Revu avec beaucoup de plaisir. Prisme différent cette fois : j'ai apprécié les nuances, le beau rôle que chacun veut se donner quand tout est finalement très trouble et terriblement humain. La jalousie chez une artiste martiale vieillissante, l'envie de chair fraîche, consciente ou inconsciente chez l'homme supposément sage, et cette méchante qui a finalement de bonnes raisons de l'être, mais que personne ne souhaite voir s'exprimer. Tout se mélange, et au milieu de ce maelstrom, le "Tigre et dragon" du titre, une jeune femme à fleur de peau en fait les frais, exagérant à l'excès sa culpabilité.
Action appréciée aussi, avec ces longs plans séquences aériens qui tranchent avec les cut à la Corey Yuen. La sensation est vivifiante - et sans 4DX. La prise de risque d'une telle narration est palpable, surtout sur la scène des bambous, d'autant plus réussie. On n'est pas chez King Hu pas plus que chez Tsui Hark - encore que son champs de l'emprise soit convié - c'est du Ang Lee ; il nous raconte les choses autrement et ça fonctionne plutôt bien, autant dans l'intime que dans l'amplitude. Moins sur ce flashback dans le désert, en effet, d'un niveau Angélique marquise des anges. Ce passage aurait dû soit être plus court, soit plus long, pour enrichir la bande des gredins d'un autre chef. Car en l'état, l'amoureux transi est un jeune lieutenant qui n'en a pas tout à fait les épaules. Ca marche gentiment, mais l'attaque de la diligence est bof et ce qui suit, hors scènes intimes, est presque gênant et peu crédible. Soucis aussi sur le traitement de la rage de la belle dans l'auberge, pas vraiment partagé. A cet endroit j'ai vu le projet, le potentiel érotique d'un tel scénario. Le bouleversement des sens reste un poil distant, mais c'est toujours beau et même un peu émouvant, tragique. Ressenti différé : Cheng Pei Pei, dont j'ai découvert les grands films après avoir découvert T&D à l'époque, est très touchante. A l'arrivée, le miracle équilibriste perdure, et le succès du film à sa sortie - en occident - montre que ce choix malin d'intégrer "par le chorégraphe de Matrix" à une histoire somme toute très adulte eut payé.
Tout a déjà été dit. Simplement, ce qui n'est qu'un simple film d'arts martiaux spirituel usant d'artifices formels et narratifs déjà vu ailleurs se mue peu à peu en histoire romantique intéressante car soutenue par une interprétation de grande facture, une image aux couleurs merveilleuses et un score zen du plus bel effet. Dès la confrontation aérienne entre Zhang Ziyi et Chow Yun-Fat, tous deux formidables, le film passe la seconde niveau émotion et spiritualité, le corps se soustrait pour se mesurer à la légèreté du vent offrant alors de très gros moments de cinéma empreints d'une vraie grâce jusqu'à un climax rapide, effrayant, teinté de sorcellerie. Extrêmement inégal car banal pendant 1h30, cette réussite indéniable de Ang Lee n'est en rien le chef d'oeuvre évoqué dans le monde, mais reste suffisamment solide dans tous ses compartiments pour être sur le haut du podium du "renouveau" du cinéma chinois plus "commercial".
Quoi que l'on puisse dire, un grand film qui réussit la fusion orient (wu xia pian câblé/philosophie maître-élève) / occident (déroulement de l'histoire/psychologie des personnages)
Ok ça sent le yahourt bien polissé pour plaire à tout le monde, ok les dialogues sont longs, parfois pesants et les combats trop courts et transitionnels, ok chow yun fat a un peu de mal à ne pas montrer qu'il est novice, ok les cables sont bien trop présents et trop gratuitement poêtiques, etc.....
Mais quelle image, quelle musique, quelle beauté, quelle modernité, quelle réelle tension entre les personnages bien plus proches en ce sens des films occidentaux que du jeu caricatural HongKongais.
La fusion fait plaisir à voir malgré les longueurs évidentes. Ok, il faut aimer les cables, mais quoi de plus normal pour un hommage aux wu xia pian et leur utilisation relève de la poésie bienvenue.
Le vrai problème de ce film est le passage interminable dans le désert qui n'apporte rien et détruit le rythme, et aussi l'ambiance buccolique des décors verdoyants.
Les chorégraphies sont loin d'être les plus dingues jamais vues mais restent assez incisives pour que l'on puisse les apprécier à leur juste valeur. La musique est sublime et colle aux scènes à la perfection ce qui est loin d'être le cas en général. Le tout est donc très agréable, si seulement il n'y avait pas cette retraite interminable dans le désert...
Tigre et Dragon s'inscrit dans une certaine idée du cinéma de genre asiatique présentable pour des sélectionneurs festivaliers. En effet, la lenteur de son récit hors combat le rend moins déroutant pour un Occidental qu'un wu xia pian de la Workshop. En outre, son scénario est plus "romanesque" que celui des wu xia pian hongkongais. Les défenseurs du film parlent justement de cette fameuse "densité romanesque" qui serait tellement absente du cinéma de Hong Kong et que l'on trouverait ici. Mais il ne faudrait pas faire prendre aux cinéphiles des vessies pour des lanternes. Parce que chez King Hu, autre figure -bien plus talentueuse- du cinéma de genre asiatique pour festivals, les scènes hors combat recouvrent des questions telles que la fascination pour le pouvoir, la stratégie militaire, le rapport de l'artiste à la société ainsi que la rédemption. Chez Ang Lee, les scènes hors combat évoquent certes l'idée de cellule familale comme carcan, idée traitée de façon plus inspirée par d'autres films du cinéaste. Mais de là à parler de sucroît de densité romanesque... De plus, les hommages à King Hu ressemblent plus à de l'influence mal assimilée : pour preuve, le flash back inutile du milieu du film qui pue à mille kilomètres à la ronde le A Touch of Zen mal digéré. Ou encore l'usage de la lenteur: la lenteur chez King Hu a un sens culturel parce qu'elle est associée à l'usage de plans distants; dès lors, la mise en scène se fait l'écho de la posture de la sagesse bouddhiste. Chez Ang Lee, les plans sont plus rapprochés et la lenteur perd dès lors son sens culturel pour devenir académisme.
Il ne s'agit pas de reprocher à Ang Lee de trahir l'esprit original du genre -pourquoi transformer des oeuvres appartenant à la culture populaire asiatique en vaches sacrées?- mais ses "trahisons" ne donnent rien de palpitant sur le plan cinématographique. Du coup, on en vient à ronfler en espérant que le prochain combat arrive vite: certes, les combats du film n'ont pas de dimension psychologique riche ou une mise en scène renversante mais ces scènes-là ont le mérite de l'efficacité. Et le reste: Chow Yun Fat est excellent, le reste du casting est très bon, Peter Pau est un grand directeur de la photographie. Quant au côté "nouveau de l'importance accordée aux personnages féminins", cet argument n'est valable que pour ceux qui ne connaissent que Chang Cheh dans le domaine du wu xia pian.
Au final, c'est regardable, ce n'est ni le navet immonde dénoncé par certains amateurs de cinéma hongkongais, ni le chef d'oeuvre claironné par d'autres. Néanmoins meilleur qu'un Hero au potentiel saboté par la roublardise de Yimou tout simplement parce qu'il est plus efficace rayon combats donc bien moins ennuyeux au finish. Ceci dit, c'est loin d'être la pire des passerelles vers le cinéma de Hong Kong pour un non-initié...
Un casting sans reproche et un régisseur de renom, quelle mauvaise surprise pourrait nous attendre dans ce film ? Et quand en plus 4 oscars sont venus le récompenser, il fallait vraiment que je tente l'expérience. Là je dois avouer que je suis parti avec des préjugés et j'ai pensé voir un film de Kung-fu à la sauce américaine. Mais pas du tout en fait. Sur un fond de romance (il faut bien accrocher tout le monde), on retrouve un film tout à fait dans la tradition. Les décors tout d'abord et les combats ensuite. Les sauts interminables et les vols planés m'ont un peu dérouté dans un premier temps, parce que j'avais en tête de voir un film d'action "classique" pour un européen, mais une fois remis dans son contexte tout prend une autre dimension.
Plus que des combats, dont la chorégraphie et la diversité sont quasiment irréprochables, Ang Lee nous offre des images et des paysages de rêve. Et pour couronner le tout, une bande annonce très réussie que l'on ne se lasse pas d'écouter.
Je m’en souviens comme si c’était hier, à la fin de la première séance je me suis dit : « il faut que je le revoie » ! Et je l’ai vu 3 fois au cinéma !!
