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3.38/5
Cyber City
les avis de Cinemasie
4 critiques: 3.56/5
vos avis
12 critiques: 3.5/5
Pierre angulaire du mythe cyberpunk
A l'époque, on s'extasiait sur ces 3 OAV de Kawajiri, réalisateur qui, sous couvert de nous balancer de la bisserie jouissive post Carpenter et post plein d'autres trucs nous balançait des images cyber marquantes, construisant ainsi un univers cohérent et fascinant pour tout fana d'oeuvres de ce type. Cela a plutôt mal vieilli, la BO est mauvaise et l'animation faiblarde, mais le chara design de Kawajiri et de son comparse Hiroshi Hamazaki reste chouette, le mecha design épatant, quant au style du réalisateur et à son fameux talent pour le découpage, ils sont bel et bien là, déjà.
Ces OAV (3 personnages, un épisode chacun) piochent allègrement dans la filmo de James Cameron (le mecha design général, Terminator...), se servent aussi dans le Running Man de Paul Mickael Glaser, le "Starsky" de "Strasky et Hutch", histoire d'emprunter ses colliers explosifs, ce que refera d'ailleurs Fukasaku 10 ans plus tard pour les besoins de son Battle Royal. Le New York 1997 de John Carpenter est là aussi avec ce compte à rebours mortel forçant notre héros à accomplir une mission suicide, renforcé par une partie du scénario de Franck Miller sur Robocop 2, en particulier les tests bien dégueulasses effectués sur des hommes-machines. La première OAV, assez molle du genou, fait écho à la trame du Patlabor 1 de Mamoru Oshii (1990 itou), avec son constructeur d'un building qui, après sa mort, continue de hanter le bâtiment. Le second morceau raconte le ride jouissif et désabusé d'un cyborg bourrin, sorte d'ancêtre du personnage Batu de la saga Ghost in the shell ; quant au troisième et dernier segment, globalement le plus abouti, il se concentre sur l'androgyne, un personnage armé d'un "fouet à mono-filament", sorte de fil à couper le beurre du futur découpant en fines tranches divers et variés adversaires. Un visuel qui a été visuellement repris depuis (Spriggan, Appleseed...). Si ces OAV ne font guère plus qu'office de curiosités pour les nouvelles générations, elles synthétisent assez bien tout un pan de la culture cyberpunk de l'époque, en plus de conserver une certaine rage exutoire typique.
Punk-Rock City
"Tu aurais un Vampire pendu à tes burnes que tu ne t'en rendrais même pas compte, @!#$." C'est beau.
Action, Psyché, Mort, Cyber....
"Cyber City" marque une nouvelle incursion de l'un des maîtres de l'animation nippone, alias Yoshiaki Kawajiri, dans le Cyber-Punk ; peut-être sa meilleure.
Série composée de 3 Oavs (appelées Dossier, "Mort Virtuelle", "Arme Psychique", "Virus Mortel") présentant le même nombre de Héros (tour-à-tour personnage principal d'un épisode), criminels reconvertis en cyber-flics. Chacun au style différent, à la psychologie bien disctincte. Sen-Goku le barroudeur grande gueule, Go-Gul le hacker au physique de Golgoth, Ben-Ten le mélancolique androgyne-albinos à l'allure fragile. Ces "caractéristiques" étant prises en compte, l'histoire de chaque partie portant, en effet, la marque de son héros principal.
L'action se déroule aux alentours de l'année 2800, d'où la présence d'une Cité (Oedo et non pas Tokyo) peuplée d'engins volants, de robots.... mais celà servant essentiellement à renforcer le principal thème.. l'être-humain face à ses créations..
Ces scientifiques (d'abominables crevures) n'hésitent pas aux sacrifices d'hommes, baffouant joyeusement la bonne vieille éthique (l'utilisation de cadavres, d'humains comme sujet-témoin). Mais comme le dira un de ces cobayes, "Il est tant pour cet homme de périr des mains de sa création", ces hommes de science périront. Même si indirectement, des mains de leurs "choses". Ces dernieres étant "secondées" par les véritables héros de l'histoire qui se doivent de porter le coup final.
Action effrénée, virile (adulte, ca s'insulte et saigne beaucoup), beauté plastique indéniable, personnages charismatiques, maîtrise absolue de la part de l'auteur, font de cet Animé (ces 3 épisodes formant un tout) un chef d'oeuvre de l'animation, une de ses pièces maîtresses.