Arno Ching-wan | 4 | Lewis Carreau : « De l’autre côté de la vitre » |
==^..^== | 4 | L'un des plus grands classiques des années 80 |
Tanuki | 3.5 | Souvenirs, souvenirs |
drélium | 3.5 | pas trop mal vieilli ma foi. |
Meilleurs yeux pour l’année du chat !! (*)
Alors que Jeanne et Serge peinent à ressusciter un lama au Pérou, à des centaines de pieds sous les leurs un autre couple s’active à faire autre chose que du tourisme, recherchant une « ville faite d’or » pour reprendre une légende locale vantée sur les brochures publicitaires de Dysneyland Lima. Après moult péripéties jusqu’ici inédites sur nos écrans, Tam et Quentin se retrouvent bêtement coincés devant une vitre incassable, au bout d’un sombre tunnel…
« Mmh… Elle n’a aucune raison d’être là cette vitre » dit Quentin, « C’est plutôt bon signe, je pense que nous sommes sur la bonne voie… Tiens regarde, il y a un caillou qui dépasse à gauche là, juste devant… et un autre à droite, à peu près à même hauteur d’ailleurs… Bon, j’appuie sur celui de gauche pour voir… ». Le doigt de Quentin appuie sur le caillou et un petit bruit de sonnette résonne dans le tunnel. Aux aguets, lui et Tam attendent qu’il se produise quelque chose… en vain, la vitre ne bouge pas d’un poil. Au bout de quelques instants, à défaut de vitre Tam rompt le silence : « Rien… J’en ai marre, je suis fatiguée et la lampe de poche n’a presque plus de pile. Je commence à croire qu’on ne trouvera jamais rien ici. Je vais chouraver un diams au musée du coin en faisant deux-trois cabrioles pour la forme et zou on quitte ce bled, d’accord ? ». « Tam, tu deviens vulgaire » répond Quentin en soupirant. « Non attends, il y a deux cailloux, donc deux sonnettes. Il faut peut être appuyer sur les deux en même temps, tu vois ? Voilà ce que nous allons faire : en preum’s je vais appuyer sur celui de gauche, ok ? Toi, en der’ tu te mets là, près de celui de droite et… » et une voix sépulcrale s’éleve au-delà la vitre, coupant nette l’explication de Quentin : « Tam est là, en der’ sonne ! ». Les deux chercheurs d’or hurlent de frayeur, Quentin bondit de stupeur et, dans un grand bruit, dans les bras de Tam puis eux deux s’écroulent dans la foulée par terre. Ils se relèvent en petit foulée et regardent en direction de la vitre, s’attendant au pire. Derrière se tient un petit homme chauve d’environ un mètre vingt de haut, souriant de tout son visage fait d’yeux fins et d’oreilles pointues. A ses pieds, un chat fixe également les deux intrus. Tam chuchote à Quentin : « Eh, regarde la gueule de ce type, on dirait un extraterrestre, oh le mec… ». Amusé, le petit homme aux oreilles très sensibles ajoute « Oui, Olmec je suis ». Intriguée, Tam lui demande : « et comment tu t’appelles dis? ». « Je suis Plexiglas, le gardien de la transparence » répond t'il solennellement, puis il ajoute : « j’ai un défi pour vous ». Très provocatrice, Tam rétorque: « Pffff, vas-y Kojak, on t’écoute ! ». Toujours souriant, Plexiglas tourne son regard acéré vers Quentin et lui dit : « Dites donc, votre amie semble être capable de relever tous les défis ! », ce à quoi l’homme blasé répond : « Oh vous savez, elle, sur terre ou dans l’eau, dans un hélico… ». « Mmh, peut-être, mais ici nous sommes sous terre, pas dessus » précise l’Olmec. « Ah oui tiens, vous avez raison » admet Quentin, dépité. Il regarde Tam : « On s’en va ? ». Celle-ci acquiesce, visiblement éreintée. « Oui. Si on retournait plutôt à l’hôtel ? Il paraît que le cuistot fait des steaks de lama comme personne ». « Bon allez roule, on y va ! » se décide Quentin, soudain plus motivé. « Et on en profitera pour passer un coup de fil à Sylia et Alex tiens, pour prendre un peu de leurs nouvelles… », sur quoi ils s’en retournent en papotant, sous les yeux dépités d’un Plexiglas pour qui la glace ne se brisera pas aujourd’hui. ..