Rapidement ce film est quasiment parfait dans tous les domaines. Au niveau de la réalisation, Ang Lee est compétent, il sait trouver de très bons angles de caméra et l’ensemble est parfaitement maîtrisé. La photographie de Peter Pau est superbe, les décors en extérieurs sont magnifiques et chaque plan est un régal visuel. Les acteurs sont tous impeccables, Chow Yun Fat en ancien guerrier sage (on n’a pas l’habitude) s’en sort pas mal (sachez que c’est Jet Li qui devait tenir ce rôle, bien que je sois un grand admirateur de Jet, je ne pense pas qu’il aurait réussi à avoir la même prestance que CYF auprès de Michelle Yeoh) ; Michelle Yeoh en femme aimante est assez belle (c’est rare que je dise ça d’elle …) ; et Zang Zi-Yi en jeune impétueuse nous énerve autant qu’elle nous attendrit. Quant au reste du casting il a toujours le ton juste.
La musique est envoûtante, elle nous accompagne admirablement pendant tout le film. Elle rythme les scènes d’action et nous apaise durant celle de grand calme. Les instruments et l’orchestration vont bien avec le style du film. Les combats sont, comment dire, étourdissants de beauté et d’intensité. Yuen Woo Ping est ici au sommet de son art. Nous assistons à de vrais ballets aériens et terrestres, quelles chorégraphies ! Ces scènes sont judicieusement disséminées durant le long métrage de manière à ce que le spectateur n’ait jamais le temps de s’ennuyer.
Le scénario sort de celui qui dirige habituellement le Wu Xia Pian (vengeance, quête de puissance,… ) et ce n’est pas plus mal. Se sont deux histoires d’amour qui nous sont montrées, une non avouée et l’autre interdite. Personnellement je les trouve très émouvantes. Pour la « fameuse » scène du peigne, elle nous montre que Zang Zi-Yi est jeune, impétueuse et impulsive. Elle n’a pas froid aux yeux, ne mesure pas forcément toutes les conséquences de ses actes et de plus elle est effrontée. Pour terminer sur cette scène, n’est-elle pas celle qui permet la naissance de la seconde histoire d’amour ?
Donc ce film est presque parfait dans tous les domaines : réalisation, casting, jeu d’acteur, photographie, musique, combat, scénario, … Pour moi, ça a été presque une révélation, de telles qualités toutes réunies dans ce type de film est si rare ! D’ailleurs la critique internationale et locale ne s’y est pas trompée, il a reçu plusieurs Oscars et HK Awards. A noter que l’édition DVD est extrêmement soignée. Bref un film culte.
Même si je ne dis jamais aux gens qui ne connaissent pas le cinéma HK que ce film est moyen/mauvais (mise en scène flottante avec un flash back vraiment maladroit) car je le considère comme une initiation plutôt qu'autre chose, il n'en reste pas moins que d'un point de vue général il manque de souffle (il s'essouffle même dans sa deuxième moitié). Du point de vue cinéma HK il est en dessous de pas mal de ses sources sur bien des points, notamment sur la mise en scène des chorégraphies...
En ce qui concerne le scénario, malgré la volonté d'Ang Lee de sortir des sentiers battus (est-ce là la fonction du flash-back ennuyeux en milieu de film ?), il reprend la matière fondamentale de tout bon wu xia-pian qui se rerspecte: l'opposition entre devoir et désir qui se traduit ici par le devoir de vengeance du personnage de Li Mu-Bai et sa volonté de vivre enfin sa vie pour lui. Le personnage incarné par Zhang Zi-Yi jouant, quant à lui, le rôle de catalyseur en même temps que l'espoir d'une transmission du savoir entre deux générations. Amours contrariés, désirs inavoués...rien de bien neuf et ce n'est d'ailleurs pas sur ce critère que se distinguent les films de chevalerie, genre ultra-codifié que le cinéma HK revisite incessement depuis son invention.
Car la force de ce cinéma a toujours résidé dans sa capacité à faire décoller les émotions et les spectateurs aux mêmes hauteurs que ses héros bondissants (ou volants, là n'est pas la question). Et cela au moyen d'une sublimation des contraintes formelles de narration qui passe, avant tout, dans la mise en scène du mouvement des corps et donc des combats, avec toutes leur charge métaphorique. Ainsi, lorsqu'on se penche un peu plus en détail sur cette question dans Tigre et Dragon, force est de constater que le savoir faire de Ang Lee en matière de wu xia-pian s'arrête là où commence le combat. Il ne s'agit pas de minimiser le travail de Yuen Wo-Ping qui reste toujours d'aussi bonne facture, mais la façon dont est abordé cet aspect essentiel de la mise en scène dans un long-métrage de ce type laisse, ici, à désiré.
La bande son (sans regretter forcément les bo hk) manque de punch.
Les chorégraphies de Wo-Ping sont toujours aussi excellentes mais diminuées dans leur impact par un montage trop somnolant, en raison d'une utilisation quasi-exclusive du grand angle. Ce n'est pas que la possibilité de faire des plans plus larges et longs soit mauvaise, au contraire, mais ne se contenter que de ça revient à s'interdire non seulement plus de fantasie, mais surtout à s'interdire de magnifier les combattants à travers une "patte graphique" et donc à réduire la dimension "héroique". L'impression qui se dégage de cette façon de faire -vouloir "tout montrer" puisque l'on peut allègrement effacer les câbles- est dès lor plus "terre à terre".
Mais ce résultat d'ensemble découle avant tout d'une façon d'aborder les combats somme toute récréative, un peu à la manière du cinoche occidental dont Ang Lee me semble bien plus proche. Au contraire, dans les films HK les combats sont les moments privilégiés où se nouent et se dénouent les tensions dramatiques et ce, quel qu'en soit la quantité. L'importance de ces moments du film, leur charge dramatique, en font les points nodaux autours desquels se déploie l'histoire. Prenons le cas d'Il etait une fois en Chine: s'il y a peu de combats, il n'empêche que toute la structure du scénario tend à donner à ces derniers une dimension qui va au-delà de l'évènementiel, pour s'inscrire directement dans le mythe.
Dans Tigre et Dragon TOUS les combats ne sont que des moments transitionnels !
Jamais ne se résolvent ou se nouent les moments clés des rapports entre les personnages. Quel que soit la scène de combat choisie dans ce film, Ang Lee trouve toujours le moyen de se "glisser" (l'assassinat de Li Mu-Bai hormis, mais là c'est plus classique, faut bien qu'il meure d'une façon) hors de cet espace dramaturgique pour, finalement, se retrouver sur un terrain qui lui est bien plus familier: les scènes de dialogue entre personnages.
Il ne faut pas s'y tromper, je ne critique nullemement ces scènes en général ou les films sans combat, mais l'incapacité de Ang Lee à élever les affrontements à un autre niveau que celui de la péripétie.
A partir du moment où il décide de s'attaquer à un genre qui fait des affrontements physiques un enjeu primordial dans la dynamique du récit, il faut être prêt à aller jusqu'au bout de cette logique, même (surtout) lorsqu'on veut boulverser les règles d'un genre (The Blade est âpre et "réaliste" par rapport au reste de la prod. HK, et pourtant il y a peu de combats et pas du tout filmé comme d'hab').
Une anecdote pour appuyer mon propos concernant le tournage d'Il était une fois en Chine: quelques semaines avant le début des prises de vue, Tsui Hark invite Jet chez lui. Là, il lui passe en boucle des reportages animaliers ne montrant que des affrontements physiques ! Etais-ce pour essayer de trouver des mouvements inédits à utiliser lors des séquences de combat ? Pas du tout, en fait ce que Hark désirait souligner était que ce qui fait l'intensité d'un affrontement est à chercher dans tous ce qui le précède, dans cette tension qui se dégage lorsque les combattants s'observent et se jaugent, dans ce moment où s'échange quantité d'informations subliminales.
Le passage à l'acte ne peut qu'y gagner plus de force et d'intensité en devenant dès lors plus qu'une réaction ou une attitude, il définit un nouvel espace de relation. Dans cet espace on ne se parle plus avec des mots mais avec des gestes car il fait du contact physique une prolongation du rapport noué précedemment, mais à un degré qui confine au paroxysme.
Voilà pourquoi les arts martiaux (et son cinéma), dans Tigre et Dragon, sont vidés d'une partie de leur substance emotionnelle et réduit à un simple décorum "exotique", ne subsistant plus qu'en tant que savoir faire. La plus grande qualité de ce film réside en premier lieu en ce qu'il est une nourriture filmique bien plus digeste, pour les spectateurs occidentaux, que le tout venant de la production HK. D'ailleurs, le public de l'ex.colonie ne s'y est pas trompé en réservant un tiède accueuil à Tigre et Dragon. Espérons que cela permettra à nombre de néophytes de découvrir la quantité de chef d'oeuvres du genre qui méritent bien plus de lauriers que ce vrai faux film asiatique.
