Visuellement accrocheur
One Nite in Mongkok a tout du bon polar nocturne comme Hong Kong savait en produire à la pelle cette année là, on pense notamment aux confrères de Derek Yee que sont Johnnie To (le superbe
Throwdown) ou Soi Cheang (le correct et très violent
Love Battlefield) et l'on peut d'ailleurs rapprocher davantage ce dernier de Derek Yee pour sa violence graphique particulièrement appuyée et son absence de concessions. Cette belle réalisation des studios Universe prouve aussi le bon talent de Derek Yee, livrant un polar sous références stylistiques appuyées lorgnant du côté d'un Kinji Fukasaku auquel il lui vole son scope sur épaule lorsqu'il est question de filmer l'action en plein dans les rues de Mongkok, et ce scope porté s'inscrit dans la droite lignée des polars enragés d'une époque révolue du cinéma japonais des années 70. Si la technique relève d'une autre époque, son esthétique est celle que le spectateur moyen attend d'un film HongKongais : entre couloirs miteux et boulevards éclairés par des enseignes lumineuses, deux gangs se disputent une guerre sans merci sous le regard réfléchi d'un inspecteur de police. En usant de ficelles scénaristiques assez convenues, Derek Yee transpose pourtant son polar dans un univers qui semble complètement replié sur lui-même, comme si Mongkok était une ville à l'intérieur de la ville, ou un sorte de repère que n'auraient pas renié certains films de science fiction à tendance post-apocalyptique, et la photo minimaliste de Keung Kwok-Man démontre que l'on peut réaliser de belles choses avec un éclairage très contrasté, mélange plus ou moins bien digéré entre un
Collateral et un
PTU, devenu monnaie courante à présent dans le cinéma de Johnnie To. Une tendance compréhensible dans la mesure où elle donne corps au film, surpassant ses pertes de rythmes et son interprétation manquant de piquant. Les dernières dix minutes, d'une grande violence, évoquent aussi à elles seules seul le paysage intéressant d'un cinéaste en bonne possession de ses moyens. On pardonnera aussi ses deux textes de fin n'apportant rien au film.
Le talent de Derek Yee est intact mais le casting pas à la hauteur.
Avec One Night in Mongkok, Derek Yee rate ce qui aurait pu devenir une référence du polar HK post-rétrocession. Car son talent d'artisan intact et les qualités scénaristiques du film sont amoindries par un casting moins convaincant.
La bonne surprise du film de Derek Yee est qu’en plus d’avoir une durée assez longue pour un polar HK le film a assez de matière pour la tenir. Le scénario commence ainsi d’abord par présenter le quartier de Mongkok et les évènements déclencheurs de ce qui se passera par la suite avant de décrire en parallèle l’arrivée d’un tueur professionnel pour exécuter un contrat à HK, sa rencontre avec une prostituée originaire du même village, le quotidien de cette dernière, la quête du tueur à la recherche d’une membre de sa famille partie aussi à HK, les liens créés par les origines villageoises communes, le travail quotidien d’un groupe de policiers dans Mongkok, leur nuit de travail un soir de réveillon les rendant furieux, la vie quotidienne des voyous du quartier. Vu que chacun des thèmes cités plus haut est creusé au cours du film, le scénario se donne les moyens de ses ambitions rayon développement de personnages. Qui plus est, si ses tremblements de caméra virent souvent au tic de mise en scène irritant pour faire comme si on y était et si l’ouverture du film renvoie par sa photographie en noir et blanc aux pires eighties flashy, Derek Yee met globalement en scène le film en bon artisan consciencieux. Il met en scène les scènes d'action avec efficacité tandis que le film est porté par une belle photographie bleutée. Tous les ingrédients d’un grand polar noir sont donc en place.
