Le ping-pong est un sport dangereux.
Après avoir tourné deux de ses films les plus connus que sont Audition et Dead or alive, Miike a pratiquement trouvé son style définitif qu'il usera sans faillir pendant des années. Ainsi dans son City of lost souls, au passage très réussi, on y trouve ce sérieux penchant pour la dérision absolue et le je-m'en-foutisme de première classe dans cette approche burlesque et décomplexée des codes du yakuza eiga traditionnel. Mario est un gangster brésilien en cavale suite à des règlements de compte avec la mafia Chinoise. Il quitte le Brésil pour se rendre au Japon en compagnie de sa petite amie Kei, afin de s'éloigner de tous ces tracas et mener une vie paisible. Malheureusement la donne sera toute autre puisque la mafia Chinoise n'a pas l'intention de le laisser plier bagage si facilement.
Dès le départ le ton est donné puisque Miike nous présente peut-être l'une des intro les plus barrées de sa filmo populaire. En l'espace de 10 minutes chrono on y verra un gunfight surpuissant dans un bar, la mise à nue totale du "héro", un assaut par hélicoptère et un plongeon de 200m de haut sans le moindre bobo. Délirant. Etrange mais délirant. En effet, City of lost souls mélange un peu tous les genres et finit même par confondre vitesse et précipitation, en résulte alors cette succession de scénettes pas très cohérentes passant du coq à l'âne en moins de deux. En l'espace de peu temps on aura affaire à un combat de coq (pliant mais mal réalisé), un règlement de compte au bord d'une ruelle étroite, une prise d'otage, une baston capoeira et une partie de tennis de table. Du sens, difficile d'en trouver.
Mais ce qui fait le charme de ce métrage, c'est cette façon plutôt unique de marier les genres (polar, comédie, science-fiction), prouesse facilement réalisable sur manga papier. City of lost souls, un manga live? Sûrement. Il y contient tous les ingrédients classiques du manga avec son lot de personnages colorés (le génial Koji Kikkawa à l'imper' bien classe), ses situations déjantées et son goût prononcé pour le politiquement incorrect. Nombreux sont les moments dégénérés, comme cette partie de tennis de table incroyablement culottée et qui fonctionne à merveille. Dire qu'avant ce passage on a affaire à un duel au gun digne de Leone...on pensait tous que le film allait se clore sur cette séquence pour le moins dramatique, et bien non, Miike te balance dans les gencives un "duel de la mort" entre deux chefs de gang via une partie de tennis de table très particulière, dans une arène qui servait au préalable à des combats de coqs se prenant pour Trinity dans Matrix.
En dehors de son approche comique du yakuza eiga parfaitement réussie, City of lost souls n'est pas non plus exempt de défauts. Le style peut déplaire une nouvelle fois tant on a l'impression que l'oeuvre alterne "film de potes" et entreprise sérieuse, d'où une réalisation en dents de scie. Certains plans sont extraordinaires, d'autres carrément anodins, limite filmés parce qu'il "fallait" filmer quelque chose. Un sentiment que l'on retrouvera d'ailleurs un peu à chaque fois dans la filmo de Miike. Au-delà de cette drôle impression, cette oeuvre est un divertissement incroyable et peut être l'un des meilleurs films du cinéaste.
Esthétique : 3/5 - Des idées visuelles sidérantes, d'autres bien moins inspirées. Bonne mise en scène. Musique : 3/5 - Une ambiance de bonne facture avec quelques morceaux à la guitare plutôt réussis. Interprétation : 3/5 - Des tronches de dingue, des personnages tout droit sortis d'un manga. Y'a bon. Scénario : 4/5 - Rythmé et souvent intéressant. Le ridicule absolu côtoie le dramatique plus d'une fois.
The movie of lost script
Le seul mérite de Miike dans ce film est de présenter une facette de la capitale nippone rarement abordée (cf. Tokyo Skin), à savoir la diversité culturelle, le melting-pot que le Japon est en train de devenir tout doucement sous les coups de boutoir de l’immigration russe, brésilienne, chinoise, coréenne, pakistanaise ou européenne. Petit à petit, l’archipel perd son image traditionnelle de renfermement sur lui-même et s’ouvre au monde, ce qui n’est pas du goût de tous à en croire les commentaires acerbes de certains (« maintenant ils fabriquent même des sushi, ça me fait gerber »).
Pour le reste, ce mélange foutraque d’images grotesques (chute d’un hélico sans parachute, combats de poulets), de personnages stéréotypés qui ne valent que pour leur apparence, et de saynètes tape-à-l’œil est rapidement énervant. Le couple principal composé d’un brésilien et d’une chinoise est finalement très peu à l’écran et ne parle pas beaucoup, ce qui n’aide le spectateur à s’y identifier. Mais le plus frustrant, c’est que Miike enchaîne les mini-scènes brutalement, en ne laissant jamais le plaisir s’installer : à peine un combat de capoeira est-il engagé en pleine rue qu’on passe à autre chose, à peine s’intéresse-t-on au destin de Carla que se retrouve avec les yakusa…
C’est ça Miike : des idées, parfois bonnes, parfois moins, et pas grand chose pour rendre ça cohérent. Or, des idées seules n’ont jamais fait un film, et on en voit encore la preuve ici. Serait-ce le cinéaste le plus surestimé de sa génération ?