Tigre et Dragon se veut marquer un certain renouveau du Wu Xia Pian et du cinéma de HK en général. Plus encore que cela ce film s'affiche comme le porte drapeau du cinéma asiatique hors de ses frontières naturelles. Fardé de toutes ces ambitions, de critiques en général bonnes et d'un certain nombre de récompenses internationales ce film arrive tel un blockbuster... Pour le meilleur ou pour le pire ?
Il est indéniable que la réalisation est soignée, les trucages relativement bien fait... Pourtant... Pourtant ce film est, à mon humble avis, à cent lieues d'être un chef d'oeuvre ! Procédons par ordre.
Alors que tous clament bien haut que l'intérêt de ce film est, chose rare pour un film d'arts martiaux ou de sabre, de proposer un scénario complexe et profond, celui-ci est pour moi plus que creux et pour tout dire d'une inconsistance à faire peur. Que dire de l'épisode lamentable du peigne ? Syndrôme de Stockolm ? Pourquoi pas... Mais se battre autant pour un peigne, ça n'a aucun sens que l'on soit en Chine, en Afrique ou en Europe ! De toute façon ne cherchons pas les invraisemblances : elles sont bien trop nombreuses pour pouvoir en faire une liste exhaustive rapidement (le final avec l'empoissonnement de Chow Yun Fat est dans ce genre une référence du n'importe quoi)... Ajoutons à cela que le film démarre sur un rythme plus que lent avant d'alterner violemment et sans transition combats et scènes qui se prennent bien trop au sérieux (les dialogues Michelle Yeoh/Chow Yun Fat...), pour finalement déboucher sur une fin en queue de poisson assez grandiose... Et dire que ce n'est même pas du second degré !
Quid des combats alors ? Ceux-ci sont en effet à priori l'un des principaux attraits d'un film de sabre et d'action... Non seulement ils arrivent de façon parfois incongrue, ou pour reprendre l'expression consacrée "comme un cheveu sur la soupe", mais ils sont souvent filmé de trop près et apparaissent brouillon. Ceci allant de paire avec le fait que Chow Yun Fat n'est pas et ne sera jamais Eric Srecki (médaillé d'or aux JO de 92 en escrime au cas ou vous l'auriez oublié...) ou Jet Li (ah, si seulement il n'avait pas renoncé à ce rôle...). L’usage des câbles et autres trucages est par ailleurs bien trop grand pour que le talent des artistes martiaux soit mis en valeur (c’est vrai que pour Chow Yun Fat, il vaut mieux éviter…). Comme souvent dans le Wu Xia Pian on use et abuse de ces techniques de traction... Ajoutons que si les protagonistes sautent et ne volent pas en général (ils prennent des appuis avant de faire leurs envolées) on a tout de même plusieurs fois des personnages qui "décollent" réellement sans faire l'effort de pousser sur leurs petites jambes (cf. le premier combat de Chow Yun Fat). Aiya ! On commence à briser la tradition... Et si les personnages volent et ne sautent plus alors il faut passer du mandarin au cantonais, ce qui soit dit en passant ne serait pas un mal (le mandarin me donne toujours l'impression que les acteurs ont un cheveu sur la langue...). Vous me direz que tout ceci n'est qu'ergotage pour faire faussement érudit, mais toujours est-il qu'il ne faut pas regarder du côté des combats pour trouver un quelconque intérêt au film... Celui-ci devait donc venir du scénario ! Oups !
Du coté des acteurs Chow Yun Fat nous montre une nouvelle fois qu'il sera passé par tous les rôles, des Gun-fight au drame en passant par la comédie et le film d'époque, même s'il en fait parfois un peu trop ici et que ses répliques tombent souvent à plat.... Il était bien plus convainquant avec les petits pains autour de la tête dans Diary of a big Man ! De son côté Zhang Zi-Yi confirme qu'elle est l'une des plus jolies filles d'asie orientale.
Bref, voilà comment à trop vouloir se prendre au sérieux on tombe dans le ridicule... Rien d'innovant au niveau de combats plutôt moyen et un scénario réchauffé sur fond d'amourettes pour collégiennes pré pubères et réflexion sur le triste destin des combattants. Qu'y a t-il à racheter ? Certaines images et quelques cadrages peut être, les acteurs (surtout la jolie Zhang Zi-Yi, non pas que son jeu soit exceptionnel mais elle a d'autres qualités...) et la musique... Bien piètre récolte ! Il est vrai que je ne suis pas un fan de Wu Xia Pian, ceci explique peut être cela, mais tout de même...
Tigre et Dragon est un film de sabre de style classique (Pour plus d'explications : allez voir le magnifique article de François notre chef adoré sur le sujet ;-). Qui dit film de sabre, dit combat de sabre, sans pour autant négliger l'aspect scénaristique.
Je trouve le résultat très satisfaisant. Le scénario est intéressant et sort du lot : la recherche d'une épée volée dans une maison, c'est tout de même moins courant que le reste de la production. La chorégraphie de Yuen Woo-Ping est belle et variée. Il est bon de signaler que les personnages ne volent pas comme on pourrait le croire : il s'agit simplement de sauts extrêmement longs, ils prennent toujours appui sur quelque chose (mur, bambou, ...).
Coté acteur, c'est une agréable surprise : Chow Yun Fat est très crédible dans son rôle de grand maître, tout comme Michelle Yeoh, les autres étant à leurs hauteurs. Cela nous permet d'obtenir une visuel dès plus marquant. C'est une belle surprise de la part de CYF, dont je ne connaissais que la facette acteur dramatique.
Pour conclure, ce film nous montre une face du film de sabre, qui se révèle très intéressant et très plaisant pour le spectateur. Il est à voir : le Wu Xia Pian le mérite.
Les films d'arts martiaux se font rarement remarqués de nos jours pour leur scénario, qui consiste la plupart du temps à venger la mort de sa bien aimée ou de son vieux maître. En s'attaquant à l'adaptation d'un roman, Ang Lee fait preuve une nouvelle fois d'un intérêt certain pour le contenu de son film. Et en s'attachant les services de Yuen Woo-Ping pour la forme, il donne à son film une double qualité rarement atteinte dans le milieu martial.
L'histoire est assez compliquée et mélange plusieurs histoires allant de simples à plus complexes. Simple étant Chow Yun-Fat et Michelle Yeoh, l'amour jamais révélé. Compliquée étant Chang Cheng/Zhang Zi-Yi, Zhang Zi-Yi/Chang Pei-Pei/Chow Yun-Fat, Zhang Yi-Zi/Michelle Yeoh. On voit que la jeune Zi-Yi est au coeur de bien des histoires, et également que les relations sont croisés à parts égales, ce qui donne au film un équilibre bienvenu et une complexité certaine. Si on passe sur l'histoire d'amour entre Yun-Fat et Michelle, et sur la classique histoire de vengeance entre Yun-Fat et Pei-Pei, le reste est plus étonnant.
On a bien sûr de la relation maître/élève, comme dans tout bon film martial qui se respecte. Zhang Zi-Yi est le centre de ce thème, tiraillée entre Pei-Pei à qui elle cache ses talents, Yun-Fat qu'elle admire et bien sûr son côté autodidacte et rebel. Car c'est bien elle le centre du film, c'est un personnage intéressant car très humain. Son jeune âge la conduit à faire bien des erreurs ainsi qu'à réagir parfois très puérilement (le peigne bien sûr, le combat dans l'auberge). C'est une rêveuse qui veut être combattante, elle est bien sûr très très douée et malheureusement va provoquer bien des malheurs. Personne n'est parfait dans ce film, les hommes sont souvent idiots, les femmes plus fortes, personne n'a vraiment réussi sa vie et cherche sa voie.
Voici le deuxième thème fort du film, la destinée des femmes, Zi-Yi exprimant clairement dès le début son amertume d'être promise à quelqu'un qu'elle n'aime pas, Michelle ne pouvant déclarer son amour à Yun-Fat à cause de son défunt fiancée. Et bien sûr la destinée du swordsman, la beauté destructrice de l'épée. Ce scénario est donc assez surprenant et plus complexe que 99% des films d'arts martiaux des années 80 ou 90. Que manque-t-il toujours à ce genre de film pour en faire un grand chef d'oeuvre ? De la profondeur ou de l'émotion. Ici Tigre et Dragon possède un peu des deux en plus d'une beauté formelle indéniable.
