à même hauteur d’ailleurs… Bon, j’appuie sur celui de gauche pour voir… ». Le doigt de Quentin appuie sur le caillou et un petit bruit de sonnette résonne dans le tunnel. Aux aguets, lui et Tam attendent qu’il se produise quelque chose… en vain, la vitre ne bouge pas d’un poil. Au bout de quelques instants, à défaut de vitre Tam rompt le silence : « Rien… J’en ai marre, je suis fatiguée et la lampe de poche n’a presque plus de pile. Je commence à croire qu’on ne trouvera jamais rien ici. Je vais chouraver un diams au musée du coin en faisant deux-trois cabrioles pour la forme et zou on quitte ce bled, d’accord ? ». « Tam, tu deviens vulgaire » répond Quentin en soupirant. « Non attends, il y a deux cailloux, donc deux sonnettes. Il faut peut être appuyer sur les deux en même temps, tu vois ? Voilà ce que nous allons faire : en preum’s je vais appuyer sur celui de gauche, ok ? Toi, en der’ tu te mets là, près de celui de droite et… » et une voix sépulcrale s’éleve au-delà la vitre, coupant nette l’explication de Quentin : « Tam est là, en der’ sonne ! ». Les deux chercheurs d’or hurlent de frayeur, Quentin bondit de stupeur et, dans un grand bruit, dans les bras de Tam puis eux deux s’écroulent dans la foulée par terre. Ils se relèvent en petit foulée et regardent en direction de la vitre, s’attendant au pire. Derrière se tient un petit homme chauve d’environ un mètre vingt de haut, souriant de tout son visage fait d’yeux fins et d’oreilles pointues. A ses pieds, un chat fixe également les deux intrus. Tam chuchote à Quentin : « Eh, regarde la gueule de ce type, on dirait un extraterrestre, oh le mec… ». Amusé, le petit homme aux oreilles très sensibles ajoute « Oui, Olmec je suis ». Intriguée, Tam lui demande : « et comment tu t’appelles dis? ». « Je suis Plexiglas, le gardien de la transparence » répond t'il solennellement, puis il ajoute : « j’ai un défi pour vous ». Très provocatrice, Tam rétorque: « Pffff, vas-y Kojak, on t’écoute ! ». Toujours souriant, Plexiglas tourne son regard acéré vers Quentin et lui dit : « Dites donc, votre amie semble être capable de relever tous les défis ! », ce à quoi l’homme blasé répond : « Oh vous savez, elle, sur terre ou dans l’eau, dans un hélico… ». « Mmh, peut-être, mais ici nous sommes sous terre, pas dessus » précise l’Olmec. « Ah oui tiens, vous avez raison » admet Quentin, dépité. Il regarde Tam : « On s’en va ? ». Celle-ci acquiesce, visiblement éreintée. « Oui. Si on retournait plutôt à l’hôtel ? Il paraît que le cuistot fait des steaks de lama comme personne ». « Bon allez roule, on y va ! » se décide Quentin, soudain plus motivé. « Et on en profitera pour passer un coup de fil à Sylia et Alex tiens, pour prendre un peu de leurs nouvelles… », sur quoi ils s’en retournent en papotant, sous les yeux dépités d’un Plexiglas pour qui la glace ne se brisera pas aujourd’hui. ..
Un peu plus loin, sur le chemin du retour :
Tam : « t’as remarqué le chat ? »
Quentin : « Quoi le chat? »
Tam : « Il louche. »
...
Signé (et singé) Cat's Eye !
(*) On ne dit pas « meilleurs yeux », mais en même temps ça n’est pas l’année du chat non plus, donc ça n’est pas bien grave.
