"Le film qui inspira Tarantino" ...et si on parlait juste de film culte, en fait?
Premier volet de la trilogie « On Fire » de Ringo Lam, City on Fire sera également le plus (re)connu, pour des raisons aussi diverses que variées, la principale de notre côté du globe étant l'affection que lui porte Quentin Tarantino.
Un policier travaille en sous marin sur ce qui doit être sa dernière affaire : infiltrer un gang de dangereux braqueurs qui sévissent dans les bijouteries de Hong Kong.
Reprenant l'heroic bloodshed façon John Woo (que ce dernier avait amorcé l'année précédente avec A Better Tomorrow), Ringo Lam nous dépeindra ici la vie de ces truands pleins de respect, d'honneur et de morale caractéristique au genre. Mais la comparaison avec Woo s'arrête là, City on Fire étant un polar résolument noir et pessimiste. Sans concessions, il tirera chacun de ses personnages vers le bas, enchaînant les coups, physiques et psychologique, avec une violence crue et là encore très neutre. Une descente aux enfers propre aux oeuvres du réalisateur, qui terminera là encore sur une dernière demi heure d'anthologie, se payant le luxe de comporter à la fois une course poursuite magistrale, une fusillade intense et un mexican standoff culte en guise de conclusion. Une scene qui figure au panthéon des plus grands moments du cinéma, si panthéon il y a.
Côté personnages, c'est sans grande surprise que nous retrouvons un Chow Yun Fat (toujours) parfait et un Roy Cheung (toujours) en salopard de service, ici un inspecteur borné et violent. Viennent ensuite Danny Lee, (qui pour une fois ne joue pas un flic...) Carrie Ng qui signait ici son premier rôle au cinéma (et qui de surcroît l'interprête avec brio), ainsi que quelques autres têtes plus ou moins effacées et connues (Elvis Tsui, Lau Kong..)
Un excellent second opus donc, que quiconcque aimant un tant soit peu le cinéma, HK ou non, se doit d'avoir vu. Tout simplement culte.
Parfaitement inscrit dans son époque, pour le meilleur...
Car il est légitime d'avoir des craintes quand on pense aux polars HK des années 80. Généralement très connoté, ils ont souvent comme caractéristiques des scènes d'action complètement folles, un scénario au ras des paquerettes, et un style des plus ringards. Il n'y a qu'à repenser aux scènes de bôites de nuit qu'on trouve dans des films comme "city war" avec le même Chow Yun Fat.
Mais Ringo Lam a toujours préféré la sobriété, même si son délirant "full contact" porurat faire croire le contraire. Loin des envolées lyriques chères à John Woo, Lam inscrit ses personnages dans un contexte aussi moderne que crédible, ce qui rend ses films beaucoup plus effrayant. A ce titre, "school on fire" reste à mon sens, son oeuvre la plus aboutie et la plus marquante. Mais "City on fire" ne joue pas tout à fait dans le même registre. Porté par une mélancolie magnifiquement appuyée par la bande son, son histoire d'amitié entre un flic infiltré et un gangster est d'une puissance dramatique subjugante.
Là où John Woo use d'effets de styles et de scènes aussi épiques que surréalistes (avec réussite), Lam ne verse jamais dans la surenchère, et rythme le film de petites scènes plus légères, qui contrastent avec des éclats de violence aussi fulgurants que brutaux. Car ici, pas de Chin Siu Tung, les chorégraphies, aussi efficaces soient elles, sont réduites à leur strict minimum, comme d'habitude.
Le duo Chow Yun Fat/ Danny Lee, moins appuyée et excentrique que dans "the killer", m'a paru plus vrai, là où "the killer" faisait plus penser à un conte d'un temps révolu. "City on fire" suinte la misère, de celle qu'on crise tous les jours à chaque coin de rue, et les personnages sont des gens qu'on verrait dans la rue sans jamais se retourner à leur passage. Et c'est bien là la force de ce film: de s'incrire dans le vrai.
Pas aussi inoubliable que "school on fire", mais un excellent cru, souvent copié, mais qui a dit égalé?
Un polar superbe!
Personnellement j'ai vraiment eu l'impression de visionner un des plus grands polars HK, le film ne m'a absolument pas déçu de plus il s'agissait avec
Le Syndicat du Crime d'un de ces films HK que je rêvait de voir depuis le début, ceux qui font la légende. Parce que lorsqu'on entend parler de ces deux films à propos de l'anthologique
Reservoir Dogs, on a envie de les voirs. Quentin Tarantino a donc repris le look des héros du
tout autant anthologique
Syndicat du Crime II, mais surtout a bati son film autour du scénario de
City On fire.
