DD forever !!!!
Depuis le Blade de Stephen Norrington, les adaptations de comics Marvel se multiplient avec de plus, une qualité qui suit, faisant presque oublier que la réussite était surtout du côté de l'éternel concurrent DC. Ainsi si Blade et sa séquelle, X-Men et Spider-Man sont des réussites majeures et des succès conséquents, il ne faut pas oublier qu'avant cela il y eut des Punisher, des Captain America, des Thor de triste mémoire. Les personnages de Stan Lee (entre autres) étaient adaptés peu fidèlement, capitalisant uniquement sur la notoriété des personnages, au lieu d'y adjoindre un véritable système de production cinématographique digne de ce nom.
Aujourd'hui c'est une toute autre histoire, de vrais cinéastes, ainsi que de vrais scénaristes (sans oublier les autres) s'attellent aux adaptions des " world's best comic books " avec un bonheur certain. Le nouveau sur la liste est
Daredevil, personnage créé par Stan Lee et Bill Everett dans les années 60, en pleine effervescence créatrice. Ce personnage n'a pas eu le succès aussi fulgurant qu'immédiat que Spider-Man ; pourtant il est tout de même célèbre, car l'un des rares (le seul ?) super-héros aveugles. Par rapport à ses collègues de papier, il n'a pas connu d'adaptations ou de spin-offs nombreux, à peine un guest dans un téléfilm de Hulk réalisé par Bill Bixby (personnage plutôt fidèle, à part le costume), et dans le dessin animé Spider-Man, dans lequel il aide le tisseur dans un fameux double-épisode mémorable.
Après être passé entre de nombreuses mains (Norrington -tiens donc- derrière la caméra et Guy Pearce dans le rôle titre), apparaît Mark Steven Johnson, sorti d'on ne sait où, et Ben Affleck, comme tête à cornes. La storyline à retranscrire vient des histoires de Frank Miller, ce dernier considéré comme le meilleur auteur de DD à ce jour (à discuter). Il s'agit de la rencontre de DD avec Elektra, et leurs empoignades avec le Caïd et le Tireur.
Bon déjà Wilson Fisk, le Caïd n'a pas la bonne couleur, et les costumes (excepté celui de DD) ne sont pas trop fidèles. Mais sont-ce raisons suffisantes pour bouder cette adaptation ? Au vu du résultat, Mark Steven Johnson est un fan évident (et auto-proclamé), ainsi que son compère Ben Affleck. A noter les nombreux clins d'œil qui feront frémir les fans (les boxeurs John Romita, Mack, Bendis, apparition de Kevin Smith, scénariste de DD qui s'exclame " c'est Strange ! ", …), mais qui certes, ne font pas un film. Pour le reste, on commence par respirer, soulagé de voir tout au long du métrage que la matière originelle est respectée, plus qu'adaptée à la lettre. Ainsi le jeune Matthew perd la vue suite au perçage d'un fût et non plus en sauvant un vieillard (Stan Lee ?) d'un convoi militaire qui déverse son contenu sur ses yeux. Les origines d'Elektra (Jennifer -miam- Garner) sont expliquées trop brièvement et ne font nullement référence à Stick (mais le long métrage à venir s'en chargera probablement). Ben Urich travaille maintenant pour le NY Post et non pas pour le Quotidien de JJJ.
Pourtant l'essentiel est là, parfois même distillé (comme Heather qui remplit le répondeur de Matt, les méchants qui se réunissent au Josie's, manquent juste Turk et Grotto). Les personnages sont fidèles et très bien retranscrits, et se positionnent à cheval entre des époques différentes du comics : ainsi le cabinet Nelson & Murdock est à mi-chemin entre le cabinet richissime de l'époque Miller (avec DD qui se paye un immeuble pour entreposer son paquetage et y installer sa salle d'entraînement) et l'époque Nocenti (avec Matthew Murdock qui travaille pour les nécessiteux, et Foggie Nelson pour le Caïd).