Avec les moyens américains, Ang Lee a pu donner à son film un côté épique que je n'ai encore jamais rencontré dans aucun Wu Xia Pian hong-kongais. La photographie de Peter Pau associée aux merveilleux paysages et décors font du film un bijou visuel comme on en voit peu. Certains plans fixes font penser à des tableaux. On ajoute à cela la beauté du mouvement avec des combats très satisfaisants. Je m'attendais à pire, à des concessions sur les sauts et vols, mais il n'en est rien. Tant pis si certains spectateurs rient en voyant les combattants marcher sur les murs ou dans les arbres. On retrouve ici ce qui fait la force du cinéma de Hong-Kong, cette folie gracieuse qui rend les combats non pas violents mais d'un fascinante beauté. Je regrette seulement les quelques passages à effets spéciaux qui sonnent plus artificiels, et évidemment que le film soit aussi carré. On ressent l'influence du financement US et la volonté de faire un film mondial. Il est évident que le film n'est pas très HK, ni aucun pays en particulier. C'est un melting pot assez réussi à mon avis, même si non représentatif d'un quelconque cinéma.
Pour parler un peu de l'interprétation, soulignons surtout les performances féminines. Chang Pei-Pei, grande star des années 60, fait un retour remarqué, Michelle Yeoh est plus belle que jamais (autant dans certains films je ne la trouve pas très jolie, autant ici elle est vraiment magnifique) et parfaite pour ce rôle, et Zhang Zi-Yi porte le film sur ses petites épaules. Pas étonnant que Zhang Yimou l'ait choisie pour Road Home, cette jeune actrice a beaucoup de talent en plus d'être très jolie. Les hommes se font voler la vedette mais quel plaisir de voir Chow Yun-Fat en combattant. Il se débrouille très bien épée à la main, même si des doublures ont dû le remplacer de temps en temps. Yun-Fat est un des acteurs les plus charismatiques de la planète, et ici il est une nouvelle fois superbe. Je suis peut-être un peu ébloui par mon admiration pour lui et par le fait que c'est la première fois que je le vois dans un film d'époque. A vous de juger.
Quant aux défauts du film, on peut parler de son rythme assez lent, mais là aussi on sent l'adaptation d'un roman et surtout l'équilibre entre Ang Lee et Yuen Woo-Ping. Le calme avant la tempête, qui se répète tout au long du film. Il est évident que ce n'est pas Iron Monkey, mais cela permet de rendre les scènes de combat plus intenses. La première scène de combat fait son effet car toute la partie précédente était calme et lente. Ce rythme changeant risque cependant de décevoir les fans de combat, mais OUATIC, autre grand film martial épique, offre lui aussi peu de combats au vu de la longueur du film.
Toujours est-il qu'après les critiques très mitigées que j'ai entendu de la part des fans de cinéma asiatique, je m'attendais à du déjà vu. En fait le film présente des personnages plus intéressants que d'habitude (surtout celui de Zhang Zi-Yi) et une beauté visuelle fascinante. Même les combats entrent instantanément parmi les meilleurs du genre. Certes des concessions ont été faites, et le film est hybride, mais démontrent plusieurs savoir-faire asiatiques.
Et pourtant, je l'attendais ce film, comme beaucoup d'entre vous j'imagine,
au point d'aller à l'avant-première pour vous faire part de mes impressions.
Autant vous le dire tout de suite, ça faisait longtemps que je n'avais pas
trouvé un film aussi pitoyable, longtemps que je n'étais pas sorti d'une salle
de cinéma en colère. J'avais beau me dire qu'à un moment ou à un autre il
commencerait véritablement à m'intéresser et à m'étonner (notamment grâce
aux scènes d'action, c'est quand même pour ça que je suis venu en priorité),
rien n'y a fait. J'ai beau réfléchir, même 24H après, à ce qui m'a plu dans
Tigre et Dragon, je ne trouve rien... Scénario sans queue ni tête, scènes
de Wu Xia Pian qui frôlent le n'importe quoi, j'ai vraiment l'impression d'avoir
perdu 40 balles...
Bon, du calme, essayons d'abord de rassembler les morceaux. Le film commence
par 10 minutes très lentes où Shu-Lien (Michelle Yeoh) revoit son amour caché,
en la personne de Li (Chow Yun-Fat), après des années d'absence. Ce dernier
lui remet un sabre, du nom de Destinée, d'une grande valeur; ça y est, il raccroche,
il en a marre, et Shu-Lien doit aller le rapporter à son maître, ce qu'elle
fait. Là-bas, elle rencontre une jolie jeune fille, Jen (Zhang Ziyi), sur
le point de se marier, et qui semble intéressée par le sabre. Jusqu'ici, tout
va bien: l'histoire, même si elle n'est pas palpitante, se met doucement en
place. Et puis survient une scène aberrante en tous points: c'est la nuit,
une voleuse s'introduit dans la maison pour voler le sabre, mais Michelle
est là et commence à se fighter avec. Sauf que, oh surprise, elles ont la
capacité de voler! Eh oui, elles peuvent courir sur les murs, sauter par dessus
les toits, bondir dans le vide!
Dans la salle autour de moi, rires moqueurs, commentaires pas très polis.
Pourtant, c'est quand même pas la première fois dans un film chinois qu'on
voit des combattants voler! Mais ce qui marche sans aucun problème dans un
univers onirique comme celui de Ronny Yu (Jiang Hu) ou dans un univers complètement
fou, voire mystique, comme chez Tsui Hark (Zu, Il était une fois en Chine),
ne marche étonnement pas chez Ang Lee. Pourquoi? Tout simplement à cause de
ces 10 premières minutes qui ont installé un rythme très lent et qui font
paraître cette première scène totalement déplacée et franchement risible.
Sans compter que j'ai trouvé ça plutôt mal fait, on ne voit certes pas les
cables de traction, mais il n'y a pas besoin de beaucoup d'imagination pour
les deviner... Et puis, l'erreur de casting est quand même flagrante! Voir
Michelle Yeoh, genre très collet-monté,et qui me fait un peu penser à une
Catherine Deneuve asiatique, courir sur les murs derrière une voleuse, on
se pose forcément des questions...
A partir de là, on se dit que si le film continue sur ce rythme là, on finira
bien par gober cette histoire de pouvoirs magiques et qu'on se régalera un
peu! Eh bien non, on repart après dans des combats au sol où ces pouvoirs
sont peu utilisés. Bref. Quelques instants plus tard, on se rend compte que
la voleuse était Jen, disciple de la méchante Jade la Hyène. On la retrouve
dans un carrosse en plein désert, en train de se recoiffer. Un cavalier arrive
(Lo, joué par Chang Chen, qu'on a pu voir dans Happy Together) et lui chipe
son peigne. Et voilà que Jen se lance à sa poursuite en lui criant « rends
moi mon peigne !» tout en lui balançant des flèches et des cailloux à la figure.
Ils arrivent dans la grotte de Lo et continuent à se massacrer gaiement l'un
l'autre pendant 2 jours à cause de ce fichu peigne. Au bout d'un moment, Lo
en a marre, il plaque Jen au sol et lui glisse la main dans la culotte. Oh
miracle! Jen tombe amoureuse folle de Lo et ils s'étreignent au ralenti sur
un canasson... On se demande vraiment ce qu'on voit là!! On cherche désespérément
le plus petit élément tendant à prouver que c'est bien du second degré, en
vain. A moins que je n'ai rien compris au film, ce qui est tout à fait possible,
mais en tout cas je n'étais pas le seul dans la salle...
Et ça continue dans le n'importe quoi, Jen repart en ville, corrige 50 gars
dans un bar (je suis persuadé d'avoir déjà vu cette scène quelque part. Warrios
2?), combat une nouvelle fois avec Michelle dans une cour, avec Chow sur les
cimes des arbres et sur l'eau, puis, pas rencunière, se démène pour préparer
l'antidote qui pourrait le sauver. Le temps d'un épilogue incompréhensible,
et puis c'est fini... On aura donc eu droit pendant ces 2 longues heures à
des passages calmes plutôt baillants, des passages d'action dignes de Street
Fighter (qu'est-il arrivé à Yuen Woo-Ping, le chorégraphe de Fist of Legend
et The Matrix, il était gravement malade sur le tournage? A moins qu'il ait pris
la grosse tête?) et d'une histoire inintéressante à dormir debout! Joli programme.
Une image m'est restée malgré tout: celle où Chow Yun-Fat, voyant Jen s'échapper
par la voie des airs, tend le poing et décolle à son tour, à la manière de
Superman. On a beau se prendre la tête à 2 mains, c'est fait... Certes, mieux
vaut voir ça que d'être aveugle et sourd, mais personnellement je me suis
repassé The Blade en rentrant chez moi pour me calmer les nerfs!!!
Pas de grande critique a faire sur ce film, c'est beau, ca se regarde bien, il n'y a pas a se creuser la tete. Qu'est ce qu'il manque ? Un peu de genie pour en faire un grand moment de cinema.