Encore un film de Miike qui nous met "sur le cul !!!"
Pour être bref, l'histoire de City of Lost Souls est celle d'un bresilien ki viens foutre la merde au japon, haha !!! du beau programme !!!!
Un film bien bourrin, donc, au visu éclatant et à l'action trépidente, ki nous réjouis du début à la fin !!!! De la pur balle !!!!!!!!
Un des Miikes le plus simple d'accès???
Je ne sais pas s'il est tiré d'un manga ou pas, mais City of the lost souls fait indéniablement penser à une adaptation d'un univers typique d'une manga live.Partant comme d'habitude d'une bonne idée: mélanger trois culture diff (brésil ,chine, japon ) ,le film part ds l'affrontement de gangs au travers d'un fil rouge romantique .Rien de tres original , ds ce city of the.... au niveau scénaristique qui est sans aucune originalité .
qD à Miike, s'il se laisse une liberté artistique importante, on a du mal à retouver la folie de ces autres réalisations malgrè un début accrocheur, le film n'emballe pas et au bout du compte ,sns s'etre ennuyé réellement, city of the lost souls ne marque guère le spectateur. Voilà l'un de ses films qui prouve que sns son coté barge, le cinéma de miike ne vaut pas grd chose ,en tout cas, qu'il ne se démarque pas du cinéma parfois même ds ce cas pas tres inspiré. jUSTE moyen.
Film fantasme
Pays riche oblige, il y a vraisemblablement un début de melting pot au Japon... Mais, et Miike est là pour l'illustrer, il y a surtout un melting pot culturel mondial depuis que les moyens de communication permettent aux pays riches (justement) de mieux se connaitre. En conséquence de quoi on voit l'apparition de plus en plus de films "métisses" faisant référence à des pans entiers de cultures populaires de différentes nationalités. Et Miike pousse le concept à l'extrême en mélangeant allègrement et de manière tout à fait désordonnée des bouts de cultures disparates (très bien énumérés par les autres critiques).
Ce film est une mine d'idées pour les cinéastes en herbe mais manque effectivement cruellement de rythme (contrairement à Ichii the killer).
A noter la magnifique scène où une embrouille entre le brésilien principal et un petit malfrat local est interrompue par une procession de bicyclettes.
Chico does Japan...
Alors dans le fourre-tout Miikeen du jour nous avons:
_une pincé de Chico fouteur de merde
_une poupée chinoise qui n'aime pas les Russes.
_des membres de triade tout droit sorti d'un manga d'Ikegami.
_des combats de coqs à la matrix
_de la samba et de la bossa
_de la capoeira en pleine rues de Tokyo
_des parties de ping-pong meurtrier
Si ce film avait été plus rythmé et moins sobre, il aurait obtenu le titre de cultissime mais il est seulemnt divertissant.
a noté que pour des raisons qui me sont inconnues, j'ai adoré la scène où Ricardo se fait arrêté dans le night-club (mise en scène très expérimantale, où l'on devine ce qui se passe par le son...ce qui se passe souvent dans les night-clubs sombres...c'est peut être pour ça que j'ai adoré alors!! Devinez alors ce qu'il fait ricardo d^.-b).
Sympa, et toujours aussi original :)
Tout d'abord il faut dire que c'est vraiment spécial le mélange Mafia chinoise / Yakusas / Brésiliens. Franchement ça m'a changé des autres films de Miike (niveau ambiance) que j'avais vu avant, mais j'ai tout aussi aimé.
La marque de Miike d'ailleurs est toujours là, il joue toujours autant avec la caméra, les effets, ça à l'air parfois presque expérimental, et pourtant au final on a quelque chose de superbe techniquement. Ce type a vraiment une imagination incroyable !
REAL STYLA MIIKE STYLAAAAAA
En bref, c'est de la bombe de balle, un peu le freestyle des clandos, ce sacré Miike a des choses a dire, et se limite pas niveau texto!!!!!!
Un reproche quand meme, ça manque de rythme par moment, enfin au fond, peu importe, c'est si inventif et décalé...
encore un film fous signé.......takashi miike
voici un petit resumé du film.
c'est l'histoire d'un bresilien qui vit au japon qui a comme copine une chinoise qui est la ex du chef de la mafia chinoise du coin (on se croirait dans un episode de amour, gloire et beauté), sang, flinges, humour, combat de coq, match de ping pong,whaoww....... quelle histoire de dingue!! du cent pour cent takashi miike, un vrai bonheur pour les yeux.
un film dérangé
etrange donc ... normal c'est un film de Miike Takashi !