Connaissant ainsi par cœur le comics, Mark Steven Johnson applique consciencieusement son savoir-faire, même si son manque de bouteille est malheureusement flagrant lors de certaines scènes : à force de vouloir trop en faire, trop en faire " comicsement " devrait-on dire, il rate certaines scènes, heureusement pour tous extrêmement peu nombreuses. Il assure donc, et rassure tous ceux qui n'ont jamais cru à ce projet, et s'impose comme l'homme de la situation. S'il est vrai qu'on peut regretter certains raccourcis de l'histoire (mais là le film aurait duré quatre heures en version courte), le fan du comics recollera tout seul les trous et s'abreuvera de cette réussite totale avec une jouissance totalement assumée. A bientôt pour la saga " Renaissance ", le retour du Tireur avec son exo-squelette, le passé torturé d'Elektra, les apparitions de Natasha Romanova ? Pour sûr, on n'attend que ça.
27 septembre 2003
par
Chris
Loin d'être la meilleure adaptation de super héro
En ce début d'année 2003, ce ne sont pas moins de trois adaptation de comics qui sont sorties sur les écrans de cinéma. Je dois dire que Daredevil m'a plutôt déçu. Certes le héro en lui-même n'est pas le plus connu n'y même le plus populaire de l'univers Marvel, mais tout le film en lui-même est loin d'être passionnant. En fait le scénario manque d'innovation, je dirai même que les ressemblances avec Batman sont trop flagrantes. Comme en plus les effets y sont moins bien rendus et que l'histoire se déroule de manière complètement linéaire sans gros mystères ou retours en arrière, on ne se sent pas vraiment intrigué par les personnages.
Coté casting, c'est devenu la mode de lancer des petits jeunes pas trop connus, mais pour le pauvre Ben Affleck, je ne suis pas convaincu du résultat. Il faut dire que le costume du démon ne le met pas trop en valeur non plus.
Si vous avez manqué le film, je ne suis pas certain que ce soit la tragédie du siècle. De toute façon, il finira bien par passer à la télé...
Poussif
N'étant déjà pas un grand fan des adaptations Marvel au cinéma, j'avais tout à craindre de cette énième adaptation avec mon héros, Ben Affleck. Ces craintes étaient hélas assez fondées. Daredevil n'est pas une daube bien sûr, les moyens américains sont là, mais le film n'a rien de passionnant. Première faute, le bon vieux Ben, qui a le charisme d'une moule dans ce film, ce n'est pas un mauvais acteur, mais on n'y croit jamais vraiment, surtout avec sa coupe de cheveux 'je sors du lit' et son regard plus ahuri qu'autre chose. Idem pour Jennifer Garner, l'experte en arts martiaux. Heureusement, les méchants relèvent le niveau, surtout Collin Farrel épatant en BullEye.
Deuxième erreur, rajouter de la sauce HK pour les combats, cette mode commence sérieusement à montrer ses limites, la touche d'exotisme ne marche plus trop vraiment, et tourne même au ridicule lors du face à face Ben Affleck / Jennifer Garner. C'est lent, c'est bateau, c'est du déjà vu 10 000 fois ailleurs. Hung Yan-Yan ferait mieux de repartir à HK ou de s'adapter au style de combats US (moins aériens et chorégraphiés). Le film manque tout de même cruellement d'ambition dans les scènes d'action, on enchaîne combats trop typés asiatiques avec des images de synthèse du même acabit que celles de Spiderman. C'est bien fait, mais où est la prouesse, sauf techniquement parlant ? Rien de bien excitant donc...
Le scénario pourrait sauver la mise, mais hélas il effleure les points intéressants sans jamais les traiter, et la fin déçoit cruellement, on aurait aimé que le côté sombre du personnage ressorte un peu plus. Autrement le score est plutôt moyen, la réalisation correcte mais trop agitée lors des scènes d'action. L'ensemble se regarde évidemment sans aucun problème, mais on en ressort en cherchant péniblement ce qui pourra rester en mémoire quelques jours après. Sûrement pas grand chose...