Tigre et Dragon est un très bon wu xia pian qui justifie en quelque sorte sa renommée internationnale. Pour les décors, je n'ai pas été tellement fasciné par cet aspect, ni par la technique des combats. Par contre, le côté chorégraphique et visuel du film est tout à fait époustoufflant. Des grands noms sont aussi à l'affiche, ce qui est très appréciable pour l'oeuvre. Cependant, j'ai trouvé Michelle Yeoh assez effacée, mais c'est peut-être son rôle qui veut cela. Zhang Ziyi est parfaite dans ce rôle de sale petite garce, un personnage pour lequel j'ai peu de sympathie. Il y a évidemment Chow Yun-Fat, le Alain Delon hongkongais (dixit John Woo), qui a seulement besoin^de paraître pour être sensationnel. Tigre et Dragon est un classique du cinéma asiatique et son investissement est indispensable pour compléter votre dvdthèque.
Tout a été dit et redit sur ce chef d'oeuvre que j'estime incontournable et mon petit visionnage semestriel de ce film qui a très longtemps été mon petit préféré m'a autant sinon plus enchanté encore que les fois précédentes. Il faut bien se rendre à l'évidence, même les détracteurs de TIGRE ET DRAGON ne peuvent que se rendre à l'évidence, ce film regoge de nombreux atouts :
1/ Casting de classe internationale : Chow Yun Fat qui impose une nouvelle fois sa présence si élégante à l'écran, Michelle Yeoh qui tient ici son plus beau rôle et Zhang Ziyi qui explose aux yeux du monde entier pour la suite que l'on connaît ;
2/ Esthétisme de tous les instants : les décors d'intérieur sont on ne peut plus impeccables et les scènes d'extérieur sont tournées dans des décors naturels de toute beauté ou dans des décors matériels soignés, les costumes restent sobres et harmonie parfaite avec l'esprit du film ;
3/ Histoire au scénario travaillé avec son lot de situations dramatiques mises en valeur par un indéniable sens de la narration mais aussi histoire riche en personnages intéressants, complexes et attachants (Li Mu Bai, Yu Shu Lien et Jen forment un trio tout à fait captivant de bout en bout du film). Ang Lee s'est attaché à retranscrire à l'écran les sentiments humains avec beacoup de finesse et de pudeur : amour, passion, vengeance, haine, jalousie, orgueil, espoir, sacrifice, pénitence entre autres sont ainsi évoqués tout au long du film grâce aux événements et à la psychologie des personnages ;
4/ Combats : scènes d'action aériennes ou terrestres, à mains nues ou à l'arme blanche aux chorégraphies toujours parfaites (hormis la poursuite sur les toits, je dois bien l'avouer) et très spectaculaires, elles s'intègrent au récit pour le servir et ne sont pas uniquement présentes pour le plaisir des yeux ;
5/ Bande originale soignée et suffisamment lyrique pour trotter dans nos têtes pendant de longues heures voires plusieurs jours (et que dire du générique de fin ...).
Bref, certains trouveront mes propos élogieux et prétexteront pour quelques-uns la raison injustifiée qui est que TIGRE ET DRAGON est une production sino-américaine portée à l'écran par un réalisateur Taïwanais émigré depuis bien longtemps aux USA et reprocheront à l'ensemble de l'oeuvre d'être formatée pour le grand public occidental. Il n'empêche, TIGRE ET DRAGON est à mon sens un chef d'oeuvre du cinéma mondial, un film qui m'a permis il y a quelques années de prendre goût au cinéma asiatique et de découvrir ainsi nombre de pépites d'Extême-Orient. Pour moi, ce film "noble" concentre tous les ingrédients pour un divertissement hautement recommandable pour des images à jamais inoubliables.
Chow Yun Fat, Michelle Yeoh, on a choisit volontairement une distribution connue dans le monde entier.
Franchement, je n'ai pas accroché à ce film, à son histoire...on me dit souvent que la musique est superbe, et pourtant, je n'y ai même pas prêté attention...
Il reste quoi ? Le film est magistralement filmé, on a le droit à de belles images, en partie grâce à de superbes paysages.
Les combats se laissent regarder, mais çà manque de je ne sais quoi.
Bref, quand j'ai vu ce film, il avait une sacrée réputation, et il m'a d'autant plus déçu.
Je conseillerai plutôt de regarder Hero qui mise tout sur son esthétisme.
Tigre et Dragon n'est pas un mauvais film, loin de là, mais ce n'est pas non plus un chef d'oeuvre.
Bon film d'aventures. Bonne histoire, superbes décors, bonnes choregraphies. C'est du cinéma populaire et du bon divertissement. On s'en souviendra longtemps.
Un peu gènant, cet arrière gout de sauce à l'américaine pour lier le tout... La faute à l'imprécision des souvenirs d'enfance de Mr Ang Lee, à sa trop grande assimilation de la culture occidentale (américaine) ou juste un bête problème d'impératifs commerciaux ?...
Dommage : ça gâche ce qui s'annonçait comme un plaisir gourmand...
J'ai envie de mettre 4 pour une certaine beauté d'ensemble et quelques scènes particulières et 2,5 pour le sentiment d'arnaque et le plaisir gâché.
Tigre et Dragon... Affiche alléchante, musique superbe, mais... l'histoire ne décolle pas! Rythme même plus lent que Hero ( c'est pour vous dire!) Franchement, non, il ne m'a pas beaucoup plu. C'est un film à vite oublier! (mais hélas les français non cinéphiles asiatiques ne jurent que par cà).
Un film qui aura cartonné aux Etats-Unis, bien qu'il soit dans une langue étrangère (mandarin) - incroyable ?
Non, puisque Crouching Tiger Hidden Dragon contient tous les ingrédients nécessaires à la super-production et permettant un gros score au box-office - gros budget, romance à l'eau de rose chère au grand public, un gros travail sur les costumes et des combats avec des hommes volants aidés par des cables (on peut aussi ajouter Zhang Ziyi en tant qu' "atout" au film, nouvelle actrice adulée en dehors d'Hk et de la Chine - déja star dans son pays, elle qui avait auparavant tourné avec Zhang Yimou dans The Road Home ).
Ang Lee, pour enrober CTHD de belles images, "envoie" des plans de paysages de la Chine (c'est beau mais ça va 5 minutes), et donne vraiment l'impression de rendre son produit le plus accessible possible.
Le casting, quant à lui, a suscité beaucoup de critiques; Chow Yun-Fat et Michelle Yeoh dans les rôles principaux, à savoir 2 acteurs Hong-Kongais (parlant un parfait cantonais mais un pauvre mandarin) dans un film en mandarin. Détail minime vu que le grand public ne distinguerait pas du cantonais à du japonais par exemple.
Autre choix, celui de Chow Yun-Fat et de Zhang Ziyi au lieu de "vrais" artistes martiaux, bien que les plans de caméra ne permettent pas de s'en apercevoir (bien vu Ang Lee) - mais Zhang Ziyi, qui était danseuse avant de s'être lancée dans le cinéma montre qu'avec un entrainement avant le tournage, elle se retrouve très à l'aise dans les scènes de combat grâce à ses dispositions.
Crouching Tiger Hidden Tiger est donc immonde, indigne de son statut et de sa popularité pour les amateurs de Wu Xia Pian et autres kung-fu/swordsplay de ces 30 dernières années à Hong-Kong, mais ce seul film aura une incidence incroyable sur la popularisation du cinéma hong-kongais et même asiatique en France, véritable moteur qui poussera les éditeurs à acquérir des licenses et à sortir de nombreux films de cette nouvelle "tendance" asiatique dans notre pays (pas les meilleurs malheureusement pour la grande distribution) et qui verra la prolifération de sorties cinéma (Hero, The Eye, Ong Bak et autres), engendrant pour beaucoup une passion pour ce cinéma si différent de l'écrasant, omni-présent cinéma américain.
En cela, on peut que louer l'effort d'Ang Lee, qui a par ailleurs continué à réaliser des films visant très large, (Hulk pour les USA) pour cette super-production asiatique, permettant l'essor d'un genre et d'une industrie naissante en France.
Un film à l'ésthétisme très soigné (cf: le gros plan au ralenti lors du combat dans les arbres) avec une bonne histoire et des combats un peu déroutant au début (mais on s'habitut à voir des gens se battre et se déplacer comme si ils étaient dans l'eau). De plus la music est vraiment superbe.
Avec en prime une Zhang Zi-yi magnifique et une fin que j'adore.
