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Danny the Dog

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les avis de Cinemasie

11 critiques: 2.8/5

vos avis

37 critiques: 2.68/5



Xavier Chanoine 2
Ordell Robbie 0.25 Entre action filmée à l'épate et poncifs au kilomètre.
MLF 2
Junta 3.75 Scénario à côté de la plaque, tout le reste est très bon.
jeffy 3.75 Continues comme ça Jet...
Ghost Dog 3.5 Une tentative convaincante de renouvellement
François 2.5 Le grand huit
drélium 2 c'est bien Jet, bon chien.
Arno Ching-wan 2.75 Besson dupliqué = Replicant ?
Archibald 4.25 Le film le plus touchant de Jet Li : le choix entre le collier et le piano
==^..^== 4 Une excellente surprise
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Continues comme ça Jet...

Je vais considérer que ceux qui vont aller voir Danny the Dog, iront voir Jet Li plutôt qu'un film de Louis Leterrier. Ce n'est que de ce point de vue que ce film m'a intéressé. Donc je passerai sous silence les "qualités" techniques très "bessoniennes" du film, tout comme les invraisemblances scénaristiques. Commençons par les combats pour éliminer ce point: ils sont assez peu nombreux mais sont d'une toute autre consistance que ceux de En Sursis, ce qui n'était pas bien difficile. Coté technique, c'est plutôt bon, avec un minimum de cablage et d'effets spéciaux. La chorégraphie est propre et fait appel à un style de combat dans lequel Jet est particulièrement à son aise, ce qui nous vaut quelques beaux passages, mais l'intérêt du film n'est pas là. Pour la première fois dans sa carrière US, Jet a dans ce film un rôle qui nécessite une véritable interprétation. Il n'a guère eu jusqu'à présent dans sa filmographie hong-kongaise de rôles qui lui demandent de faire face à la caméra sur un plan autre que martial. Tout au plus pourrait-on trouver avec My Father is a Hero ou le début de sa performance d'acteur. Contrairement à beaucoup, je pense que l'exil occidental de Jet était essentiel à sa carrière. Plus de 15 ans après son premier film, il faut reconnaître que son jeu n'avait guère progresser. Comparativement, s'être frotter au cinéma occidental lui a permis en quelques années de progresser sans commune mesure. Cela était à peine perceptible pour Roméo doit mourir et le Baiser mortel du Dragon, mais commençait déjà à devenir évident dans The One. Certes, vu le niveau général de ces films, j'en ai d'autant plus apprécié qu'il revienne faire Hero, même si le rôle qui lui a été offert retombait dans les clichés qui lui collaient à la peau à Hong-Kong.

Cette fois, avec Danny the Dog, Jet a franchi cap dans son interprétation. Certes, ce ne sera jamais un grand acteur, mais dans ce film, et malgré toutes les faiblesses du scénario, il réussit à construire son personnage, à lui donner une dimension avec des jeux d'expressions qu'on ne lui avait jamais vu. Enfin, ce film prouve que son choix de carrière se justifiait, il a eu le courage de ne pas se laisser enfermer comme acteur dans un stéréotype de personnage comme cela a pu être le cas pour Jackie Chan. Enfin, cette homme qui avait pourtant pendant des décennies suffisamment payé de sa personne pour être au niveau martial qui est le sien, commence à voir récompenser ce travail d'acteur qu'il a repris alors qu'il n'avait plus rien à prouver. Eh bien moi, cela me fait plaisir, cela me réconcilie avec le cinéma de voir le professionnalisme de cet homme. Et pour voir ça, je serais près à regarder n'importe quelle "bessonerie", car ici ce qui importe c'est que l'on ait donné sa chance à Jet Li de montrer qu'il ne se résumait plus à un acteur martial. En attendant qu'il lui soit donné de participer à un film qui prenne en compte toutes ses qualités, il ne me reste plus qu'un mot à dire au sujet de Jet: respect!