Des combats décevants :-(
Avec un chorégraphe venant de HK, on pouvait s'attendre à quelques belles choses malheureusement ce n'est pas le cas. Il y a bien quelques idées intéressantes mais elles sont complètement gâchées par la façon de filmer (toujours en gros plan) qui nuit beaucoup à la lisibilité. Reste l'ambiance sombre et violente qui lui permet de se distinguer des autres films du même genre comme Spiderman mais c'est bien là le seul intérêt du film.
Super héros de seconde zone
Pour faire vite :
• Ben Affleck en super-héros ? Je ne l’aurai pas vraiment imaginé ainsi, mais il ne s’en sort pas trop mal physiquement, sans parvenir malheureusement à donner de la consistance à son personnage. Et puis, il se fait voler la vedette par un excellent Collin « le tireur » Farrel.
• Un super héros, sans déc’ ? On a du mal à y croire tant le pauvre vieux, déjà handicapé par son infirmité oculaire, se fait malmener de toute part par tout le monde : au moindre petit bruit il ne calcule plus rien, il se fait planter par sa gonzesse qu’il est d’ailleurs incapable de sauver, et a bien du mal à se débarrasser de ses piètres adversaires. Peut-être à cause de sa morale christique un peu envahissante ?
• Des combats à la sauce Hong-kongaise ? Beuaah, c’est pas beau du tout, hyper câblé et pas crédible une seconde.
• Daredevil ? Un petit divertissement de seconde zone qui peine à trouver ses marques parmi les monstres de sa catégorie (Superman, Batman, Spiderman, X-Men,...), même s’il se laisse regarder sans trop de difficultés.
Mauvais. Tout simplement.
Approche bâtarde et insipide du Comics culte de Marvel, Daredevil n'est qu'un énième "truc" bossant la licence phare jusqu'à en extraire les principaux défauts, tout en ajoutant encore plus. La bande dessinée est de qualité, les scenarii recherchés et les affrontements, lisibles. Ici, point de tout cela, et on se retrouve en face d'un produit bâclé aux séquences de baston irregardables car filmées avec les pieds. Le scope bouge dans tous les sens, l'éclairage raté n'arrange pas la donne (encore que Daredevil n'en a pas besoin, s'eut été la seule excuse valable...), le tout bien accompagné par une musique ringarde. L'intrigue peut être amusante, tout comme les passages romantiques typiques d'Hollywood (une industrie bien pathétique depuis quelques temps) qui ne font que plomber un film déjà bien fragile. Tout compte fait, le plus désastreux reste le casting, hallucinant de nullité.
Completement tordu !
Voila un film qui aurait dû devenir une référence en terme de nanars, scénario bidon ( Attention pas le background de Stan Lee ! Non, la trame du film ! ), final cut entre les mains des producteurs, irrespect total du visuel du comic ...
Et pourtant ... Ce métrage est animé d'une furie exemplaire. Le héros, façon justicier revanchard n'hésite pas à tuer. Il souffre ( voir ses cicatrices ), peux échouer. Donc, il est humain ! La réal qui s'en donne à coeur joie dans le "m'as tu vu ?" ce qui nous donne des plans ambiance comics ( bien supérieurs aux spleet screens de Hulk ). Une Bo vraiment prenante. Enfin, Hollywood retrouve la recette des bons films de Super Héros ( à moins que cela ne soit une chance honteuse ).
NB : Vivement le Director's cut pour voir les liens entre les différents protagonistes "se dessiner" dans toute leur ampleur.
J'ai bien accroché !
Il y a eu Superman, Batman...et ensuite, c'est devenu une mode d'afficher à l'écran les super héros des comics (Daredevil, comme les X-Men, Hulk, Spiderman).
Dans cette nouvelle vague, Daredevil est le seul qui m'ait convaincu.
Pourquoi ? A vrai dire, je n'en sais trop rien, peut être parce que c'est un comics que je ne lisais pas, donc je n'attendais rien de particulier ?