Qu’est ce qui fait alors que subsiste en fin de visionnage un léger sentiment de déception? Pour commencer, les parties où se construit l’amitié tueur/prostituée souffrent du fait de passer après ce que d’autres cinéastes hongkongais ont fait des moments de rencontre entre une jeune femme solitaire et un tueur professionnel dans un univers de cinéma de genre. S'ils se laissent regarder, ces passages n'atteignent pas les sommets du versant polar de Wong Kar Wai ou de certains Milkyway. S’il y a bien une chose qui empêche le film d'être le grand polar espéré, ce sont ses acteurs. Cecilia Cheung (pas vraiment crédible dans son rôle) s’en tire pas mal mais elle n’est pas assez inspirée lorsqu’elle tente un jeu plus mélodramatique sur la fin. Daniel Wu et Alex Fong campent bien leurs personnages. Mais tout ce petit monde n’arrive pas à effacer le regret en pensant à ce qu’un tel film aurait pu donner avec des acteurs principaux plus charismatiques ou au talent plus flamboyant. Le trio vedette réussit ainsi à se faire damer le pion par un Sam Lee ou un Lam Suet qui, s’ils ont moins de temps de présence à l’écran, l’occupent avec plus de présence et/ou de talent. On pourrait néanmoins tempérer ce point de vue en disant que ces seconds rôles attachants font aussi le charme du film. Quant au score, il n’est pas ni mauvais ni renversant.
Mais au final les qualités d'écriture scénaristique du film, quelques seconds rôles hauts en couleur et le fait que les parties purement action du film fonctionnent bien permettent à l'impression d'ensemble d'être plutôt positive.
Oui Oui Oui
Sacré Derek, il m'épatera toujours. Le cadre Mongkok, action en une nuit avec deux flashbacks, une équipe de flics menés par Alex Fong et Daniel Wu en apprenti tueur à gage flanqué de Célilia Cheung. Et bien avec ça, il arrive à nous faire un film d'ambiance plus que d'action. Après une première partie d'introduction dans laquelle il se permet quelques montages assez sympas, Derek nous enmène véritablement dans la rue avec l'ambiance presque palpable des soirées "chaudes" de Mongkok. Je trouve que la plus grande réussite du film se situe dans le traitement des personnages, jamais caricaturaux, leur psychologie se révèlant d'emblée (Daniel Wu) ou au cours de l'action (Alex Fong, Lam Suet). Il fallait oser dans un film de ce genre la scène où Daniel Wu parle avec la grandmère, scénaristiquement elle n'a aucun intérêt pour la site du film, mais elle nous met de plein pied dans la réalité des relations entre le continent et Hong-Kong et nous aide à comprendre le personnage de Daniel Wu. Coté réalisation, les images noctures sont assez belles, et les mouvements de caméra savent redonner du rythme au scènes d'action en temps voulu. Coté acteurs, Daniel Wu est encore une fois parfait, Cecilia semble encore meilleure que dans Running on Karma, et en second rôle Chin Ka-Lok sort du lot.
Rien que du bon donc, pour un blockbuster qui a su éviter les écueils du genre.
Excellent drame désabusé
Voir un film de Derek Yee, c'est un peu comme prendre une assurance contre les mauvais films. Non pas que tous les films de ce réalisateur soient des chefs d'oeuvre absolus, mais on y trouve toujours des qualités, et non des moindres. La principal reste sûrement l'humanité de tous ses scénarios, sonnant souvent juste et s'écartant des codes de genre pour donner naissance à des films touchants et difficilement prévisibles. One night in Mongkok ne viendra sûrement contredire cet adage. Si la première moitié se montre agréable mais pas mémorable, elle sert pourtant à construire 50 excellentes dernières minutes.