03 février 2005
par jeffy




Une tentative convaincante de renouvellement

Il y a plein de bonnes idées dans Danny the Dog :
- Une action implantée dans un Glasgow sombre et mal famé qui donne le champ libre à tous les règlements de compte possibles sans que la police n’intervienne jamais (au moins on ne pourra pas faire de reproches à Besson sur sa vision de ce corps d’état…)
- Un postulat de départ original qui confine Jet Li dans un rôle de… chien élevé depuis sa plus tendre enfance à mordre, à tabasser et à tuer dès qu’on lui enlève le collier
- Une tentative de confier à Jet un personnage un peu plus torturé qu’à l’habitude, lui offrant la possibilité d’évoluer dans le registre dramatique et martial plutôt qu’uniquement martial
- Un Bob Hoskins gouailleur et méchant en lieu et place du maître sans scrupule, qui aboie des saloperies tout au long du film et qui en plus a la peau très dure
- Des combats très nerveux qui déchirent bien et qui, contrairement à ce que disent certains (on a vu le même film ?) sont tout sauf hachés et brouillons comme dans tant d’autres films d’actions : ils sont au contraire toujours lisibles, ni trop prêts ni trop loin des acteurs, avec des angles de vues détonants, y compris dans des espaces exigus.
- Une bande-son superbe de Massive Attack qui ne contient – eh oui – aucun morceau de rap cher à Besson
- Une volonté de ne pas se prendre trop au sérieux avec quelques gags qui font mouche


Il y a aussi de moins bonnes choses dans Danny the Dog :
- Un Morgan Freeman caricatural dans un rôle de pianiste noir aveugle, qui prend sous son aile un Jet Li craintif en trouvant bizarrement çà tout à fait normal
- Des similitudes un peu poussées dans le traitement de la « libération de l’animal » : on pense à Greystoke, Elephant Man, Rain Man ou encore Dancer in the Dark, et on reste donc en terrain connu
- Une superficialité de la thématique homme/animal qui déçoit aux vues du postulat de départ
- Des bons sentiments souvent dégoulinants, comme lorsqu’on nous assène que le noir, la blanche et l’asiatique forment une famille indivisible malgré les apparences


A peser le pour et le contre, ce divertissement pur ressort plutôt de façon positive à mes yeux : même si çà n’est pas très profond, on sent le souci de bien faire et de s’appliquer sur d’autres points, de faire quelque chose d’un peu original. Et puis, l’honneur national est sauf : Alain Chabat fait mieux le chien que Jet Li, c’est incontestable !

10 septembre 2005
par Ghost Dog




Le grand huit

Grand huit car Danny The Dog est un film qui monte et qui descend, qui passe par autant de bons moments que de mauvais. Tout est à la fois très raté et très réussi. Rien que l'affiche donne le ton: des choix de couleurs sympas (jaune et rouge), un casting qui intrigue, un slogan complètement con (oui c'est le mot désolé). A sa lecture, on sait déjà où l'on met les pieds. Le film le confirme pleinement dès le départ: pitch intéressant mais exploité de manière surréaliste, personnage caricaturaux au possible (symbolique diront certains, complètement cons diront les autres), intrigue racontée beaucoup trop vite pour vraiment faire monter tout le drame qui aurait dû constituer le coeur du film, grosse erreur de casting que Jet Li qui fait pourtant du bon travail (si c'est pas paradoxal ce que je dis... mais regardez le film vous comprendrez).