Tigre et dragon est de ces films qui transgressent la réalité et se livrent à nous tels une oeuvre d'art. A l'écran, les paysages, les costumes, le jeu des acteurs sont en parfaite harmonie et la musique est d'une richesse éblouissante, tantot percutante et dense lors des scènes de combats, et tantôt lyrique et envoûtante lors des scènes en extérieur. Le réalisateur Ang Lee a su trouver le juste équilibre entre une histoire sentimentale très prenante et une légende de kung-fu avec ses rites et ses valeurs dans la tradition de la Chine ancienne. Le film est centré sur une épée legendaire, une idylle impossible, il gravite autour du thème de l'amour, l'honneur, l'accomplissement de soi, le destin. Les personnages se recherchent et trouvent tour à tour leur place au fur et à mesure de leur quête, une quête d'identité et de rapport avec les autres. Le déclencheur en est le vol de la fameuse épée, une épée nommée "destinée" pour justement évoquer les personnages et leurs destins qui s'entrecroisent : Une fille bourgeoise qui veut echapper à un mariage par interêt, un loup solitaire qui tombe amoureux, un maitre des art martiaux qui n'ose avouer son amour, une douce aventurière qui allie justice et honneur. Les scènes de kung-fu se veulent plus que de refléter la loi du plus fort, elles aspirent à créer un lien entre les combattants et cela est plutôt rare. Presque aucun ne ressort KO d'un combat ou éprouvé physiquement, et la vision du sang et quasiment inéxistante. Les chorégraphies alliées à la mise en scènes sont absolument somptueuses, c'est un véritable ballet auquel nous somme entrainés irresistiblement.
Mon véritable coup de coeur revient à Zhang Ziyi avec son incroyable douceur et sa prestance. Elle vole littéralement la vedette à Chow Yun Fat et Michelle Yeoh.
Ce film est mon préféré de tous, le seul jusqu'à présent qui m'ait autant emballé et procuré d'émotion. Impossible de ne pas tomber sous le charme...
Evasion garantie avec ce tigre & dragon qui nous fait visiter la Chine comme peu de productions locales.Les personnages,la musique,les combats,tout est une grande réussite,alors pourquoi critiquer un film parce qu'il a plu au public ricain inculte en matiere de cinéma asiatique?
Ma foi, qui n'a pas vu Tigre et Dragon ? Enfin, ce film a lancé à mon avis un nouveau style, qui se défend bien.
Je trouve que l'on a ici une vision assez juste des arts martiaux, dans le sens où les artistes martiaux étaient considérés à l'époque un peu comme sur-humains par leurs contemporains (cela a-t-il vraiment changé ?). Ceci transparet surtout dans les comptes et les légendes y afférent.
Pour être clair, Tigre et Dragon reflète de façon parfaitement methaphorique la philosophie martiale, qui est avant tout un art de vivre et une quête spirituelle (accomplissement personnel pour commencer). D'où la quête initiatique de l'enfant-héroïne (g oublié son nom.. mea culpa !), sujet du film.
Pour tout ceux qui souhaite passer une bonne soirée, c beau, c magique et ca repose.
A voir, comme beaucoup d'autres films.
PS : Pour ma part, dans la même lignée, je préfère Hero.
Ang Lee est un cinéaste talentueux mais également un chinois expatrié, et ça se ressent dans Tigre et dragon : ce film est conçu de manière à plaire au public américain : chorégraphie aboutie, dialogues soignés, scénario politiquement correct et sans originalité.Un film bien fait mais qui ne marquera pas les esprits ( on l'oublie aussitôt après l'avoir vu) à cause de la banalité de l'histoire.
Tigre et dragon est un wu xia pian occidentalisé mais reste cependant fidèle à la tradition. On retrouve Chow Yun Fat et Michelle Yeoh en grande forme ,même si le rôle de Yun-Fat peut paraitre inhabituel.
Les combats signés Woo-Ping ne sont pas ses meilleurs, mais demeurent de qualité.
Quand à l'aspect scénaristique, il est gobalement bon même si le flash back du milieu est assez ennuyeux.
Tigre et dragon se révèle donc être un bon film et qui aura le mérite de faire découvrir le cinéma asiatique aux occidentaux.
... mais Ang Lee a vraiment le physique de l'emploi: il n'est rien d'autre qu'un gentil artiste plein de bonne volonté mais aussi bouillonnant qu'un bambou. Son film est visuellement très attirant, et comporte plein de bonnes petites idées et de belles petites histoires d'amourettes romanesques et insipides (le comble); ainsi que des beaux combats où tout le monde vole, ce qui n'est pas sans étonner et satisfaire l'oeil non initié (et même l'initié, puisque même Fat vole). Mais c'est ultra, ultra, mais alors ULTRA light!
Un croisement entre super jaimie lors d'un voyage en chine ancienne et le fantasme d'un wu xia pian en carton pâte prêt à être vendu au kilomètre en occident comme s'il s'agissait d'une nouvelle gamme de yahourt au goût très "exotique".
Tigre et dragon est un excellent wu xia pan comme on en fait plus. Un régal pour les yeux aussi bien dans la corégraphie des combats que pour les superbes décors naturels.
A voir absolument
Je comprend pas.....ce film (que j'ai raté au cinéma) avait plutôt bonne presse (critique et public), une bande annonce alléchante (youpi, enfin un pur film dans la trempe d'un Zu), raison de plus de se ruer au vidéo-club et puis ..... pouf, l'enthousiasme retombe, qu'est-ce qui s'est passé ?
On va revoir ça en ordre : bon les scènes de combats sont trèèèèès bien foutues, aériennes, ..... mais bizaremment il manque quelque chose dans la mise en scène qui ferait que, comme dans le combat final de The Blade, on en est le souffle coupé, un frisson, mais bon, tant pis.
Et là arrive le problème le plus épineux : le scénario et sa narration. Les personnages sont beaucoup trop "occidentalisés" (l'histoire d'amour est incongrue), on y retrouve pas le Chow-Yun Fat de The Killer (peut-être est-il trop marqué par ce rôle ?), avec classe, élégance (c'est pas faute d'avoir essayé dans les combats ....) et du coup, comme le film est fait pour plaire à tout les publics (sauf celui d'Asie qui n'a pas suivi), la narration est lente, alors que justement, dans les Il était une fois en Chine, le scénario était très touffu mais la mise en scène de Hark était tel que le rythme est soutenu de bout en bout et Jet Li totalement désinhibé de tout impératif commercial trouvai certainement son meilleur rôle (en attendant Hero de Zhang Yimou) avec un personnage tour à tour naïf, amusant, sérieux, élégant...
Alors voilà, c'est l'histoire d'une déception ....
Note : le 2,5 est pour la scène finale qui rattrape une grande partie du métrage
ps: les scènes de combat sont encore plus ridicules que celles de Matrix, il faut le faire quand même !! Enfin pour le reste, il n'y a rien à dire, si ce n'est que CYF est plus transparent que jamais. Alala il est loin le temps des The Killer et autre Hard Boiled...
Une sérieuse cure de jouvence pour le vieux genre de film de sabres à grand coup d'effets spéciaux magnifiques( exagérés diront certains) mais d'une poétique certaine... Et puis un grand rôle pour la superbe Michelle Yeoh et la révélation Zhang Zi-Yi. C'est sûr, le film à quelques longueurs, parfois ennuyeux, mais ce qui a séduit le grand public occidental, c'est cet ésotérisme, mélé à un splendide romantisme à la sensiblité victorienne. Coup de maître pour Ang Lee. P.S: Tigre et Dragon a vraiment remporté un succès inattendu en Europe, surtout pour un film de ce genre. A tel point qu'il a été diffusé à 20h50 un dimanche soir sur France 2 (bravo aux programmateurs de France 2 qui ont eu de l'audace sur ce coup là) et a réalisé un score d'audience formidable. Devant le film de TF1!
Les combats sont beaux,les personnages planent.J'aime l'affrontement Zhang ziyi-Michelle yeoh dans la salle d'arme où cette derniere montre de quoi elle est capable martialement.Je me suis embeté devant l'histoire dans le désert c'est longuet.Beau film mais qui n'invente rien.
J'adore les wu-xian-pian HK des nineties, avec leur énorme qualité: combats démentiels et survoltés, et malgrés leurs défauts: scénario prétexte identique à chaque fois , comédie lourdingue (bien que quelquefois vraiment drôle) en attendant le prochain combat, jeu d'acteur très très limité.
Mais cette formule a été, au même titre que le gunfight/polar, surexploité par le caractère consumériste de l'industrie cinématographique HK. Ang Lee, si il avait repris cette formule, n'aurait donc rien apporté de nouveau et ce film n'aurait été qu'un film de combats parmis tant d'autres.