Il faut saluer à nouveau un scénario de qualité, dense, avec des personnages intéressants, et une progression difficile à prédire. La noirceur de l'ensemble est ce qui étonne le plus, après des années de comédies commerciales à Hong Kong, et de films très "pop" produits par Universe. Tout comme son homologue Love Battlefield, sorti à quelques jours d'intervalle, ONIM ne fait pas de concessions. Il livre en plus un portrait très noir de Hong Kong, là où le film de Soi Cheang reposait sur l'espoir et le combat. Ici tout le monde semble désabusé, du flic limite dépressif (très bon Alex Fong), au tueur chinois conscient de sa nature (excellent Daniel Wu), en passant par la prostituée assez vénale (excellente Cecilia Cheung). L'ensemble manque un peu de rythme, comme souvent avec Derek Yee, qui n'a rien d'un réalisateur de polar survolté. Le principal défaut est sûrement l'absence de personnage principal, la construction déroutant un peu. Mais le jeu en vaut la chandelle, le film cherchant plus à bâtir une ambiance qu'un rythme quelconque et mêlant plusieurs histoires autour d'un fil conducteur.
Le film ne se contente pas d'un scénario solide, mais réunit une très bonne équipe. Le casting est très bon, avec en tête un Daniel Wu à l'aise dans son rôle de paysan (alors qu'il doit parler en mandarin), une Cecilia Cheung plus jolie que jamais et une pléiade de seconds rôles bien dans le ton, les pops stars ne se faisant jamais remarquer. La réalisation de Derek Yee est comme toujours sans fioriture mais efficace, la partition de Peter Kam se montre à nouveau de très bonne qualité, et la photo restranscrit bien l'ambiance assez unique de Mongkok.
Après le retour fracassant du polar en haut du box office local avec Infernal Affairs, voici coup sur coup deux polars dramatiques d'excellent niveau qui nous arrivent de Hong Kong. Le cinéma de HK se réveillerait-il? Il est sûrement beaucoup trop tôt pour le dire, mais les réalisateurs locaux commencent à puiser une certaine noirceur dans la crise qui a touché toute l'économie locale et pas seulement celle du cinéma. Après avoir tenté de se redonner le sourire avec des comédies peu concluantes, l'industrie recommence à produire des drames sans concession, comme si elle voulait arrêter de se mentir et révéler le mal de vivre qui atteint toute la population. One Night in Mongkok en est probablement un des premiers enfants.
"One Night" ; "In Mongkok"...tout est dans le titre de cet excellent polar
One Night In Mongkok est sans hésitation le meilleur polar HK 2004 (quoique il se dispute la place avec l'excellent Love Battlefield) et en tout cas le plus typiquement local.
Mais plutôt que de m'évertuer vainement à décrire l'ambiance, le rythme ou même les personnages du film comme le font très bien les autres plus bas, je m'attarderais donc plus sur ce titre et plus particulièrement sur le Mongkok qu'il contient.
Petit briefing sur Mong Kok : Il s'agit d'un quartier n'étant non pas sur Hong-Kong Island même, mais sur Kowloon (littéralement "9 Dragons"), la partie péninsulaire (et non insulaire) donc attachée au continent, de l'ex-colonnie britannique.
Si les interminables gratte-ciels et les beaux-quartiers sont sur HK Island (hormis pour des quartiers comme Wanchai ou le vieux HK vers Hollywood Road), le
Hong-Kong populaire et culturel se trouve sur Kowloon.
Les deux quartiers principaux de cette partie d'HK sont TST (Tsim Sha Tsui) et Mong-Kok.
Si TST regorge de bureaux et de centre commerciaux derniers cris, Mong-Kok
a su conserver son aspect typique et son ambiance unique.
Ce quartier est LE quartier, celui qui représente le mieux tout la culture Hong-Kongaise, car s'y trouvent non seulement d'innombrables marchés de rues, de petits restaurants typiques, de boutiques de DVD underground, et j'en passe.
Mais il posséde également ce statut du fait qu'il soit LE quartier des triades (ainsi que des salons de massages, des prostituées et tout ce qui vient avec...).
Aussi, même si ONIM est loin d'être le premier film se déroulant ou traitant de ce quartier, y revenir en lui donnant une place narrativement et visuellement centrale, rend néanmoins au polar HK des bases idéales pour un excellent film du genre.