Un peu plus loin, sur le chemin du retour :
Tam : « t’as remarqué le chat ? »
Quentin : « Quoi le chat? »
Tam : « Il louche. »
...
Signé (et singé) Cat's Eye !
(*) On ne dit pas « meilleurs yeux », mais en même temps ça n’est pas l’année du chat non plus, donc ça n’est pas bien grave.
Aventure, amitié et histoire
Une histoire très complète et pleine de rebondissements, qui en on fait l'un des plus grands classiques du mercredi sur Antenne 2. Et franchement on ne peut pas reprocher à cette histoire d'être violente, bien au contraire. A l'arrière plan des aventures d'Esteban, Tao et Zia, le contexte présenté sur fond historique est très pédagogique, surtout les séquences de fin, au cours desquelles le narrateur apporte quelques compléments historiques, géographiques ou géologiques.
Un petit coup de vieux
Naturellement si on compare ce dessin animé avec les productions actuelles, la qualité de l'animation ne lui permet pas de tenir le choc, le paysage en plutôt statique et les personnages ne sont pas non plus des plus détaillés, mais il faut toujours se replacer dans le contexte. La musique est quant à elle un peu répétitive, mais s'accorde bien au style de la série et est quasiment culte. Mais ces points ne doivent pas être pris trop négativement, l'histoire est réellement une très grande réussite et restera à jamais l'un des cultes du mercredi après-midi (pour ceux qui savent encore ce que cela signifie).
Les mystérieuses cités d’or doit être la seule série que j’ai revue en intégralité plus de 3 fois depuis mon enfance. Et à chaque fois, ça devient de plus en plus kitsch et vieillot. Pourtant il y a toujours un certain charme lié à une très forte nostalgie qui s’en dégage. Ça n’efface cependant pas les petits détails qui tuent. Entre Mendoza qui effectue des sauts dignes d’un super héros dans les airs ou toute la troupe qui reste en extase devant un toit qui s’effondre sur eux avant de se dire que peut-être il faudrait éventuellement songer à bouger un peu, ce sont autant de situations qui passaient bien quand j’avais dix ans et qui aujourd’hui sont complètement risibles. Allez, j'en rajoute une couche : le continent sud-américain semble être vraiment petit quand on voit avec quelle facilité les "méchants" arrivent à retrouver nos héros, Zia fait constamment des remarques tartes et il ne faut plus s'étonner que bon nombre de vestiges Incas soient en ruines puisque le passage des enfants est généralement destructeur.
Heureusement que le coté magique résiste bien au passage du temps. Même après plusieurs visionnages, la découverte d’un passage secret ou d’un vestige du peuple de Mû reste toujours un moment qui donne un petit frisson. Surtout que la musique est toujours bien choisie. Au contraire du dessin-animé, les reportages sont toujours aussi intéressants et instructifs, bien que, quand on sait qu’ils n’étaient réalisés que pour rentabiliser les journalistes japonais envoyés à l’étranger, ça peut faire sourire (surtout l’interview du pêcheur de baleine japonais).
Au final, il subsiste, dans mon esprit, beaucoup de très bons souvenirs liés à cette série atypique issue d’une très bonne collaboration franco-japonaise et, en comparant toujours avec la médiocre qualité des programmes jeunesse d’aujourd’hui, je préférerais largement que mes futurs potentiels enfants voient les cités d’or plutôt que Digimon. Au moins, ils auront appris quelquechose.
Ayons tout de même une petite pensée pour Tao qui est toujours le gars qui tombe dans les champs de cactus et dont on ne soucie pas quand Zia et Esteban tombent dans les bras l’un de l’autre au moment des retrouvailles. Au revoir, à bientôt… :)