Oui Jet Li donne tout ce qu'il a, oui c'est un acteur dramatique correct, mais non il n'a pas de puissance, c'est un esthète et donc un artiste martial mal casté dans un rôle qu'il aurait fallu donner à un Donnie Yen, un acteur exprimant une vraie puissance sauvage. Et dans son rôle dramatique, malgré tous ses efforts, le manque de développement du récit fait qu'on n'y croit jamais vraiment, un peu pour le remercier de son effort, mais à l'arrivée on voit Jet Li qui essaye, pas un personnage qui vit. Au risque de me faire lancer des caillous, Van Damme était bien meilleur dans le même genre de personnage dans Replicant car il avait le personnage en lui, il savait ce que renaître à 40 ans voulait dire après être sorti complètement lavé de son trip à la coke. Jet Li ne sait pas, et ne peut pas savoir en lisant un scénario taillant des personnages à la hache. Morgan Freeman déroule, là aussi sans convaincre le spectateur qu'il fait autre chose que du Morgan Freeman. Bob Hopkins hérite d'un rôle qui aurait dû être à Danny the Dog ce qu'Ed Harris était à Truman Show. Hélas c'est le pire de tous les rôles, jamais on n'y croit, c'est con, tout simplement.

Et pourtant. Pourtant il y a de bonnes choses. Jet Li, même mal casté, c'est pas rien quand même. Ca fritte bien. Yuen Woo Ping qui oppose des molosses de 100 kg à un petit artiste martial gracieux, c'est là aussi un peu à côté de la plaque, mais ça déchire parfois sévère, comme lorsqu'on organise un combat sur 1m². Surtout que la réalisation de Leterrier, si elle est parfois un peu trop proche des combattants, offre aussi quelques fulgurances très intéressantes. Le choix de Glasgow au lieu de l'éternelle ville américaine, bonne idée également, l'accent anglais fait plaisir à entendre. Techniquement c'est évidemment hyper soigné.

On arrive donc au final à un potentiel très prometteur, que ce soit niveau scénario ou casting, presque complètement gâché par un traitement Bessonesque complètement con, prenant vraiment les spectateurs pour du bétail. Faire du symbolique, c'est bien, mais avec une certaine classe, un certain détachement. Ici c'est tout l'inverse. L'anti film. Tant qu'à jouer les benets Jet, il fallait en jouer un autre: cours Jet, cours. Fuis.

10 septembre 2005
par François




c'est bien Jet, bon chien.

Danny the dog, produit bâtard d'un producteur devenu big boss de la vente de confiture, d'un réalisateur qui ne comprend rien à son film et d'un ange au corps mortel qui veut se libérer, est exactement à l'image de son pitch, d'une bêtise primaire monumentale. C'est con, mais d'un con, comme c'est pas permis d'être aussi con. Jérôme a tout dit de ce côté là. Tout ce qui fait que Danny the dog rend triste, non parce qu'il est touchant (oula non), mais parce que Jet est Danny. Jet est ce chiot penaud et perdu, ballotté par les dents longues qui l'utilisent tel un objet de luxe, testent ses aptitudes sans vouloir construire un vrai bon film. Belle prestation Danny, très bel effort pourtant. Jet donne tout ce qu'il a. Il veut sortir de sa condition de bête de cirque. Sensible, généreux, fragile, intense et simple, il étonne même, mais la sensiblerie contée est consternante, aussi sucrée qu'un sorbet périmé.

Côté bestial, Leterrier ne parvient pas à utiliser cette rage que Jet délivre en force et pour cause. Son gabarit et sa fluidité sont en décalage certain avec son personnage de bulldog. De plus, la hargne et la colère des combats sont exclusivement filmées très serrées et les beaux mouvements semblent bâillonnés par une caméra claustrophobique, filmés à la française, coupés trop courts ou trop longs, déliant à mort l'impact brut qui n'est presque jamais vraiment montré, et cantonnés sur les théorie "plus c'est prêt, plus c'est rageur, plus ça fait mal". Les quelques combats sont cristallisés dans la séquence finale dans les toilettes (c'est ça le final !! et ben...), resserrés sur des poings et des têtes, rapprochés pour montrer d'où part le coup et où il va. Les chorégraphies se disent bestiales mais la construction des combats et leur impact brut qui étaient plutôt aérés et bien ficelés dans Le transporteur semble trop vite pondue ici et butée sur une seule idée, le chien qui tape suffit à montrer la violence. Au final, Jet malgré tous ses efforts a toujours autant de mal à paraître puissant et destructeur. Ses combats sont de surcroit plutôt courts et peu nombreux. Les chorégraphies sont clairement maîtrisées par Yuen Woo Ping mais n'ont de vraiment originales que leur bestialité et n'offrent rien de mémorable ni de la violence qu'ils laissent entendre.