Car c'est sans doute trop le défaut de beaucoup de récentes productions Hong-Kongaises qui s'internationalisent un peu trop est dont l'action, abstraction faite de la langue, pourrait tout autant se passer à Tokyo, Séoul où même Los Angeles.
Car j'irai même jusqu'à dire que Derek Yee Tung-Sing a su faire de Mong-kok le contenu autant que le contenant du film, un réel personnage, omniprésent, surveillant et cautionnant les actions des protagonistes.
En effet, on a même droit à quelques scènes en plein cohue générale (pour qui a connu l'enfer des trottoirs de Mong-kok où cigarettes et parapluies baladeurs deviennent vos pires ennemis, on se rend compte de la prouesse logistique que représente un tournage en ces lieux) qui confère au film un étouffement géographique renforcé par le huis clos temporel, d'ailleurs tout est dans le titre : One Night in Mongkok ("Une nuit" : temporel, "à Mongkok" : spatial).
En outre, toutes les domaines d'activités des Goo Wak Jai (membre des triades en cantonais) sont passés au crible : marchand de journaux de rue, bars karaoké à hotesses, valets de parking, étales de marchés, réseau de mini-bus, etc...et avec des chiffres complets pour appuyer le tout.
Au passage, cela vaut ce que ca vaut mais One Night In Mongkok est en fait la suite de Double Tap. Je m'explique : en effet, le personnage du flic, l'inspecteur Miu (transcrit Milo dans les sous-titres) n'est autre que le flic de Double Tap joué par le même acteur pour les deux films Alex Fong Chung-Sun. Tout y est : son nom, sa femme
est une infirmière (que l'on voit en caméo seulement ici, joué par la même actrice Monica Chan Fat-Yung), d'après une réplique de Chin Ka-Lok, il est renfermé depuis qu'il a tué un homme (qui est en fait Leslie Cheung...).
De plus, le scénariste, producteur et réalisateur de One Night In Mongkok, Derek Yee, était déja le producteur et scénariste de Double Tap.
Ceci dit, les deux n'ont pas plus de liens que cela, et voir Double Tap, au dela de ce clin d'oeil, n'apporte rien au visionnage de ce film.
En Bref, grâce à des acteurs excellents (pour tous), une réalisation du tonerre mais surtout grâce à un scénario et à des personnages trés bien écrits, One Night In Mongkok se démarque en bien des récentes productions HK par un contexte et un ton très typique tout en restant très abordable. Un excellent polar d'ambiance à voir absolument.
Bonne ambiance. Sans plus
Certes, l'ambiance de Mongkok est très bien retranscrite dans ce film mais l'histoire manque un peu de profondeur.
Pourtant ça demarre plutôt bien avec une bonne entrée en matière. Malheureusement la guerre de gangs annoncée sera bien vite expédiée par la suite pour se consacrer davantage à un tueur ayant de la compassion pour une prostituée. A se demander si le film ne s'est pas perdu en cours de route.
Surtout que le personnage du tueur (interprété par un
Daniel Wu assez fade) n'est pas très crédible comme tueur sensé être professionel et est plutôt (voir très) maladroit dans ses choix. Accompagné d'une
Cecilia Cheung qui fait plus gamine capricieuce et gâtée que pute ayant eu un sale passé. Dommage que cette partie soit longue et bourrée de clichés.
N'empêche que le film possède quand même quelques bons moments. Notament grâce aux seconds couteaux comme
Sam Luet ou encore
Chin Ka-Lok.
Plein la gueule!
Enfin un polar made in HK reussi,avec ses personnages bien construits, sa trame saisissante de tragédie et de réalisme et une réalisation remarquable. Le duo Cecilia & Daniel fonctionne très bien et leur course contre le destin crève l'écran.
I WISH YOU A MERRY CHRISTMAS...
Suite à des incidents entre bandes rivales dans le quartier de Mongkok a Hong Kong, un jeune homme de Chine populaire est engagé pour tuer un chef mafieux. La police de HK, afin d'éviter une guerre des gangs la nuit de Noel, fait tout pour l'arrêter. Entre temps le tueur se lie d'amitié avec une prostituée (interprétée par la magnifique Cecilia Cheung) issue de la même région que lui.