C'est donc fort judicieusement que Lee a choisi de faire son Wu Xian Pian, de filmer sa vision du genre et donc de l'aborder sous un angle différent: développer les relations inter-personnages, supprimant l'aspect comédie bien lourde made in HK lui préférant des séquences permettant d'approfondir et de tisser les liens entre les personnages, et donc de laisser la part belle à l'interprétation des acteurs, chose rendue possible (à mon avis) par le choix d'acteurs non martiaux (Chow Yun Fat et Zhang Ziyi).
Ang Lee, lui, contrairement aux réalisateurs de wu xian pian HK qui sont pour beaucoup plus directeur de combats/chorégraphe qu'autre chose, à une vision épique/dramatique (voir même poétique) du genre et non action/bourrinage.
Il nous le fait d'ailleurs comprendre dès le début, en imposant d'emblée un rythme calme et contemplatif, nous faisant découvrir les personnages: l'épée destinée, Chow Yun Fat et Michelle Yeoh, la première scène d'action n'apparaissant qu'un quard d'heure plus tard. Et là encore, Lee se démarque en nous faisant découvrir son parti pris esthétique à base de plans larges et de chorégraphies "douces" et poétiques (la façon de prendre son envol et de rebondir) en totale opposition avec le style vif et brutal auquel on était habitué (d'où déception de certains qui sont venu avec une idée pré-conçue du film!).
La possibilité de nous imposer sa vision épique, Ang lee la doit en partie à son budget confortable lui permettant des décors et des costumes sublimes, un temps de tournage appréciable lui permettant de travailler son cadrage, sa mise en scène et la photographie.
Parlons maintenant des autres pièces maîtresses de ce film que sont les acteurs et le roi des chorégraphe qu'est Yuen Woo-Ping.
Chow Yun Fat dans un film d'arts martiaux d'époque, du jamais vu. Bien que ses possibilités martiales soient plus que limitées il arrive à jouer le grand maître qu'est Li Mu Bai à la perfection rien qu'avec son charisme légendaire, car il impose une sérénité et une force, qui à aucun moment ne peuvent faire douter le spectateur de la maîtrise et de la puissance de Li Mu Bai.
Michelle Yeoh est très touchante dans son rôle d'aventurière du jiang Hu amoureuse de Li Mu Bai mais ne pouvant lui avouer pour des histoires d'honneurs et tout l'toutim. Son rôle tout en retenu nous montre que c'est une très bonne actrice, et ses scènes avec chow yun fat fonctionnent à la perfection car l'on arrive à palper le désir qui les anime mais qu'ils ne peuvent s'avouer.
Zhang Ziyi est la grande révélation de ce film (mon dieu quelle est belle!) doté du rôle le plus complexe, celui d'une jeune fille de bonne famille qui rêve en cachette d'aventure épiques...
Le travail de Woo-Ping est remarcable, surtout que seule Michelle Yeoh est une artiste martiale, il arrive à nous donner des combats très variés et en osmose avec l'univers posé et poétique du film.
je vais m'arréter là, parceque c'est pas tout ça mais j'ai encore plein de critiques en retard à faire, alors pour résumer je vous conseille ce film magnifique qui se démarque complètement des Wu xian pian classiques des annees 90. A ne surtout pas regarder en espérant voir des combats délirants et de l'action non stop sous peine d'être déçu et de passer devant un grand film épique.
Ang Lee est un cinéaste américain, mais il possède un sens respectueux du matériaux de base qu'il utilise pour offrir (pour s'offrir) au spectateur en mal d'exotisme, ce qu'il est venu chercher, l'esthétisme est parfait, les interprètes sont très élégants, disons qu'ils représentent un peu les standards du genre dans le regard du non-initié, Yuen Woo Ping est tellement représentatif qu'il est inévitable de le retrouver à la distribution de ce film. Le réalisateur connaît son sujet, mais il sait également que les recherches métaphysiques d'un King Hu ou que les joutes sanglantes d'un Chang Cheh peuvent choquer ou démotiver le public de masse, alors il adapte le genre à la demande en le polissant, ce qui paradoxalement peut choquer l'initié...
Malgré celà, l'image est tellement belle, les joutes si poétiques, la musique si... exotique...
A l'origine, l'acteur qui devait jouer le rôle de LiMuBai était Jet Li. Mais notre quadruple champion de Wushu s'était offert des vacances en cette année du dragon.
Ang Lee l'a donc remplacé à la dernière minute par notre Chow Yun Fat national, acteur ne possédant aucune expérience martiale qui tourne là son premier film d'arts martiaux.
Michelle Yeoh est une artiste martiale véritable, et c'est la seule au casting de ce film.
C'est léger pour un WuXiaPian...
Le choix des câbles s'imposait donc, seule manière de rendre les scènes d'action un minimum spectaculaire. Les chorégraphies époustouflantes initialement écrites pour LiMuBai ont du être à 90% supprimées, pour s'adapter aux capacités physiques limitées de Chow Yun Fat...
On se retrouve donc avec la seule puissance de Michelle Yeoh, face à la néanmoins souple Zhang Ziyi... Et rien qu'avec cela, Yuen Woo Ping en a fait des "combats".
L'histoire est belle, la mise en scène est belle, l'interprétation réussie et la belle Zhang Ziyi révélée au public.
Ca ne vaut pas 4 oscars, mais ça fait quand même découvrir les bases du cinéma HK au public occidental.
Par contre si vous voulez voir un WuXiaPian véritable, avec des combats de guerriers au masculin, alors courez plutôt découvrir Tai-Chi Master, du même Yuen Woo Ping, avec la même Michelle Yeoh, mais avec Jet Li à la place de Chow Yun Fat, et je peux vous dire que ça décoiffe plus.
Un conseil, regardez le commentaire audio sur le DVD et vous comprendrez: Ce film est tout simplement et volontairement bourré de clichés occidentaux, typiquement formaté pour un public occidental (rythme, philosophie "zen"...). Pure oeuvre commerciale, film de commande, tigre et dragon est un film trompeur, qui se fout de la gueule du public. Bien fait pour celui-ci
De sublimes acteurs (chow yun fat et michelle yeoh en tête) pour un film trop long. Les scènes de combats sont très ratées et seule l'histoire d'amour peut passionner. Allez acheter The Blade si vous voulez voir un vrai wu xia pian.
il est vrai que ce film est d'une beaute et que les acteurs sont formidables.
l'histoire est elle aussi magnifique.
Ang Lee est un realisateur magique qui sait aussi bien diriger les acteurs que faire de belles images avec des histoires interessantes.
mais il y a une chose qui me gene autour de ce film c'est "l'effet de mode".
De superbes paysages, des costumes magnifiques, des combats filmés à la perfection, des acteurs excellents, une belle histoire d'amour.... Bref que des superlatifs pour ce film... J'ai adoré!
Sans prétendre à un idéal critique, je ne suis pas en accord avec Atchoum, Benjamin et les visiteurs qui ont descendu le film. Mais peut-être que je n'ai pas pris assez de distance pour l'apprécier à sa juste valeur.
A mon avis, Ang Lee a su honorablement renouer avec les films d'arts martiaux de tradition hong-kongaise. Ce film ne mérite pas son succès uniquement aux yeux d'occidentaux novices en termes de cinéma asiatique. Ce n'est pas parce-que Tigre et Dragon a bénéficié d'un financement US qu'il en a subit les exigences. Au contraire, Ang Lee a tiré le meilleur parti de Hong-Kong et Hollywood, alors que d'autres (on ne citera pas John Woo) se noie dans le tourbillon américain.
Tigre et Dragon est tout simplement magnifique et il nous transporte au-delà du réel à la maniére de ses personnages durant les étonnantes scènes de combats. Le travail au niveau de la chorégraphie (merci Yuen Wo-Ping), du bruitage (souffles légers...) et de la photographie participe à l'émancipation de la réalité. Bien que le fil directeur de l'histoire imagé par l'épée puisse paraitre simpliste pour certains, celui-ci permet de méler le récit à d'autres ouvertures comme l'histoire d'amour entre Zhang Ziyi (Jen Yu) et Chang Chen (Lo) ou le personnage de Jade la Hyène. Les effets spéciaux ne me semblent pas être utilisé à outrance et les cables affranchissant les personnages des lois de la gravité renforce le caractère fantastique du film en contradiction avec des passages moins dynamiques et coincé dans des espaces plutôt étroits (notamment au début).
Ang Lee alterne avec ces deux dynamiques durant le film sans choquer, je n'ai pas trouver cela risible. Au contraire, de Tigre et Dragon s'élève une atmosphère et une esthétique telles que l'on dirait de la "Poésie".
Vinz
En 1 seul mot : magnifique !!!
Au debut du film, j'ai été un peux surpris de voir les personnages grimper au mur et se bataillent en l'air !!! Mais ensuite avec l'histoire et tout les combats à l'épée, sabre...etc j'ai été conquis par ce film.