Reservoir Dogs montre en fait les scènes que l'on a pas vu dans
City on Fire plus également certaines séquences directement reprises. Bon ça c'était pour le scénario, car du reste il est évident que les deux films n'ont pas du tout les mêmes ambiances et les comparaisons s'arrêtent là. Et donc l'ambiance de ce
City on Fire est tout à fait merveilleuse (bien aidée par une bande son jazzy qui colle très bien au Hong Kong des années 80). Bien sûr que les scènes d'action ne sont pas aussi nombreuses que dans un John Woo mais elles sont hyper bien réglées et sont intenses grâce à la force du récit et des personnages. Et puis ce plan final est d'une puissance. Bref vous aurez bien compris que si vous aimez les polars urbains il faut absolument voir ce film.
Quentin dit merci
Bein finalement Tarantino a pas tant pompé que ça, je m'attendais à pire. Bon il a pris l'idée et reprend quelques plan à l'identique ( le flinguage de la voiture de flic et les 3 gangsters qui se braquent, le look des truands aussi est bien pompé ), rien de bien mechant au final, et on peut dire que Reservoir Dogs est un bel hommage au ciné de Lam.
Pour ce qui est du film de Lam, bon bein comme d'hab c'est de la balle quoi. L'histoire est donc archi connu avec un flic infiltré dans un gang de braqueur, le seul petit default c'est que l'infiltration est un peu rapide à mon gouts enfin surtout l'histoire d'amitié entre Danny Lee et Chow Yun Fat qui arrive un peu vite, enfin rien de bien mechant. Le casting est donc dominé une fois de plus par un tres tres grand Chow Yun Fat et un Danny Lee impeccable, pour le reste on retrouve des tetes habitué de chez Lam avec notamment un Roy Cheung dans un role de flic vraiment tres tres bon ( d'ailleurs je trouve que les relations entre les flics, l'oncle de CYF notamment, sont plus interressante que les relations entre CYF et Lee ).
Mais comme toujours ce qui frappe chez Lam c'est surtout sa mise en scene au cordeau, et une fois de plus on est gaté, les scenes cultes s'enchaine : le premier braquage, la sequence ou CYF doit traverser tout la ville a pied est enormissime, le passage du cimetierre et bien entendu la fin qui dechire sa race avec une ptite course poursuite en voiture made in Lam.
Lam est tout simplement l'equivalent HK de Friedkin ( il est même au dessus pour moi ).
14 octobre 2008
par
Scalp
Undercover Brother
Grosse déception que ce
City on Fire dont l'intrigue peine sérieusement à décoller en dépit d'un canevas scénaristique assez intéressant (un flic infiltré qui se fond dans un groupe de malfaiteurs afin de le neutraliser par la suite), du tandem Chow Yun-Fat - Danny Lee (reformé avec davantage de bonheur dans
The Killer) et de Ringo Lam aux manettes. Du film, Tarantino piquera des idées çà et là pour son
Reservoir Dogs par ailleurs incomparablement plus abouti sur le plan de l'interprétation et de la mécanique narrative. Nous avons affaire ici à rien de plus qu'un tout petit polar dont les quelques séquences d'action très efficaces – gunfights nerveux et explosifs, cascades en voiture dans les rues de Hong Kong – valent mieux que le cabotinage insupportable de Chow Yun-Fat, la lourdeur inconvenante de certaines scènes – les batifolages débiles de CYF et Carrie Ng, le vieil inspecteur qui dégobille dans les toilettes, l'écrasement de hamburger dans la figure – et les problèmes de rythme légion du traitement. Une série B moyenne de chez moyenne.
Très bon polar
Classique, efficace, doté d'un CYF virevoltant, ce film, s'il n'est pas un chef d'oeuvre absolu reste un excellent polar, humain, bourré d'émotion, à la violence convulsive.
Ringo LAM fait entrer le polar HK dans sa phase moderne
en reprenant pas mal d'influences hollywoodiennes, mais en créant des nouvelles (reservoir dogs).
le film n'est pas un actionner 100%, il y a peu d'action mais le final rattrape tout cela, un final assez intense, tendu, brut et efficace, qui constitue le point fort du film. l'autre qualité est celle de la bande son, franchement d'un très bon niveau par rapport à la moyenne honkongaise.
le film souffre quand même de défauts plus ou moins importants, le récit, le rythme et la réalisation ne sont pas aussi maîtrisés que dans FULL ALERT par exemple, ce qui est normal.
globalement c'est un film marquant même si imparfait, à voir comme pas mal de Ringo LAM
quand polar rime avec art...