Souvenirs, souvenirs
Les mystérieuses cités d’or doit être la seule série que j’ai revue en intégralité plus de 3 fois depuis mon enfance. Et à chaque fois, ça devient de plus en plus kitsch et vieillot. Pourtant il y a toujours un certain charme lié à une très forte nostalgie qui s’en dégage. Ça n’efface cependant pas les petits détails qui tuent. Entre Mendoza qui effectue des sauts dignes d’un super héros dans les airs ou toute la troupe qui reste en extase devant un toit qui s’effondre sur eux avant de se dire que peut-être il faudrait éventuellement songer à bouger un peu, ce sont autant de situations qui passaient bien quand j’avais dix ans et qui aujourd’hui sont complètement risibles. Allez, j'en rajoute une couche : le continent sud-américain semble être vraiment petit quand on voit avec quelle facilité les "méchants" arrivent à retrouver nos héros, Zia fait constamment des remarques tartes et il ne faut plus s'étonner que bon nombre de vestiges Incas soient en ruines puisque le passage des enfants est généralement destructeur.
Heureusement que le coté magique résiste bien au passage du temps. Même après plusieurs visionnages, la découverte d’un passage secret ou d’un vestige du peuple de Mû reste toujours un moment qui donne un petit frisson. Surtout que la musique est toujours bien choisie. Au contraire du dessin-animé, les reportages sont toujours aussi intéressants et instructifs, bien que, quand on sait qu’ils n’étaient réalisés que pour rentabiliser les journalistes japonais envoyés à l’étranger, ça peut faire sourire (surtout l’interview du pêcheur de baleine japonais).
Au final, il subsiste, dans mon esprit, beaucoup de très bons souvenirs liés à cette série atypique issue d’une très bonne collaboration franco-japonaise et, en comparant toujours avec la médiocre qualité des programmes jeunesse d’aujourd’hui, je préférerais largement que mes futurs potentiels enfants voient les cités d’or plutôt que Digimon. Au moins, ils auront appris quelquechose.
Ayons tout de même une petite pensée pour Tao qui est toujours le gars qui tombe dans les champs de cactus et dont on ne soucie pas quand Zia et Esteban tombent dans les bras l’un de l’autre au moment des retrouvailles. Au revoir, à bientôt… :)
Que de bon souvenir!!!
Superbe épopé que celle d'Estéban, Zia et Tao. C'était vraiment génial de regarder cette série à l'époque. C'était un hymne à l'évasion. De plus le générique du début était génial (pour une fois) et maintenant culte, comme la série.
Et dire que cette série n'était pas achevé. Normalement il était prévu que Estéban et Cie parcourent tous les continents, car si vous vous rappelez bien, dans la série il est question de 7 cités d'Or. Hors la série s'arrête à la découverte de la 1ère.
C'était vraiment la belle époque, je sais, je vais me répéter, mais la TV pour les enfants est vraiment navrant maintenant.
ah le grand condor !
Magnifique série.
Très intéressante et instructive (surtout pour les petits documentaires à la fin de chaque épisode).
Les aventures de nos trois héros sont très prenantes, chaque enfant pouvant s'identifier à l'un des protagonistes.
Mais même les adultes peuvent suivre cette série avec un grand enthousiasme tellement l'histoire est bien ficellée.
Les dessins sont très beaux.
Les mécanismes du condor et du solaris excellent.
On ne s'ennuie pas un seul instant.
Tous les épisodes sont constructifs.
Une très belle réussite.
30 septembre 2002
par
gally
Cultissimmo
Le seul défaut que je puisse trouver aux Cites d'or, est que les adultes ont souvent des comportement un peu puérils et se font trop facilement vaincre ou dûper par des enfants de 12 ans. Les décors ont aussi un peu viellit.
Ceci mis à part, les Cites d'Or, malgrès son âge, reste une des séries les mieux animées de tous les temps, avec notemment les mouvements des vagues de l'océan, ou encore des tremblements de terre, ou tous simplement les déplacements des personnages, d'une fluidité aujourd'hui encore impressionnante.
Ajoutez à cette superbe animation, un scénario passionnant, et des personnages extrêmement attachants, le meilleur doublage français jamais réalisé pour une série animée, des musiques envoutantes dignes d'un Vangelis, une ambiance de mystère et d'aventure jamais égalée (laquelle doit beaucoup aux musiques, justement) et une fin en apothéose digne des meilleurs romans de SF, qui ne se conclut pas vraiment en happy end.
Une très grande série, qui a encore de belles années devant elle.