On a le droit à de belles images, mais à ce niveau là, le film n'invente rien.
L'histoire est classique, comme la plupart de celle des supers héros !
La distribution ? Je ne connaissais pas beaucoup Ben Affleck avant ce film, et il se débrouille, quand à Jennifer Garner, je la connaissais juste de nom, et çà le fait, surtout pendant la scène ou elle s'entraîne avec en fond Bring Me To Life d'Evanescence.
A noter aussi la présence de Michael Clarke Duncan dans le rôle du Caïd (celui là, je le connais du comics Spiderman), çà donne un côté un peu original d'avoir choisi un Caïd black, mais l'acteur a carrément la carrure qu'il faut.
Ce film fut une agréable surprise pour moi.
A voir absolument en director's cut
Et bien j'avoue que je m'attendais vraiment au pire avec cette adaptation du héros cornu sur grand écran, surtout en sachant que c'était Affleck qui porterait le costume, et en voyant les premières photos (le collant remplacé par une combinaison...) Je pensais également qu'il serait imposible de retracer la relation d'Elektra et Matt en un film d'1h30, du moins dans toute sa complexité. Ce qui n'est pas tout à fait faux.
Mais là où Spider man se contente bêtement de recopier des passages entiers de la bd sans âme aucune, ici il s'agit d'une adaptation. Dans le sens où le réalisateur a réecrit le scénario, en essayant de garder les éléments importants de la bd, pour créer une autre histoire en quelque sorte, qui reste fidèle à l'esprit original (du moins l'esprit de Daredevil période Miller). Ainsi, les circonstances de la rencontre de Matt et Elektra sont toutes autres que dans la BD, et ne se déroulent pas à la fac, puisque Matt est déja avocat. Cela amène d'ailleurs la plus mauvaise scène du film, qui reste malheureusement présente dans la version director's cut.
De meme les circonstances de la mort du père d'Elektra sont tout à fait différentes. Malgré ces divergences, les relations sont assez respectueuses de celles instaurées dans le comics, et certaines scènes sont vraiment dans l'ambiance (l'enterrement, l'affrontement avec bullseye...). Certains passages forts sont gardés, les éléments principaux sont respectés, donc le reéalisateur parvient à conserver l'esprit de la bd en essayant de faire autre chose (pari plus réussi que les recents comics ultimate, ayant pour but de donner une seconde jeunesse aux héros marvel, et qui n'y parviennent que moyennement).
Le film est assez rythmé, les scènes d'action sont assez inégales, certaines sont de bon niveau, d'autres moins, et on peut parfois regretter l'utilisation d'images de synthèse, mais elles sont assez bien gérées dans l'ensemble, et donnent un beau résultat. Il faut savoir que le chorégraphe n'est pas Hung Yan yan, mais Yuen Cheung Yan (frère du sieur Woo ping et chorégraphe sur charlie's angel), et que les combats sont axés HK non pas par effet de mode uniquement, mais parce que dès le début des années 80, Miller introduit les arts martiaux (par le biais d'Elektra et d'une secte de ninja nommée "la main" qu'on ne voit pas dans le film). Des le debut des années 80, les scènes d'action du comic sont axées arts martiaux et acrobaties, ce qui explique en partie les chorégraphies.
Le premier combat, dans un bar, est très réussi je trouve, même si très découpé. De nombreux plans, très brutaux, sont ajoutés dans cette version et procurent une dynamique qui manquait à ce combat. Le reste est beaucoup plus anecdotique. On regrettera également le manque de crédibilité des acteurs, mais ça reste regardable. Enfin, l'affrontement DD/Kingpin est beaucoup plus percutant. Beaucoup plus long et violent dans cette version, on a enfin droit à un final digne de ce nom.