Mais franchement, ça part vraiment un peu trop dans tous les sens, les personnages sont nombreux et hauts en couleurs, mais on ne s'y attache pas particulierement, on voyage, on flingue, entre deux scenes d'action un combat de coqs singeant Matrix, et on repart dans l'action et les personnages fourmillent toujours autant, et ça n'arrete pas ....
sympa mais un peu confus, et maladroit même par moments
Miike does melting pot
Un brésilien et sa moitié chinoise en fuite se retrouvent tous deux coincés entre des yakuza, les triades, et autres réjouissances.
Un des points distinctifs du film est le fait que les diverses parties sont de plusieurs ethnies et milieux, et tout ce joli monde se prend un peu la tête, avec les deux héros au milieu.
Parfois un peu mal agencé, le film est tout de même, dans son ensemble plus structuré que la moyenne des Miike, et moins trash.
C'est classique, il manque malheureusement un petit quelque chose (notamment au niveau des dialogues)...
Et autre point décevant : Miike amorce des scènes bien tendues mais jette de l'eau sur le feu en les rendant trop courtes (notamment la scène de la capoeira dans Tokyo...)
Mais à l'arrivée, si on peut être déçus par ces quelques points, c'est vraiment appréciable tant visuellement que sur les autres points...les personnages notamment, très classe, et super bien interprétés pour la plupart.
Teah, est parfait dans le rôle dans son rôle, et offre quelques brefs mais jolis débordements de folie (scènes finales) très bonne surprise pour cet acteur peu connu (3 films seulement jusqu'ici).
Michelle Reis est over mignonne et, si elle est peu causante, a droit à une ou deux jolies scènes comme celle de la vodka :P.
De très sympathiques seconds rôles également.
Voilà, si tout ça manque un peu de substances par moments (dialogues comme je disais mais aussi persos peu exploités), il en ressort un très bon film, histoires de gangsters croisé avec une histoire d'amour, avec en toile de fond le melting pot au Japon.
MIIKE égal à lui même
celui ci est pas mauvais, même si on est loin du chef d'oeuvre.
les côtés positifs sont une liberté quasi totale du réalisateur, qui n'hésites pas à mélanger tout et n'importe quoi, du grotesque au dramatique, du déjanté à l'intimiste; une réalisation subtile même, des scènes bien construites individuellement et des ambiances inédites (ça se passe en partie au Brésil).
de l'autre coté, le gros reproche est le manque d'homogeneité et force globale:
on a l'impression que MIIKE fait une partie de legos, en agençant et empilant des cubes sans trop savoir quelle forme donner à l'ensemble, du coup l'histoire globale n'est pas assez prenante et ce sont les séquences une à une qui font le film.
attention: la majorité du film n'est pas barje, ce sont que quelques passages qui le sont
Les limites de Miike
On peut comprendre pourquoi ce
City of Lost Souls est demeuré dans un relatif anonymat à l'aune d'œuvres de Miike autrement plus intéressantes et réussies. L'auteur du déjanté
Ichi the Killer expédie ici un remix de
Fudoh et
Dead or Alive mou du genou, nanti de longueurs interminables et d'une intrigue aussi captivante qu'un épisode de
Louis la Brocante. Non pas que
Dead or Alive lui-même bénéficiait d'un récit beaucoup plus consistant et de dix séquences d'action par minute, mais entre ses délirants morceaux de bravoures, il parvenait à happer en exploitant le rythme d'un Kitano pour nous jeter la ternissure des bas-fonds de Yokohama en pleine face. Le parti pris était osé mais avait abouti à un résultat concluant. Mais au fait, pourquoi comparer
City of Lost Souls à
Fudoh et
Dead or Alive ? Tout simplement parce que Miike retrouve l'allure esthétique du premier et le climat urbain du second. Il lui manque juste en l'occurrence du talent et de l'imagination, si bien que l'intérêt du film se résume en un bref mais fun combat de coqs au mode visuel matrixien ainsi qu'un gunfight final fort de quelques valables tueries au fusil à pompe. Et c'est bien tout. Le reste est noyé dans une léthargie profonde, on constate que Miike n'a rien à dire et filme du vide de façon à susciter rapidement ennui, puis bâillements. On en vient à se consoler sur
Happiness of the Katakuris ou
Zebraman, des productions mineures et ratées en de nombreux points, mais toujours plus aimables que ce bouillon de temps morts qui semble durer un siècle. La déception est d'autant plus considérable lorsqu'on constate le potentiel artistique de
City of Lost Souls, cette mise en scène « live » stylisée et cette plongée dans le Tokyo cosmopolite qui auraient pu donner lieu à quelque chose de génial avec un peu plus d'imagination et un peu moins de monotonie. Hélas non, il faut bien se rendre à l'évidence, Miike se plante plus souvent qu'il ne réalise des prodiges – même si ceux-ci existent dans sa filmographie –, la faute à un style trop prolixe qui gâche les capacités de bon nombres de ses œuvres. Quelquefois, les dégâts sont réparables (
Happiness of the Katakuris,
Zebraman,
La Mort en Ligne,
Gozu), ce qui n'est malheureusement pas le cas de ce torpide
City of Lost Souls. Au suivant !