L'action est plutôt bonne, ok, je me calme, c'est vrai, ça pète un peu, c'est violent (tu parles...). Alors on va enrubanner généreusement les quelques combats avec un joli drame poignant... Aie, aie, aie, quelle immonde purée que ce scénario néantissime, quelle consternation de vouloir jouer la carte psychologique du pauvre. Une histoire sans une once de quoi que ce soit, réduite à une boule vanille nue sur son cornet, simplifiant l'âme de Jet à un pauvre gosse pris au piège dans le manichéisme occidental qui l'entoure de toute part. Il se donne et est bien entouré pourtant. Bob Hoskins se défonce en petite frappe sans âme, mais que sortir d'un personnage au si faible relief. Inutile de s'éterniser sur Morgan Freeman, grand acteur pourtant, ici stéréotype unidimentionnel de son rôle de prédilection, le samaritain descendu du ciel ou de nul part, et sa petite protégée pour terminer, feuille de papier au background résumé en une ligne.

Il y a presque quelque chose peut-être ? Bon si, il y a quelque chose. ça fait plaisir de voir Jet tenter quelque chose de différent dans un rôle où il interprète vraiment un personnage qui le change, même mutisme. Et puis, ses deux films français restent largement au dessus des daubes américaines mais Danny the dog reste pour moi une grosse déception, surtout vu la réputation qui en était faite.

19 mai 2005
par drélium




Besson dupliqué = Replicant ?

Jamais un réalisateur n'aura été aussi proche des films de notre joyeux rondouillard français. Le Besson qui importe les talents, pas celui qui exporte à tout va.

Le clônage n'est pas parfait. Il n'est surtout pas vraiment utile. Besson maîtrise son univers, un monde naïf peuplé de personnages forts et manichéens qu'il met à mal dans des situations extrêmes, à la limite de toute crédibilité mais à l'intérêt cinématographique évident. D'un point de vue émotionnel, ça marche. Louis Letterier frôle ce résultat, déjà connu et assimilé, mais ne convainc pas, la faute à un scénario pondu à la va-vite malgré un pitch fun intéressant. Là on ne parle même plus de crédibilité mais bien de trous énormes, de raccourcis plus que douteux. Danny accompagne son boss partout sauf cette fois où il doit rester dans une autre salle et attendre qu'une lumière rouge s'allume pour le rejoindre en cas de pépin. Le brave aveugle incarné par Morgan Freeman accueille le premier clochard venu, chez lui, sans aucune raison, lui présente sa fille et tout devient merveilleux dans le meilleur des mondes. Danny offre des glaces à sa copine pour, 5 minutes après, ne pas comprendre la signification d'un billet de banque. On ne voit pas l'ombre d'un flic quand que ça défouraille de partout en pleine ville... et que font les bad guys à la fin quand leur boss se fait dérouiller? Ils s'auto-suicident?...

A part ça, la mise en scène est clipesque, mais inspirée - àa la Guy Ritchie - quelques transitions sympathiques surprennent, comme ces grains de sable fuyant d'un punching ball percé pour, dans le plan suivant et dans une jolie continuité devenir la pluie d'une autre scène. La BO de Massive Attack nous caresse les oreilles dans le sens du poil (oui, j'ai du poil aux oreilles, et alors?) et les combats sont plutôt corrects, même si la chute du dernier est amenée avec une grosse paire de sabots bien lourds.