C'est un plaisir de retrouver Mickael Clarke duncan après son rôle dans "la ligne verte", dans un role tout à fait différent, de montagne humaine sans foi ni loi (il colle tout à fait à l'image qu'on a du caid dans la bd). Si certains ont pu être gênés par cette version cu caïd, elle s'inscrit intelligemment dans la dynamique du personnage, l'apport des origines du bronx collant tou à fait à l'esprit du personnage. Et Duncan se révèle à la hauteur du charisme animal du caïd.
La réalisation, si elle se révèle parfois approximative dans certaines scènes d'action, reste assez dynamique, avec quelques beaux cadrages et effets de lumière, le générique, contrairement à spiderman ou hulk, est assez inventif, et finit sur une superbe image, les clins d'oeil aux différents auteurs de la bd sont bien trouvés (Quesada, Romita....etc), et l'ambiance sombre de l'ensemble est assez représentative du personnage. Le film se veut (et est) plus mature que le spider man de Raimi, et, même s'il n'est pas parfait, est plus intéressant, parce que plus personnel, moins grand public, et surtout plus Daredevil! L'ambiance sombre est très proche du comics.
Le gros défaut, qui reste présent dans cette version, reste le meurtre du départ. Heureusement, il s'agit d'une unique scène, contrairement au premier "batman" de Burton, dans lequel le héros enchaînait les meurtres, ce qui va totalement à l'encontre du personnage. Dans le cas présent, le meurtre est un choix sxénaristique douteux, mais justifié par la volonté de montrer le cheminement psychologique qui a fait du héros ce qu'il est. On retrouve en ce sens la démarche de frank miller pour "batman year one", sauf que dans cette bd, le héros n'en arrivait pas à tuer pour comprendre qu'il ne devait pas franchir la ligne.
Bien sûr, quand on sait que Christopher Nolan devait réaliser ce film avec Guy Pearce dans le rôle titre, on ne peut qu'émettre certains regrets. Mais cette version director's cut réussit à recréer l'atmosphère du comics, malgré quelques défauts. On appréciera particulièrement le procès, qui manque à la version cinéma, et rend enfin l'histoire cohérente, tout en la rendant nettement plus intéressante. La place accordée aux personnages secondaires est également l'une des bonnes surprises, et l'un des défauts corrigés par rapport à la version cinéma. Elektra a une place beaucoup moins importante, l'intrigue se révélant prioritaire sur la romance dans cette version, ce qui colle plus à l'esprit.
C'est en effet la grande réussite de cette version: donner une place importante aux personnages secondaires, qui participent réellement à l'intrigue au lieu de n'être que des figurants. Foggy, impeccablement campé par John Favreau est montré sous le jour qu'il mérite, tout comme Ben Urich.
"Daredevil" n'est absolument pas du niveau d'un "batman begins", ni même de l'excellent "iron man", mais il se révèle fidèle à son matériel de base et bien plus intéressant que n'importe quel "spiderman", à condition de le regarder en director's cut.
Et une adaptation de plus...
Autant le comics était très stylisé, différent des autres par son style graphique, autant le film est très classique. Enfin, le tout est assez divertissant pour qu'on s'y intéresse mais ne laissera pas un grand souvenir. Les chorégraphies sont évidemment massacrées par la réalisation et le montage. A voir pour le fun, sans plus.
Tant de choses à écrire...
...puis je fais comme le réalisateur Steve Mark Johnson : j'assure le minimum syndical (sauf que lui, il y CROYAIT !!).
Ben ........
Voici un film plat et sans âme joué sans conviction avec les aberrations hollywodiennes sur les comics portées à leurs paroxismes (ou presque, je ne suis pas objectif tellement j'ai été déçu).
Comment peut on mettre J. Garner dans le rôle d'Elektra ? Certes elle a les compétences martiales, mais il aurait au moins pu mettre une péruque noire !!!!
Au final, les 2 seules choses qui m'ont marqué, c'est la chanson d'Evanescence et l'interprétation du sonar de M Murdock.