Que dire si ce n'est que ONIM est probablement un des polars HK les plus réussis de ces dernières années (il rivalise sans problème avec Infernal affairs et autres Love battlefield), à l' instar des 2 films précités ONIM possède un scénario béton dans lequel aucun personnage ni aucune scène n'est laissé au hasard, tout finit par se recouper (et souvent de la façon la plus surprenante qui soit). Derek Yee nous immerge véritablement dans ce quartier populeux menacé par les gangs et assiégé par la police, il en profite aussi pour tirer a boulets rouges sur la situation des immigrés de Chine populaire dans la grande ville.
Contrairement à un Breaking news qui privilégie le rythme et l'action, ONIM possède un rythme assez lent (mais jamais ennuyeux étant donné que les personnages sont réelement bien écrits, donc extrêmement attachants), ce qui renforce l'efficacité et l'intensité des morceaux de bravoure ponctuant la dernière demi heure :la descente silencieuse d'une brigade dans un hôtel ainsi qu'un passage a tabac si éprouvant et intense (le film n'a pas du passer très loin de la classification CAT 3) que, personellement, durant cette scène j'aurais bien aimé avoir le réalisateur sous la main !
Enfin, les acteurs sont tous au diapason (les seconds rôles, Lam Suet en tête, sont vraiment excellents), tout comme la réalisation classique (malgré quelques effets durant l'intro) mais élégante (très bel emploi du scope) de Derek Yee.
En résume ONIM est un polar noir et très bien écrit qui confirme la bonne santé du polar HK (franchement New police story, Love battlefield, Breaking news et One nite in mongkok dans la même année ça fait vraiment plaisir !)
un exemple à suivre
Beaucoup d'éléments rendent ce film très agréable. Le scénario est très fort et tous les acteurs livrent une excellente prestation. La tension monte progressivement et le final arrive à point.
La réalisation et le montage de ce film sont exemplaires. Je me suis laissé porter par l'histoire et ce n'est qu'au générique de fin que je suis sorti du film.
Je ne met pas la note maximale, car l'histoire, très bien écrite, ne m'a pas enflammé autant que d'autres scenarii parfois plus classiques. Peut-être une histoire un peu trop "adulte" pour moi. Je suis néanmoins très satisfait d'avoir vu ce film et je regrette qu'il n'y ait pas plus de films tournés avec autant de rigueur, ou tout simplement de talent.
Un scénario atypique, c'est à peu près le seul bon point.
Vu au festival de Deauville 2006.
J'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire s'est déroulée et comment les personnages ont été traités. A part ça, on ne peut pas dire que le reste soit à la hauteur, et je pense d'abord au casting en disant ça, peu crédibles et faiblards, les acteurs ne donnent aucune amplitude à ce polar qui aurait pu pourtant être si noir et si palpitant.
hong kong, 2004...
Voila un film qui fait plaisir a voir.
Nous sommes en effet ici face a un vrai bon film noir (beaucoup) et social (un peu) qui a le merite de donner une image assez nette et veridique de HK aujourd'hui. Derek Yee qui, l'annee derniere, nous avez plutot rejoui avec son "Lost in Time" de bonne memoire, revient cette fois avec un polar urbain dont l'action se deroule (on s'en serait doute) a Mong Kok qui est le quartier le plus dense en population au monde (en gros cela tourne autour de 300000 a 400000 habitants au km2 !!!). Le fait de placer le coeur de l'action dans ce quartier de Hk donne une energie, et une verite incroyable au film qui raconte l'histoire melee d'une equipe de police et d'un jeune chinois qui debarque a HK pour assassiner un chef mafieux et qui essayera d'echapper a l'equipe de police, accompagne d'une jeune prostituee chinoise.