Ringo Lam, j'ai nommé le grand, réussi avec ce film a crée une atmosphère mélancolique et sombre dans un Hong Kong grand et froid (accentué par une photo très glacée et bleutée).
Chow Yun Fat est grandiose, Danny Lee plus sobre qu'à l'accoutumé en gangster.
Ne faites pas l'aveugle devant cette histoire de taupe au sein des braqueurs.
un classique du polar noir et hardcore
ahh ...j'adore ringo lam car même si ses films n'ont pas le côté definitif des oeuvres de john woo par exemple ,ils sont en beaucoup de points bcp + humains et beaucoup + proche des personnages.Et city on fire reste l'une de ses plus belles réussite (je n'ai toujours pas vu full alert) avec un chow yun fat étonnant et bouleversant (comme dans la majorité des films qu'il a tourné avec lam).
en fait les films de lam sont peu comme ses personnages (et comme lui ?),imparfaits un peu schizos mais toujours attachants.
14 juillet 2002
par
omnio
Contrepoint parfait
Ringo, c'est le parfait symétrique de John Woo. Intégration du mythe, du culte, du transcendental a son propre univers et a notre réalité pour l'un, refus de l'etre, du symbole pour la focalisation sur l'étant, le réel pur et dur pour l'autre. 2 démarches, 2 grands hommes. John nous montre la puissance du destin, l'inéluctabilité de faits qui nous dépassent, Ringo nous dépeint notre conscience, notre responsabilité, les conséquences de nos choix qui ne dépendent en fait, sous le masque de l'inconscient, que de nous (voir replicant notamment). Le contraste entre le danny lee et le CYF de city on fire et ceux du killer en est le paradigme. Mais de meme que Zola restait dans l'ombre d'Hugo le géant, Ringo sera toujours vu "par rapport" a John
très bon !
Chow yun fat et danny lee dans leur premier et déjà excellent face à face. Rien à dire, le film est maîtrisé et les relations entre les personnages sont très profondes. Un très bon polar HK.
UN POLAR CORRECT
Correct mais sans plus. A voir tout de même.
UN BON POLAR. A VOIR
Chow Yun Fat est en forme dans ce polar prenant et assez réussi. Un Bon Ringo LAM
Un polar intimiste et touchant de Ringo Lam
City on fire est un polar efficace et émouvant de Ringo Lam. Ce n'est pas son meilleur film (on est loin du magistral Full alert), mais un film néanmoins très intéressant. Le scénario est certes plutôt classique : un flic infiltré devient le meilleur ami de celui qu'il doit arrêter (on dit que Quentin Tarantino s'en est fortement inspiré pour son fameux Reservoir dogs, mais je pense qu'il en a seulement pris la trame, afin de faire un film totalement différent, qui est aussi fort intéressant), mais Lam en tire le meilleur parti. City on fire est en effet beaucoup plus axé sur l'amitié entre un flic et un truand que sur de spectaculaires scènes d'action (bien qu'il y en ait de très réussies dans le film) et l'étude psychologique est en effet plutôt convaincante, surtout si on compare avec bon nombre de films hongkongais. Il en résulte un film peu spectaculaire, mais assez réaliste et surtout un film très touchant car condamné à une fin inéluctable, fataliste.
Chow Yun-fat et Danny Lee sont tout à fait en phase et donnent une dimension presque mélodramatique au film. John Woo, dans son magistral The killer, réutilisera de manière flamboyante ce couple d'acteurs, si complémentaire.
City on fire est en tout cas un polar marquant, qui mérite une attention particulière.
Polar intéressant mais manquant singulièrement de rythme.
City on fire n'est pas à proprement parler un trop mauvais film, mais il faut l'avouer on s'ennuie pas mal durant le film, sauf peut-être dans le dernier quart d'heure et dans deux ou trois autre scènes du film. Quand à l'histoire, elle est pas trop mal ( ça traite de la trahison) quoique somme toute assez banal et les rares scènes d'actions du film sont courtes et pas super bien filmé. Quand à l'interprétation des acteurs, Chow yun fat n'est pas trop mauvais, mais bon quand on a vu d'autres de ces films on se dit qu'il est loin de son niveau et Danny Lee est correct sans plus. Mais on est très loin de l'osmose qui transparaissait entre ces deux acteurs dans le chef d'oeuvre qu'est "The Killer" de John Woo.
Au final, je vous direz que si vous avez ratez ce film, vous ne manquez pas grand chose.