Devant la chouette photographie, les scènes dures, le jeu génial de Bob Hoskins - qui rejoue avec un plaisir contagieux sa partition du Long Good Friday - et les quelques aspects surprenants de celui de Jet Li (dûs à la direction d'acteurs réputée du réalisateur de Nikita ?), on se plait à rêver d'un film plus abouti, une chose qui aurait été franchement tangible si le scénario avait été (beaucoup) plus travaillé. Dans le même genre, tout de même usé jusqu'à la corde, voir et revoir le Replicant de Lam ou le Dog Bite Dog de Soi Cheng, sans oublier le postérieur A Bittersweet Life.



13 février 2005
par Arno Ching-wan




Le film le plus touchant de Jet Li : le choix entre le collier et le piano

Careful, the Dog is coming !En voyant à nouveau réuni Jet Li et Luc Besson, on ne peut que avoir en tête Le Baiser Mortel Du Dragon, leur précédente collaboration. Et bien que le mot se passe, Danny The Dog n'à rien à voir avec Kiss Of The Dragon, et à vrai dire diffère même de tout ce qu'à pu faire Jet en Occident.

Le film est extrèmement bien résumé dans l'accroche : "Enchainé par la violence, libéré par la musique." Car c'est là tout le sujet du film, l'éveil d'un homme que l'on à fait regresser à l'état de bête, à travers l'apprentissage du piano et la découverte d'une nouvelle famille. Mais avant tout, Danny The Dog traite de l'histoire d'un "chien de chasse" dressé à tuer par un usurier écossais (Bob Hoskins) qui va, suite à un accident, être séparé de son maître et receuilli par un accordeur de pianos aveugle (Morgan Freeman) et sa fille qui vont lui faire modestement découvrir le monde duquel il avait été si longtemps coupé. Et à certains moments, on se surprend même à prendre le film à un autre degré et de penser au sort des chiens de combats qui, tout comme Danny dans le film, sont avant tout malheureux et terrorisés et n'agressent que par crainte.

Le scénario, en outre, ne s'accorde pas les quelques facilités apparentes pourtant tentantes comme par exemple le fait que Danny soit amené par accident à combattre dans une aréne et qu'il ne soit pas dès le départ une énième forme de streetfighter banal ; les affrontements en question n'en devienent que plus appréciable. Ou aussi que la scéne ne soit placée ni à Paris, ni à New-York ou Los Angeles, ni même à Londre, mais dans un Glasgow glauque à souhait, proche dans certaines scènes des films de Guy Ritchie (Arnaques, Crimes et Botaniques ; Snatch...)Danny, attaque ! A l'opposé de Kiss Of The Dragon, Danny The Dog ne souffre pas trop de cette empreinte Bessonienne (pas de courses-pousuites à la Taxi, pas d'intervention du GIGN à la Yamakasi, etc...), bien que la touche Europa soit toujours clairement identifiable.

Les acteurs sont tous très bons, à commencer par un Morgan Freeman très humain qui compense bien la brutalité d'un Bob Hoskins en charismatique petite frappe (l'oxymore se justifie...) qui parvint à asservir un Jet Li enragé qui se voit confié un rôle peu parlant mais au contraire très physique (tant au niveau corporel qu'au niveau facial) ce qui convient parfaitement (faut-il rapeller que nous parlons d'un chien ?). Hormis au tout début de sa carriére ou sur Hero, Jet Li n'a jamais eu la chance d'évoluer dans un cinema linguistiquement favorable pour lui. En effet, dans tout ses films HK que nous aimons tant, ce n'est pas la voix de Jet mais celle de son doubleur que nous écoutons (aussi bien dans la version cantonnaise qu'en mandarin) et il joue désormais en anglais, langue qu'il maîtrise encore trop peu pour ne se concentrer que sur l'émotion du texte et non sur la prononciation. Si bien, que l'atout expressif de Jet a toujours été son faciès ; on recule tous dans notre fauteuil quand on serre un gros plan sur la tête de Jet en plein fight. Ce qui le sert admirablement bien ici et lui donne l'occasion d'être vraiment touchant et de susciter la compassion dans le public. En tout cas, Jet Li nous montre qu'à l'inverse d'un Jackie Chan, d'un Chow Yun-Fat et autre Michelle Yeoh qui collectionnent les productions plus ou moins foireuses et que contre toute attente il semble être le seul acteur "Hong-Kongais" à s'être exporté avec succès et à tourner quelques films intéressants en Occident.Morgan Freeman & Jet Li