Autant le dire tout de suite, l'histoire policiere fonctionne bien mieux que l'histoire d'amitie entre le jeune chinois (bien interprete par Daniel Wu) et la prostituee (Cecilia Chung encore une fois "too much"), mais cela ne gache en rien le plaisir qu'on eprouve tout au long du film.
La mise en scene, energique et simple, reserve quelques jolies moments de comedie, mais dans un esprit ni parodique, ni gros sabots, qui s'integre parfaitement au rythme du film. De plus, les acteurs jouent assez juste pour la plupart (desole Cecilia mais la, j'ai un peu du mal a suivre....) et donnent epaisseur et style aux personnages qu'ils interpretent.
Le film donne une image assez noire de HK qui aujourd'hui ne meriterait plus vraiment de porter ce nom (qui signifirait "Ports aux parfums") qui ne lui va peut etre plus aussi bien...
Belle surprise en tout cas que ce film fort, touchant et realiste.
Un petit bijou!...
Sur fond de chasse à l'homme, Derek Yee réalise un commentaire social sur les rapport entre la Chine et Hong Kong mais également sur les rapports humains dans une société où la criminalité est devunue ordinaire.
un film intéressant à la fois rythmé et émouvant!
le duo Cecilia Cheung/Daniel Wu fonctionne à merveille et nous éblouit!
Live and Die In Mongkok
Tour à tour attachant puis basculant dans le drame, empli d'une mélancolie profonde, on suit quelques personnages désabusés par la vie (Alex Fong en flic traumatisé, Cecilia Cheung en prostitué, Lam Suet en pauvre type trempant dans tout et n'importe quoi sans en mesurer les conséquences, et enfin Daniel Wu en "paysan" qui est déposé au beau milieu de Mongkok pour un "contrat", chose qu'il n'a jamais fait) qui se croiseront et s'affronteront au sein d'un quartier grouillant de monde mais qui, à l'instar de la scène finale, se révèle froid et vide.
Superbement mis en scène, immersif et bien écrit, ce polar sombre nous prend aux tripes. De par la justesse de son jeu, Daniel Wu nous attriste par son personnage, non pas le méchant de l'histoire mais celui d'un homme simple qui veut s'en sortir. Son "couple" avec Cecilia Cheung est très juste et une complicité, un attachement se fait entre eux deux... Ont-ils un avenir?
Comme d’habitude Cecilia est géniale, tout en désinvolture, en charisme et en justesse, c'est pour moi une actrice qui était destinée a rejoindre le panthéon des légendes comme Anita, Joey, Maggie, Brigitte... Je lui en voudrais toujours d'avoir tout foutu en l'air, plus ou moins consciemment.
Hong Kong by night
Avec ce One Night In Mongkok,
Derek YEE Tung-Sing signe l'une des excellentes surprises du renouveau cinématographique hongkongais. Touchant au but, maîtrisé sur toute la ligne, parfaitement interprété ce polar violent et brut renoue avec les plus belles réussites du studio Milkyway. Il ne manque d'ailleurs que le nom de Johnnie To à la production...
A mi-chemin entre
Beyond Hypothermia et le film d'investigation policière à la Breaking News on a droit à tous les ingrédients qui ont fait le meilleur des films du célèbre studio. A la différence près qu'il ne s'agit pas d'une production Milkyway.
Une réalisation de très haute volée de la part d'un
Derek YEE Tung-Sing au meilleur de sa forme. Sachant allié puissance émotionelle sur un mode de narration mille fois éprouvé et scènes d'action brutes de décoffrage, il réussit là l'une des plus belles démonstrations de ces dix dernières années.
Loin des envolées lyriques d'un
John WOO Yu-Sen ou des expérimentations grandguignolesques d'un
TSUI Hark, on est dans un style plus réaliste , expurgé de toutes touches fantaisistes.
Le choix d'un casting rassemblant des valeurs sûres comme l'excellent
Alex FONG Chung-Sun ou
CHIN Ka-Lok et de jeunes interprètes représentant le haut du panier, comme
Cecilia CHEUNG Pak-Chi ou
Daniel WU Yin-Cho rajoute encore à l'excellence de l'oeuvre.