En bref, ce film est a voir absolument pour les fans de cinema asiatiques. ^_^
Ce qui rend Crushing Tiger Hidden Dragon impuissant est sa destination politique : il s'agit d'un film de Hong-Kong calibré pour le reagard occidental. Pire, pour en confirmer tous les préjugés. Celui sur lequel tout le film est bâti est celui de la spiritualité. Les chinois, c'est bien connus, sont des gens bien plus "zen" que les occidentaux, plus sages aussi. Ce cliché n'est pas seulement confirmé narrativement (ou linguistiquement), mais surtout - ce qui est beaucoup plus pervers - esthétiquement. La légèreté des mouvements, les chorégraphies à l'élégance éthérée ; tout cela est aux antipodes de la tension ramassée que sert ordinairement l'usage des câbles (cf. Histoires de Fantômes Chinois 1). La magie du cinéma, semble dire Ang Lee, est à Hong-Kong celle de la spirtualité qui s'exprime visuellement. Poudre de perlimpimpin, les yeux occidentaux n'y ont vu que du feu.
Si Ang Lee voulait vraiment produire un wuxian movie, il n'aurait jamais dû choisir de réaliser une adaptation, car à 50%, il se met à dos les lecteurs. Les réalisateurs/directeurs comprendront-ils un jour qu'il est impossible de produire une excellente adaption d'un livre wuxian en 2 heures?
Les critiques sont excellentes, mais à mon avis, elles sont pour les personnes nouvelles à ce genre. Je vis au Québec et c'est la première fois de mon existence qu'un film wuxian est présenté dans les salles de cinéma. Donc personnellement, je crois que les fans des films wuxian vont être déçus de "Tigre et Dragon".
Un bravo pour le paysage, Michelle yeoh et sa compagne, les superbes scènes d'actions, un zéro pour les scènes où les personnages volent: cette fois-ci, c'était trop. Michelle Yeoh est excellente, ainsi que la jeune actrice... Chow-Yun Fat n'était simplement pas fait pour ce rôle, il n'a pas su donné vie à son personnage. Mais ce n'est pas si grave... Le problème, c'est qu'en sortant de la salle du cinéma, on trouve qu'il manque une pièce à tout ce puzzle. On dirait qu'ils ont oublié un détail important...
Donc à mon avis, ce film n'est pas à la hauteur de ses louanges.
Les combats de ce film sont magnifiques (merci Yuen Woo Ping) malgré l'utilisation abusive des cables. Les décors sont eux aussi de toute beauté. Mais certains passages sont assez ennuyeux (selon moi) et presque ridicules par moments comme la scène de combats au sommet des bambous (ridicule), ils auraient pu faire un combat magnifique au sol au milieu des bambous, pas au sommet.
De plus, le flash back avec l'histoire d'amour entre Zhang Ziyi et Chang Chen est beaucoup trop longue donc ennuyeuse et l'histoire du peigne est elle aussi trop longue et ridicule, mais bon c'est mon seul et unique avis, à vous de voir...
Sincèrement, je ne comprends pas la critique de Benjamin, Tigre et Dragon est sans doute le meilleur film que j'aie jamais vu. Ang Lee nous a pondu un pur chef d'oeuvre!
Le cinéaste sait comme d'habitude jouer avec les émotions, tout en gardant cette retenue propre à lui. Les scènes de combat ont été chorégraphiées dans l'élan de l'intrigue, ces scènes coulent de source. Elles sont dans la continuité de l'histoire. Les acteurs sont quant à eux tous excellents et je suis bien content que Chow Yun Fat ait pris la place de Jet Li dans le casting. mention spéciale à la jeune Zhang Zhyi pour son interprétation remarquable. Encore bravo et je souhaite vraiment que Lee nous en fasse une trilogie!
Shogun
Ce film est une pure réussite, tant au niveau des combats, que de l'interprétation. Le scénario n'est pourtant pas des plus étoffés mais l'histoire est tout simplement magique et envoutante. L'ambiance sonore est splendide et s'accorde parfaitement avec l'esprit du film. Les acteurs se fondent très bien dans les différents personnages.
L'amour est une force mais qu'il faut sans cesse défendre.
Ce film dramatique marque par son intensité sentimentale et ne peux laisser indifférent. Il ne peut que profondément émouvoir les coeurs sensibles; c'est ça, la marque des grands films.
L'avis que j'ai de ce film est basé sur la version originale sous-titrée.
Ang Lee réalise un wu xia pian qui se rapproche sans doute plus des romans de chevalerie que des films que nous spectateurs occidentaux fans des wu xia de hong kong avions l'habitude de voir.
Les influences d'Ang Lee sont sans doute nombreuses pour ce film, le début par exemple, rappelle fortement "the sword" de Patrick Tam, avec ce héros qui décide d'abandonner son épée maudite, certains décors et même certains plans. De même, la lenteur et la légéreté des scènes hors action, l'esthétique gracieuse, tous ces éléments laissent à penser que "the sword" a beaucoup influencé le réalisateur pour son travail. Même le personnage de Zhang Ziyi peut rappeler celui d'Adam cheng.
En effet, elle cherche à se libérer des contraintes que lui imposent son rang, à vivre ce qu'elle juge exaltant, et est en perpetuelle rebellion, mais elle cherche également à trouver sa placé réelle, et pour cela à prouver ce dont elle est capable. quête qui la pousse inévitablement à se battre, comme Adam. Le message du film est à ce titre assez pessimiste, puisque la plupart des personnages cherche à échapper à sa destinée (d'où sans doute le nom de l'épée) mais ne fait que repousser l'inévitable, entraînant avec lui les autres dans sa chute. En ce sens, on peut reprocher au film de trop s'attarder sur le personnage de zhang au mépris d'un développement réellement intéressant des autres (michelle et chow qui s'aiment mais apparaissent bien trop peu pour que leurs doutes et leurs relations soient vraiment interessants, Le garde, le policier et sa fille sont à peine esquissés, et même Jade la hyène aurait mérité un traitement plus profond, son personnage étant trop peu nuancé), à part Chang Chen qui se révèle assez charismatique, et pathétiquement attachant.
Ainsi Ang Lee s'intéresse à ses (son) personnages et semble considérer les combats comme une tare dont il doit d'acquitter sur le cahier des charges. En effet, il y en a peu, et malgré la présence de Yuen Woo Ping au générique, ils sont très décevants. Le fait que les acteurs ne soient pas des artistes martiaux n'est pas une excuse, il n'y à qu'à voir "duel to the death" ou justement "the sword", qui bien que datant de plus de 20 ans possèdent des combats fluides, énergiques et magnifiques. Ici, il n'y a aucun rythme dans les chorégraphies, pas d'innovations, pas d'entrain, ils sont plutôt expédiés.
Le seul passage digne d'intérêt se situe dans le dernier combat entre michelle et Ziyi (ce n'est pas le combat entier qui est à voir, mais une partie du combat, et courte de surcroit) lorsque Michelle s'empare d'une grosse épée. Mais même ici, on est loin du niveau d'antan (Yuen Woo Ping est moins à l'aise avec les combats armés que Ching Siu tung en règle général, mais c'est encore plus frappant ici). Cette carence des chorégraphies est rattrapée par la grande poésie de ces scènes, dont l'esthétique non chorégraphique est très réussie, grandement appuyée par la musique envoutante. (En ce sens, c'est un peu comme dans "saviour of the soul", dont les scènes d'action tirent principalement leur force de la mise en ambiance, mais les chorégraphies s'y révèlent plus inventives.) Pour des scènes martiales pures, ce n'est donc pas le meilleur film à voir. Ang a cherché à rendre ses lettres de noblesse à un genre trop souvent dénigré, en prouvant que l'on pouvait faire un wu xia pian qui toucherait la sensibilité de tout le monde, en s'attachant à ses personnages et en impliquant le spectateur.
La réalisation est quant à elle très inspirée avec des plans magnifiques (les paysages y sont pour quelque chose) et amples, une esthétique travaillée, et une ambiance envoutante. Quant aux acteurs, ils sont quand même assez décevants, Chow Yun fat ne réussit pas à nous faire ressentir la fatigue et la lassitude de ce chevalier, Michelle est trop peu expressive pour être réellement émouvante, mais Zhang Ziyi trouve ce qui restera probablement son meilleur rôle (puisqu'il semblerait qu'elle ne fera que décliner ce rôle et cette interprétation dans ses autres films, sans retrouver son inspiration). Il s'agit donc d'un bon film, qui peut déconcerter, et les amateurs de wu xia pian, et les spectateurs qui n'ont jamais vu de films de ce genre, mais Ang Lee nous livre un divertissement de qualité et un travail admirable. Son film est empreint de poésie et d'émotion, à l'image de la scène finale magnifique (au même titre que la bo).