Les combats, chorégraphiés par Yuen Woo-Ping, sont d'une agressivité canine et sont vraiment semblable à des attaques de chien, avec un Jet Li plus bestial et efficace que technique et qui en cela et dans ce film plus que dans les autres, est l'antithèse d'un Bruce Lee ; Jet ne se contente pas d'un seul coup brutal pour mettre out un adversaire, il s'acharne sur sa tête à coups de coude ou de masse de 10 kg. Car les affrontements, même si très peu de sang coule, sont d'une violence inouïe, le tout porté par une réalisation assez nerveuse et des combattants qui, à l'instar d'un Blade 2, s'accorde quelques voltiges cablées mais raterisse avec fracas et semblent peser bien lourd dans les impacts.

Côté musique, la B.O est jouée par Masive Attack ce qui, avant toute considération artistique purement subjective a le mérite de nous changer des habituels morceaux de Hip-Hop et autre Tragédie des productions de ce type.

Ca doit faire mal !Enfin, quant à ceux qui commencent deja à pester sur ce film sous pretexte qu'il n'arrive pas à la cheville de tel ou tel films HK, je leur réponds que nous devrions nous sentir fier d'être le seul pays en dehors des Etats Unis à produire des films de Jet Li. Louis Leterrier et Luc Besson nous livre un bon petit film....cocorico ! Ca pour sur, certains ont tout dit...même que Leterrier était un imbécile et même un raciste (!!??!!) pour avoir raté ce film. Alors que l'on aime pas un film, je veux bien, mais les gens qui s'investissent à fond dedans, méritent le respect minimum du travail accompli et surtout le respect de la personne. En outre, il est inutile d'écrire autant et surtout quand le verbe est (trop ?) bien agencé, pour ne rien dire, absolument rien...à bon entendeur, à méditer !...

En Bref, ce n'est peut-être pas son meilleur film, ce n'est peut-être pas son plus beau film, mais Danny The Dog, en plus et malgré qu'il bénéficie d'affrontements d'une époustouflante violence, est certainement le film de Jet Li le plus émouvant et le plus touchant de simplicité de sa carrière. Un très beau film qui mêle habilement violence d'un être déchiré entre sa vie de combats et ses rêves d'évasion par la musique. A voir absolument.



07 février 2005
par Archibald




Une excellente surprise

Assez surpris par la violence du départ, je me suis tout de même très rapidement attaché à Danny et sa nouvelle famille adoptive composée du patient et doux Sam et de Victoria pleine de joie de vivre. Le film est vraiment prenant et drôle à la fois. Est-ce-que Danny va réussir à se libérer de l'emprise de son collier? Va-t-il apprendre à jouer du piano? ... La manière dont Danny découvre la vraie vie et ce coté adulte-enfant donne au film des petits airs de Leon.

Coté spectacle, il n'y a vraiment pas de quoi se plaindre. Les scènes de combat sont à la hauteur de Jet Li. Souvent très violentes, mais surtout à couper le souffle. C'est bien sûr la raison majeur pour laquelle le public va voir le film au départ et pour cela il est servis à souhait.

Bien sûr l'histoire parraîtra un peu clichée pour beaucoup, mais après tout pourquoi pas. Il en faut pour tous les goûts. Un peu de sentiments dans un film d'action ce n'est pas mal pour emmener sa copine au cinéma... Je pense que le choix de Morgan Freeman va aussi dans cette direction.



25 juin 2006
par ==^..^==


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