Reste quelques raccourcis faciles, quelques instants de paresse ça et là, certains petits défauts incohérents amoindris par une mise en scène rigoureuse et maîtrisée de bout en bout.
Une excellente surprise qui n'en est pas vraiment une, quand on connaît les qualités de faiseurs de l'une des dernières valeurs sûres du cinéma HK.
Exellent
Enfin un polar qui fait vraiment plaisir à regarder, la force de One Night In Mongkok c'est son scénario très bien écrit qui vous tiens en haleine jusqu'au bout.
En plus c'est bien joué, et Cecilia CHEUNG est superbe dans son rôle.
tres bon
vu le vcd malaisien:sensuré recadré image bonne. sur le vcd ba
on peut voir les images non sensurées.+making of.bref le polar
bien noir comme on les aimes.renouveau du polar hk?
30 septembre 2004
par
doma
The longest nite in Mongkok
Basé sur un scénario nettement moins complexe, le film de Derek Yee rappelle pourtant fortement "the longest nite" de Patrick Yau (qui a dit Johnnie To?), et ce dès la scène de départ. On a en effet une exposition sèche qui hantera tout le reste du métrage pour donner lieu à une succession d'événements tragiques.
Mais là où le film de 1997 maintenait un suspense incroyable où chaque seconde d'inatention risquait de nous faire perdre le fil, Derek Yee installe tranquillement son ambiance et ses personnages, à la manière d'un Ringo Lam, avec lequel il partage un pessimisme désabusé.
Si la façon de filmer Hong Kong de nuit peut effectivement rappeler Johnnie To, il ne faut pas oublier que Mr "The mission" fait un cinéma lumieux, même comme il parle de sujets graves et qu'il raconte la mort.
L'approche employée ici est donc sensiblement la même que celle de Ringo Lam, qui étudie les méandres de l'âme humaine et plonge le spectateur dans une sorte de documentaire romancé, où l'espoir est (presque) toujours illusoire.
L'approche esthétique est l'une des réussites du film, mais Yee ne privilégie pas pour autant la forme sur le fond. Révélateur d'une réalité qui fait peur, "One night in mongkok" est plus qu'un simple polar. Il s'agit d'une chronique sociale qui fait mal, qui remue. On n'est pas pris aux tripes comme dans un "school on fire", mais on sort marqué par ce qu'on a vu.
Les acteurs sont bons, mais il leur manque dans l'ensemble l'étincelle en plus. Chin Kar-Lok est en revanche très bon, dans un second rôle sympathique. Alex Fong est trop transparent pour convaincre. Cecilia Cheung reste dans un registre qu'elle connaît. Daniel wu est quant à lui troublant, et interprète de façon parfois dérangeante son personnage, ce qui est plutôt une réussite. Il se révèle bien plus à l'aise dans ce genre de prestations que dans les comédies d'action ou les polars avec Jackie Chan, dans lesquels il surjoue tellement qu'il en est énervant.
Pas réellement d'action, un rythme plutôt lent, mais un film qui ne paraît jamais trop long, car chaque plan est exploité intelligemment, et rien ne paraît superflu.
Peut être pas le polar le plus marquant qu'hong Kong nous ait offert, mais un film noir sec de très bonne facture!
Trés bon film...
Depuis le temps que mon frangin me disait de voir ce film, c'est chose faite avec deux ans de retard.
Si "one night in mongkok" reste plutôt classique avec un scénar convenu et sans réelle bouleversements, il n'en est pas moins bon, ce polard est d'une efficacité incroyable de par sa simplicité, sa réalisation et une mise en scène tout bonnement parfaite(...)
L'ambiance et l'aspect générale de ce long sont incroyable, on s'ennuis pas une minute
Un jeux « au chat et a la souris » dans l’un des plus grand « RedLight » au monde, Mr Derek réussit parfaitement son coup et vise en plein dans le mille...
15 octobre 2006
par
aucun