Daredevil le film entre dans une nouvelle catégorie : le film-insulte (ou pire le "film-glaviot")
Insulte aux fans du comics, insulte aux fans de cinéma, insulte aux fans de Frank Miller, insulte aux fans John Romita Jr., insulte aux fans de Bill Sinkiewicz (le dessinateur de Elektra Saga), bref un jolie crachat à la tronche des spectateurs.
Pourtant la BD a tout pour séduire avec un héros qui tire son pouvoir de sa propre infirmité et qui a en lui une dualité : avocat le jour et bourreau la nuit. De quoi faire quelque chose de très sombre, ambigü, ajoutez à cela une Elektra schizophrène (et interpreter par Jennifer "Alias" Garner !!!), vous ètes censés obtenir un joyeux boxon dans New York.
Las !
Matt Murdoch est représenté comme un avocat tout naze (1 scène de procès et foiré !), qui est plus vigilante qu'autre chose (il prend un malin plaisir à jeter l'accusé sur le métro après une homérique baston en flash dans le Josie's Bar, qui était l'un des grands morceaux de bravoure de la BD -et qui est réduit ici à un vecteur de crises d'epilepsie), Elektra est inversement ambigüe à la taille de son corsage en cuir (à la mode depuis Matrix....), le Caïd est en fait un bon père de famille, si on le connait bien (et pas un monstre de graisse prêt à faire du commerce d'enfant et se lancer dans la prostitution quand tout va mal pour la Mafia -ajoutons qu'il est aussi un manipulateur des plus retords, cf. Born Again) et enfin le Tireur est magnifique de nullité. Un espèce d'autiste bouffon qui dégomme des mémés raciste à coup de cacahuète et fait peur aux rats du quartier. Bouh, j'ai peur !!
Bon, pour les acteurs, ils essaient bien de faire quelque chose (sauf Colin Farrell qui s'en bat la couenne comme pas deux et fait le con en attendant son chèque), ils sentent que leur personnage est traversé de doutes, de conflits internes, brefs ils tentent ...sans succès car le script est d'une débilité à tout craint.
L'enfance de Murdoch nous est totalement indifférente (son trauma on s'en fout -de toute façon on se tient la tête entre les mains devant CA), Elektra nous est expliqué en 5mins. Et la romance, mon dieu !!! Le film devait sortir aux States pour la Saint Valentin et ça se voit (malheureusement), c'est à faire passer l'épisode le plus baveux de Beverly Hills pour une version uncut de Braindead. Vous voyez les romances torturées façon Batman ou Spider-Man ? Ben oubliez, ici c'est mou, et à la scène d'amour au coin du feu, on a envie de déboucler sa ceinture et se pendre.
Je ne vais pas m'acharner en parlant des combats -grâce à Matrix c'est aussi devenu la mode de marcher sur les murs- qui semble avoir été chorégraphié par un pingouin unijambiste sous acides. En gros c'est : un gauche, un droit, un coup de pied, un roulade sur le mur et hop ! Emballé. Sans parler du ridicule combat dans le parc, filmé avec les pieds et monté par les trous de nez.
Quant à la fin, il s'agit du plus gros foutage de geule jamais vu dans uncomic-book movie.
Je mettrais bien 1 pour le pantalon en cuir taille 34 de Jennifer Garner et la chanson de Rob Zombie ("The Man Without A Fear"), mais non, devant tant de nullité, d'indigence filmique et de foutage de tronche, ce serait faire trop d'honneur et je préfère attendre patiemment le coffret de la trilogie Matrix, autrement plus sincère et osé que ce glaviot.
En terme de dauberie ce film se pose là!
Avec un Ben Affleck plus nul que nul, un méchant plus groteque que grotesque,... pff je m'arrête là, je suis fatigué rien que d'y penser. Il n'y a guère que l'innomable Cat Woman qui puisse contester le titre de plus mauvaise adaptation de comics de l'histoire du cinéma.
Haaaa oui c'est vrai j'oublie The punisher avec Travolta et Tom (moi Tarzan! toi...) Jane, qui dans le style est aussi un grand moment.